Uneguerre civile éclate en 1959 entre le gouvernement en place et le mouvement communistePathet Lao. En 1975, le Pathet Lao remporte la guerre et renverse la monarchie. Depuis, le pays est une république communiste àparti unique gouvernée par leParti révolutionnaire populaire lao, sous lequel la situation desdroits de l'Homme dans le pays est souvent critiquée.
L'histoire du Laos remonte jusqu'avant l'ère chrétienne, comme le démontrent les énigmatiques vestiges de laplaine des Jarres. Vers leVe siècle apr. J.-C., l'influence des royaumeskhmers primitifs se fait sentir et, à travers eux, celle de la civilisation hindoue puis dubouddhisme de la civilisationDvâravatî. Le site deVat Phou, dans le sud du pays, remonte à cette époque.
Après la prise deVientiane par le général Phraya Chakri (futurRamaIer) en1798, le Laos passe sous le contrôle duSiam (Thaïlande) qui domine les trois royaumes (Luang Prabang, Vientiane et Champassak) jusqu'à la fin duXIXe siècle. En1893, l'action du vice-consul deFrance à Luang Prabang,Auguste Pavie, ainsi qu'un blocus des côtes obligent le Siam à céder à la France la rive gauche duMékong (Laos oriental) puis à signer des traités (1902,1904) reconnaissant leprotectorat de la France sur la partie orientale de Lan Xang. Celui-ci est finalement intégré à l'Union indochinoise française en1899. Quant à la partie occidentale du Lan Xang (dite « Isan »/nord-est), là où habite 80 % de la populationlao, elle reste occupée par le Siam. Si une monarchie siège à Luang Prabang, le Laos n'est alors pas un État centralisé, mais un ensemble de territoires auquel seul le protectorat confère une unité.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, l'empire du Japon impose sa domination sur l'Indochine française, y compris le Laos. La France étant à l'époque gouvernée par lerégime de Vichy, cette domination s'exerce de manière indirecte ; les administrateurs français restent en poste et le drapeau tricolore continue de flotter sur Vientiane. En 1941, laThaïlande, alliée du Japon, impose à la France, après unconflit armé, de céder les territoires à l'ouest duMékong. Jusqu'en 1945, l'Indochine française est peu touchée par les combats, mais, lorsque les Japonais prennent conscience qu'ils vont perdre la guerre, ils cherchent à empêcher le retour des puissances coloniales européennes et, après lecoup de force de mars 1945 (déportations et exécutions des fonctionnaires et des militaires français), favorisent l'indépendance des pays de l'Indochine française. Le roiSisavang Vong, fidèle à la France, refuse tout d'abord de proclamer l'indépendance, avant de s'exécuter sous la pression japonaise le. Après lacapitulation du Japon, le Premier ministre, le princePhetsarath Rattanavongsa, renverse le roi pour tenter de maintenir l'indépendance et empêcher le retour des Français. Mais l'avancée progressive des troupes françaises dans le territoire laotien entraîne la chute du gouvernementLao Issara (Laos libre) de Phetsarath. En 1946, les Français donnent au Laos l'autonomie au sein de l'Union française et font du pays un État centralisé, leRoyaume du Laos (les deux royaumes restant unis, Champassak et Luang Prabang).
Si une partie des indépendantistes, satisfaits de l'autonomie accrue accordée par la France en 1949, abandonnent alors la lutte, le princeSouphanouvong, étroitement lié auViệt Minh, refuse de s'en contenter. Son demi-frèreSouvanna Phouma devient premier ministre en 1951. Le mouvement de Souphanouvong, lePathet Lao, étend peu à peu ses bases sur le territoire du royaume durant laguerre d'Indochine. En 1953, la France accorde au pays son indépendance, mais il est envahi par les troupes du Việt Minh et se retrouveen état de guerre civile. En 1954, après labataille de Dien-Bien-Phu, le Pathet Lao parvient à se faire reconnaître à la table des négociations desaccords de Genève.
Les forces duNord Viêt Nam envahissent le Laos le, conquérant une grande partie du territoire laotien le long de la frontière. En, ils créent legroupe 559 pour améliorer et entretenir lapiste Hô Chi Minh afin d'approvisionner l'insurrection vietcong contre le gouvernement sud-vietnamien[9].
Au mois de, ungouvernement d'union nationale est mis en place au Laos. Le pays demeure cependant partagé : au sud les forces anticommunistes et neutralistes, au nord lePathet Lao. À cette époque, la France soutient activement le parti neutraliste. La politique américaine dans la région consiste quant à elle à se rallier à l'idée de laneutralité du Laos et duCambodge tout en défendant activement leSud Viêt Nam et laThaïlande et en évinçant définitivement l'influence française. En 1962, le présidentKennedy conclut un accord avec le Nord Viêt Nam, stipulant le retrait de l'armée populaire vietnamienne et de l'armée américaine du pays.
Les États-Unis se retirent, mais pas le Nord Viêt Nam, et lapiste Hô Chi Minh, qui traverse le Laos dans les zones contrôlées par lePathet Lao[10], est de plus en plus utilisée pour alimenter la rébellion au Sud Viêt Nam. En1963, le Pathet Lao lance une offensive qui lui donne le contrôle d'une grande partie de l'Est et du Nord-Est du pays. Les États-Unis renoncent à engager des forces régulières, mais ils intensifient leurs activités clandestines au Laos. Des équipes desSpecial Forces s'infiltrent dans le sud du pays et laCIA entreprend d'armer les tribus montagnardes laotiennes, notamment lesHmongs.Souvanna Phouma, à nouveau premier ministre à partir de 1963 et soutenu par la France, tente difficilement de maintenir la neutralité duRoyaume du Laos, qui n'en demeure pas moins pris danssa propre guerre civile, elle-même conflit annexe de laguerre du Viêt Nam.
Après l'assassinat de John F. Kennedy fin 1963, un coup d'État en élimine définitivement le parti neutraliste du prince Souvanna Phouma et l'influence de la France dans le pays. À partir de 1964, les États-Unis ont lourdement bombardé les routes d'approvisionnement nord-vietnamiennes au Laos. Ils ont également bombardé le Pathet Lao en soutien au gouvernement. Les bombardements prennent une ampleur grandissante, notamment dans laplaine des Jarres, où il y a de violents combats entre le Pathet Lao allié au Nord Vietnam contre le gouvernement laotien. Le conseiller militaire et journalisteFred Branfman dénonce l’ampleur de ces attaques dans son livreVoices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le nombre de plus de 550 000 raids, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans[11]. Plus de 260 millions de bombes à sous-munitions ont été jetées sur le pays, ce qui fait du Laos le pays à avoir été le plus bombardé de l'histoire par rapport à sa superficie[12].
Laguerre civile laotienne continue jusqu'en1973, opposant d'un côté les troupes du gouvernement royal et les miliciensHmongs soutenus par les États-Unis et de l'autre la rébellion communiste soutenue par leViet Cong et leNord Viêt Nam. Un cessez-le-feu est déclaré le. La guerre a fait entre plusieurs dizaines de milliers et centaines de milliers de morts[13]. Le, un gouvernement d'union nationale, toujours présidé par le neutralisteSouvanna Phouma, mais incluant les communistes duPathet Lao, voit le jour. En 1975, après avoir étendu son emprise en profitant notamment de la mauvaise santé de Souvanna Phouma, le Pathet Lao réalise un coup de force et prend le pouvoir. Le roiSavang Vatthana et la reine Khamphoui abdiquent le. Le roi, la reine et l'héritier du trône meurent dans un camp d'internement.
De nos jours, les effets des bombardements américains sont encore répandus avec les effets d'autres munitions utilisées pendant la guerre civile : près de 30 % des bombes à sous-munitions qui ont été jetées sur le pays n'ont pas explosé à l'impact (c'est-à-dire environ 80 millions de « bombies » comme disent les laotiens) et elles se nichent toujours dans les forêts, les champs, les rizières et près des villages ; et environ 30 % du territoire laotien est encore pollué par des munitions diverses non explosées. Selon le gouvernement laotien, au moins 20 000 Laotiens ont été tués ou blessés par des munitions non explosées depuis la fin de la guerre. Lesrestes explosifs de guerre ont fait la plupart des victimes, suivis des mines terrestres, puis des armes à sous-munitions qui ont fait 15 % des victimes[14]. Actuellement,50 personnes sont tuées ou mutilées chaque année par des munitions non explosées[15]. Des ONG commeHandicap International travaillent avec les autorités du Laos pour déminer le pays mais il faudra encore plusieurs décennies, sans doute plus de 50 ans, avant d'y parvenir[16],[17],[18].
Souphanouvong devient chef de l'État etKaysone Phomvihane, secrétaire général duParti révolutionnaire populaire lao, premier ministre. LaRépublique démocratique populaire lao (RDPL) est créée, avec un régime departi unique, provoquant entre 1975 et 1987 l'exil d'environ 400 000 personnes, soit 10 % de la population. L'alliance, voire la dépendance, du nouveau pouvoir vis-à-vis duViêt Nam voisin est étroite[19]. Une période de coopération avec l'URSS est suivie à partir de 1989 d'une volonté d'ouverture à l'économie moderne et d'intégration régionale[20]. Sansconstitution depuis sa proclamation[21], la République a fini par en adopter une en 1991[22]. Le pays a normalisé ses relations avec les pays voisins comme laThaïlande, s'est ouvert au tourisme et a lancé un grand nombre de projets à vocation régionale (ponts, routes, centrales hydro-électriques et réseaux électriques). Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.
La politique du gouvernement est déterminée par le Parti à travers le Politburo et le Comité central. L'article 3 de la constitution du Laos dispose que« le droit du peuple d'être maître de la Patrie pluriethnique est exercé et garanti par le fonctionnement du système politique dont le Parti populaire révolutionnaire Lao constitue le noyau dirigeant »[22].
Une partie des communautés de l'ethnie desHmong du nord du pays a combattu aux côtés des États-Unis lors de laguerre du Viêt Nam et de laguerre civile laotienne. Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, unmouvement de guérilla hmong se développe dans le pays et gêne un temps le gouvernement, avant de s'étioler sous la répression gouvernementale et en l'absence de toute aide extérieure[23]. L'opposition en exil dénonce régulièrement les atteintes auxdroits de l'homme commis contre les Hmongs dans la zone deSaysomboune. Des attentats secouent sporadiquement le pays, sans qu'il soit possible de les attribuer à un mouvement politique précis.
Le Laos est divisé en17provinces (khoueng) et une préfecture (kampheng nakhon). Elles sont elles-mêmes divisées endistricts (ເມືອງ,muang), le Laos en comptant au total 148, puis en villages (ບ້ານ,baan).
Le Laos a le cent quarante cinquièmebudget de la Défense au monde, selon les données duSIPRI. Le Laos lui consacre 0,3 % de son PIB en 2013 (soit un budget de 18,4 millions d’euros). Les forces militaires sont divisées en trois armées principales : l'armée de terre (33 000 sont rattachés à l'Armée de terre)[24], l'armée de l'air et unemarine. D’une capacité d’environ 130 000 hommes, elle est déployée uniquement sur l'ensemble du territoire national et dans le cadre d'opérations de sécurité à la frontière, principalement pour répliquer aux insurgésHmong et aux opposants politiques.
Selon les chiffres de l'Atlaséco duNouvel Observateur, en 2009, la population s'élève à environ 5,855 millions d'habitants, dont 21,38 % vivent en zone urbaine et la majorité en zone rurale[27], la densité absolue étant de 25 habitants par km2[27]. De fait, il possède la plus faible densité de population de la région. Toujours selon les chiffres de l'Atlaséco, la croissance démographique est de 1,75 % par an[27], l'espérance de vie est de 64,3 ans[27] et le taux de fécondité de 4,5 enfants par femme[27].
Cette population est composée de68 ethnies selon lesethnologues (47 répertoriées par le Front lao d'édification nationale[28]). Officiellement à la fin des années 1960, le gouvernement a adopté une classification arbitraire basée sur des concepts ethno-géomorphologiques. Ces ethnies ont été classées en trois groupes principaux[29] :
lesLao Loum, ou « Lao des plaines » (68 % de la population), dont fait partie l'ethnie lao proprement dite, qui parle lelao (ou laotien) ainsi que les ethnies similaires qui utilisent le Tai (Tai Lu, Tau Neua,Tai Dam, Tai Deng, etc. Le lao appartient au groupetai deslangues taï-kadaï ;
LesLao Theung, in Model healthy village (Plateau des Bolovens).
lesLao Theung ou « Lao des plateaux », parfois appelés péjorativementKha (mot qui signifie « esclave » en lao, traduisant leur statut défavorisé dans la société), delangue môn-khmer (environ 22 %). Les Môn-Khmers (ouAustro-Asiatiques) comprenant 31 groupes ethniques : Kuemu (Khmou ouKhmu), Pray, Singmou, Khom, Thene, Idou, Bit, Lamed, Samtao, Katang, Makong, Try, Trieng, Ta-oi, Yeh, Brao, Harak, Katou, Oi, Krieng, Yarou, Yeh, Souai, Gnaheune, Lavy, Kabkae, Khmer, Toum, Ngouane, Meuan et Kri ;
lesLao Sung ou « Lao des sommets » (9 %), nom qui regroupe lesHmong, principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux delangue hmong-mien et detibéto-birmans. Les Sino-Tibétains incluant huit groupes : Akha, Sing, Sali, Lahou, Sila, Hayi, Lolo et Hor…
Cette catégorisation simplifiée, au service d’une politique d’unité nationale, n'est plus utilisée depuis 1989 et de nombreuses classifications linguistiques internationales ont été proposées subséquemment[30]. Elles sont toutes sujettes à caution et fréquemment contestées.
Michel Ferlus linguiste spécialiste de l’Asie du Sud-Est[31],[32], etAndré-Georges Haudricourt linguiste, géographe, ethnologue, tous deux chercheurs au CNRS ont proposé, en 1988, une nouvelle classification du peuple pluriethnique du Laos. Cette catégorisation tend à remplacer celle édictée par la RDP Lao à la fin des années 1960.
Selon cette méthodologie, les ethnies du Laos se répartissent en quatre familles principales, plus 16 ethnies regroupées en dehors de ces quatre grandes familles linguistiques.
Cette famille linguistique est la plus importante, constituant 64,9 % de la population du Laos (recensement de 2005). Elle est représentée par25 ethnies et sous-ethnies.
Noms des ethnies : Tai Yang, Lao, Lue, Tai Dam, Tai Neua, Tai Doi, Phutai, Phouane, Tai Nyo, Tai Deng, Tai Khao, Tai Nyuan, Lao Isan, Tai Meuiy, Tai Peung, Tai Laan, Tai Sam, Tai Men, Tai Hè, Tai Pao, Tai Kouane, Tai Kaleun, Tai Khang, Tai Set, Yao[33].
Cette famille linguistique, principalement représentée par lasous-famille môn-khmère, jouit d’une grande diversité, avec47 ethnies et sous-ethnies à travers l'Asie du Sud-Est continentale. Des langues la composant sont réparties sur l'ensemble du territoire du Laos. Cette famille représente 22,6 % de la population.
Venue de Chine par le nord du Laos, cette famille linguistique est représentée par cinq ethnies et sous-ethnies, qui se sont répandues dans les montagnes au nord de la province deBorikhamxay. Elle représente 8,5 % de la population du Laos.
Cette famille linguistique ne représente que 2,8 % de la population du Laos[34]. Avec 27 ethnies et sous-ethnies, ils n’étaient plus que 129 000, lors du recensement de 1994.
Noms des ethnies : Iko Pouly Nyai, Iko Pouly Noy, Pala, Sila/Sida, Poussang, Hayi, Kui Sung, Kui Lung, Pounoy, Iko Nuki, Iko Oma, Iko Luma, Iko Nutchi, Mousseur Khao, Mousseur Dam, Iko Eupa, Iko Kopien Nyai, Iko Kopien Noy, Iko Chapo Nyai, Iko Chapo Noy, Iko Botche, Lolo, Keu, Iko Tchitcho, Alou[33].
Noms des ethnies regroupées en dehors des quatre grandes familles linguistiques : Lawi,Kha Toog Luang (Toong Luang, Mlabri)[35], Phong, Mon, Poumong, Pouhoy, Tayten, Salang, Taket, Sing Moon, Chatong, Salao.
La minorité ethnique desHmong (un peu moins de 10 % de la population) rencontre les discriminations les plus virulentes. La plupart des Hmongs, farouchementanticommunistes, ont servi les Français durant laguerre d'Indochine (les partisans deTouby Lyfoung[36]) puis les Américains durant laguerre du Viêt Nam[37].
Comme l'atteste le reportage deGrégoire Deniau pourEnvoyé spécial, les attaques contre les Hmongs se poursuivent à l'heure actuelle[38].
Une partie de l'ethnie Hmong a réussi à émigrer dans les pays occidentaux[39] mais les peuplades montagnardes restantes sont pourchassées par les armées laotiennes et vietnamiennes ; les derniers survivants sont confinés dans un espace interdit et continuent de résister pour leur survie[38].
Selon l'Atlaséco :
« Plusieurs milliers de réfugiés Hmong ont fui le Laos pour échouer dans des camps en Thaïlande.[...] En, le Laos a signé un accord avecBangkok pour autoriser le retour de ces migrants.[...]. Toutefois, les organisations de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'accueil réservé à ceux qui ont quitté leur pays pour des raisons économiques, mais aussi pour fuir les persécutions[27]. »
Selon la Constitution du, le Laos est un « État de démocratie populaire » composé d'un « peuple pluriethnique ». La politique linguistique valorise la langue officielle, lelaotien, très proche duthaï. Cependant, à peine plus de la moitié de la population parle lao comme langue maternelle (58 %).
Le chinois, avec deux variantes dialectales (le hakka, et le mandarin) (environ 350 000 locuteurs) est présent dans la capitale et dans le nord du pays.
Levietnamien est aussi utilisé. Des Vietnamiens, surtout des commerçants, vivent au Laos. Le vietnamien est très présent àPaksé et Vientiane.
Lethaï standard est aussi assez utilisé, notamment à Vientiane. Son utilisation est facilitée par le fait que le thaï n'est pas très éloigné du laotien : un locuteur du laotien comprend le thaï, mais a du mal à le parler, car il y a des différences lexicales.
Autrefois langue officielle, lefrançais a beaucoup régressé, même s'il garde encore une place certaine dans le paysage linguistique. Après une longue décrue, la situation tend à s'améliorer depuis 1995 grâce au développement des classes bilingues (3 150 élèves au primaire en 2010). Selon, L'OIF, il y a 60 000 francophones réels au Laos (1 %) et leur nombre est croissant.
Grâce à l'introduction d'une seconde LV2 obligatoire en 2010-2011, le français est devenu la seconde langue par excellence, ce qui lui permet de se maintenir par rapport à l'anglais. En 2012-2013, 46 177 apprenants étudiaient le français au lycée et au collège (contre 26 392 en 2009-2010).
Le français est encore utilisé dans l'administration et dans l'affichage.
Il existe aussi un institut français au Laos.
L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) estime à 190 000 le nombre de francophones au Laos en 2015, soit 3 % de la population. Ce nombre est en constante progression depuis une dizaine d’années. Au Laos le nombre d'étudiants diplômés du baccalauréat augmente de 400 % de 2004 à 2006 et de 935 % de 2004 à 2009.
Du fait de son histoire communiste et de forts liens avec l'ancienneRépublique démocratique allemande, environ 3 000 Laotiens parlentallemand en seconde langue. Une petite partie de la diaspora du Laos vit actuellement en Allemagne. L'allemand est enseigné à l'université à Vientiane. Un faible nombre de Laotiens parlent le russe en seconde langue[réf. souhaitée].
Diverses religions cohabitent au Laos, placées sous l'autorité du Front lao d'édification nationale (FLEN), structure mise en place par le gouvernement communiste pour réguler les activités religieuses et les traditions des ethnies minoritaires. La plupart des communautés religieuses coexistent en harmonie.
Les chrétiens représentent environ 2 % de la population. LeFLEN les classe dans la catégorie religieuse « Église de Jésus Christ ». L'Église catholique compte environ 35 000 fidèles, souvent d'origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés àVientiane,Paksé et Thakhek (vicariat apostolique de Savannakhet). Les protestants, qui bénéficient de subsides américains et sont fort dynamiques, comptent pour leur part environ 60 000 fidèles, notamment dans les ethnies Hmong,Yao etKhmers[réf. nécessaire].
La secte bouddhiqueThammayudh, bien qu'incorporée au bouddhisme lao en 1975, est encore présente dans le pays, notamment à Vientiane[40].Il y a environ 400 pratiquants de l'islam au Laos, la plupart étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l'ethnie cambodgienneCham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l'unechiite et l'autresunnite[réf. nécessaire].
Bien que reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi, le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes[réf. nécessaire]. Son autorisation est nécessaire pour les ordinations.
Classe avec des écoliers dans l'école primaire de Don Puay (Si Phan Don), Laos.
Lesanalphabètes sont nombreux. Ils représentent 27 % de la population en 2011. L'enseignement primaire dure cinq ans. Les garçons et les filles ont des taux de scolarisation différents, ainsi que les divers groupes ethniques. Une université nationale du Laos existe[41].
Le gouvernement laotien consacre 12,2 % de ses dépenses à l'éducation en 2011[42].Le français est la deuxième langue administrative du Laos, après les deux dialectes Lao, mais il n'est enseigné dès l'école primaire, tout comme l'anglais, que dans neuf écoles primaires réparties dans quatre provinces : Vientiane, Luang Prabang, Savannakhet et Champassak.
Le chinois (mandarin) supplante le français, car la Chine est un partenaire commercial plus important que la France.
L'apprentissage d'une seconde langue vivante étrangère est devenu obligatoire depuis la rentrée scolaire 2010-2011, à raison de deux heures hebdomadaires de la première année de collège (C1) jusqu’à la dernière année du lycée (L3). Si aucune langue n’est imposée par le ministère de l’Éducation, cette disposition bénéficie directement au français qui est devenu de fait langue vivante 2[43].
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Les hôpitaux et les cliniques sont dans les grandes villes et loin des petits villages. Ils ont peu de moyens et fournissent des soins peu qualitatifs[44].
Les villages duPlateau des Bolovens ont été inscrits dans le cadre du programmeHealthy Villages, qui travaille en coordination avec les organismes communautaires et les élus territoriaux. Ce programme vise à créer et former des équipes de santé villageoise (VHT) qui fonctionnent comme les dispensaires médicaux.
Ces équipes de santé apportent des traitements et des soins au paludisme, aux lésions oculaires ainsi que dans des disciplines chirurgicales (obstétrique et de gynécologie). L'accès aux soins préventifs tels que les tests de dépistage des IST / VIH est également ouvert.
Des ateliers relatifs à la planification familiale, à l'hygiène, à l'assainissement, sont mis en œuvre, à titre préventif[45].
Les journaux du Laos sont pour la plupart contrôlés par le Ministère de l'Information et de la Culture ou par une organisation politique.Il existe plusieurs journaux en langue lao (Passasson,Vientiane May,Pathet lao…).
Le centre de presse en langues étrangères édite un quotidienVientiane Times en anglais et un hebdomadaireLe Rénovateur en français.
En 2003 paraît pour la première fois le magazine bilingue anglo-lao « Update », premier média privé au Laos. Les sujets politiques n'y sont pas abordés.
La radio nationale est diffusée sur une grande partie du territoire. Les éditions locales sont contrôlées par Vientiane. La télévision TNL présente tous les soirs un bulletin d'informations en lao, en anglais et en français. Il est possible de se procurer la presse étrangère, notamment leBangkok Post etThe Nation dans plusieurs points de vente de Vientiane.
Avec l'héritage de la présence française, la pétanque perdure avec une popularité étonnante, où l'on trouve des boulodromes jusque dans les villages les plus isolés du pays. Celui-ci figure d'ailleurs dans le top dix international.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, le Laos ne dispose pas d'un palmarès dans de nombreux sports et n'a jamais gagné la moindre médaille depuis sa première participation auxJeux olympiques d'été de 1980 et n'a jamais été représenté aux jeux d'hiver[réf. nécessaire].
Laliberté d'expression fait l’objet de restrictions importantes au Laos, ne permettant pas à la société civile d'émerger. Il n’existe pas d’opposition politique organisée et les syndicats et la presse sont étroitement contrôlés par le Parti politique au pouvoir depuis 1975. Un grand nombre de personnes ont été enlevés ces dix dernières années, le plus connu étant l'activiste Sombath Somphone en 2012[46],[47].
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Environ 80 % de la population du Laos pratique l'agriculture vivrière.Marché à Vientiane.Évolution du PIB par habitant au Laos
Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures, actuellement axées sur le réseau routier et les télécommunications. L'ensemble du réseau d'infrastructures reste cependant modeste : un réseau téléphonique terrestre national faible, des axes routiers en pleine restructuration et un réseau ferroviaire lancé par la ligne Nong Khai (Thaïlande) / Vientiane — Thanaleng (Laos).
Le Laos s'est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques ». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988. Celui-ci ouvre largement l’économie aux participations étrangères et valorise les notions de profit, de rentabilité et de productivité. L’entreprise privée est depuis lors considérée comme le centre du « nouveau système de gestion économique »[48]. Un premier Programme d'ajustement structurel a été adopté en 1989 avec le soutien duFMI et de laBanque mondiale.
Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services), si l'on excepte les grands projets comme le barrage hydroélectrique deNam Theun 2, dontÉlectricité de France est l'un des principaux partenaires. Unebourse des valeurs, labourse de Vientiane, a ouvert en ; elle a commencé ses cotations en 2011[49].
La stabilitémacroéconomique en termes de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie actuellement de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L'aide internationale assure 10 % du PIB en 2009[27].
Inclus dans leTriangle d'or, le Laos est le troisième producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et laBirmanie voisine. Toutefois, le sous-sol du Laos est très riche en matières premières (charbon, zinc, cuivre) et le secteur minier contribue à plus de la moitié des exportations totales[27]. La foresterie, les terres agricoles, l’hydroélectricité et les minéraux représentent plus de la moitié de la richesse totale du Laos.
Le tiers de la croissance économique du pays entre 2005 et 2010 s’est appuyé sur l’hydroélectricité et les mines[50].
L'économie du Laos dépend lourdement de l'investissement et du commerce avec ses voisins thaïlandais, vietnamiens et plus spécialement avec les Chinois au nord.Paksé a aussi expérimenté la croissance, basée sur le commerce transfrontalier avec la Thaïlande et le Viêt-Nam. En 2009, malgré le fait que le gouvernement soit encore officiellement communiste, l'administration Obama aux États-Unis a déclaré que le Laos n'était plus un Étatmarxiste-léniniste. Les entreprises américaines qui investissent dans le pays peuvent désormais recevoir des aides publiques de la part d'Eximbank[51]. En 2012, le gouvernement a lancé la création d'un portail commercial du Laos, un site Internet fusionnant toutes les informations dont les commerciaux ont besoin pour importer et exporter des biens dans le pays.
Le secteur agricole est le plus important. Il représente 42 % du PIB et 80 % de l'emploi total en 2009[27]. Les terres cultivables (4 %) sont essentiellement consacrées à lariziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz,maïs, fécules), puis lecafé, lesarachides (cacahuètes), lecoton et letabac. La production dethé est marginale, destinée essentiellement à l'exportation en Chine[53].
L'agriculture sur brûlis reste très pratiquée au Laos. Cette technique consiste à défricher (essartage) les futures zones à cultiver puis à brûler les résidus durant la saison sèche. Cependant, la concentration récente de la population le long des axes routiers accélère la rotation jachère-culture, ce qui contribue à l'érosion des sols[réf. nécessaire]. En effet, cette technique reste viable pour des densités de population faibles et dispersées, mais devient problématique pour la préservation des sols, quand la densité de population est telle que les temps dejachère deviennent trop courts pour fertiliser les sols[réf. nécessaire].
Le poisson constitue la principale source de protéine de la nourriture lao. On le trouve souvent à table. Les pêcheurs pratiquent à tout âge la pêche, à l'épervier, au filet, à la ligne. Le Mékong offre une grande variété d'espèces dont le poisson-chat mais aussi le « monstre du Mékong », le pabeuk, poisson proche du poisson-chat qui peut dépasser les2,5 mètres et les200 kg. Sa quasi extinction pourrait s'expliquer par la construction des barrages en Chine en amont du fleuve. Dans certains villages, des pièges en bambou, de véritables viviers, sont installés de manière permanente pour garantir l'apport de poisson. Les méthodes de pèche sont diverses, avec un matériel souvent artisanal adapté aux rivières (large épuisette, panier traditionnel en osier, sac de tissu)[55].
Le Laos est ouvert au tourisme depuis 1990. Plus de1,6 million de touristes ont visité le Laos en 2007[56] et plus de 2,5 millions de personnes l'ont visité en 2010[57].
En 2005, le tourisme représentait la première source de devises du pays[58], devant l'hydroélectricité. La ville deVientiane et laprovince de Savannakhet sont les régions les plus visitées[59], les touristes étant très majoritairement des ressortissants des pays de l'ASEAN, même siLuang Prabang etVang Vieng attirent plus les Occidentaux. L'objectif du gouvernement est de faire du Laos une destination de réputation mondiale en termes detourisme durable[58].
Le pays a cherché à éviter les files d'autocars climatisés et les complexes hôteliers en béton[60] mais il a créé20 parcs nationaux sur 14 % du territoire[60]. Plutôt que le tourisme de masse développé par son voisin thaïlandais[60], le Laos a préféré letourisme durable pour valoriser ses richesses historiques et naturelles, en particulier celles de la province de Louang Namtha, dans l'extrême nord du pays[60], au bord de la rivière Namtha, affluent du Mékong (gibbons, éléphants, léopards, bambous géants, et nombreuses minorités ethniques[60]). Les touristes y furent de plus en plus nombreux. De 20 000 en 1999, les visiteurs des220 000 hectares duparc national de Nam Ha[60] sont passés à près de 250 000 en 2010[60].
Le slogan officiel du tourisme estSimply Beautiful. Les principales attractions pour les touristes incluent la culture bouddhiste et l'architecture coloniale à Luang Prabang ; la gastronomie et les temples antiques dans la capitale de Vientiane ; la randonnée àMuang Ngoi Neua et Vang Vieng ; la culture antique et moderne et l'histoire dans laplaine des Jarres ; l'histoire de la Guerre civile du Laos àSam Neua ; le trekking et la visite de tribus des collines dans un certain nombre de zones incluant Phongsaly et Luang Namtha ; la découverte des tigres et de la faune et de la flore à Nam Et-Phou Louey ; les cavernes et cascades près deThakhek ; la relaxation, ledauphin de l'Irrawaddy et leschutes de Khone à Si Phan Don ou les Quatre mille Îles ;Vat Phou, un ensemble antique de temples pré-khmers; et lePlateau des Bolovens pour ses cascades et son café. Le Conseil européen du Commerce et du Tourisme a récompensé le pays commeMeilleure destination touristique mondiale en 2013 pour cette combinaison d'architecture et l'histoire.
Le pays retourne progressivement au libre échange et à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN en 1997. Labourse de Vientiane a ouvert le[62].
Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique la plus importante (18 millions de dollars en 1999). Le principal fournisseur est laThaïlande (64 % des importations). Les principaux clients sont : la Thaïlande (20 %), laFrance (8 %), le Japon (3 %)[réf. nécessaire].
Routes, chemins de fer, fleuves et rivières du Laos
Le principal moyen de transport utilisé au Laos est la route. Le Laos compte près de 15 000 kilomètres de routes, dont la quasi-totalité demeure des pistes en terre ou de gravillons, plus ou moins praticables selon la saison.
Laroute nationale 13 qui traverse le Laos du nord au sud et reliant ainsi laChine auCambodge est goudronnée ainsi que les principaux axes transversaux joignant la Thaïlande au Vietnam[réf. nécessaire].
Le Mékong est la principale voie nord-sud où se croisent une multiplicité de transports, bateaux, canoës, pirogues, pirogues rapides, sampans, bateaux à moteurs, bateaux-habitations (souvent transformés à la suite d'une panne), speed-boats, bateaux de transports de marchandises. Les gros bateaux de marchandises engendrent un trafic important entre Sayaboury et Vientiane. Entre Sayaboury et Houey Saï, la navigation n'est pas toujours praticable. Elle dépend des saisons. L'art des lao pour la navigation s'explique par l'extension lente et difficile du réseau routier[55].
Les cinq principaux ports fluviaux sontVientiane,Savannaket,Paksé, Paksan et Tarket. L'activité portuaire permettent l'approvisionnement local.
Une première liaison ferroviaire du pays avait été construite par les Français dans laprovince de Champassak, reliant Don Det à Don Khon, mais elle est fermée depuis les années 1940[réf. nécessaire].
Nouvelles routes de la soie, avec en jaune le tronçon ferroviaire Kunming- Boten-Vientiane
Pendant longtemps, Le Laos n'avait aucun chemin de fer, sauf une minuscule ligne de chemin de fer transfrontalière commencée en 2004 et achevée en 2009, passant par lePont de l'amitié lao-thaïlandaise, reliant la ville deNong Khai en Thaïlande avec Vientiane au Laos.
Aujourd'hui, cette ligne dechemin de fer Bangkok-Vientiane traverse le Mékong sur lepont de l'amitié lao-thaïlandaise pour arriver à la gare de Thanaleng (ouverte le), à20 kilomètres à l'est de Vientiane. Elle est le premier réseau ferroviaire international desservant le Laos. La gare propose une connexion entre Vientiane et les capitales de trois autres nations de l'ASEAN (Thaïlande,Malaisie etSingapour), et plusieurs ports important du sud-est asiatique.
Depuis[64], une nouvelle ligne relieKunming en Chine etVientiane, complétant le réseau allant jusqu'à Bangkok ou encore Kuala Lumpur pour ainsi faire une des branches desNouvelles routes de la soie, initiées et lancées par la Chine deXi Jinping. Le tronçon laotien, laligne Boten - Vientiane, qui passe parLuang Namtha,Luang Prabang,Vang Viang et Vientiane (entre autres gares) est en service depuis fin 2021[65]. De nombreux ponts et tunnels sont indispensables pour passer au travers des nombreuses vallées de ce pays très accidenté. Le coût de cette ligne est couvert par un prêt de la Chine au Laos.
↑(en)JeanMichaud,Peoples of the Southeast Asian Massif : Historical Dictionaries of People and Cultures, No. 4, Lanham, Maryland / Toronto / Oxford, Scarecrow Press,(ISBN978-0-8108-5466-6),p. 137.
↑Laos-Cambodge, Bibliothèque du voyageur (Gallimard, 2006)(p. 51)
↑« Les langues austroasiatiques » et « les langues austronésiennes du continent », dansLe riz en Asie du Sud-Est. Atlas du vocabulaire de la plante, sous la direction de Nicole REVEL. 3 livrets, 310 p. + 64 p. + 78 cartes. Paris: École des Hautes Études en Sciences Sociales. Articles : 81-96, vocabulaires : 327-32, cartesno 26 àno 34.
↑« Les recherches linguistiques au Laos », Les recherches en sciences humaines sur le Laos, Actes de la Conférence Internationale organisée à Vientiane, 7-10 décembre 1993, Publications du Centre d’Histoire et de Civilisation de la Péninsule Indochinoise : 37-51.
↑abc etdLaurent Chazee, inAtlas des ethnies et des sous-ethnies du Laos (Bangkok, février 1995).
↑Ruth Banomyong et Vatthana Pholsena,Le Laos au XXIe siècle : Les défis de l'intégration régionale, IRASEC,, 240 p.(ISBN974-92672-3-0,lire en ligne), Chapitre 5. Le Laos : plaque tournante de la région du Mékong ? pages 111 à 142