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Lagune Okarito

43° 11′ 31″ S, 170° 13′ 08″ E
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Lagune Okarito
Image illustrative de l’article Lagune Okarito
Unegrande aigrette dans la lagune Okarito.
Carte
Administration
PaysNouvelle-ZélandeVoir et modifier les données sur Wikidata
SubdivisionDistrict de WestlandVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Coordonnées43° 11′ 31″ S, 170° 13′ 08″ E
Superficie3 240 ha
Hydrographie
AlimentationCemetery Creek(d), Tidal Creek(d), Deep Creek(d),Okarito (rivière), Oroko Creek(d), Otakoe Creek(d), Okutua Creek(d) et Patrick Creek(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Émissaire(s)Okarito (rivière)Voir et modifier les données sur Wikidata
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Zélande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Zélande)
Lagune Okarito
Lagune Okarito
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Lalagune Okarito (enanglais :Ōkārito Lagoon) est unelagunenéo-zélandaise située dans ledistrict de Westland, sur laCôte ouest de l'île du Sud.

Avec une superficie de plus de3 200 hectares, il s'agit de la plus grande zone humide côtière non modifiée de Nouvelle-Zélande. À ce titre, elle accueille de nombreux oiseaux, parmi lesquels la grande aigrette appelée localement le « héron blanc » (Ardea alba modesta).

Géographie

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Vue de la lagune et du village d'Okarito.

La lagune Okarito se situe sur laCôte ouest de l'île du Sud, sur lamer de Tasman[1]. Un village du même nom, d'une trentaine d'habitants[2], se trouve au sud de la lagune. La localité deFranz Josef est distante d'environ 30 km par la route[1].

La lagune est dominée par lesAlpes du Sud et ses principaux sommets, les montsCook etTasman, visibles depuis la lagune et s'élevant à plus de 3 000 mètres[1],[3].

La lagune s'étend sur3 240 hectares, souvent à faible profondeur[3]. Elle est considérée comme le plus grandestuaire formé par unbanc de sable de la Côte ouest ainsi que la plus grande zone humide non modifiée du pays. Elle se trouve au centre d'une série de zones humides qui s'étire sur 40 km entre les fleuvesWanganui au nord etWaiho au sud. Autour du lagon se trouve une basse crête enmoraine, déposée il y a 18 000 ans lors de la retraite d'un glacier devenu lefleuve Whataroa[3].

Hydrographie

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Un « héron blanc » sur un banc de boue de la lagune.

La rivièreOkarito et plusieurs ruisseaux se jettent dans la lagune. Les lacsMapourika etWahapo se déversent également dans la lagune, par l'émissaire de la rivière Okarito. La lagune est soumise auxmarées : lorsque de larges bancs de boue apparaissent à marée basse, la navigation à canoé n'est plus possible que dans le chenal principal. Les différentes branches du chenal permettent d'accéder à des cours d'eau puis aux forêts dekahikateas etrimus autour de la lagune[4].

La lagune d'Okarito est un écosystème évoluant avec l'activité sismique, en raison de sa proximité avec la faille alpine. Lorsqu'un séisme se produit, le sol de l'estuaire se tasse et s'approfondit. Les mouvements de terrain conduisent les sédiments des montagnes environnantes dans la lagune. Uncordon littoral se forme, bloquant partiellement l'accès de la lagune à la mer et élevant le niveau de l'eau. Les marées ne peuvent plus pénétrer aussi loin qu'auparavant et un écosystème d'eau douce se met en place, dominé par desraupos sur les rives. Avec le temps, l'arrivée de sédiments se réduit, le cordon littoral est emporté, le niveau de l'eau diminue et l'impact des marées se fait ressentir, pour revenir à un écosystème d'eau saumâtre. La forêt de rimu se retrouve alors sur le bord de la lagune[4].

Toponymie

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La nom de la lagune estmaori. Il combine « Ō », qui signifie « lieu », et « kārito », qui fait référence aux jeunes pousses deTypha orientalis dont se nourrissaient les Maoris[5],[6],[7]. Selon une autre version, son nom provient du chef maori Kārito, dont les filles Māpouriki et Wahapako auraient donné leur nom aux lacs voisins deMapourika etWahapo[8],[9].

Le nom officiel du lac s'écrit « Ōkārito » avec desmacrons depuis 2010, même si l'orthographe « Okarito » persiste[7].

Histoire

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L'ancien quai du port d'Okarito.

LesMaoris ont commencé à occuper la région il y a plus de 600 ans[10]. Pour ceux-ci, Okarito est un important lieu de récolte de nourriture (mahinga kai)[3]. Dans le cadre de l'accord de 1998, le gouvernement néo-zélandais reconnaît les droits des Ngāi Tahu à l'occupation saisonnière de la lagune (nohoanga)[10].

Dans les années 1860, lors de larue vers l'or de la Côte ouest, le village d'Okarito croit rapidement pour accueillir plusieurs milliers de personnes, une trentaine d'hôtels, trois banques et un tribunal. Le port d'Okarito — doté d'un quai et d'un bureau de douanes — devient le troisième port de la Côte ouest aprèsHokitika etGreymouth[11]. À son apogée, le port voit débarquer près de 500 aspirants chercheurs d'or par jour[1]. Unofficier de port est alors chargé d'orienter les bateaux à la sortie de la lagune, pour leur faire éviter les bancs de sable[3]. Grâce à son port, Okarito exporte son lin et son bois de la fin duXIXe siècle au début duXXe siècle[3].

Faune et flore

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Faune

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Plus de 70 espèces d'oiseaux ont été recensée dans la lagune d'Okarito et sa forêt, dont 40 espèces d'oiseaux du littoral et delimicoles migrateurs[3]. On y trouve l'aigrette à face blanche (Egretta novaehollandiae)[4], labarge rousse (Limosa lapponica baueri)[3], lebécasseau maubèche (Calidris canutus)[12], lecygne noir (Cygnus atratus) introduit d'Australie[3], l'échasse d'Australie (Himantopus leucocephalus)[3], lefuligule de Nouvelle-Zélande (Aythya novaeseelandiae)[12], laninoxe boubouk (Ninox novaeseelandiae)[12], laspatule royale (Platalea regia)[4], letadorne de paradis (Tadorna variegata)[12] ainsi que lamouette de Buller (Chroicocephalus bulleri), l'espèce de mouette la plus menacée au monde[2]. Plusieurs espèces de cormorans s'y côtoient : legrand cormoran (Phalacrocorax carbo), lecormoran moucheté (Phalacrocorax punctatus), lecormoran pie (Microcarbo melanoleucos),cormoran noir (Phalacrocorax sulcirostris) etcormoran varié (Phalacrocorax varius)[12].

  • Des oiseaux dans la lagune d'Okarito
  • Un cormoran pie.
    Un cormoran pie.
  • Un mégalure matata.
    Un mégalure matata.
  • Un pluvier à double collier.
    Un pluvier à double collier.
  • Des spatules royales.
    Des spatules royales.

Lehuîtrier variable (Haematopus unicolor) et lepluvier à double collier (Charadrius bicinctus) se reproduisent sur la plage d'Okarito[4]. Lemégalure matata (Poodytes punctatus) est présent tout autour de la lagune, où il est facilement visible (les chemins de randonnées d'Okarito sont considérés comme l'un des meilleurs endroits au monde pour l'observer). Lebutor d'Australie (Botaurus poiciloptilus) et lamarouette de Baillon (Zapornia pusilla) vivent également dans les marécages d'Okarito, mais sont plus difficiles à observer[4]. Dans des forêts à proximité de la lagune, on trouve lekiwi d'Okarito (Apteryx rowi), le kiwi le plus rare du pays[13].

Un « héron blanc » dans les marais de la lagune d'Okarito.

Pour de nombreux néo-zélandais, Okarito est synonyme de « héron blanc » (Ardea alba modesta) oukōtuku en maori[4]. Cette sous-espèce de lagrande aigrette est commune en Asie et Australie, mais beaucoup plus rare en Nouvelle-Zélande. Son seul site de reproduction du pays se trouve dans la réserve naturelle de Waitangiroto, au nord de la lagune[14]. Si 50 paires s'y reproduisent (sur une population de 150 à 200 individus en Nouvelle-Zélande)[14], seuls 8 à 10 « hérons blancs » y vivent à l'année[2].

La lagune contient de nombreux jeunes poissons, ainsi que l'anguille de Nouvelle-Zélande (Anguilla dieffenbachii), leflet des sables (Rhombosolea plebeia) et lemulet à yeux jaunes (en) (Aldrichetta forsteri). Sesvasières accueillent lecrabe à tunnel de boue (en) (Austrohelice crassa), lecalliostome de vasière (en) (Diloma subrostratum) et l'escargot plat de boue (en) (Amphibola crenata)[4].

Flore

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Un marais d'Apodasmia similis de la lagune, évoluant vers une zone arbustive puis forestière.

La lagune comprend de grandes prairies de zostères (Zostera muelleri (en)) ; une rareté en Nouvelle-Zélande où la plupart de ces prairies ont été détruites par la pollution ou la sédimentation après une déforestation. Les zostères ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs pollinisées sous l'eau. Elles permettent de faire remonter les nutriments des bancs de boue et servent d'habitat aux invertébrés et jeunes poissons[4].

Dans la partie de la lagune proche des terres, se trouvent d'importantsmarais salants etmarécages, où règne l'Apodasmia similis (en). Un bande d'arbustes (Leptospermum scoparium,Coprosma propinqua (en) etPhormium tenax) se transforme ensuite en forêts marécageuses deDacrycarpus dacrydioides, puis enbush dominé par leDacrydium cupressinum et leManoao colensoi (en). En s'éloignant, on peut observerPlagianthus divaricatus (en),Cordyline australis et l'invasiveUlex europaeus, puis d'autres espèces à mesure que la salinité décline (Metrosideros umbellata ouSophora microphylla (en)). Ces transitions, rares dans la région de la Côte ouest, singularisent la lagune Okarito[4].

Malgré son importance environnementale, la lagune n'est pas protégée au titre de laconvention de Ramsar. Elle ne fait pas non plus partie duparc national de Westland Tai Poutini, qui la borde toutefois[2].

Notes et références

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  1. abc etd(en) « Okarito Township and Lagoon », surglaciercountry.co.nz(consulté le).
  2. abc etd(en) Frank Film, « Ōkārito Lagoon: The West Coast's ancient and pristine wetland is at risk », surstuff.co.nz,Stuff,(consulté le).
  3. abcdefghi etj(en)Ministère de la Conservation, « Paddling a Wetland Wilderness », surdoc.govt.nz,(consulté le).
  4. abcdefghi etj(en) Kerry-Jayne Wilson,West Coast Walking: A naturalist's guide, Christchurch, Canterbury University Press,(ISBN 978-1-927145-42-5),p. 258–265.
  5. (en) A. W. Reed,Māori place names: their meanings and origins, Auckland, Oratia Books,(ISBN 978-0-947506-08-7,OCLC 953603373).
  6. (en)Ministère de la Culture et du Patrimoine, « Te Wiki o Te Reo Māori - Māori Language Week: 1000 Māori place names », surnzhistory.govt.nz(consulté le),p. 5.
  7. a etb(en)New Zealand Geographic Board, « Ōkārito Lagoon », surgazetteer.linz.govt.nz,New Zealand Gazetteer(consulté le).
  8. (en) Paul Madgwick,Aotea: a history of the South Westland Maori, Hokitika,, 108 p.(ISBN 0473016702),p. 95.
  9. (en) Toitū Te Whenua, « Te Waipounamu tangata whenua place names map index », surlinz.govt.nz,(consulté le).
  10. a etb(en) Okarito Community Association, « History », surokarito.net(consulté le).
  11. (en) Dania Pope et Jeremy Pope,Mobil New Zealand travel guide: South Island and Stewart Island, Wellington, Reed,(ISBN 0-589-00998-2,OCLC 6059771).
  12. abcd ete(en) Paul Poletajew, « Ōkārito Lagoon », surbirdingplaces.eu,(consulté le).
  13. (en) « Okarito Lagoon », surnzbirds.com,(consulté le).
  14. a etb(en) R. Adams et C. M. Misekelly (dir.), « Kōtuku - White heron », surnzbirdsonline.org.nz,New Zealand Birds Online,(consulté le).

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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