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Lalaye

48° 19′ 52″ nord, 7° 15′ 55″ est
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Lalaye
Lalaye
Entrée du village de Lalaye par la D 97.
Blason de Lalaye
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionGrand Est
Collectivité territorialeCollectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementaleBas-Rhin
ArrondissementSélestat-Erstein
IntercommunalitéCommunauté de communes de la Vallée de Villé
Maire
Mandat
Yvette Walspurger
2020-2026
Code postal67220
Code commune67255
Démographie
GentiléLachenois(es)
Population
municipale
491 hab.(2022en évolution de +4,25 % par rapport à 2016)
Densité60 hab./km2
Géographie
Coordonnées48° 19′ 52″ nord, 7° 15′ 55″ est
AltitudeMin. 297 m
Max. 822 
m
Superficie8,18 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionSélestat
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Mutzig
LégislativesCinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Lalaye
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Lalaye
Géolocalisation sur la carte :Bas-Rhin
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Lalaye
Géolocalisation sur la carte :Grand Est
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Lalaye
Liens
Site webwww.cc-canton-de-ville.fr
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Lalaye est unecommune française située dans lacirconscription administrative duBas-Rhin et, depuis le, dans le territoire de laCollectivité européenne d'Alsace, enrégionGrand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

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Localisation

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Lalaye est située à 3 km en amont de la commune deVillé et sur la rive gauche duGiessen d'Urbeis. Elle a une surface de818 ha. La commune est fermée au nord par l'arête de la Honel qui se maintient autour de 600 mètres d'altitude jusqu'au Blanc-Noyer qui domine la vallée du Giessen deSteige. À l'ouest, les deux ramifications du vallon de Charbes viennent buter sur les puissantes hauteurs du Mont (822 m) qui précèdent le replat où s'est installé le hameau duClimont. Au sud enfin, une ligne de crêtes moins élevé court du Kohlberg (500 m) jusqu'à la Goutte Henri (610 m) et sépare le vallon de la vallée du Giessen proprement dite.

Le village (310 m) s'est établi à l'extrême limite du ban communal, peu avant le confluent du ruisseau de Charbes et du Giessen d'Urbeis. Les habitations s'étirent sur l'adret de l'étroit vallon de Charbes, ce dernier hameau s'allongeant lui aussi sur les berges des deux branches de la rivière.

L'influence vosgienne sur l'habitat se fait nettement sentir ici par la présence de nombreuses constructions isolées dans la montagne (anciennes exploitations agricoles) : Chindé, Wachtembret, Sachelingoutte, la Grande Basse, Pransureux, le Blanc Noyer... Les habitants sont dénommés les Lachenois et Lachenoises.

Carte
Les limites communales de Lalaye et celles de ses communes adjacentes.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes deLalaye
SteigeMaisonsgoutteSaint-Martin
LalayeBassemberg
UrbeisFouchy

Géologie

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Le territoire communal repose sur lebassin houiller de la vallée de Villé[1].

Hydrographie

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Réseau hydrographique

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La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Giessen et le ruisseau de Charbes[2],[Carte 1].

LeGiessen, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune deUrbeis et se jette dans l'Ill àEbersmunster, après avoir traversé18 communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Lalaye[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

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Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Giessen Liepvrette ». Ce document de planification concerne les bassins versants duGiessen et de laLièpvrette. Son périmètre s’étend sur 317 km2. Il a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat des eaux et de l'assainissement Alsace Moselle[4].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat du Grand Est etClimat du Bas-Rhin.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat de montagne, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat semi-continental[7] et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de°C)[8]. Elle est en outre dans lazone H1b au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,1 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec10,3 jours de précipitations en janvier et1,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deVillé à3 km àvol d'oiseau[11], est de11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 957,7 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de−19 °C, atteinte le[Note 2].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Lalaye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,4 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (2 %), prairies (0,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

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Le village de Lalaye est situé à proximité de la route qui relieSélestat àSaint-Dié, route qui passe par Villé à 3 km. Lalaye se trouve sur laD 39, à la sortie deBassemberg. Les villages les plus proches sont :Fouchy,Breitenau etUrbeis, situés tous au sud du massif de la Honel et deSteige qui se trouve à l'extrémité de ce massif. En arrivant à Fouchy, il faut quitter laD 39 et s'engager sur laD 97 qui se trouve en face de l'hôtel restaurant Diette.

Écarts et lieux-dits

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  • Le Blanc-Noyer ;
  • Chindé ;
  • Charbes ;
  • la Grande Basse ;
  • la Grande Bollée ;
  • le Pransureux ;
  • Sachelingoutte ;
  • Wachtembert ;
  • la Hollée ;
  • les Mines.

Son annexeCharbes portait autrefois le nom deMittelscheer dont on a retrouvé des traces en 1471, 1477, 1488 puis en 1492 dans des documents concernant les mines de Bilstein. Ce toponyme est aussi mentionné sur une carte deSpecklin datant de 1576. Sur lacarte de Cassini établie auXVIIIe siècle, le nom apparaît sous la dénomination deCharpe, puis sous Charbes. En patois local, le village était désigné sous le nom deHorb. Mittelscheer est le nom germanique du ruisseau qui prend sa source auClimont et qui coule parallèlement à celui de la Scheer d'Urbeis et à celui deSteige. La Scheer est l'ancien nom connu actuellement sous le vocable deGiessen. Charbes signifierait le ruisseau de la Scheer.

Toponymie

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Lalaye provient certainement du nomLach enallemand et en dialectealsacien etLela du patoisroman. Cetoponyme a beaucoup varié au cours des siècles passés en fonction de l'écriture desscribes de l'époque. On retrouve le nom germaniqueLachen en 1281,Lach en 1303, puis en 1561. À partir duXVIIIe siècle le nom prend une consonance française :La Ley en 1768,Lallay sur la carteCassini édité au milieu duXVIIIe siècle,Lalay en 1758, et enfinLalaye etLach en 1789. Pendant l'occupation allemande entre 1871-1918 et 1940-1944 le nom sera germanisé.

Histoire

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Un village faisant d'abord partie de la seigneurie deVillé

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On ne connaît pas exactement la date exacte de la création du village. Cependant on trouve une première mention dans un inventaire dressé en 1303 par Burkhard von Fricke, un notaire qui s'était mis au service de la puissante famille desHabsbourg. Au milieu duXIIIe siècle, cette famille possédait l'Albrechstal et le notaire avait pour mission de recenser tous les droits et revenus de cette famille dans chaque village dont celui deLach. Par la suite la commune passa entre les mains de plusieurs propriétaires, soit comme fief ou comme propriété. Ce fut notamment le cas de la famille desRathsamhausen zum Stein (Rathsamhausen du ban de la Roche), puis de la famille noble desBollwiller.

La communauté religieuse

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Lacommunautécatholique de Lalaye était affiliée à la paroisse deVillé. Les habitants de confession catholique étaient donc obligés de se rendre à Villé pour suivre les offices du dimanche. Un document de 1665 sur "l'état des paroisses" de laseigneurie de Villé mentionne qu'il n'y a pas dechapelle àMittelscheer, mais signale l'existence d'un édifice àLach qui se trouve en bon état et qui est placée sous l'invocation desainte Dorothée. L'abbesse d'Andlau en perçoit ladîme et le curé de Villé administre cette chapelle et y célèbre lamesse. À partir de 1777, l'ancienne chapelle est démolie et une église dont les plans sont édifiés par Christiani est érigée au même emplacement. Cette église permet d'accueillir des effectifs beaucoup plus nombreux dus à l'arrivée massive de la forteimmigration duXVIIIe siècle. La communauté catholique comprend une cinquantaine de feux au milieu du siècle contre une vingtaine en 1720. En 1803, unvicaire est affecté à Lalaye-Charbes et réside dans le nouveau presbytère construit en 1810. Lalaye obtient le statut de paroisse en 1820.

La guerre de Trente Ans

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Avec laguerre de Trente Ans qui ruine le village,Louis XIV confie les terres auxChoiseul-Meuse. Le village se repeuple alors grâce à l'arrivée massive deLorrains qui amènent leurpatoisroman (welche). On voit arriver dans le village les Humbert, les Masson, les Forchard qui viennent des Vosges.

Une forte émigration auXIXe siècle

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À partir duXIXe siècle, Lalaye connaît un fort exode de sa population dû principalement au manque de débouché et de travail dans la vallée. Certains habitants émigrent versParis, d'autres s'installent auCanada ou auxÉtats-Unis.Monseigneur Jean Gaire, grand missionnaire originaire de Lalaye, s'installe au Canada. Il encourage ses compatriotes à venir le rejoindre.

Création d'une école

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Deux écoles voient le jour à partir duXIXe siècle, l'une à Charbes en 1832, l'autre à Lalaye en 1860.

Lalaye relativement épargné au cours des deux derniers conflits mondiaux

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Le village est relativement épargné au cours des deux guerres mondiales.Entre 1914 et 1918, le village perd 17 de ses habitants et 14 au cours de laSeconde Guerre mondiale.

Mines

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Exploitations minières

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Article détaillé :Houillères de Lalaye.

Lalaye comprenait autrefois d'importants gisements miniers, dont le plus ancien se trouvait au lieu-ditla Hollée. On y exploitait surtout duplomb argentifère à la fin duMoyen Âge. Le minerai était extrait notamment par undépilage journalier. En parcourant la route, vers Charbes, on trouve une autre mine connue sous le nom deHaus Osterreich, exploitée pendant leXVIe siècle et le début duXVIIe siècle. Plusieurs chantiers de fouilles effectués sur ces deux sites ont permis de retracer une partie de l'histoire et de découvrir un ancien puits qui était encore équipé d'uneroue hydraulique et d'un double corps depompe. D'autresfilons d'antimoine existaient à la même époque auWolfsloch. Les travaux miniers ont été effectués entre 1748 et 1848 pendant une centaine d'années.

On a surtoutextrait unehouille d'excellente qualité sur plusieursgaleries au Kohlberg, qui était surtout utilisée pour lesforges. Le,deux concessions situées dans laVallée de Villé deviennent la propriété de monsieur Cuny qui autorisera en 1829 une prospection par sondage réalisée par laCompagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille, sans grands résultats[19].

Après une absence de plusieurs années, une autre reprise d'exploitation a lieu à partir de 1901. D'autres sites miniers plus ou moins connus ont été signalés :Sachelingoutte (XVIe siècle),Pransureux,le Beheu,Mines du Ruisseau. Ces trois sites concernaient probablement des filons d'antimoine.

  • Entrée d'une ancienne mine de plomb argentifère au lieu-dit la Hollée à Lalaye.
    Entrée d'une ancienne mine de plomb argentifère au lieu-ditla Hollée à Lalaye.
  • Entrée d'une mine de charbon du Kohlberg.
    Entrée d'une mine de charbon du Kohlberg.
  • Terril de schiste au Kohlberg.
    Terril deschiste au Kohlberg.

Carrières

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Une anciennecarrière demylonite, encore activité après la Seconde Guerre mondiale, se trouvait auMolloch sur le site même de l'ancienne exploitation de plomb argentifère de la Hollée. La roche extraite servait surtout au soubassement desroutes.

Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Lalaye est membre de lacommunauté de communes de la Vallée de Villé[20], unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est àBassemberg. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Sélestat-Erstein, à la circonscription administrative de l'État duBas-Rhin, en tant quecirconscription administrative de l'État, et à larégionGrand Est[20].

Sur le plan électoral, elle dépendait jusqu'en 2020 ducanton de Mutzig pour l'élection des conseillers départementaux au sein duconseil départemental du Bas-Rhin. Depuis le, elle dépend du même canton pour l'élection des conseillers d'Alsace au sein de lacollectivité européenne d'Alsace[22].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Les données manquantes sont à compléter.
av.1962?Jean-Louis GuiotUNRIngénieur, conseiller général
mars 20012008Jacques Deybre  
mars 20082014Jean-Michel Bass[23]  
2014en cours
(au 31 mai 2020)
Yvette Walspurger[24]
Réélue pour le mandat 2020-2026
  

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2022, la commune comptait 491 habitants[Note 4], en évolution de +4,25 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
609703689714999995928873934
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187118751880188518901895
890940952961894858805824849
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190019051910192119261931193619461954
884857812733628550513485450
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
403405365346364390439438471
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
487491-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puisInsee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église Sainte-Aurélie.
Croix près de l'église Sainte-Aurélie.

Église Sainte-Aurélie

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L'égliseSainte-Aurélie est datée de 1777. Elle a été érigée sur l'emplacement d'une ancienne chapelle mentionnée dès leXVIe siècle, dont on aperçoit plus aucune trace. AuMoyen Âge, Lalaye fait partie de la paroisse de Villé. L'église actuelle, construite en 1777, est placée sous la protection desainte Aurélie, compagne vénérée desainte Ursule. Lalégende rapporte qu'Aurélie soit restée àStrasbourg alors qu'Ursule ait poursuivi sa route versCologne. Sur sa tombe strasbourgeoise construite auIXe siècle, a été édifiée une chapelle, dédiée d'abord à saint Maurice, puis àsainte Aurélie en 1321. Sainte Aurélie est représentée sur unvitrail de la fin duXIIIe siècle qui se trouve dans lacathédrale de Strasbourg, vêtue d'une longue robe remontée par une ceinture sous un manteau décoré. Elle porte lapalme non commemartyre mais symbole de sa récompense céleste.

Intérieur de l'église Sainte-Aurélie.

L'église de Lalaye est de taille modeste (27 m × 11 m) et bien dans le style des églises alsaciennes duXVIIIe siècle. Il s'agit d'une bâtisse rectangulaire qui forme une vastenef couverte d'un toit en bâtière. De solideschaînages d'angle, des encadrements de fenêtres, le tout en grès rose, structurent l'ensemble et brisent la monotonie. Leclocher-porche s'élève sur trois étages. Au-dessus de la porte d'entrée, un fronton triangulaire percé d'un oculus circulaire éclaire l'intérieur. La moulure en grès qui court au niveau du toit est égayée sur la tour par un arc arrondi, lui-même surmonté d'une croix en grès.

La nef est éclairée par trois vitraux sur chaque mur latéral. Certains d'entre eux ne présentent que des motifs floraux. À l'avant gauche, on reconnaîtsaint Édouard le Confesseur, roianglo-saxon mort en 1066. Il est placé devant un paysage champêtre doté de sacouronne royale, sonsceptre doré, vêtu d'un manteau pourpre par-dessus un habit vert. La présence de ce saint sur levitrail est due à l'identité du donateur dont une mention confirme qu'il portait ce prénom. À l'avant droit de la nef, le vitrail est consacré àsaint Antoine de Padoue. L'Enfant-Jésus qu'il porte joue avec le col de la bure franciscaine serrée par une cordelette. Les auréoles de sainteté se détachent sur le fond bleu du ciel et confèrent à ce vitrail une indéniable douceur.

Le rocher Notre-Dame

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Statue de la Vierge perchée sur un piton rocheux.
Rocher de Notre-Dame avec la statue et la chapelle.

Une statue de la Vierge miraculeuse de Catherine Labouré a été édifiée en 1865 sur un piton rocheux qui domine le vallon de Charbes. Pour se rendre sur ce rocher il faut prendre la direction de l'église du village et se diriger sur le sentier balisé par une croix rouge. Après la dernière maison qui se trouve à droite de la montée, on peut apercevoir une ancienne mine d'où l'on a extrait jadis duplomb argentifère. Un peu plus loin, on peut apercevoir une anciennecarrière demylonite (granit). Il faut prendre ensuite un petit sentier à travers un taillis de chaînes qui mène sur le site rocheux où se trouve une statue de la Vierge installée en 1865 et qui représente la médaille miraculeuse. LaSainte Vierge serait apparue à Catherine Laboure. Le curé de l'époque, Adolphe Bresson, avait commandé une statue desainte Aurélie, patronne de laparoisse, mais avait reçu par erreur une statue de la Vierge. Après la Première Guerre mondiale, des processions ont lieu chaque année sur ce lieu pour remercier la madone d'avoir protégé le village pendant le conflit. Plus tard, en 1933, une petite chapelle en forme de grotte deLourdes avec sonclocheton sera érigée à cet emplacement qui sera bénie par l'abbé Le Peutrec. On racontait aux enfants de Lalaye qu'on trouvait les bébés dans le rocher protecteur. L'évêque, Mrg Ruch, vient lui-même bénir et inaugurer ce lieu le. Ce rocher Sainte-Aurélie, ou encore Notre-Dame, voireSainte-Thérèse, deviendra un point de randonnée et depèlerinage pour de nombreux habitants des villages voisins. Cet endroit donne lieu chaque année le à uneprocession qui part depuis l'église du village jusqu'au piton rocheux. Au pied de la statue, on jouit d'une superbe vue sur le village deFouchy avec son église et saforêt desapins installé sur les flancs du Guichat.

Croix des morts (1702)

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La croix des morts date de 1702 et est située en bordure de la D 97, adossée à la maison n° 51A. C'est unecroix sculptée engrès rose de facture simple. Une petite niche vide est taillée sous l'intersection des bras et à la base du fût, letrigramme du Christ est surmonté d'une croix. Comme àBreitenau et àNeubois, la croix des morts servait dereposoir au cercueil afin que le curé voisin vienne prendre le mort en charge.

Autres calvaires

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Calvaire de Lalaye.

Bornes

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Il existe quelques bornes frontières entreUrbeis etSteige qui sont marquées entre 1731 et 1756. Elles ne sont pas marquées par desarmoiries. Lalaye est représentée par les lettres LS (Lalaye-Charbes) ou par La (Lalaye). On a répertorié une borne murée de 1588 avec, dans une cartouche, une sorte de trident. On n'en connaît pas sa provenance. S'agit-il d'une borne d'une ancienne concession minière ? On ne peut le dire avec certitude.

Architecture des maisons d'habitation

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Lalaye se trouve dans un vallon verdoyant et ombragé, situé le long de la D 97 qui relie Charbes à Lalaye. Le centre de l'agglomération se situe à l'endroit où la route décrit une courbe en direction duBanc-Noyer un écart avec quelques maisons. Autrefois la population vivait de l'agriculture, du tissage et aussi du travail des mines. C'est la raison pour laquelle on rencontre encore dans le village d'anciennes habitations de mineurs, des petites bâtisses plus ou moins bien conservées qui rappellent les conditions précaires des plus humbles des habitants de la vallée. Beaucoup de maisons de paysans-mineurs ou de tisserands, puis d'ouvriers du textile pratiquant une agriculture de loisir, se présentent sous la forme de petits bâtiments monoblocs qui ont réservé un espace assez réduit aux activités agricoles, alors que quelques grosses fermes à deux niveaux d'habitation font figure, dans cette basse-cour, de mères-poules qui picorent un peu en désordre le long de la route ou du ruisseau. Certains bâtiments remontent auXVIIIe siècle.

Les maisons des mineurs

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Les anciennes maisons de mineurs ont toutes subi des transformations importantes. Il est cependant possible de les reconnaître grâce à certains détails. Elles avaient été construites avec des matériaux trouvés à proximité des entrées de mines ou le long du canal d'alimentation de la roue actionnant la pompe du puits Mathis. C'étaient de petites bâtisses rectangulaires abritant sous un toit unique une minuscule cuisine, un ou deux chambres, une étable à chèvres et une porcherie. On en trouve certaines, construites sur des terrains pentus, qui adoptaient l'organisation des fermes à étable et cellier contigus mais sous une forme très simplifiée : les animaux se trouvaient logés sous l'habitation au lieu d'être à l'arrière du logis.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Article connexe :Armorial des communes du Bas-Rhin.
Blason de LalayeBlason
Écartelé : au premier et au quatrième d'argent à la fasce de sinople, à la bordure de gueules, au deuxième et au troisième d'azur au pal d'or chargé de trois chevrons de gueules.
Détails
Ce sont les armes des familles deRathsamhausen et de Bollwiller.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Source

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Cet article est extrait avec autorisation, en partie ou en totalité, de l'ouvrageLe Val de Villé, un pays, des hommes, une histoire, publié en 1995 et de divers annuaires de la Société d'Histoire du Val de Villé. Le contenu a pu être modifié depuis.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Cartes

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  1. « Réseau hydrographique de Lalaye » surGéoportail(consulté le 11 juin 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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  1. Auguste Daubrée,Description géologique et minéralogique du département du Bas-Rhin,(lire en ligne),p. 60-79.
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