Cet article est uneébauche concernantMadagascar et unlac.
Lac Anosy | |||
Vue du lac (vers l'ouest) en 2013 | |||
Administration | |||
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Pays | ![]() | ||
Subdivision | Antananarivo![]() | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 18° 54′ 55″ S, 47° 31′ 16″ E | ||
Superficie | 2 km2 | ||
Longueur | 500 m | ||
Largeur | 500 m | ||
Îles | |||
Nombre d’îles | 1 îlot | ||
Géolocalisation sur la carte :Antananarivo Géolocalisation sur la carte :Madagascar | |||
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Lelac Anosy (lac avec son îlot enmalgache) est unlac artificiel dans la partie sud de la capitale de Madagascar,Antananarivo, à environ 2 km au sud de laHaute ville. Le quartierAmpefiloha est situé à l’ouest du lac,Isoraka au nord-ouest etMahamasina au nord[1].
Dans les temps pré-coloniaux, cette partie ouest de la ville était constituée d'un vastemarais alimenté par le fleuveIkopa et ses affluents[2].
C'est durant le règne d'Andrianjaka (XVIIe siècle) que furent construites desdigues etcanaux afin de favoriser la culture duriz autour de ce qui deviendra la capitale de l'Île.
Au milieu de l’étang, se trouvait alors un petit îlot, apprécié des souverains malgaches ; si bien que le roiRadama ordonna des travaux d’aménagement et y fit installer un premier bâtiment, qui servit de poudrière. La reineRanavalona Ier fit ensuite construire sur cet îlot sa résidence secondaire avec l'aide du missionnaire écossaisJames Cameron. L’ilot situé au milieu du lac Anosy était alors devenu « l’ilot de la Reine »[2].Plusieurs reines s'y succédèrent, dontRasoherina.
Les activités desforges y continuèrent après le transfert du stock de poudre àMantasoa.
Au début duXXe siècle, l’île servit également de lieux de représentations de chants et danses folkloriques (deVakodrazana) et de diverses festivités, qui se tenaient tous les dimanches.
Ce n'est qu'à partir de1924 (après laPremière Guerre mondiale) que le lac Anosy se retrouve au cœur du projet urbain du Grand Antananarivo, conçu par des urbanistes français (et, au premier chef,Georges Cassaigne).La volonté d'effacer les traces de la royauté malgache fait projeter la construction d'un monument aux morts (malgaches et français) à l'emplacement des anciennes maisons de villégiature[3]. Les travaux du monument furent confiés au sculpteurCharles Barberis et à l’architecte M. Perrin.
On perçoit dès lors l'importance de ce lieu à la fois pour les français qui géraient le territoire, et pour les nationalistes malgaches. Les uns utilisant un lieu symbolique pour l'unification des habitants de la capitale à laRépublique, les autres cherchant à pérenniser la mémoire de la royauté et d'un certain patrimoine[4]. Eric Jennings note :« De telles pratiques coloniales ne firent qu'accentuer la tendance déjà annoncée parmi les nationalistes malgaches de se réclamer d'un héritage royal, non plus afin d'opérer une restauration, mais bien plutôt pour ancrer leur vision d'un État moderne dans un passé idéalisé[3]. »
Grâce à sa position géographique, plus enplaine que la vieille ville, et à son histoire importante pour les malgaches, le lac et son îlot furent au centre des plans de développement des ingénieurs français dès 1918 et pendant des décennies.
André Giresse, jeune juriste en1927, témoigne des activités de son père, maire d'Antananarivo :« On était en train de construire le nouveau Tananarive. La nuit, mon père planchait sur les tables à dessin, traçant les grands axes des nouvelles avenues. Ses adjoints, les architectes, les ingénieurs, voyaient en lui une sorte deHaussmann malgache. »
Le monument aux morts se compose d'un mur d'enceinte sur lequel sont placés des plaques de granit portant les noms gravés des sixprovinces de Madagascar.
Située au sud-est du monument face à la digue, la porte d'entrée est encadrée par deux bas-reliefs représentant un soldat français et un tirailleur malgache au repos. L'entrée conduit à un escalier à double révolution aboutissant au terre plein de l'îlot.
De chaque côté de l'escalier y conduisant, un bas-relief est inscrit. Celui de droite représente un aspect de la vie des tranchées. Celui de gauche l’embarquement des marchandises dans un port symbolisant ainsi le double aspect de la contribution de la Grand île à la France pendant laGrande Guerre.
Au centre du terre-plein, une large base à deux étages inspirée de l'architecture des tombeaux malgaches supporte le pylône central au sommet duquel une statue de la Victoire ailée, en bronze, œuvre du sculpteur françaisCharles Barberis (1888-1980)[5], couronne l’édifice (d'où le nom de « mémorial de l'ange-noire » donné parfois à ce monument, même si la statue a été repeinte depuis en couleur or). Sur la base du pylône sont gravés les noms des batailles auxquelles prirent part les Régiments Malgaches[6].
Le fond du lac est constitué d'un mélange de vase, de sable boueux et de couches de boue.
Lesgrandes aigrettes utilisent souvent les espaces verts et l'îlot pour se reposer sur la zone du lac.
Le lac Anosy est cité dans plusieurs publications:
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