Les « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[15].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[15].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[15].
Leș cultures représentent 59,66 % des sols, les prairies 29,96 %, les forêts et milieux semi-naturels de 6,81 %, les espaces artificialisés 6,09 % avec les communes principales de Lumbres, Fruges et Fauquembergues, les espaces industriels 0.41 % et les cours d'eau et plans d'eau 0.08 %[15].
Au, Laires est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle est située hors unité urbaine[18] et hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (66,6 %), prairies (26,2 %), zones urbanisées (7,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 1115, le comteBaudouinVII de Flandre fait donation à l'abbaye Saint-Sauveur de Ham de la seigneurie de Saint-Martin à Laires. En,Gui de Dampierre augmente la donation ci-dessus. En, une bande de la garnison de Renescure terrorise les alentours de Laires et au lieu d'aider les habitants à combattre lesennemis français, pillent le village. En 1537, le territoire est complètement dévasté. En 1542 et 1543, le village est pillé plusieurs fois et les Français brûlèrent quatorze maisons.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2022, la commune comptait 368 habitants[Note 5], en évolution de +1,38 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait203 hommes pour165 femmes, soit un taux de 55,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
5,4
75-89 ans
4,8
13,4
60-74 ans
13,3
13,9
45-59 ans
19,5
21,1
30-44 ans
22,8
17,5
15-29 ans
19,0
28,7
0-14 ans
20,4
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[40]
L'église Saint-Martin aurait été rebâtie vers 1555, mais le clocher est plus ancien car on y trouve des inscriptions datant de 1442, 1517 et 1540. « Rebâtie » puisqu'en 1544, les habitants retranchés dans l'église, repoussent une attaque de la garnison deThérouanne. En 1641, l'église brûla (procuration de Liévin BOCQUET, bailly de Laires). L'église était couverte de tuiles rouges et pavée de grands carreaux bleus. En 1740, une forte tempête fait envoler le clocher dans le « Flot Delvil » et en 1741, le clocher est réparé par Pierre Anthome Dumez et Anthome Delautre charpentiers à Lisbourque pour « onze cens livres monoy dartoy ». À la Révolution, l'église est vendue (le 4 ou 11 vendémiaire an VIII) à un certain CARON d'Arras qui ne pourra pas la démolir comme il en avait l'intention par suite d'une farouche opposition des Lairois.
La cloche date de 1583 et vient de Saint-Bertin ; elle porte ces inscriptions : « UT SONES ABBATIS DIGNISSIMA NOLA VEDASTI NO(M)I(NE) GRENETII IVRE VEDASTA VOCOR.Nicolas de Lecourt filiusque ejus jo(ann)es duace(n)ses me et meas sonores fecerut. 1583. »
Parti d'or et d'azur à une fleur de lys de l'un en l'autre[42].
Détails
La fleur de lys est reprise des armes de l'abbaye de Saint-Augustin-lès-Thérouanne, qui portait « d'azur à quatre fleurs de lys d'or », et possédait les terres de Laires. Adopté en 1996.
M. Champagne, Beaumetz-lès-Aire, Erny-Saint-Julien, Bomy et Laires (62). Mélanges généalogiques et documents du 12ième au 18ième siècle, Wambrechies, Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2000.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Joël Duquenoy, celui qui fut maire de deux communes différentes, avant d’être président de l’agglo de Saint-Omer »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Il aurait dû avoir 72 ans le 26 avril prochain. Joël Duquenoy, ancien maire de Laires puis d’Arques, ancien président de la CASO puis de la CAPSO, est décédé dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 avril. Après près de cinquante années passées au service de la collectivité. ».
↑Hervé Vaughan, « Le bilan du maire de Laires : l’endettement par habitant a fortement chuté en un mandat : Réélue maire en 2008, Bernadette Franche n’avait annoncé aucun projet. Son seul objectif était de réduire la dette de la commune et l’endettement par habitant. C’est fait »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Laires : Éric Lagache revêt l’écharpe tricolore pour la première fois : Vendredi en fin de matinée, les conseillers nouvellement élus ont choisi Éric Lagache, âgé de 52 ans, comme premier magistrat »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Marie Jansana, « À Laires, l’ancienne cantine laissera place à une salle pour les écoliers : Éric Lagache, ancien premier adjoint, a pris la tête de la commune en mars. La première décision du nouveau conseil a été de revoir le projet de salle périscolaire. Ce sera le gros investissement du mandat »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).