Unelangue officielle est unelangue qui est spécifiquement désignée comme telle, dans laconstitution ou les textes deloi d'un pays, d'unÉtat ou d'une organisation quelconque.
Dans plusieurs pays, comme l'Italie, lesPhilippines, l'Espagne, lesPays-Bas ou l'Irak, il y a une langue officielle pour le pays, mais d'autreslangues sont co-officielles dans certaines régions.
Conformément au chapitre 1, article 16 de la Constitution afghane, le gouvernement afghan accorde un statut égal aupachto et audari comme langues officielles.
L'Afrique du Sud compte douze langues officielles[1], pour la plupart indigènes. Cependant, en raison de ses moyens financiers limités, le gouvernement produit rarement des documents dans toutes ces langues. Des accusations de mauvaise gestion et de corruption ont été portées[2] contre leComité linguistique pan-sud-africain, l'agence créé pour promouvoir le multilinguisme, développer les 11 langues officielles et protéger les droits linguistiques dans le pays[3]. Dans la pratique, le gouvernement est dirigé en anglais.
Depuis la révision constitutionnelle de 2016 et 2020, l'arabe et leberbère (en berbère :Tamazight) sont les deux langues officielles de la République algérienne démocratique et populaire (article 4 de la constitution révisée en 2020)[4].
Après l'indépendance du Bangladesh en 1971,Sheikh Mujibur Rahman, le premier président du pays, adopte la politique du « un État, une langue »[6]. La langue nationalede facto, lebengali, est la seule langue officielle du Bangladesh, ce selon le troisième article de la Constitution du Bangladesh[7]. Le gouvernement du Bangladesh a introduit la loi sur la mise en œuvre de la langue bengali de 1987 pour garantir l'utilisation obligatoire du bengali dans toutes les affaires gouvernementales[8].
Lescommunautés de Belgique sont descollectivités politiques fédérées autonomes, compétentes en matière d'enseignement, de culture, depolitique de santé, d'aide aux personnes et d'emploi des langues[9].Les langues officielles de laBelgique sont lefrançais, lenéerlandais et l'allemand, en raison des troiscommunautés linguistiques du pays. LaFlandre est une région unilingue de langue néerlandaise, laWallonie est une région officiellement bilingue français et allemand (bien que les locuteurs germanophones soient très minoritaires et qu'ils soient concentrés dans lesCantons de l'est qui est aussi le seul endroit du pays où les panneaux sont également affichés en allemand) et laRégion de Bruxelles-Capitale est bilingue français-néerlandais sur tout son territoire. Quelques communes dont les locuteurs de la langue officielle de la région où elles se trouvent sont minoritaires ont pour cette raison acquis le statut de« Communes à facilités » et sont officiellement bilingues, bien que ce statut ait causé de nombreux litiges conduisant parfois à des heurts entre les communautés linguistiques.
Le biélorusse et le russe ont un statut officiel en République de Biélorussie.
En 1996, le russe a obtenu le même statut que le biélorusse à la suite de modifications de la Constitution du pays et est devenu par la suite la langue de l'administration, des affaires et de l'éducation du pays[10],[11]. Lors d'un référendum organisé le 14 mai 1995, la langue biélorusse a perdu son statut exclusif de seule langue d'État. Le soutien de l'État à la langue et à la culture biélorusses en général a diminué depuis lors, et le russe est dominant dans la vie quotidienne dans le pays d'aujourd'hui[12]. Dans un article de 2006,Roy Medvedev a comparé la position de la langue biélorusse en Biélorussie à celle de la langue irlandaise en République d'Irlande[13] : un bilinguisme officiel s'opposant à un faible statut réel de la langue maternelle.
Au Botswana, l’anglais est la langue officielle utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. Letswana (setswana), langue nationale et la plus parlée, est employé largement dans la vie quotidienne et dans les communications informelles. D’autres langues bantoues sont parlées régionalement, mais sans statut officiel[14].
Au Burkina Faso, lemooré, lefulfuldé, ledioula et lebissa sont les langues les plus parlées comme langues maternelles, avec environ 40 % de la population. Le français a perdu le statut de langue oficielle et devient l'une des deux langues de travail avec l'anglais.
Les langues officielles duCanada sont, au niveau fédéral, l'anglais et lefrançais[18]. Une partie de la population, principalement auQuébec, estfrancophone. La population hors-Québec est majoritairementanglophone, même si des communautés francophones existent également dans chaque province et territoire. LeNouveau-Brunswick, avec sa communautéacadienne, est d'ailleurs l'unique province canadienne à avoir l'anglais et le français comme langues officielles[19].
La population du Québec est très majoritairement francophone depuis l'établissement de laNouvelle-France. En 1974, le gouvernement libéral deRobert Bourassa déclara le français comme unique langue officielle par laloi 22. Certains accommodements sont néanmoins faits à lacommunauté historique anglophone, tels qu'une traduction obligatoire des lois et la possibilités de recevoir certains services en anglais. La loi encadrant présentement le statut du français au Québec est lacharte de la langue française[20], souvent appelée laloi 101.
La République centrafricaine reconnaît deux langues officielles : le français et le sango. Le français est utilisé dans l’administration, l’éducation formelle et les documents officiels[21].
Le français est la langue officielle de la République du Congo, utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. Les principales langues nationales reconnues incluent le kituba (ou munukutuba), lelingala, letéké et lembochi, qui sont largement parlées dans différentes régions du pays[26].
Le français est la langue officielle de la Côte d’Ivoire, utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. Le pays compte plus de 60 langues autochtones, parmi lesquelles lebaoulé, ledioula (ou jula), lebété, lesénoufo et lemalinké sont les plus parlées[27].
L'anglais est également la langue officielle dans 32États sur 50[37]. De surcroît, l'État d'Hawaï a choisi une deuxième langue officielle (l'hawaïen), l'Alaska a également reconnu ses vingt langues indigènes et plusieurs territoires américains ont adopté une deuxième langue officielle (l'espagnol à Porto Rico - étant langue maternelle de bien plus de 90 % -, le chamorro à Guam, le samoan aux Samoa américaines). Certaines paroisses (comtés) de la Louisiane sont « à facilités » pour les francophones, et il y a des communes et des comtés aux États-Unis« à facilités » pour les hispanophones ; néanmoins, aucun des cinquante États n'a adopté le français ou l'espagnol comme deuxième langue officielle.
L'Éthiopie a cinq langues officielles (là où seul l'amharique était officiel jusqu'en 2020) : l'amharique, l'oromo, lesomali, letigrinya et l'afar ; cependant, l'amharique estde facto la seule langue officielle utilisée par le gouvernement pour délivrer les permis de conduire, les permis commerciaux, les passeports et conduire la diplomatie étrangère[38].
La Constitution indienne (article 17) désigne l'hindi comme langue officielle du gouvernement indien, écrit en écrituredevanagari[42]. Bien que les intentions initiales de la constitution étaient de supprimer progressivement l'anglais comme langue officielle, des dispositions ont été prévues pour que « le Parlement puisse, par la loi, prévoir l'utilisation... de... la langue anglaise ».
La huitième annexe de la Constitution indienne énumère 22 langues[43] recevant une reconnaissance, un statut et un encouragement officiels. En outre, le gouvernement indien a décerné la qualité de « langue classique » autamoul, ausanskrit, aukannada, autélougou, aumalayalam et à l'odia.
Le 19 juillet 2018, laKnesset a adopté une loi fondamentale intitulée « Israël, État-nation du peuple juif », qui définit l'hébreu comme « la langue de l'État » et l'arabe comme une langue ayant « un statut spécial dans l'État » (article 4). La loi précise en outre qu'elle ne doit pas être interprétée comme compromettant le statut de la langue arabe dans la pratique tel qu'il était avant la promulgation de la loi fondamentale — en d'autres termes, qu'elle préserve le statu quo et ne modifie le statut de l'hébreu et de l'arabe que nominalement[44].
« Toutes les ordonnances, avis officiels et formulaires officiels du gouvernement et tous les avis officiels des autorités locales et des municipalités dans les zones à prescrire par ordre du Haut-Commissaire, seront publiés en anglais, en arabe et en hébreu. »
Cette loi, comme la plupart des autres lois du mandat britannique, a été adoptée dans l'État d'Israël, sous réserve de certains amendements publiés par le pouvoir législatif provisoire le 19 mai 1948. L'amendement stipule que :
« Toute disposition de la loi exigeant l'utilisation de la langue anglaise est abrogée[46]. »
Dans la plupart des écoles publiques, la principale langue d'enseignement est l'hébreu, l'anglais est enseigné comme deuxième langue et la plupart des élèves apprennent une troisième langue, généralement l'arabe, mais pas nécessairement. D'autres écoles publiques ont l'arabe comme langue d'enseignement principale, et enseignent l'hébreu comme deuxième langue et l'anglais comme troisième. Il existe également des écoles bilingues qui visent à enseigner l'hébreu et l'arabe de manière égale.
D'autres langues que l'hébreu et l'arabe, telles que l'anglais, le russe, l'amharique, leyiddish et leladino, bénéficient d'un statut quelque peu spécial mais ne sont pas des langues officielles. Par exemple, au moins 5 % du temps d'antenne des chaînes de télévision privées doit être traduit en russe (un privilège similaire est accordé à l'arabe), les avertissements doivent être traduits en plusieurs langues, les panneaux de signalisation sont pour la plupart trilingues (hébreu, arabe et anglais), et le gouvernement soutient la culture yiddish et ladino (aux côtés de la culture hébraïque et de la culture arabe).
La loi sur la langue officielle reconnaît leletton comme seule langue officielle de la Lettonie, tandis que lelatgalien est protégé en tant que « variante historique du letton » et lelivonien est reconnu comme « la langue de la population indigène (autochtone) »[47]. La Lettonie propose également des programmes d'éducation aux minorités nationales en russe, polonais, hébreu, ukrainien, estonien, lituanien et biélorusse[48]. En 2012, unréférendum constitutionnel a eu lieu sur l'élévation du russe au rang de langue co-officielle, mais la proposition a été rejetée par près des trois quarts des électeurs[49].
Le Liban est un pays multilingue oùl'arabe est la langue officielle, utilisée dans l'administration, les documents officiels et les médias. Cependant, le français est également largement utilisé, notamment dans l'éducation, les affaires et la culture, en raison de l'histoire du pays en tant que mandat français.
L’arabe est la langue officielle unique de la Libye, utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. L’arabe libyen, un dialecte arabe, est la langue vernaculaire majoritaire[50]. Letamazight (berbère) bénéficie depuis 2011 d’une reconnaissance officielle comme langue nationale dans certaines régions, avec un enseignement et une promotion croissante[51].
Dans legrand-duché de Luxembourg, lefrançais et l'allemand sont historiquement langues officielles, auxquelles s'est ajouté leluxembourgeois en 1984. Bien que le pays soit trilingue sur tout son territoire, les panneaux ne sont toutefois pas systématiquement affichés dans les 3 langues.
Le Malawi reconnaît l'anglais comme langue officielle, utilisée dans l'administration, l'éducation et les affaires. Le chichewa (ou chewa) est la langue nationale et véhiculaire, parlée par environ 50 % de la population, principalement dans les régions centrale et méridionale[52].
Lefrançais est l'unique langue officielle du pays.
Lemonégasque, un dialecte ligure, ne possède pas le statut de langue officielle mais est cependant obligatoire dans l'enseignement jusqu'au niveau CM2. Durant le cycle secondaire celle-ci peut-être apprise en tant qu'option et présentée aubaccalauréat.
Leportugais est la langue officielle du Mozambique, utilisée dans l'administration, l'éducation et les médias. Selon le recensement de 2017, environ 47,4 % de la population âgée de 5 ans et plus parle le portugais, avec 16,6 % l'ayant comme langue maternelle[53]. Le pays est multilingue, avec environ 43 langues bantoues parlées. Les principales langues indigènes incluent lemakua (26,3 %), le xichangana/tsonga (11,4 %), lelomwe (7,9 %), le sena (7,0 %) et lechuwabo (6,3 %)[54].
La Namibie reconnaît l’anglais comme langue officielle unique depuis son indépendance en 1990, utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. Cependant, plusieurs langues bantoues sont largement parlées, notamment l’oshiwambo, le khoekhoegowab (damara/nama), leherero, lekhoisan et l’afrikaans, ce dernier restant important comme langue de communication interethnique[55].
Jusqu'en 2025, lefrançais est la langue officielle du pays. Depuis 2025, le français est une « langue de travail, et leHaoussa langue officielle »[56].
Lenéerlandais est la langue officielle des Pays-Bas (un pays constitutif duroyaume des Pays-Bas). Dans la province deFrise, lefrison est la deuxième langue officielle. Si le néerlandais est donc la langue officielle des Pays-Bas caribéens (les îlesBonaire,Saba etSaint-Eustache), il n'est pas la principale langue parlée dans les trois îles : lepapiamento est la langue la plus parlée à Bonaire, tandis que l'anglais l'est à Saba et à Saint-Eustache. Ces langues peuvent être utilisées dans les documents officiels (mais n'ont pas le même statut que le frison). Lebas-saxon et lelimbourgeois, langues reconnues par laCharte européenne des langues régionales ou minoritaires, sont parlés dans certaines régions des Pays-Bas[58].
Ancien territoire duduché de Normandie, le normand (jersiais) a perduré sur l'île jusqu'à nos jours. Près de 3 % de la population jersiaise a pour langue maternelle le normand (soit environ 2 700 locuteurs). Cependant, il est estimé qu'à près de 12 % de la population est capable de la comprendre. Cette langue autochtone de l'île est devenue langue officielle aux côtés du français et de l'anglais depuis le[59].
Lerusse est la langue officielle de la fédération de Russie et de tous sessujets fédéraux. Cependant, de nombreuses langues minoritaires ont un statut officiel dans les régions où elles sont indigènes. Lesrépubliques sont autorisées à adopter des langues officielles supplémentaires en plus du russe dans leurs constitutions. Les républiques sont souvent fondées sur des groupes ethniques autochtones particuliers et constituent fréquemment des territoires où les Russes ethniques et les locuteurs natifs du russe sont une minorité.
Lekinyarwanda, lefrançais, l’anglais et leswahili sont les quatre langues officielles du Rwanda, selon la Constitution révisée de 2015. Le kinyarwanda est la langue nationale et la plus parlée, utilisée dans l’administration, l’éducation de base et les médias. L’anglais est devenu dominant dans l’enseignement supérieur et les affaires depuis l’entrée du Rwanda dans la Communauté d’Afrique de l’Est et leCommonwealth[60]. Le français, historiquement important, a vu son usage décliner, tandis que le swahili a été ajouté comme langue officielle en 2017 pour renforcer l’intégration régionale[61].
Lesomali et l’arabe sont les deux langues officielles de la Somalie, selon la Constitution provisoire de 2012. Le somali, dans sa variante maxaa tiri, est utilisé dans l’administration, l’éducation et les médias, tandis que le maay, également largement parlé, n’a pas de statut officiel[62].
EnSuisse, l'allemand, lefrançais et l'italien ont le statut constitutionnel de langues officielles depuis la fondation de l'État fédéral en1848. Tandis que leromanche a le statut delangue nationale depuis 1938, et plus récemment de langue semi-officielle, uniquement pour« les rapports que la Confédération entretient avec les personnes de langue romanche »[63]. Leyéniche est reconnu symboliquement en tant quelangue nationale sans territoire[64].
Lemandarin standard est la langue la plus couramment utilisée au sein du gouvernement. Cependant, en vertu de la loi sur le développement des langues nationales, la participation politique peut se faire dans n'importe quelle langue nationale, définie comme étant une « langue naturelle utilisée par un groupe ethnique originaire de Taïwan »[65] — ce qui inclut également leslangues formosanes, lavariété taïwanaise du hokkien et duhakka. Selon le Yuan législatif de Taïwan, des amendements ont été apportés à la loi fondamentale sur le hakka pour faire du hakka une langue officielle de Taïwan[66].
Leswahili et l'anglais sont les langues les plus couramments utilisées dans les institutions gouvernementales et l'administration en Tanzanie. Il s'agit des langues nationales et de facto officielles du pays depuis l’indépendance, jouant un rôle central dans l’unification linguistique et culturelle de la nation[67].
Selon la constitution du Timor Oriental, letétoum et le portugais sont les langues officielles du pays et tout document officiel doit être publié dans les deux langues ; l'indonésien et l'anglais ont le statut de « langue de travail »[68].
Lefrançais est la langue officielle du Togo, utilisée dans l’administration, l’éducation et les institutions publiques[69]. Toutefois, depuis 1975, l’éwé et lekabiyè sont reconnues comme langues nationales et leur usage est encouragé dans les médias et l’enseignement[70].
Le russe est majoritaire à l'est et au sud du pays notamment dans de grandes villes commeOdessa et est compris par la plupart des Ukrainiens. La forte présence de la langue russe en Ukraine est due à l'histoire commune durant plusieurs siècles entre l'Ukraine et laRussie, entre autres dans le cadre de l'Empire russe et, plus récemment, de l'Union soviétique.
L’anglais est la langue officielle de la Zambie, utilisée dans l’administration, l’éducation et les médias. Cependant, sept langues nationales sont reconnues : lebemba, lenyanja, le tonga, lelozi, lekaonde, leluvale et lelunda. Ces langues sont enseignées dès le primaire et utilisées dans certaines publications gouvernementales[71].
L'ONU s'est dotée de six langues officielles (arabe,anglais,espagnol,français,mandarin,russe), qui sont leslangues les plus largement comprises dans lemonde même dans les régions où on ne les parle pas spontanément ; tous les travaux et débats sont retranscrits dans ces six langues officielles.
L'Union européenne représente un cas particulier fort intéressant puisqu'en théorie elle ne privilégie lalangue d'aucunÉtat. Elle reconnaît 24 langues officielles, soit presque toutes les langues officielles dans au moins un pays membre (seuls le luxembourgeois et le turc sont langues officielles dans un pays membre mais pas au niveau de l'Union européenne). Tous les actes législatifs sont traduits dans ces langues.
Dans son fonctionnement quotidien, l'Union européenne utilise l'allemand, l'anglais et lefrançais commelangues de travail. Dans la pratique, l'anglais occupe une place dominante au détriment des autres langues, en particulier dans les offres d'emploi pour les nouveaux fonctionnaires.
Rapport de la langue officielle avec les autres langues intérieures
L'existence d'une seule langue officielle est compatible avec une autre langue parlée dans le pays par davantage de personnes. Ainsi dans certains pays d'Afrique ou d'Asie, les langues officielles et d'enseignement (français,anglais ouportugais, par exemple), héritées ducolonialisme, ont surtout un statut delangues véhiculaires permettant aux différents groupes ethniques de communiquer entre eux.
De même, dans lespays arabes, la langue officielle est l'arabe littéral alors que la langue maternelle est unarabe dialectal (langue issue de l'arabe mais différente car ayant évolué localement) ou même une langue totalement différente car ne faisant partie du même groupe linguistique (tamazight,kurde).
Autre exemple, larépublique d'Irlande considère l'anglais, qui est parlé par une majorité d'Irlandais, comme deuxième langue officielle : le pays a adopté l'irlandais comme première langue nationale officielle alors qu'il n'est parlé que par une faible proportion de la population.
EnChine, lemandarin est la langue officielle du pays bien que la majorité de la population chinoise parle le plus souvent leslangues régionales apparentées au mandarin ou celles desminorités ethniques. Seule l'écriture chinoise détient cet avantage d'être intelligible par la grande majorité et permet aux différents groupes du peuple chinois de se comprendre.
EnInde, le pays possèdedeux langues officielles, le hindi et l'anglais, et 22 langues régionales reconnues, dont l'usage et la répartition géographique diffèrent grandement. Lehindi, parlé par environ 40 % de la population dont les locuteurs sont principalement regroupés dans le nord du sous-continent, n'arrive pas à s'imposer comme la seule langue officielle de la fédération. Les autorités ont alors recours le plus souvent à l'usage de l'anglais, langue de l’ancien colonisateur, pourtant qualifiée de« langue officielle secondaire », pour pouvoir communiquer avec les populations non hindiphones, qui sont majoritaires dans le sud du pays.
Enfin, enIndonésie, où l'indonésien est utilisé par la plupart des habitants commelangue nationale véhiculaire, les langues régionales (qui, comme l'indonésien, sont dérivées dumalais) sont également utilisées quotidiennement par la majorité des Indonésiens.
↑Mohammad MosiurRahman, Md ShaifulIslam, AbdulKarim, Takad AhmedChowdhury, Muhammad MushfiqurRahman, Prodhan Mahbub IbnaSeraj et Manjet Kaur MeharSingh, « English language teaching in Bangladesh today: Issues, outcomes and implications | Language Testing in Asia »,Language Testing in Asia,vol. 9,no 1,,p. 9(DOI10.1186/s40468-019-0085-8,lire en ligne)
↑The Constitution of the People's Republic of Bangladesh, Ministry of Law, The People's Republic of Bangladesh, « Article 3. The state language »
↑Sauf àBruxelles, et dans lescommunes à facilités, pour les services dont l'activité s'étend au-delà de la région linguistique dans laquelle ils sont établis et pour les institutions fédérales et internationales désignées par la loi dont l'activité est commune à plus d'une communauté).
↑Foreign Service Institute (U.S.) and Lloyd Balderston Swift,Kituba; Basic Course, Department of State, 1963, p.10
↑Salikoko S. Mufwene,Kituba, Kileta, or Kikongo? What's in a name?, University of Chicago, Dans:Le nom des langues III. Le nom des langues en Afrique sub-saharienne : pratiques dénominations, catégorisations. Naming Languages in Sub-Saharan Africa: Practices, Names, Categorisations (sous la direction de C. de Féral), Louvain-la-Neuve, Peeters, BCILL 124, 2009, p. 211-222
↑« THE CONSTITUTION OF INDIA », surLegislative Department, Government of India,(consulté le) :« 343. Official language of the Union.—(1) The official language of the Union shall be Hindi in Devanagari script. »
↑The Palestine Gazette, No. 898 of 29 June 1939, Supplement 2, pp. 464–465.
↑Law and Administration Ordinance No 1 of 5708—1948, clause 15(b). Official Gazette No. 1 of 5th Iyar, 5708; as per authorised translation inLaws of the State of Israel, Vol. I (1948) p. 10.