Cet article est uneébauche concernant lalinguistique et lesrelations internationales.
Unelangue diplomatique est unelangue adoptée pour la rédaction des actes exigés par lesrelations internationales. Ces actes sont actuellement écrits en plusieurs langues, chacune des versions faisant également foi[1].

Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulier et nécessite uneinternationalisation().
En août1539,François Ier signe auchâteau royal de Villers-Cotterêts une « ordonnance générale sur le fait de la justice ». Les articles 110 et 111 de l'ordonnance de Villers-Cotterêts imposent le français dans tous les actes à portée juridique de l’administration et de la justice du royaume. Il s'agit d'un événement clé pour lalangue française. Si cette ordonnance est si fameuse, c’est parce qu’elle a posé un premier jalon pour l’essor de la langue française. Son interprétation reste encore aujourd’hui objet de débats entre historiens et juristes. Tout d’abord, elle en fait l’instrument d’uneadministration et d’une justice à l’échelle duroyaume, ce qui lui permettra de gagner progressivement du terrain au détriment de lalangue d'oc et des autresparlers régionaux. Dès le XVIIe siècle, le français devient la langue de l’aristocratie et des personnes cultivées dans tout le Nord de l’Europe, en Allemagne, en Pologne, en Russie...Il est également considéré, depuis leXVIIIe siècle, comme la langue de ladiplomatie. Tous lestraités internationaux sont rédigés en français à partir dutraité de Rastatt (1714) jusqu’à la Conférence de Paris en 1919[2].
Lefrançais s'est imposé comme langue diplomatique à partir duXVIIIe siècle, en remplacement dulatin. Letraité de Rastatt en1714, qui marque la fin de laguerre de Succession d’Espagne à la fin du règne deLouis XIV, est considéré comme le premiertraité international rédigé exclusivement en français. Cette prééminence s'explique par lerayonnement culturel de la France à l'époque, et non par sa domination politique[3].
AuxXVIIIe et XIXe siècles, le français était parlé dans la plupart des cours européennes et utilisé lors des grandesnégociations. LeCongrès de Vienne en 1815 s'est ainsi déroulé en français. Sa précision et sa clarté en faisaient une langue adaptée à ladiplomatie.
Dans les communications internationales, l’État duVatican a choisi lefrançais comme langue véhiculaire à l’Organisation des Nations unies (ONU), l'UNESCO, laConférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) etc.[4].