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Labourd

43° 24′ nord, 1° 27′ ouest
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Pour l’article ayant un titre homophone, voirLabour (homonymie).

Labourd
Lapurdi (eus)
Labord (oc)

Blason de Labourd Lapurdi (eus) Labord (oc)
Blason
Drapeau de Labourd Lapurdi (eus) Labord (oc)
Drapeau du Labourd
Image illustrative de l’article Labourd
Localisation du Labourd
Administration
CapitaleBayonne
Démographie
Population254 171 hab.
Densité297 hab./km2
Langue(s)français,basque (navarro-labourdin) etoccitan (gascon)
Géographie
Coordonnées43° 24′ nord, 1° 27′ ouest
Superficie855,7 km2
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La vicomté de Labourd au sein duduché de Gascogne en 1150.
Le Labourd auPays basque.

LeLabourd (enbasque :Lapurdi ; enoccitan :Labord) est un ancienfiefféodal rattaché d’abord à laNavarre puis à laGascogne sous le nom devicomté de Labourd et enfin à l'Aquitaine. Le territoire disparut lors de larévolution française avec la création du département desPyrénées-Atlantiques.

Selon l'Académie de la langue basque, le Labourd est un des sept territoires basques traditionnels (Zazpiak Bat - les sept en un) nommés en1643 par l'écrivainAxular dans l'avant-propos de son livre « Gero »[1],[2], avec laSoule, laBasse-Navarre, laNavarre, laBiscaye, l'Alava et leGuipuscoa.

Le Labourd fait partie de l'arrondissement de Bayonne,département desPyrénées-Atlantiques. Sa réalité géographique correspond à la zone d'influence de différents ports de pêche, ancien commeBiarritz ou actuel, commeSaint-Jean-de-Luz. Il s'agit surtout de la zone d'influence du port deBayonne, avec l'ancienne route commerciale de la Navarre :Pampelune - Bayonne.Labastide-Clairence, puisUstaritz, furent des centres logistiques de ce port de Bayonne.

Lorsque les territoires maritimes de laseigneurie de Biscaye, indépendante depuis 1224 duRoyaume de Navarre, s'allièrent en1379 auRoyaume de Castille[3], et que ce dernier conquit en1200 le Guipuscoa et l'Alava[4], le royaume de Navarre fut contraint de trouver un nouveau débouché maritime, auXIVe siècle. Bayonne remplit alors cette fonction et gagna en prospérité, en devenant le nouveau port de la Navarre, et toute la zone alentour subit cette influence. Bayonne, initialement appelée Lapurdum, a donné son nom à ce territoire historique.Les Gascons (Gascon, comme Basque, vient du latin Vascon), l'élite commerciale de l'époque, investirent la ville de Bayonne.[précision nécessaire] La prospère Bayonne sera l'objet de convoitise et sera longtemps séparée du reste du territoire.Néanmoins, son influence est telle que la ville de Bayonne est considérée comme la capitale historique du Labourd[réf. nécessaire], puisqu'elle n'a jamais cessé d'être occupée par des Labourdins : Basques et Gascons.

Ustaritz a été le lieu de réunion de l'assemblée territoriale du Labourd, jusqu'à la destruction des 3 territoires historiques duPays basque français, lors de la Révolution française, la nuit du, et l'abolition desprivilèges. En l'occurrence, les privilégiés de l'époque, noblesse, clergé et la nouvelle bourgeoisie, étaient exclus de cette assemblée territoriale, qui réunissait les délégués des communes labourdines. La destruction de ceBiltzar, réalisée par la bourgeoisie, en tant que vestige de l'Ancien Régime, répondait d'abord à ses propres intérêts.

À l'issue de200 ans d'urbanisation accrue, le Labourd correspond aujourd'hui à la zone urbaine et péri-urbaine du Pays basque nord ou français. Le Labourd est aujourd'hui divisé en deux syndicats mixtes desSCOT de l'agglomération Sud Pays Basque (bassin de vie d'Hendaia-Donibane Lohizune) et de l'agglomération Bayonne Sud des Landes (bassin de vie Baiona-Angelu-Biarritz). Cela a pour conséquence une réflexion stratégique séparée sur des thèmes majeurs, comme les transports, le logement, l'environnement ou le développement économique. Entre autres, les problèmes de circulation entre ces deux pôles urbains ou les embouteillages au niveau de Maignon sont une conséquence directe de ce manque de coopération urbaine et périurbaine.

Noms et gentilés

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Noms

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Le Labourd tient son nom à la fois[5] deLapurdum, la station de lacohorte romaine localisée à l'emplacement de la ville haute de Bayonne, et de lavicomté du Labourd dans le comté de Gascogne, qui fut érigée au début duXIe siècle.

Le nom latinLapurdum dériverait du nom basque[6]Lapurdi[7]. Celui-ci résulte d'une formation complexe qu'il est aujourd'hui difficile de reconstituer[6].Lapurd- serait une contraction de deux termes :labe eturd. Le premier,labe, signifie « four » en basque moderne[8]. Mais, en toponymie,labe correspond au basque modernelabaki[8], un terme qui signifie « défrichement »[8] et parfois[8] « brûlis »[8] ou « écobuage »[8],[9]. Le second terme,urd, est unoronyme qui signifie « replat, plateau ». La contractionlapurd- pourrait dès lors signifier « plat(s) des brûlis ».

Gentilés

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Legentilé français est Labourdin[10],[11], lelabourdin étant le dialecte basque parlé, en France, dans la région de Saint-Jean-de-Luz et, en Espagne, dans celle d'Elizondo[12].

En basque, l'Académie recommande la formelapurtar[13].

Géographie

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Les limites du Labourd

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Paysage de Labourd

Le Labourd est délimité par :

Division territoriale selon l'Académie de la langue basque

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Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ouEuskalzaindia divise le territoire du Labourd[13],[15] selon les recommandations du comité de sa commission d'onomastique[16]. D'autres organisations et institutions telles que l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastián[17] ou Gaindegia[18] utilisent cette division géographique pour réaliser des statistiques ou les commenter[19]. Certains regroupements communaux correspondent simplement aux anciennes divisions cantonales françaises. Par exemple,Lapurdi Itsasegia correspond aucanton de Saint-Jean-de-Luz dans les années 1970[20].

Division territoriale selonEuskaltzaindia.
Article détaillé :Liste des communes du Labourd.

Climat et relief

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La Rhune

Le Labourd connaît unclimat océanique doux (températures moyennes : 4 à 12° en hiver, 16 à 24° en été).

Son relief est fait de collines, dont l'altitude augmente vers l'est et le sud (contreforts desPyrénées). Les montagnes sont de faible altitude : l'Artzamendi, point culminant du Labourd, situé sur la commune d'Itxassou, ne fait que 924 mètres. La région du Bas-Adour est quant à elle plate (plaine desLandes de Gascogne).

Les 4 fleuves et rivières principaux qui le parcourent sont :

Géographie historique : province de Labourd et Labourd contemporain

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En ce début deXXIe siècle, tant les documents cartographiques et les bases de données[27] que les représentations mentales de la large majorité de la population[28], intègrent Bayonne etBoucau au Labourd. Si on se réfère à laprovince historique du Labourd, Bayonne en est en un sens disjoint, au moins depuis1193, date oùRichardIer d'Angleterre (en sa qualité de duc d'Aquitaine) achète au vicomte de Labourd ses droits sur Bayonne[29].

Si on définit la province de Labourd par sacoutume, il faut en exclure d'une part Bayonne, d'autre partSaint-Esprit et Boucau : la première a sa propre coutume, les deux autres,landaises jusqu'en 1857, connaissent lacoutume de Dax[30]. On obtient les mêmes limites si on s'intéresse au ressort de son assemblée représentative, leBiltzar (du moins à partir de 1763, date à laquelleUrt,Bardos etGuiche y sont réintégrées[31]).

Le Labourd au sens du droit civil (en jaune)

Sur la carte ci-dessus, le ressort de lacoutume du Labourd (qui est aussi celui du Biltzar) figure en jaune, celui de lacoutume de Bayonne (la ville de Bayonne au sud de l'Adour) en vert, celui de la coutume de Dax (Boucau et Saint-Esprit) en bleu.

Bailliages et sénéchaussées en Labourd

La carte des subdivisions judiciaires est plus complexe. La plus grande partie du territoire (en jaune clair sur la carte ci-dessus) constitue le bailliage du Labourd, attesté depuis 1247[32], dont le siège est àUstaritz ; il dispose d'unbailli d'épée. Pourtant le bailliage du Labourd, intégré ultérieurement à lasénéchaussée des Lannes, ne constitue qu'une partie d'une sénéchaussée secondaire dont le siège est à Bayonne (sur la carte, la sénéchaussée de Bayonne est la réunion du bailliage du Labourd et de Bayonne, représenté en jaune plus foncé)[33]. À cette situation complexe s'ajoutent les situations plus simples de Saint-Esprit et Boucau (en bleu foncé sur la carte), qui appartiennent à lasénéchaussée de Tartas[34] et des trois paroisses d'Urt, Bardos et Guiche (en bleu clair sur la carte), qui sont rattachées à lasénéchaussée de Came[35]. Il convient de préciser que les limites des différents territoires historiques du Pays basque, ont varié dans le temps. Une vision figée de ces territoires serait erronée. Néanmoins, une constante pour le Labourd : les 2 pôles : Bayonne-Anglet-Biarritz, d'une part et Hendaye-St Jean- Luz, d'autre part, demeurent les 2 territoires de forte attraction urbaine.

Superficie et population

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En incluantBayonne etBoucau, sa superficie est de 858 km²[36], soit environ 4 % de la surface totale duPays basque (nord et sud), et sa population de 205 000 habitants, ce qui en fait la plus peuplée des trois provinces d'Iparralde. Si on se refuse à inclure ces deux villes dans le Labourd, la population est d'approximativement 152 000 habitants[37].

Villes et villages

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Le Labourd comprend une quarantaine de communes. On en trouvera la liste, annotée, à l'articleListe des communes du Labourd.

Histoire

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Historique des différentes successions dynastiques : Les terres du Labourd, limitées au nord par l'Adour, sont géographiquement et historiquement liées à la mer. C'est, en partie, un territoire arraché à l'océan par l'accumulation de grands dépôts quaternaires, où s'installèrent les Vascons. Après une période d'occupationromaine superficielle, ils parvinrent à constituer ceduché de Vasconie qui fut pratiquement indépendant et dont l'un des derniers porteurs du titre, Eudes, lutta contre lesSarrasins, lors de la fameusebataille de Poitiers. Conquise par lesCarolingiens et rattachée auroyaume d'Aquitaine créé en781, la région fut ensuite incluse dans leroyaume de Pampelune du roiEneko Arista vers830[38].

Vicomté de Labourd

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Leduc de Gascogne,SancheV Guillaume,engage laterre de Labourd auroi de Navarre,SancheIII Garcés[39]. En, ce dernier érige la terre envicomté de Labourd[40],[41] au profit[39] de soncousin[42] etmajordome, Loup Sanche[39], et de ses successeurs. À la mort deSancheIII en, lavicomté est séparée duroyaume de Navarre[40] puis, en, elle est incorporée auduché d'Aquitaine[40].

Liste des vicomtes de Labourd

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D'aprèsJean de Jaurgain[43], les vicomtes de Labourd sont les suivants :

Période anglaise

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Après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avecHenri II Plantagenêt, en 1152, les terres du Labourd passeront sous la dépendance de la couronne anglaise et elles seront l'objet de multiples intrigues, dont l'un des principaux protagonistes sera le fameuxRichard Cœur de Lion, artisan du développement commercial et économique deBayonne qui achète ses droits au dernier héritier de la vicomté Guillaume-Raymond de Sault le et c'est son frère et successeurJean Sans Terre qui donne sa charte decommune àBayonne en1215.

La mer a joué un rôle primordial dans l'évolution historique de cette région. On attribue àBayonne le rôle de capitale du Labourd. Cela est vrai jusqu'auXIIe siècle, date à laquelle Bayonne est détachée administrativement de la province à laquelle elle a donné son nom, par l'administration anglaise.

La capitale historique du Labourd devient alorsUstaritz dans laquelle s'organise lebiltzar du Labourd (l'assemblée générale de tous les maires de la province de Labourd).

Conquête française

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En 1449, le vicomteGaston de Foix et le Comte Dunois pénètrent au Labourd et en Soule à la tête d'une armée de plusieurs milliers d'hommes. Après avoir assiégé lechâteau de Mauléon en décembre, les Français s'emparent du château de Guiche le même mois.

En 1450, sous le commandement du Seigneur de Saint-Pée, lesBasques réunis au sein de l'Armandata livrent bataille à Saint Pée mais sont défaits. Les Français progressent alors jusqu'àSaint-Jean-de-Luz. Contraints à la reddition, une délégation labourdine négocie l'annexion du pays au roi de France au château de Belsunce le 18 mars 1450. C'est leTraité d'Ayherre qui entérine la domination française. En échange de la livraison de 10 otages et d'un paiement de 2000 écus d'or, les Basques parviennent à conserver le maintien de leur organe de gouvernement, leBiltzar. L'année suivante, la cité de Bayonne subit un siège et est à son tour contrainte à la reddition le 19 août 1451[46],[47], une délégation de Labourdins se présente au château de Belzunce[48] àAyherre et y signe l'acte d'obédience du Labourd au roi de France.

En 1609, unprocès des sorcières y fut mené parJean d'Espagnet, conseiller au Conseil d'État, etPierre de Lancre, conseiller auparlement de Bordeaux, afin de « purger le pays de tous les sorciers et sorcières sous l'emprise des démons ».

Le Labourd et Bayonne relevaient de lagénéralité de Bordeaux[49].

En[50], ils font désormais partie de lagénéralité d'Auch[49] nouvellement créée. Puis, en, le roiLouisXV les inclut dans la nouvelle généralité de Bayonne[49]. Par un édit du mois de[50], le roiLouisXVI restitue le Labourd et Bayonne à la généralité de Bordeaux[49]. Mais, par un édit[50], il les en détache pour les inclure dans la généralité de Pau et Bayonne[49]. Le Labourd et Bayonne ne recouvrent la généralité de Bordeaux[49] qu'à la veille de la Révolution française, avec l'édit du[50].

Révolution française

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Le, le Biltzar tient sa dernière séance et, par une ultime délibération, donne pleins pouvoirs ausyndic général, Pierre-Eustache Dhiriart, pour solliciter de laConstituante le maintien de la constitution actuelle du Labourd et, à défaut, la création d'un département composé du Labourd et de deux autres provinces basques, la Basse-Navarre et la Soule[51].

Le,Garat l'Aîné en rend compte à la Constituante[52] mais, à cette date, il est déjà trop tard pour que le vœu du Biltzar puisse être réalisé.

D'une part, la constitution particulière de Labourd n'est pas maintenue.

D'autre part, dès le,Bureau de Pusy avait présenté à la Constituante unrapport sommaire sur la nouvelle division du royaume[53] suivi d'untableau des départements[54] prévoyant la réunion au Béarn des trois province basques du Labourd, de la Basse-Navarre et de la Soule pour ne former ensemble qu'un département[55]. Quatre jours plus tard, le, la Constituante avait suivi Bureau de Pusy en décrétant la création d'un département (aujourd'hui, lesPyrénées-Atlantiques) pour le Béarn et les trois provinces basques[56] puis, le, l'assemblée avait confirmé sa décision par son décret fixant à quatre-vingt-trois le nombre des départements dont le royaume serait divisé[57].

En définitive, le, la Constituante ne consentira aux Labourdins que la création d'undistrict : ledistrict d'Ustaritz, couvrant provisoirement le Labourd[58].

Héraldique

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Lesarmes du Labourd seblasonnent ainsi :Parti : au premier, d'or aulion degueulesrampant[59] tenant en sadextre un dard de harpon du même, posé en barre, la pointe en haut ; au second, d'azur à lafleur de lys d'or[60].

Culture et identité

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Langues parlées

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La question de la « capitale »

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AuXIe siècle, alors que le Labourd est unevicomté féodale, c'est àBayonne que siège le vicomte. C'est encore le cas jusqu'à la défaite du vicomte Pierre Bertrand face àRichard Cœur de Lion en1174. Les vicomtes s'établissent alors àUstaritz[62].

C'est aussi à Ustaritz que va s'établir l'institution judiciaire de la province, la cour dubailli, encore queManex Goyhenetche, notant qu'Ustaritz n'est pas représenté sur une carte duXVIe siècle, formule l'hypothèse qu'à cette époque le siège du bailliage soit itinérant[63]. Cette institution proprement labourdine est toutefois dans une certaine mesure subordonnée à lasénéchaussée secondaire de Bayonne et c'est la juridiction de Bayonne qui traite des « cas royaux »[64], un petit nombre d'infractions pénales supposées de gravité nationale (lèse-majesté ou faux-monnayage par exemple), et reçoit certains appels de la Cour d'Ustaritz[65].

L'institution la plus originale du Labourd, lebiltzar, siège quant à elle à Ustaritz. Le plus ancien procès-verbal connu du biltzar d'Ustaritz date du[66].

Cet ensemble de circonstances fait qu'on peut trouver la mention d'Ustaritz comme « capitale » ou « capitale historique » du Labourd[67].

Pour la majorité des sources, notamment des dictionnaires historiques anciens, c'est tout de mêmeBayonne qui est désignée comme la « capitale » du Labourd[68], au nom de son influence « économique, religieuse et intellectuelle » sur la province[69].

L'identité labourdine

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L'éditorialiste deLEMA, mensuel duparti nationaliste basque, note en 2007 que « la conscience labourdine est aujourd'hui probablement la plus faible des sentiments provinciaux du Pays basque nord » tout en tempérant son propos : « la conscience labourdine est faible ? Est-elle morte ? Nul ne peut prédire le cycle long d'une identité »[70].

Notes et références

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  1. Jean-LouisDavant (préf. Lorea Uribe Etxebarria),Histoire du peuple basque, Bayonne; Donostia,Elkar argitaletxea,coll. « Collection Histoire »,,11e éd. (1re éd. 1970), 352 p.(ISBN 9788497835480 et8497835484,OCLC 49422842)
  2. Gero, bi partetan partitua eta berezia (1643) connu généralement commeGero (Après en basque) a été sa seule œuvre.« Badaquit halaber ecin heda naitequeyela euscarazco minçatce molde guztietara. Ceren anhitz moldez eta differentqui minçatcen baitira euscal herrian, Naffarroa garayan, Naffarroa beherean, Çuberoan, Lappurdin, Bizcayan, Guipuzcoan, Alaba-herrian eta bertce anhitz leccutan. »
  3. ManexGoyhenetche,Histoire générale du Pays basque II : Évolution politique et institutionnelle duXVIe auXVIIIe siècle,t. 2, Donostia / Bayonne,Elkarlanean,, 357 p.(ISBN 848331505X et9788483315057,OCLC 313744223),p. 129
  4. ManexGoyhenetche,Histoire générale du Pays basque : Préhistoire-Époque Romaine-Moyen-Âge,t. 1, Donostia / Bayonne,Elkarlanean,, 492 p.(ISBN 2913156207 et8483314010,OCLC 41254536),p. 266
  5. Jean-BaptisteOrpustan,Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux (monographie), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux,coll. « Centre d'études linguistiques et littéraires basques », [éd. revue et corrigée] (1re éd.), 244 p., 21 cm(ISBN 2867813964 et9782867813962,OCLC 72757865,BNF 40190262,présentation en ligne),p. 19[lire en ligne (page consultée le 22 mars 2016)].
  6. a etbJean-Baptiste Orpustan,op. cit.,p. 20[lire en ligne (page consultée le 22 mars 2016)].
  7. Euskaltzaindia - Académie de la langue basque
  8. abcde etfRolandViader et SandrineLavaud (dir.),Toponymie et défrichements médiévaux et modernes en Europe occidentale et centrale : actes des huitièmes Journées internationales d'histoire du Centre culturel de l'abbaye de Flaran (Valence-sur-Baïse,-) (monographie), Auch,Comité départemental du tourisme duGers,coll. « Flaran » (no 8),, 171 p., 15,5 × 24 cm(ISBN 2-85276-037-1 et978-2-85276-037-0,OCLC 407154526,BNF 35417316,présentation en ligne),p. 114[aperçu (page consultée le 22 mars 2016)].
  9. Jean-BaptisteOrpustan,La langue basque au Moyen Âge (IXe – XVe siècles) (monographie), Saint-Étienne-de-Baigorry, Izpégi [publié avec le concours du conseil régional d'Aquitaine et du conseil général des Pyrénées-Atlantiques],coll. « Recherches », [1re éd.], 356 p., 22 cm(ISBN 2909262227 et9782909262222,OCLC 428072272,BNF 37038842,lire en ligne),p. 329[aperçu (page consultée le 22 mars 2016)].
  10. EmmanuelLe Roy Ladurie (préf. deJacques Julliard),Histoire de France des régions : la périphérie française, des origines à nos jours (monographie), Paris,Seuil,coll. « L'Univers historique »,1re éd., 427 p., 21 cm(ISBN 2-02-041568-2 et978-2-02-041568-2,OCLC 300859307,BNF 37644655,présentation en ligne)[lire en ligne (page consultée le 20 mars 2016)].
  11. Jean-FrançoisSoulet,La vie dans les Pyrénées duXVIe au XVIIIe siècle (monographie), Pau,Cairn,coll. « La vie au quotidien », réimpr. (1re éd.), 280 p., 15 × 21 cm(ISBN 978-2-35068-052-1,978-2-35068-207-5 et2-35068-052-5,BNF 40925684,présentation en ligne)[lire en ligne (page consultée le 20 mars 2016)].
  12. Entrée« labourdin », surDictionnaire de français en ligne, Larousse(consulté le).
  13. a etb« Toponymes », surle site de l'Académie de la langue basque(consulté le).
  14. L'Adour : histoire, géographie et détournement "L'Adour a été contraint de déplacer son embouchure par la volonté des dunes, remontant plus ou moins loin de Bayonne. Au début de notre ère, il se jetait dans l'Océan à Capbreton, quinze kilomètres plus au nord, en 910 il monte jusqu'à Port-d'Albret, à trente kilomètres ; en 1164, il perce la dune, face à Bayonne, pour peu de temps : Capbreton est élu de nouveau dix ans plus tard, et Port-d'Albret en 1390. Bayonne, ensablée, périclite ; Charles IX ordonne alors de creuser une tranchée dans la dune, face à la ville, qui entend redevenir port de mer. L'opération est réalisée par les habitants sous Henri III ; Louis de Foix, architecte de l'Escurial, la dirige. Le 28 octobre 1578, l'Adour, aidé par une crue de la Nive, se précipite dans la brèche façonnée par les hommes, au droit d'une ville nouvelle, Boucau-Neuf, qui signifie « nouvelle bouche ». Port-d'Albret devient Vieux-Boucau. Bayonne est revigorée. Il ne reste plus qu'à maintenir la brèche ouverte contre vents, sables et marées."
  15. (eu)Euskal Herriko udalerrien zerrenda alfabetikoa (Liste alphabétique des communes du Pays basque).
  16. (eu)Onomastika batzordea. En 2012, des personnalités tellesTxomin Peillen,Jean-Louis Davant,Jean-Baptiste Orpustan ouBernadette Soulé y siègent.
  17. Identité et imaginaire collectif dans l'Eurocité basque.
  18. Observatoire pour le Développement Socio-Économique d’Euskal Herria.
  19. Acción colectiva Hegoalde-Iparralde par Francisco Letamendia, Madrid, Editorial Fundamentos, 2006, Colección Ciencia, Serie Política, 295 pages.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Navigation : cartes de Cassini », surehess.fr,École des hautes études en sciences sociales.
  21. Baiona-Angelu-Biarritz (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  22. Lapurdi Beherea (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  23. Lapurdi Ekialdea (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  24. Lapurdi Erdialdea (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  25. Lapurdi Garaia (-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  26. Lapurdi Itsastegia(-a) (Lapurdi) : toponymes sur le site de l'Académie de la langue basque.
  27. Voir par exemple(es)HAIZEA (dir.) etJuan Antonio Sáez (dir.),Nosostros Los Vascos : Ama Lur : Gegrafia fisica y humana de Euskalherria, Lur,(ISBN 84-7099-415-8),(eu)E. Asumend (dir.),Munduko Atlasa,Elkar,(ISBN 84-9783-128-4) ou les données statistiques de la(en) « Banque de Données du Pays basque », Gaindegia Association(consulté le).
  28. Gisèle Carrère-Prignitz, « Représentations du Sud : enquête sociolinguistique au Pays basque et en Béarn », dans Gisèle Carrère-Prignitz, Véronique Duché-Gavet et Yves Landerouin (coord.),Les Pyrénées, une frontière ?, L'Harmattan, 2005, p. 245(ISBN 274759663X) (au sujet de la rive droite de l'Adour, Boucau et Saint-Esprit).
  29. Pierre Hourmat,Histoire de Bayonne, publiée comme numéro spécial (no 142) duBulletin de la société des sciences, lettres et arts de Bayonne, 1986.
  30. Anne Zink,L'héritier de la maison - Géographie coutumière du Sud-Ouest de la France sous l´Ancien Régime, Éditions de l'EHESS, 1993(ISBN 2-7132-0996-X), notamment carte 7 et p. 28.
  31. Anne Zink,op. cit., p. 57.
  32. Maïté Lafourcade,1789 et les Basques, Actes du colloque international de Bayonne, 1989.
  33. Landes et Chalosse, sous la direction de Serge Lerat, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1983, p. 467-468.
  34. Anne Zink,op. cit., p. 234.
  35. Anne Zink,op. cit., p. 34-35.
  36. F J Gomez Piñeiro et al.,Pays basque, La terre, les hommes, Labourd, Basse Navarre, Soule, Saint-Sébastien,Elkar,, 303 p.(ISBN 978-84-7407-091-0 et84-7407-091-0), p. 297. Cet ouvrage a l'intérêt de fournir cette donnée dans un appendice qui fait apparaître la méthodologie utilisée (inclusion de Bayonne et Boucau, exclusion de Sames) et énumération des superficies additionnées pour obtenir le résultat.
  37. Nous suivons iciEugèneGoyheneche,Notre Terre Basque : notions de géographie, histoire et culture, Pau, Société Nouvelle d'Éditions Régionales et de Diffusion, (1re éd. 1961), 159 p.(OCLC 850881783,lire en ligne) (consulté dans sa2e édition, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979), p. 26, qui donne deux chiffres de population possibles pour le Labourd, en actualisant bien entendu les données.
  38. Béatrice LeroyHistoire du Pays basque éditions Jean-Paul Gisserot 2005,(ISBN 9782877478304)p. 17.
  39. ab etcPhilippeVeyrin,Les Basques de Labourd, de Soule et de Basse Navarre : leur histoire et leurs traditions (monographie), Pau,Cairn[publié avec le concours duconseil régional et ladirection régionale des Affaires culturelles de la régionAquitaine], [rééd.] (1re éd. Bayonne,Musée basque et de l'histoire de Bayonne,), 347 p.(ISBN 9782350682617,OCLC 826784280,BNF 42791812,présentation en ligne)[lire en ligne (page consultée le 19 mars 2016)].
  40. ab etcMaïtéLafourcade, « Une confrérie originale au Moyen Âge : l'Armandat du pays de Labourd »,Lapurdum,no 2,‎,p. 293-301(lire en ligne[PDF], consulté le).
  41. Emmanuel Le Roy Ladurie,op. cit.[lire en ligne (page consultée le 19 mars 2016)].
  42. Jeande Jaurgain,La Vasconie : étude historique et critique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne, des comtés de Comminges, d'Aragon, de Foix, de Bigorre, d'Alava & de Biscaye, de la vicomté de Béarn et des grands fiefs du duché de Gascogne,vol. II, Pau, Garet,-,XVIII-626 p., 25 cm(OCLC 928545563,BNF 34101925,lire en ligne),p. 233-250
  43. Jean de Jaurgain,op. cit.,p. 233-250.
  44. ManexGoyhenetche, Roldán Jimeno, Aitor Pescador et Tomás Urzainqui Mina (trad. Fermin Arkotxa Mortalena et Edurne Alegria Aierdi),Euskal Herria auXIe siècle : règne de Sanche III, Le Grand, (1004-1035) [« Euskal Herria XI. mendean : Antso III.a Nagusiaren erregealdia (1004-1035) »], Pampelune,Pamiela,coll. « Pamiela saio testigantza, 65. »,, 181 p.(ISBN 8476814151 et9788476814154,OCLC 491925243),p. 109
  45. Béatrice LeroyOp.citp. 21.
  46. [lire en ligne].
  47. MauriceSacx,Bayonne et le Pays basque, témoins de l'histoire : recueil de textes pour servir à l'illustration de l'histoire générale (monographie), Bayonne,Musée basque,coll. « Ikas »,, 244 p., in-8o [24 cm](OCLC 459489192,BNF 32915956),p. 49[aperçu (page consultée le 19 mars 2016)].
  48. « Château de Belzunce », noticeno PA00084558, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  49. abcde etfPierre L.Thillaud,Les maladies et la médecine en Pays basque nord à la fin de l'Ancien Régime (1690-1789) (monographie, thèse de3e cycle en histoire de la médecine soutenue à à l'École pratique des hautes études), Genève et Paris,Droz etHonoré Champion,coll. « Publications de l'École pratique des hautes études -IVe section : Sciences historiques et philologiques / Hautes études médiévales et modernes » (no V / 50),1re éd.,X-232-[3], 15,2 × 22,2 cm(ISBN 978-2-600-03394-7,OCLC 417587689,BNF 34720088,présentation en ligne),p. 11
  50. abc etdLouisDesgraves, « La formation territoriale de la généralité de Guyenne »,Annales du Midi,vol. 62,no 11,‎,p. 239-248(DOI 10.3406/anami.1950.5797,lire en ligne [fac-similé]).
  51. PierreYturbide, « Le Bilçar d'Ustaritz au pays de Labourd »,Revue internationale des études basques,‎,p. 74-83(lire en ligne[PDF]).
  52. JérômeMavidal et ÉmileLaurent (dir.),Archives parlementaires de 1787 à 1860 :1re série (de 1787 à 1799),t. 11 :du au1er mars 1790, Paris, Librairie administrative Paul Dupont,(lire en ligne),p. 255[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  53. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 119-120[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  54. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 120-125[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  55. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 124[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  56. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 170[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)] et 171[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  57. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 116[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  58. Archives parlementaires de 1787 à 1860,op. cit.,p. 496[fac-similé (page consultée le 20 mars 2016)].
  59. Hidalguía : la revista de genealogie, nobleza y armas,vol. 29,,p. 359[aperçu (page consultée le 19 mars 2016)].
  60. MichelLamy (ill. d'André Leroux),Histoire secrète du Pays basque (monographie), Paris,Albin Michel,coll. « Histoire secrète des provinces françaises »,, 344 p., 23 cm(ISBN 2-226-00854-3 et978-2-226-00854-1,OCLC 461760647,BNF 34632430),p. 158[aperçu (page consultée le 19 mars 2016)].
  61. http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/06/96/81/PDF/2006-05_Bayonne_Colloque.pdf.
  62. Eugène Goyheneche,Le Pays basque, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979, p. 121-122.
  63. ManexGoyhenetche,Histoire générale du Pays basque II : Évolution politique et institutionnelle duXVIe auXVIIIe siècle,t. 2, Donostia / Bayonne,Elkarlanean,, 357 p.(ISBN 848331505X et9788483315057,OCLC 313744223),p. 139.
  64. Eugène Goyheneche, op. cit., p. 131.
  65. Anne Zink,Pays ou circonscriptions. Les collectivités territoriales de la France du Sud-Ouest sous l'Ancien Régime, Paris, Publications de la Sorbonne,, 374 p.(ISBN 2-85944-389-4), p. 32.
  66. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, C 1620 (années 1711-1737), C 1621 (années 1758-1792).
  67. Ainsi dans Eugène Goyheneche, op. cit., p. 14, ou dansPhilippeVeyrin,Les Basques de Labourd, de Soule et de Basse Navarre : leur histoire et leurs traditions (monographie), Pau,Cairn[publié avec le concours duconseil régional et ladirection régionale des Affaires culturelles de la régionAquitaine], [rééd.] (1re éd. Bayonne,Musée basque et de l'histoire de Bayonne,), 347 p.(ISBN 9782350682617,OCLC 826784280,BNF 42791812,présentation en ligne),p. 117 et plus.
  68. ManexGoyhenetche et Christian Desplat,Les Basques et leur histoire : mythes et réalités, Donostia / Bayonne,Elkarlanean,, 353 p.(ISBN 290342134X et9782903421342,OCLC 30151157),p. 16 et 17. Manex Goyhenetche renvoie à une observation similaire de Josette Pontet-Formigué (dans Bayonne, un destin de ville moyenne à l'époque moderne, J & D éditions, 1990) et cite plusieurs exemples : le Dictionnaire historique de la France, Hachette, 1872 ou la Grande Encyclopédie de H. Lamirault, 1895.
  69. Philippe Veyrin, op. cit., p. 17 utilise l'expression de « capitale économique, religieuse et intellectuelle ».
  70. LEMA, numéro 117, novembre 2007, p. 8.

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