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Laeken (/laː.kən/ ; ennéerlandais :Laken) est une section de laville de Bruxelles située au nord de celle-ci, au sein de laRégion de Bruxelles-Capitale, enBelgique.
Ce fut une commune jusqu'à son rattachement à laville de Bruxelles en1921, en même-temps queNeder-Over-Heembeek etHaren. Elle n'a plus d'existence légale depuis lors, elle fait partie intégrante de la ville de Bruxelles. Son code postal est 1020.
Laeken abrite notamment le domaine royal, lechâteau de Laeken, lesserres de Laeken (1873) ainsi que l'église Notre-Dame dont lacrypte renferme les sépultures des souverains et lecimetière qui en dépend, connu pour sa richesse en monuments et sculptures.
Sur le territoire de Laeken se trouvent également le plateau duHeysel, où se sont tenues lesExpositions universelles de1935 et1958 et qui comprend lestade Roi Baudouin, l'Atomium, le Parc des Expositions de Bruxelles avecKinepolis etMini-Europe, leMutsaard, où se trouvent lesmusées d’Extrême-Orient (tour japonaise, pavillon chinois, musée d'art japonais), ainsi qu'une petite partie duport de Bruxelles, à côté duquel a été érigé leMonument au Travail deConstantin Meunier.
Ce nom dériverait du germaniqueLacha ouLache (« eau », « lac »)[3], car le ruisseauMolenbeek formait à l'époque un réseau d'étangs à cette hauteur[4].
La plus ancienne mention du village se trouve dans un diplôme de 1080, où apparaît le nom de Gilbert de Lacha[5]. Il existe aussi la mention Lachus en 1117[6].
En néerlandais le nom estLaken tandis qu'en Latin c'estLaca[7],[8],[9],[10].
Le territoire de Laeken couvrait 9,3 km2 au moment de son rattachement à Bruxelles en 1921.
Il est délimité au nord par les communes deWemmel,Vilvorde etGrimbergen (Strombeek-Bever), à l'est parNeder-Over-Heembeek etSchaerbeek au sud parBruxelles-Ville (pentagone) et légèrement parMolenbeek-Saint-Jean, puis à l'ouest par la commune deJette.
Les parties les plus basses de la commune sont situées autour du canal à une altitude de 15 m. La pente s'élève progressivement vers les hauteurs du Heysel au niveau de la Chaussée Romaine, qui suit la ligne de crête séparant le bassin du Molenbeek du bassin du Landbeek-Maelbeek, où on atteint quelque 75 m. AuXVIe siècle, ces hauteurs étaient appeléeshet hoochste stuck van Brabant[11] (« le point le plus haut du Brabant »). Lechâteau de Laeken, laFontaine Sainte-Anne et lachapelle Sainte-Anne se situent à mi-pente, vers 40 à 50 m.
Le territoire de Laeken fait partie du bassin de l'Escaut. Le bas de Laeken était traversé par laSenne, formant une large vallée, qui se jette dans laDyle, elle-même un affluent de l'Escaut. La Senne constitue sur une partie de son trajet, correspondant auboulevard du Roi Albert II, la frontière entre Laeken etSchaerbeek. Elle a longtemps constitué une voie de communication, jusqu'à la construction duCanal de Willebroeck auXVIe siècle.
Il existait plusieurs affluents gauches de la Senne sur le territoire de Laeken. Du sud au nord on trouvait le Drootbeek, venant des environs de l'actuelle place Alexandre Pouchkine et qui se jetait dans la Senne un peu au-delà de la rue des Palais Outre Pont, et le Molenbeek, qui venait deJette, traversait le parc du château de Laeken avant de se jeter dans la Senne. Le Molenbeek possédait lui-même un petit affluent, le Heyselbeek, provenant, comme son nom l'indique, des hauteurs du Heysel et se jetait dans le Molenbeek à hauteur de la jonction de l'actuel Square Prince Léopold et de la rue Charles Ramaekers.
Le réseau hydrographique de Laeken a pratiquement complètement disparu, ayant été collecté, à l'exception du Molenbeek qui revient à l'air libre dans le parc duchâteau de Laeken où il alimente des étangs.
L'ancienne commune du Nord compte six stations de métro de la Ligne 6 (Pannenhuis,Bockstael,Stuyvenbergh,Houba-Brugmann,Heysel etRoi Baudouin).
Laeken est également desservie par plusieurs lignes de bus et de tramways.
Une présence humaine est attestée sur le territoire de Laeken dès l'époque romaine. Des fouilles archéologiques ont notamment mis au jour les vestiges d'unevilla au bout de la drève Sainte-Anne sur le versant du Stuyvenberg. Ensuite c'est l'obscurité jusqu'auXIe siècle.
La plus ancienne mention du village se trouve dans un diplôme de 1080[12], où apparaît le nom de Gilbert de Lacha.Au Moyen Âge, Laeken faisait partie de lacuve de Bruxelles. Le village fut annexé à la ville sous le règne deJean III de Brabant en 1331. Il ne redevint une commune qu'en 1795, sous le régime français.
Au milieu duXVe siècle, les «maîtres des chaussées» de Bruxelles dotèrent Laeken de sa première artère pavée : le vieux chemin conduisant de Bruxelles à Laeken, qui correspond à lachaussée d'Anvers actuelle. En 1447, cette route fut bordée d'arbres[13].
Le creusement ducanal de Willebroeck, qui fut inauguré en 1561, modifia profondément la physionomie de Laeken. Il s'accompagna de l'aménagement de la digue entre Bruxelles et le village de Laeken, l'actuelle l'Allée Verte, qu'on appelait jadis «Digue verte», (« Groenen Dijck » en néerlandais), qui devint un des lieux de promenade favoris des Bruxellois. AuXIXe siècle, elle fut progressivement délaissée au profit de l'avenue Louise.
L'église paroissiale Notre-Dame de Laeken fut ravagée par lescalvinistes en1581. Elle fut restaurée sous le règne de l'archiduc Albert et de l'archiduchesse Isabelle.
En1625, l'archiduchesse Isabelle fit percer la drève Sainte-Anne, appelée à l'époque « avenue du Duc », qui reliait le noyau du village de Laeken à une source considérée comme miraculeuse. La source elle-même fut aménagée en fontaine monumentale, connue sous le nom deFontaine Sainte-Anne oudes Cinq-Plaies.
En1782, les gouverneurs généraux des Pays-Bas, le ducAlbert de Saxe-Teschen et son épouse, l'archiduchesseMarie-Christine d'Autriche achetèrent le domaine de Schoonenberg pour y construire une habitation de plaisance (1784). Après le départ des Autrichiens, le château resta à l'abandon. Il n'échappa à la ruine que grâce àNapoléonIer qui le racheta et y signa la déclaration de guerre à laRussie en1812[14].
L'établissement d'une résidence archiducale d'abord, royale ensuite, eut des conséquences incalculables pour Laeken. Son territoire se couvrit de résidences construites par des Bruxellois aisés, attirés par le prestige de la proximité du palais. Ce voisinage bénéficia également aucimetière qui s'étendait au pied de l'ancienne église paroissiale : sa superficie fut doublée une première fois en 1832, puis une nouvelle fois en 1855, pour atteindre2 hectares 46 ares 13 centiares. Aristocrates, membres de la haute bourgeoisie, hommes politiques, écrivains ou artistes célèbres s'y firent ériger des monuments funéraires rivalisant de luxe, si bien que le cimetière a souvent été appelé lePère-Lachaise belge.
L'histoire de Laeken sera de plus en plus étroitement liée à la famille royale auXIXe siècle. Le décès en1850 de la première reine des Belges,Louise-Marie, infléchira le devenir urbanistique de la commune. La reine, très appréciée de la population, souhaitait être inhumée dans l'église de Laeken. Il en fut fait selon sa volonté. Pour honorer sa mémoire, son époux, le roiLéopoldIer, décida de faire construire une nouvelle église, dont il comptait financer la construction, mais une souscription nationale fut lancée et de nombreux citoyens y contribuèrent. La première pierre de l'édifice fut posée dès1854, mais les travaux durèrent jusqu'en1909. L'église fut intégrée dans une perspective urbaine par l'ouverture d'une artère rectiligne large de 30 mètres partant du pont de Laeken, appeléeavenue de la Reine. L'ancienne église fut désaffectée dès 1850, mais on continua à y exercer le culte jusqu'à l'inauguration de l'actuelleéglise Notre-Dame de Laeken en1871. Du vénérable bâtiment médiéval on ne conserva malheureusement que le chœur qui se trouve dans le cimetière.
L'empreinte royale sur Laeken sera encore plus marquée sous Léopold II. Le souverain caressait pour la commune des projets grandioses sinon mégalomanes. Au début de son règne, il écrivit aubaron Goffinet : « Laeken doit devenir pour Bruxelles ce que l'arc de l'Étoile est pour Paris : le point de départ de nombreux boulevards rayonnant tous vers le même point. »[15]. Il poursuivit l'agrandissement de son domaine privé, qui passa de90 ha à217 ha, comprenant le domaine royal proprement dit et son château, la villa du Belvédère et le domaine du Stuyvenberg. Le domaine royal étant exonéré d'impôts, on comprendra que les Laekenois aient souvent éprouvé des sentiments mitigés à l'égard d'accroissements qui privaient les finances communales de ressources importantes.
Rattaché à la ville de Bruxelles en 1921, Laeken connu une médiatisation internationale lors du sommet européen de Laeken les 14 et, qui accoucha de laDéclaration de Laeken.
En1176, Ada, abbesse deNivelles, céda l'église Notre-Dame de Laeken à l'abbaye d'Afflighem. L'évêque de Cambrai, Alard, ratifia cette donation. Leschanoines de l'abbaye de Parc, qui avaient acquis un droit relatif aupatronage de l'église, l'administrèrent en commun accord avec ceux d'Afflighem, jusqu'en1214. À cette date, en effet, ils cédèrent le tout à l'abbaye d'Afflighem, à raison d'une redevance annuelle. Sur ce point, un accord fut conclu, le, entre les abbés d'Afflighem et de Parc, etMathias Hovius,archevêque de Malines. Le, un successeur de Mathias Hovius, Alphonse de Berges, ratifia l'accord[16].
Un projet de réaménagement du site est à l'étude.
LePort de Bruxelles se trouve en partie sur le territoire de Laeken. À côté de celui-ci a été érigé leMonument au Travail deConstantin Meunier.
Parfois aussi appelé quartier des Pagodes, quartier de la tour japonaise ou quartier De Wand, et également orthographié Mutsaert, le Mutsaard est un quartier situé entre le Heysel,Strombeek et Neder-over-Heembeek. L'église actuelle qui lui est rattachée est l'église de Christ-Roi mais il dépend aussi partiellement de la paroisse de Neder-over-Heembeek. Il est séparé du reste de Laeken par le domaine royal. Il se prolonge également un peu sur les communes avoisinantes de Vilvorde et Grimbergen. En effet, c'est un ancien hameau dont le centre historique est laplace du Mutsaard qui se trouve au croisement des frontières des trois communes susmentionnées. Le dancing "Le Mustang", situé sur ce carrefour, attirait la jeunesse bruxelloise dans la seconde moitié du XXe siècle.
Les armoiries originelles et authentiques de Laeken sont : « De Gueules au lion rampant et surmonté dans son coin à droite de la lettre L , tout d'or » ou en Néerlandais : « Van rood, beladen met een klimmende leeuw en verzeld in de regter bovenhoek van de letter L, alles van goud »[17].
À partir de 1857, d'autres armoiries furent utilisées, c'est celles-là qui se retrouvent sur certains vitraux de l'ancienne maison communale : « D'azur, à une Vierge tenant sur ses genoux l'enfant Jésus, et assise sur un trône gothique, le tout d'or. Pour supports deux anges au naturel, vêtus de longues tuniques blanches représentant à dextre la Foi, à senestre la Charité, et supportant chacun d'une main une couronne royale sommant l'écu ; le tout posé sur un ruban portant pour légende : S. Beatae Mariae »[17].
Laeken a eu quatre hôtels communaux[18] :
Laeken est très riche en espace vert. L'ancienne commune compte en effet de nompreux espaces verts comme :
Le château de Laeken est le berceau de la variété de chien deberger belge Laekenois, la variété de berger belge à poils durs.
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