Cet article concerne les langues nguni. Pour les peuples nguni, voirNguni (peuple).
Ne doit pas être confondu avecNgoni (langue).

Leslangues nguni sont un sous-groupe delangues bantoues parlées à travers l’Afrique australe. Elles sont étroitement apparentées et souventmutuellement intelligibles[1].
Il existe une répartition traditionnelle, selon plusieurs critères phonologiques, entre :
Ainsi,swazi (la forme zoulou) devientswati dans la langue locale[2].
Une autre distinction répartit les Ngunis septentrionaux – comprenant lesZoulous et lesSwazis – et les Ngunis méridionaux, au nombre desquels on compte lesXhosas, lesThembus, lesMfengus, lesMpondos et lesMpondomises.
| Français | "Je comprends un peu le français." |
|---|---|
| Zoulou | Ngisizwa kancane isiFulentshi. |
| Xhosa | Ndisi-qonda ka-ncinci nje isi-Frentshi. |
| Ndébélé du nord | Ngisizwisisa kancane isiFrench. |
| Swati | Ngi-siva ka-ncane nje si-Fulentji. |

On associe quelques traits culturels aux ethnies parlant les langues nguni : l’organisation traditionnelle en clans patrilinéaires sous la houlette de chefs quasi méritocrates ; l’élevage de bétail ; une certaine esthétique musicale, etc. Les notables y tentaient de se rendre indépendants en créant leur propre clan. Le pouvoir d’un chef dépendait souvent de sa capacité à maintenir l’unité de son clan.
À partir de1800 environ, l’ascension du clanzoulou au sein des Ngunis et la période demfecane qui suivit, accompagnant l’expansion des Zoulous dirigés parChaka, ont contribué à cimenter et à consolider des alliances entre de nombreux clans mineurs. Par exemple, le royaume de l'Eswatini fut créé au début duXIXe siècle par différents groupes nguni qui s’allièrent avec le clan desDlamini contre la menace d’une attaque extérieure. Il groupe aujourd’hui de nombreux clans différents qui parlent une langue nguni appeléeswati et sont loyaux envers le roi de l'Eswatini, qui est aussi le chef du clan Dlamini.