Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

La Tribune (France, 1985)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisLa Tribune (France))

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLa Tribune.

La Tribune
Image illustrative de l’article La Tribune (France, 1985)

PaysDrapeau de la FranceFrance
Zone de diffusionFrance
LangueFrançais
PériodicitéHebdomadaire
FormatBerlinois
GenrePresse économique
Date de fondation1985
Ville d’éditionParis

PropriétaireRodolphe Saadé viaCMA Média
Directeur de la rédactionLucie Robequain
ISSN(version électronique)1760-4869
Site weblatribune.fr
modifier 

La Tribune est unjournal économique et financierfrançais, créé en janvier 1985 parBruno Bertez, et situé àParis.

Le journal est le principal concurrent duquotidienLes Échos jusqu'à l'abandon de son édition imprimée quotidienne, en janvier 2012, remplacée depuis par une édition hebdomadaire.

Il est devenu une filiale dugroupe Hima, possédée à 100 % parRodolphe Saadé depuis le à travers la sociétéCMA Média[1],[2].

Son chiffre d'affaires en 2023 est de 13,5 millions d'euros[3].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Lointains ancêtres

[modifier |modifier le code]

La Tribune est le lointain descendant duCours de la Bourse et de la Banque, simple feuille recto-verso publiée dès 1824[4], deux ans avantLe Figaro, puis rebaptisée du nom d'un banquier millionnaireVictor Antoine Desfossés (1835-1899), boursier et collectionneur d'art réputé, qui dirige aussi le journal littéraireGil Blas, où il recrute l'écrivainMaurice Leblanc, père d'Arsène Lupin, rencontré dans sa luxueuse villa d'Étretat. SaCote Desfossés, qui fusionnera en 1992 avecLa Tribune, a eu pour patrons d'autres profils atypiques, comme l'agent de change Courballée, qui prête un million de francs[5], sous l'occupation, pour faire sortir de prison les résistantsJacques Foccart etHenri Tournet[6], ou l'aventurier colonialAndré Bassinet et son gendreJean Chamboulive, auteur d'une thèse surLa direction des sociétés par actions aux États-Unis d'Amérique en 1964, au moment où se prépare l'importante loi de 1966 sur leContrat de société en droit français.

Autre héritage, quelques-uns des premiers collaborateurs deLa Tribune et ses premiers locaux venaient duNouveau Journal, lancé en[7] parRaymond Bourgine avec toute l'équipe deL’Information, quotidien économique fondé en 1899 parLéon Chavenon et relancé en 1950 parRobert Bollack.

Trois fondateurs, venus duMonde et desÉchos

[modifier |modifier le code]

La Tribune de l'économie a été fondée le parBruno Bertez, un journaliste passionné deBourse et propriétaire de l'hebdomadaireLa Vie française depuis 1979. Il en confie la direction au trio de journalistes qui lui ont proposé de créer un quotidien ressemblant auWall Street Journal, moins institutionnel et plus tourné vers l'international queLes Échos[8] :Philippe Labarde,Jacques Jublin etJean-Michel Quatrepoint.

Bruno Bertez demande à Jean-Michel Quatrepoint de constituer une équipe de haut-niveau. Il parvient à débaucher six journalistes duMonde, dont le chef du service économie, Philippe Labarde, anciencoulissier de laBourse de Paris[9]. Il recrute aussi sept journalistes desÉchos, dont Jacques Jublin, chef du service industrie[10].Daniel Lacotte, directeur deL'Agefi et professeur auCentre de formation des journalistes, rejoindra l'équipe en qualité de rédacteur en chef en 1989, après l'arrivée dans le capital deJean-Louis Servan-Schreiber. Pour lancerLa Tribune, Bertez s'appuie surL'Agefi un petit quotidien boursier de l'après-midi au tirage confidentiel, vivant de la publicité financière, qu'il a racheté en 1984 àMichelin etPeugeot, avec sa filiale,Le Nouveau Journal, autre quotidien à faible tirage, plus généraliste.La Tribune naît dans leurs locaux historiques[11], qui occupent une partie d'un ancien hôtel particulier, aux 106-108,rue de Richelieu[12].

La Tribune se veut pluraliste et tournée vers l'enquête : « Nous avons choisi le titre deLa Tribune parce que ce devait être un lieu où tous les points de vue pouvaient s’exprimer, de gauche comme de droite », se souvient Jean-Michel Quatrepoint[13]. Pour Jacques Jublin, les fondateurs voulaient surtout vulgariser, écrire pour un public plus large, en couvrant « les trois cercles de l’économie : l’industrie, la Bourse et la consommation. Écrire pour ceux qui vivaient l’économie.Les Échos, eux, parlaient aux industriels et aux milieux politiques »[14]. Les citations anonymes sont acceptées dansLa Tribune, dans un souci deprotection des sources d'information des journalistes, à condition que les informations exclusives ainsi obtenues soient scrupuleusement recoupées et accompagnées de rigoureux éléments de contextualisation.

Les derniers journalistes restés auNouveau Journal sont intégrés.La Tribune s'appuie pour son lancement sur une fraction des 23 millions de francs de bénéfices deLa Vie française. Lors des nombreux « pots », les journalistes entonnent le fameuxÀ la santé du confrère, l’hymne des ouvriers du Livre, datant duSecond Empire[15], qui fleure bon le vin rouge, l’encre fraîche et la fraternité des luttes syndicales, se souvient Jean-Michel Quatrepoint[13]. Mais dès la mi-1985, Bruno Bertez s'inquiète pour son imprimeur, l'Imprimerie de la Presse Nouvelle. Il entre en conflit avec leSyndicat du Livre et décide fin 1985 d'abandonner l'édition du soir, consacrée à la Bourse. Plusieurs journalistes s'en vont alors. Parmi eux,Éric Fottorino[16], jeune spécialiste des matières premières, rubrique dont « s'est entiché » Philippe Labarde[17]. Il est embauché auMonde, dont il deviendra directeur en 2007[18]. L'équipe fondatrice compte aussiÉrik Izraelewicz, qui succédera à Eric Fottorino à la tête duMonde.

Rachat parL'Expansion

[modifier |modifier le code]

Après deux années d'une croissance jugée trop lente,La Tribune est rebaptiséeLa Tribune de l’Expansion en mars 1987, quandBruno Bertez la revend auGroupe Expansion deJean-Louis Servan-Schreiber (JLSS), un patron de presse qui avait dirigéLes Échos jusqu'à leur cession à la famille Beytout en 1963. Bertez lui vend aussiL'Agefi, un autre quotidien, et l'hebdomadaireLa Vie française, le seul de ses trois titres qui gagne de l’argent[19].JLSS achète 185 millions de francs[20] la sociétéL'Opinion éditant ces trois journaux. Un autre montant évoqué, 300 millions de francs, incluant les dettes, ne sera jamais confirmé. Le concurrentLes Échos avait été acheté quelques mois plus tôt par le britanniquePearson.

Jean Boissonnat, directeur deL'Expansion, devient celui deLa Tribune. Les actionnaires minoritaires,Michelin etPeugeot, vendent leurs parts.JLSS annonce un plan d'investissement dansLa Tribune : 150 millions de francs pour le groupe, sur trois ans[21]. Temps fort de la relance,La Tribune est désormais imprimée en couleur. Ses ventes augmentent de 50 % et sa publicité commerciale sextuple. Une partie de la somme sert à acheter l'immeuble futuriste « Le Ponant »[20],rue Leblanc, où s'installeLa Tribune.Jean-Michel Quatrepoint prend la direction deL'Agefi, où de nombreux journalistes sont embauchés en avril 1990 pour relancer le quotidien en perte de vitesse. Il lance aussi le magazineHaute Finance en 1988.

Face aux rumeurs sur son endettement,JLSS cherche surtout à masquer les difficultés de son bimensuelL'Expansion, chahuté depuis que le concurrentCapital s'est lancé avec succès en 1991.JLSS tente alors de réduire sa dette, par la vente d'actifs.L'Agefi est cédé dès juillet 1991 :JLSS, qui maîtrise les questions d'immobilier, souhaite en effet récupérer ses locaux de larue de Richelieu, avant l'automne.

JLSS a trouvé un acquéreur avec qui il fut associé jusqu'en 1988[22], le libanaisGeorges Ghosn[23]. Depuis[24], ce dernier contrôleLa Cote Desfossés, solide quotidien boursier vendu exclusivement par abonnement, sans publicité commerciale.La Cote Desfossés affichait encore 29 millions de francs de bénéfice brut en 1988, dont la moitié provenant de la télématique (600 000 heures de connexion par an pourVictoire Télématique), pour un chiffre d'affaires de 83 millions de francs. Ses recettes stables avaient rassuré les financiers[25],[26], grâce auxquelsGeorges Ghosn a pu s'en emparer, en obtenant cinq ans pour rembourser des crédits représentant la « majeure partie » des 267 millions de francs[27] payés aux actionnaires deLa Cote Desfossés,André Bassinet etJean Chamboulive[28].

MaisLa Cote Desfossés a du souci à se faire. Depuis 1989, Pearson, le nouvel actionnaire desÉchos les a dotés eux aussi d'une cote boursière complète, en débauchant le journalistePhilippe Guillaume, ex-chef du service marchés deLa Tribune[29]. Et en 1990,L'Agefi veut à son tour une côte boursière ! SelonGeorges Ghosn, cette condition l'a amené à revoirJLSS, pour évoquer le rachat deL'Agefi. La négociation dure un peu. La presse évoque des montants plus flatteurs pour leGroupe Expansion que réalistes[30]. Finalement,Georges Ghosn obtient en juin 1991 de payer en actions[31] : il n'a pas un sou à débourser.L'Expansion promet par ailleurs de reclasser un quart des 40 journalistes deL'Agefi[30].JLSS obtient de son côté queL'Agefi déménage avant l'automne :Georges Ghosn doit l'installer dans un hôtel particulier duXVIIIe siècle,rue Saint-Augustin[32], nécessitant de coûteux aménagements informatique. Sous l'effet de la concurrence deLa Tribune, la rentabilité brute deL'Agefi (avant frais financiers) avait déjà fondu à 2,5 % en 1990, contre 15 % à 18 % par an jusqu'en 1988[20], avant les embauches de 1990. Elle plonge dans le rouge après.

L'opération n'a pas permis de réduire l'endettement duGroupe Expansion. Une dette qui devient problématique un an après, du fait de taux d'intérêt élevés, sur fond decrises monétaires successives, de 1990 à 1993 au sein duSME. Il faut vendre cette foisLa Tribune.JLSS choisit le même acquéreur.Georges Ghosn est pourtant déjà en pleine tentative de relance deL'Agefi, basée sur une hausse du prix de l'abonnement, « justifiée » par l'impression sur un papier couleur ivoire, deux fois et demi plus coûteux que le précédent[33].L'Agefi y perd 200 abonnés et n'en a plus que 4 000 à 5 000[34], chiffre qui s'érode depuis le point culminant de 7 800 abonnés de l’automne 1974[35].

La Tribune apporte àGeorges Ghosn une diffusion payée sans comparaison : 43 500 exemplaires[36], le triple des 15 000 exemplaires diffusés en moyenne en 1987 lors de l'acquisition par leGroupe Expansion. Ce nouveau changement de propriétaire, dès le printemps 1992, prive en réalitéLa Tribune de l'essentiel du second plan d'investissement triennal qu'avait annoncé à grand fracas en janvier 1992[21]JLSS. Ce dernier est, lui, parvenu à ses fins : vendre rapidement ses deux quotidiens, en les désossant de leurs immeubles. Dans les deux cas, il a choisi le même acquéreur, un homme de presse déjà lourdement endetté, désormais à la tête d'un périmètre de 300 millions de francs de chiffre d'affaires[20].

Fusion avecLa Cote Desfossés

[modifier |modifier le code]

En juin 1992,Georges Ghosn rachète doncLa Tribune entièrement à crédit. Le montant se limite à 70 millions de francs[19], car les locaux sont exclus de la transaction et le titre en déficit[37]. Le siège sera revendu 210 millions de francs[19], en décembre 1992, à un autre acquéreur.La Tribune déménage au2e étage d'un autre immeuble futuriste, loué par son nouveau propriétaire au 46Rue Notre-Dame-des-Victoires, en pleineRépublique du Croissant.

Malgré la cession de ses deux quotidiens, l'endettement de JLSS dépasse toujours 300 millions de francs. Les banquiers veulent aussi la cession deL'Expansion etLa Vie française. Mission délicate, car leSME a explosé lors duBlack Wednesday du, profonde crise boursière qui assèche la manne publicitaire nourrissant les journaux financiers depuis les privatisations de 1987-1988.

Des chiffres invérifiables, émanant deL'Expansion, font état de lourdes pertes deLa Tribune sur les premiers mois de 1992. Mais Georges Ghosn précise fin 1992 qu'il n'a assumé que 25 millions de francs de pertes du journal et qu'une augmentation de capital couvrira les coûts exceptionnels :clauses de cession liés aux départs de salariés (15 à 20 millions de francs), informatique rédactionnelle (7 millions de francs), déménagement, dépenses de productivité et campagne de publicité[38]. Côté recettes, il table modestement sur 85 millions de francs annuels pour la publicité financière, en se basant sur le fait qu'en 1991,La Tribune etLa Cote Desfossés y faisaient chacune un chiffre d'affaires net de 55 millions de francs. Côté publicité commerciale, il table sur le maintien des recettes deLa Tribune, à 25 millions de francs, sans rien attendre deLa Cote Desfossés. Il ne garantit que 65 000 exemplaires vendus par jour aux annonceurs[38], pour la fusion des deux quotidiens, chiffre qui sera largement dépassé.

Fin 1992[39],Georges Ghosn fusionneLa Cote Desfossés avecLa Tribune, pour créerLa Tribune Desfossés. Les départs enclause de cession sont en fait peu nombreux et les « dépenses de productivité » très modestes. L'augmentation de capital promise n'aura jamais lieu. La diffusion passera de 43 500 à 70 457 exemplaires payants entre 1991 et 1994, malgré la récession. Les deux audiences ont été agrégées, sans déperdition de lecteurs.Philippe Labarde, avec ses adjointsDidier Pourquery etFrançois Roche, veille aux synergies entre les deux rédactions fusionnées. Sa culture boursière et son humour donnent aux éditoriaux deLa Tribune un parfum deLex Column, le billet d'Hugo Dixon dans leFinancial Times. Il noue des liens de confiance avecPhilippe Séguin[40], qui dénonce dansLa Tribune puisLe Figaro lapolitique monétaire du « franc fort »[41].

Reprise à 51 % par LVMH en 1993

[modifier |modifier le code]

Réussi, le mariage Tribune-Cote Desfossés a cependant un talon d'Achille : il repose sur une montagne de dettes, 230 millions de francs, pour des journaux de taille modeste, qui ne possèdent plus leurs sièges sociaux. La France vit alors avec destaux d'intérêt à deux chiffres, malgré un début dedéflation. La longue récession économique de 1992-1993, la plus sévère depuis 1945, voit la pagination publicitaire en presse économique chuter de 11 % en 1993[42].La Tribune perdra 17 millions de francs cette année-là[43].LVMH la rachète en août 1993, après un coup de fil deGeorges Ghosn au ministre de la communicationAlain Carignon[44].

Un projet de reprise concurrent a pourtant été piloté parLiaisons sociales et appuyé par deux actionnaires « dissidents »,Hannover Re etLa Mondiale[45], ce qui obligeraLVMH à relever son offre. L'un de ces deux actionnaires, Winfried Kruger, PDG de l'assureur allemandHannover Re, reproche leur passivité aux créanciers-actionnaires liés à l'État, leCrédit National etClinvest, filiale duCrédit lyonnais. Selon lui, ils n'ont « jamais développé aucune initiative propre à résoudre les problèmes » du groupe de presse « pendant des mois et des mois ». L'un des deux « dissidents »,La Mondiale se rallie ensuite àLVMH[45].Hannover Re s'étonne alors qu'il ait vu sa part du capital augmentée, en échange d'un apport en comptes courants.

LVMH réévalue son offre initiale, en y incluant le quotidienL'Agefi, fortement déficitaire. Le « coup d'accordéon » financier prévoit d'abord une réduction du capital à 35 millions de francs, ramenant la part des actionnaires du groupe à 16 %. Uneaugmentation de capital convertit ensuite en actions les créances des banques (Crédit National,UIC,Crédit lyonnais).LVMH qui avait d'abord pris 51 % ducapital, injecte finalement un total de 110 millions de francs en capital et 20 millions de francs en comptes courants, ce qui permet de ramener la dette à un niveau supportable. Un an après, une plainte pour abus de biens sociaux et faux en écriture d'Hannover Re amène le juge Edith Boizette à mettre en examen Georges Ghosn[19], le. Des perquisitions ont lieu à son domicile et celui de[46] Bruno Chabannes, patron de la filialeVictoire Télématique, mais ils sont ensuite mis hors de cause.

En novembre 1993[47],LVMH passe au rachat de l'hebdomadaire financierInvestir pour 185 millions de francs, puis se porte candidat en décembre à l'acquisition deL'Expansion, endetté de 300 millions de francs. Mais laCompagnie européenne de publications, filiale à 39,6 % d'Havas[47], lui est préférée par l'hebdomadaire, qui compte parmi ses actionnairesDow Jones (16 %),Handelsblatt (13 %),Fimalac (12 %) etPrisa (5 %).LVMH se concentre alors sur son nouveau groupe de presse. En 1995, année de stagnation des ventes, il perd encore 40 millions de francs, dont 25 millions pour le seulAgefi[48]. Dès 1994,Philippe Labarde est parti auMonde, avant d'entrer auConseil Supérieur de l'Audiovisuel, désigné parPhilippe Séguin en 1995.

Libération relève en 1998 que le groupe LVMH, mécontent du traitement de l’information le concernant, est intervenu pour mettre au pas la rédaction : « Le récit régulier des malheurs boursiers de LVMH a provoqué l'ire du patron. Du coup, la direction du journal a entrepris de resserrer les boulons. Les journalistes des services « Entreprise » et « Marché » ont eu droit à une série de tête-à-tête avec la direction. Il s'agissait de « clarifier la relation avec l'actionnaire ». [...] Pour le directeur de la rédaction, Philippe Mudry, « LVMH est ici chez lui » et « l'intérêt de l'actionnaire ne doit pas être remis en cause par un journal qu'il contrôle ». En conséquence, Philippe Mudry a « revendiqué le droit d'intervenir sur le traitement de l'information concernant LVMH, même au détriment du lecteur »[49].

Contrat d'indépendance et années de croissance

[modifier |modifier le code]

La Tribune a réalisé des bénéfices en 1999 et en 2000, les deux seules années vraiment bénéficiaires[50] de l'èreLVMH. La croissance est dopée par la création fin 1996 d'un « cahier saumon » d'une quinzaine de pages, entièrement consacré aux marchés. La surface consacrée aux bourses internationales et aux matières premières est augmentée, un portrait conclut la dernière page, et une page « Finance et Droit », illustrée par le dessinateurChimulus associe réflexion et expertise. La bonne réputation deLa Tribune dans la couverture de la haute-technologie et la Bourse débouche sur la création de suppléments « Multimédia » et « Placements ». La double page « évènement », en ouverture du journal, est valorisée, tout comme l'autre point fort, la « double centrale », deux pages quotidiennes d'enquête et reportage. Le réseau de correspondants en province et à l'étranger est étoffé. Les pages « France » collectionnent les scoops sur le social et la fiscalité. Des « avis d'experts », systématiques, rappellent le souci de neutralité du journal, qui s'affirme à partir de, lorsque laSociété de journalistes, forte de 76 adhérents[51], parvient à signer avec l'actionnaire un « contrat d'indépendance » en dix points. L'un d'eux prévoit que « l'actionnaire a le droit de saisir la direction de la rédaction ou la société des rédacteurs sur le traitement de l'actualité le concernant », pourvu que cela se fasse « dans la transparence » avec « une publicité interne » le journaliste étant pour sa part « en droit de s'interroger sur un sujet ». Ce « contrat d'indépendance », qui ne remplace pas ladéontologie du journalisme, est adopté aussi par la rédaction, par un vote à bulletins secrets.

Sur l’année 2000, la diffusion payée progresse de 7 %, à 90 918 exemplaires[52] contre 128 342 exemplaires pour le rivalLes Échos, soit un retard ramené à 29 %, l'un des plus faibles de l'histoire deLa Tribune[53]. En 2001, elle augmente encore de 11 % pour atteindre 102 097 exemplaires[54]. En cinq ans, la progression est de 30 000 exemplaires, soit 40 %, par rapport aux 72 125 exemplaires de l'année 1996, depuis la création du « cahier saumon » consacré à la Bourse[55]. La presse économique prouve dans ces années-là qu'elle peut se révéler très rentable, quand on la patience d'attendre la partie favorable du cycle économique:Les Échos affichent unbénéfice courant avant impôts de 45,75 millions d'euros en 2000[56], soit 26 % des ventes, puis unrésultat net d'exploitation de 21,8 millions d'euros en 2001[57] et 13,1 millions en 2002.

En 2003, le bureau de la Société des journalistes de la Tribune remet sa démission, déplorant l’impossibilité d'un travail journalistique « dès lors que les intérêts de notre actionnaires sont, de près ou de loin, en cause[49]. »

Tournant de l'année 2001

[modifier |modifier le code]

La Tribune ne fait pas aussi bien. La hausse du prix du papier empêche de profiter pleinement de la progression de ventes. Surtout, la très rentable filiale boursièreVictoire Télématique, qui dépasse en 2000 les 130 millions de francs de chiffre d'affaires, pour seulement 75 salariés, a été placée quelques années plus tôt dans une structure séparée, qui n'est plus consolidée au niveau comptable. Les coûts sont par ailleurs augmentés par la réduction du temps de travail de 2001.La Tribune redevient déficitaire en 2001, à un niveau cependant modeste, proche de l'équilibre. L'intégralité du journal est offert gratuitement sur Internet, dans l'espoir de passer de 3 à 8 millions de pages vues par mois. Une jeune « rédaction Internet », séparée de l'autre rédaction, réunit 15 journalistes dès la fin 1999, sans reclassements internes, ce qui provoque des grèves car les secrétaires de rédaction, d'ex-ouvriers du livre, demandent à pouvoir relire et mettre en page la production Internet[58].

La période 2000-2002 voit une douzaine de journalistes quitterLa Tribune, essentiellement des trentenaires et quadragénaires travaillant sur les marchés ou la haute technologie[59], dont de nombreux animateurs de laSociété de journalistes, qui s'inquiètent de voir le contrat d'indépendance oublié, avec des articles sur des sociétés deBernard Arnault[43] allègrement réécrits, comme celui du président de laSDJ sur la société Zebank[43]. Les recrutements effectués à l'extérieur encombrent par ailleurs les étages hiérarchiques deLa Tribune, limitant les espoirs de promotion interne. Pour donner du grain à moudre, un accord sur les droits d'auteurs numériques, le premier du genre enFrance, est signé avec les syndicats en[60]. Mais l'objectif de 8 millions de pages Internet vues par mois ne sera atteint qu'une décennie plus tard[61], sans monétisation significative de cette audience. Côté papier, la diffusion payée deLa Tribune résiste auKrach boursier de 2001-2002, se maintenant en 2002 au niveau de 1999, année bénéficiaire, mais tombe sous leseuil critique de 70 000/80 000 exemplaires dès 2006, soit une baisse de 26 % en cinq ans[62], l'écart de diffusion avecLes Échos revenant à 44,6 %[62].

En janvier 2000, Elisabeth Descombes, qui avait succédé à Daniel Piette, Pierre-Antoine Gailly et Fabrice Larue, est nommée vice-Pdg deRadio Classique, autre filiale de DI Group, et directrice deJazzman et duMonde de la musique.Christian Ménanteau prend le relais. En 2003, François-Xavier Piétri, directeur de l'hebdomadaire boursierInvestir, prend les rênes de la rédaction, alors que la diffusion deLa Tribune est déjà revenue à environ 80 000 exemplaires.

Disparition de Guy-André Kieffer en 2004, censure en 2006

[modifier |modifier le code]

En, une ex-figure de la rédaction, le journaliste d'investigationGuy-André Kieffer, spécialiste reconnu des matières premières[63], est enlevé enCôte d'Ivoire, où il est devenu pigiste pour la presse ivoirienne, après uncongé sabbatique consacré à une mission de consultant de l'ONU. Il disparaît sur le parking d'Abidjan où lui a donné rendez-vous une source d'information, le beau-frère de l'épouse du président ivoirienLaurent Gbagbo. L'enquête indique qu'il a probablement été torturé et assassiné par les services secrets. Choqués, ses ex-collègues deLa Tribune créent l'association « Vérité pourGuy-André Kieffer », mais la direction du journal se montre assez minimaliste sur l'affaire.

Par ailleurs, les rivalités entreLVMH etPPR, puis l'acquisition du statut de présidentiable parNicolas Sarkozy, proche de l'actionnaire deLa Tribune, compliquent ses relations avec la rédaction. Dès le, le bureau de laSociété de journalistes démissionne en bloc. Il proteste contre une double page du journal dédiée aux difficultés dePinault-Printemps-Redoute, publiée un jour plus tôt que prévu pour coïncider avec l'assemblée des actionnaires de LVMH[64], au cours de laquelleLa Tribune est massivement distribuée[65]. Les journalistes déplorent queLa Tribune publie le même jour un entretien avec son ex-directeurFrançois Roche et un article sur le livre qu'il vient de publier, consacré aux ennuis financiers dePPR[66].

L'année 2006 est encore plus difficile : perte nette de 12 millions d'euros et prévision de perte de 14,5 millions d'euros pour 2007[67]. En septembre, leSNJ et laSociété de journalistes du quotidien dénoncent cette fois la censure par un autre directeur de la rédaction d'une question d'un sondageCSA commandé parLa Tribune indiquant que 54 % des personnes interrogées font confiance àSégolène Royal, candidate PS à la présidentielle[68], pour l'économique et social, contre seulement 49 % pour le candidat de l'UMP. Cette décision suscite quelques conférences de rédaction houleuses. À l'issue d'une assemblée générale d'une heure, un texte est voté par 94 voix, avec 8 voix « contre », 1 blanc et 1 nul, reprenant une déclaration de laSociété de journalistes et duSNJ: « Après la censure d'une question du sondage CSA, les explications fournies par la direction de la rédaction de la Tribune n'ont pas convaincu la rédaction », peut-on lire[69].LVMH avait cherché à « infléchir la ligne éditoriale » dès 1995, se souvient son ex-directeurJacques Jublin, l'amenant à quitter le journal, où lui avait succédé pour un anYvan Levaï. En 2007,Jacques Jublin tentera de « faire un tour de table avec des investisseurs » pour reprendreLa Tribune mais sans trouver « assez d’argent »[8].

Fin 2006, le quotidien souhaite rebondir et inaugure une nouvelle formule, avec un nouveau logo. La rédaction devient bi-média, couplée à unsite web dirigé par le journalisteOlivier Provost. Plusieurs séquences composent le quotidien :360°, Entreprises, Business managers, Marchés et Finance, Tribunes, Rendez-vous perso, Forum.

Chaises musicales puis cession à Alain Weill en 2007

[modifier |modifier le code]

Au printemps 2007, les salariés desÉchos s'inquiètent pour leurindépendance éditoriale en apprenant l'intention deLVMH de vendreLa Tribune pour les racheter. Les élus ducomité d'entreprise, menés par Antoine Boudet (SNJ)[70], lui demandent de retirer son offre de rachat[71]. La fronde est soutenue par l'équipe de direction, Jacques Barrau etÉrik Izraelewicz, qui a succédé àNicolas Beytout, parti dirigerLe Figaro.

UneSociété de journalistes regroupant la quasi-totalité des 223 journalistes desÉchos se forme[67]. « Ce n'est pas un délit de sale gueule » enversLVMH mais « un problème deconflit d'intérêts et de pluralisme de la presse », explique son président, Vincent de Féligonde. Le géant du luxe s'étonne en effet des « attaques dont il a fait l'objet sur le thème de l'indépendance éditoriale », estimant qu'elles « font injure » aux salariés deLa Tribune[71].

Les rédactions des deux titres concurrents organisent le des grèves qualifiées de « concomitantes » par Jean-Christophe Chanut, porte-parole de la coordination deLa Tribune[70]. « Nous ne nous opposons pas à la vente, mais nous voulons être associés au processus » pour obtenir « un repreneur avec un vrai projet industriel et des moyens », déclare Marie-Caroline Lopez, secrétaire ducomité d'entreprise deLa Tribune, lors d'une conférence de presse commune avec laSociété de journalistes, le[72]. Une pétition est signée par plus de 500 personnalités du monde économique et politique[73], mais sans arrêterLVMH. Le groupe accepte cependant de donner des garanties sur l'indépendance éditoriale desÉchos, comme il l'avait fait en 1996 pourLa Tribune, qu'il revend àAlain Weill, PDG deNextRadioTV etBFM TV.

Alain Weill nomme directrice générale deLa TribuneValérie Decamp, venue du quotidien gratuitMetro France, qui avait réussi son lancement en 2002 puis une stratégie de développement.Érik Izraelewicz prend la direction de la rédaction. Le, le journal passe duformat tabloïd au format berlinois et son prix de 1 euro à 1,30 euro, en ajoutant des pages « Green business », « Pays émergents » et une édition du samedi. Son logo redevient bleu. Un peu plus d'un an après, le, malgré le bon accueil du lecteur à ces nouveaux points forts, le journal constate qu'il reste en perte : 14 millions d'euros en 2009, même si la hausse du prix du journal a permis d'augmenter les revenus issus des ventes. L'édition du samedi devient exclusivement numérique. En,Alain Weill cède 80 % du capital, pour un euro symbolique, àValérie Decamp[74], qui recentre le quotidien sur ses sujets favoris: finance, marchés et nouveaux domaines à la mode (« Green Business », « Technos et médias », « Pays émergents »). Les services numériques de la marque sont développés et les évènements à destination des chefs d'entreprises et cadres dirigeants, prescripteurs importants du journal, multipliés : trophées de l'Entreprise sociale, La Tribune Women's Awards.

Fin du quotidien papier en 2012

[modifier |modifier le code]

Les premiers résultats de cette stratégie permettent d'enrayer la baisse et même de relancer la diffusion (+2,3 % en 2010), tout en doublant l'audience du site internet, même si ses recettes n'occupent qu'une part encore minoritaire du chiffre d'affaires avec 3,2 millions d'euros en 2011 contre 28,7 millions d'euros pour le papier[75]. Le titre a réduit ses coûts et donc ses pertes mais continue de souffrir de difficultés financières. Le,La Tribune est placée enprocédure de sauvegarde pour six mois. Le premier semestre 2011 est marqué par le départ de nombreux journalistes. Le directeur de la rédactionFrançois Lenglet et son adjointOlivier Provost décident de partir en etJacques Rosselin est nommé directeur de la rédaction.La Tribune qui n'arrive pas à trouver de repreneur, dépose le bilan en.

Deux repreneurs se présentent devant le Tribunal de Commerce le : le groupe Hima, associé au GIE France Économie Régions et à la régieHi-Media, et la Financière patrimoniale d'Investissements. LeTribunal de Commerce deParis choisit le premier candidat, pour lequel le personnel du journal a voté à 73 %, le. Le sort le dernier numéro papier du quotidien, portant le numéro 4903, dont un cahier est consacré au récit de ses 27 ans d'existence et qui rend hommage à tous ceux qui y ont contribué[76].

Le nouveau patron deLa Tribune, Jean-Christophe Tortora, président du groupe Hima, éditeur d'un magazine et d'un site économique à Toulouse, Objectif News, reprend 50 personnes dont 31 journalistes. Il décide de poursuivre le développement du numérique tout en conservant une édition papier hebdomadaire.

La disparition du quotidien papier deLa Tribune profite marginalement auxÉchos, qui augmente de 7,29 % en rythme annuel sa diffusion avec 123 410 exemplaires par jour en, soit 9 000 exemplaires de plus, six mois après l'arrêt de l'impression deLa Tribune, qui tirait encore à 64 000 exemplaires. Sur la même période, la diffusion duFigaro a augmenté de 2,61 %, tandis que celles deLibération (−1,93 %),Le Monde (−2,36 %), etLe Parisien (−3,13 %) reculaient[77].

En le groupe Hi-Media venu au capital un an plus tôt cède ses parts à NBIC, la société d'investissement deLaurent Alexandre, par ailleurs fondateur deDoctissimo[78]. Le capital est depuis réparti entre le groupe Hima (68 %), un holding dont Jean-Christophe Tortora est l'actionnaire majoritaire, Laurent Alexandre (28 %) et JCG Médias (4 %). JCG Médias est l'éditeur d'Objectif Languedoc-Roussillon et de Méridien Mag (à Marseille). Il est l'un des trois membres du GIE France Économie Régions aux côtés du groupe Hima (Toulouse et Bordeaux) et Acteurs de l'économie (Lyon). En 2016, le nombre de journalistes est ramené à 50 contre 160 en 2012 et la situation financière du groupe est revenue à l'équilibre. En revanche, le journal compte 11 000 abonnés, bien en dessous de ses objectifs[79].

Fin 2016, l'actionnaire majoritaire Jean-Christophe Tortora vend la plupart de ses parts à l'un de ses proches,Franck Julien (en), président du groupeAtalian, qui détient du coup 37,5 % des parts deLa Tribune[79]. Dès le début de l'année suivante, la politique éditoriale du journal est modifiée avec la suppression du service macroéconomique, afin de se concentrer surtout sur les entreprises et des secteurs économiques précis. Les journalistes protestent contre cette politique et se mettent en grève, dénonçant notamment la disparition « de toute analyse de la situation d’ensemble, de toute critique de fond des politiques et des choix économiques pris »[80],[81].

Acquisition par Rodolphe Saadé en 2023

[modifier |modifier le code]

Le,Rodolphe Saadé annonce son intention d'acquérir à 100 %La Tribune[82]. Cette acquisition est officialisée le[1],[2].

Le 3 juin 2024, Lucie Robequain est nommée directrice des rédactions de La Tribune. Refusée un mois plus tôt au même poste auxEchos où elle était rédactrice en chef, Lucie Robequain prend ses nouvelles fonctions à La Tribune début juillet 2024[83].

Lancement deLa Tribune Dimanche

[modifier |modifier le code]

Un nouveau journal du septième jour est créé le dimanche. Tiré à 120 000 exemplaires, le premier numéro deLa Tribune Dimanche vient concurrencerLe Parisien/Aujourd’hui en France,Le Journal du dimanche et les quotidiens de la presse régionale. La déclinaison généraliste du quotidien économique en ligne se veut un journal aéré qui entend apporter une expertise nuancée sur l’actualité et tente d’être prescripteur dans sa partie culturelle[84].

Le 17 octobre 2025, les salariés deLa Tribune etLa Tribune Dimanche votent une motion de censure à l'égard deCMA média, le propriétaire des deux titres, à qui il est reproché de prévoir de ne plus remplacer les départs pour diminuer de 10 % les effectifs tout en baissant le volume des piges de 30 %[85].

Identité visuelle (logo)

[modifier |modifier le code]
  • Ancien logo
    Ancien logo
  • Logo du quotidien 2000-2008
    Logo du quotidien 2000-2008
  • Logo version papier 2008-2010, hebdo 2010-juillet 2012
    Logo version papier 2008-2010, hebdo 2010-
  • Logo de la version numérique de 2010 à juillet 2012.
    Logo de la version numérique de 2010 à.
  • Logo à partir de juillet 2012.
    Logo à partir de.

Diffusion

[modifier |modifier le code]
Année19871988[86]91/921994[55]19951996199719981999[55]2000[87]2001[54]2002[88]2003/04[89]2005/06[90]2010[91]2011[92]
Diff. payéeTribune15 000[93]28 800[21]43 500(91)[94]70 45771 16772 12578 37282 73985 88590 918102 09787 57780 12678 36368 98066 957
Diff. payéeÉchosNC96 20094 253(92)[95]99 570102 208105 506110 473114 601122 999128 342153 048127 445114 389117 766115 706121 394
Ecart de diffusionNCNCNC29,2 %30,4 %31,6 %29,1 %27,8 %30,2 %29,1 %33,3 %31,3 %29,95 %33,45 %40,4 %44,8 %

Anciens journalistes

[modifier |modifier le code]

Contenu éditorial

[modifier |modifier le code]

Le quotidien traite d'économie, de finance et d'actualité nationale, régionale et internationale. Il aborde principalement les secteurs de l'industrie, desservices, deshautes technologies, desmédias, despays émergents et dumanagement.

La finance occupe une place centrale depuis la création du journal, avec la traditionnellecote mais également des articles, des enquêtes et des focus sur des valeurs, des marchés… à destination des professionnels agissant directement sur les marchés financiers comme aux particuliers disposant d'un patrimoine.

La Tribune a développé sur son site web articles, flash d'informations et reportages vidéos, mais aussi des fonctionnalités permettant une bonne gestion de ses investissements (cotations, liens…), des canaux destinés aux professionnels (canal CGP), des diaporamas pour suivre l'actualité en un clin d'œil, des blogs, etc.

Dans la culture populaire

[modifier |modifier le code]

Juste après les grèves et manifestations à répétition des journalistes desÉchos et deLa Tribune de juin 2007, autour du slogan "L'indépendance n'est pas du luxe"[96], pour protester contre le rachat par l'homme d'affairesBernard Arnault, témoin de mariage du tout nouveau président de la RépubliqueNicolas Sarkozy, est rejouée dans unemise en scène rajeunie et raccourcie,Nekrassov,comédie parodique dumaccarthysme à la française, présentée en 1955 parJean-Paul Sartre, où l'héroïne est une journaliste,Véronique, qui séduit le personnage principal,l'escroc dénonciateur Georges de Valera, afin de sauverdeux journalistes communistes.

Financement

[modifier |modifier le code]
Icône d'horloge obsolète.
Cette section doit êtreactualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.

Comme la plupart des titres français,La Tribune a touché des subventions de l’État : 2,53 millions d’euros du fonds d'aide à la modernisation de la presse entre 2003 et 2010[97].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. a etb« CMA CGM finalise l’acquisition de La Tribune »,La Tribune,(ISSN 1760-4869, consulté le).
  2. a etb« Le quotidien La Tribune officiellement racheté par l’armateur CMA CGM »,Challenges,(ISSN 0751-4417, consulté le).
  3. « IA, podcasts et newsletters… Comment La Tribune fait confiance à Google pour se moderniser »,Challenges,(consulté le).
  4. Le fil coupé, 188 ans après, par Romaric Godin, page 11, dans le dernier numéro deLa Tribune, le 30 janvier 2012« http://www.latribune.fr/getFile.php?ID=4497109 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. L'Homme de l'ombre: Éléments d'enquête autour de Jacques Foccart, l'homme le plus mystérieux et le plus puissant de laVe République, parPierre Péan, Éditions Fayard, 1990.
  6. Les patrons français sous l'Occupation, par Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera, Éditions Odile Jacob, 1995.
  7. Histoire de l'Agefi - Le CNPF aux commandes (1967-1981), par Pascal Aubert, site :[1]« Copie archivée »(version du surInternet Archive).
  8. a etb« On était un peu délirants, et optimistes », Interview de Jacques Jublin, fondateur deLa Tribune dansLibération du 30 novembre 2011, site :[2].
  9. Mon tour du Monde, parÉric Fottorino,Éditions Gallimard, 2011, page 51.
  10. La Tribune, dernière heure, par Xavier Ternisien, dansLe Monde du 2 février 2012[3].
  11. Mon tour du Monde, parÉric Fottorino,Éditions Gallimard, 2011.
  12. « Morituri te salutant », par Isabelle Croizard, dans le dernier numéro deLa Tribune, le 30 janvier 2012, site :« http://www.latribune.fr/getFile.php?ID=4497109 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. a etbTémoignage dansLe Monde du 30 janvier 2012.
  14. « On était un peu délirants, et optimistes », interview de Jacques Jublin, fondateur deLa Tribune dansLibération du 30 novembre 2011.
  15. À la santé du confrère… Hymne typographique qui s'entonne le verre à la main,[4].
  16. Mon tour du Monde, parÉric Fottorino,Éditions Gallimard 2011.
  17. Mon tour du Monde, par Eric Fottorino, Éditions Gallimard 2011, page 51.
  18. Mon tour du Monde, par Eric Fottorino, Éditions Gallimard 2011, page 371.
  19. abc etdLes cent ans de l'Agefi« Copie archivée »(version du surInternet Archive).
  20. abc etdYves Mamou et Yves-Marie Labé, « Georges Ghosn, patron de Desfossés International, vient de fusionner deux de ses quotidiens, la Cote Desfossés, et la Tribune de L'Expansion »,Le Monde, 10 juillet 1992.
  21. ab etcEditorial deJean Boissonnat du 17 janvier 1992[5].
  22. LeGroupe Expansion avait en effet perdu un million de francs dansPublications économiques internationales, société de Georges Ghosn dont il contrôlait 80 %, et qu'il a obligé Georges Ghosn à racheter intégralement en 1988, afin de se désengager, épisode raconté dansGeorges Ghosn, patron de Desfossés International, vient de fusionner deux de ses quotidiens, la Cote Desfossés et la Tribune de L'Expansion, parYves Mamou et Yves-Marie Labé, dansLe Monde du 10 juillet 1992.
  23. Il deviendra plus tard propriétaire deFrance-Soir, dansUn aventurier de la presse, Georges Ghosn multiplie les rachats et les coups tordus, par Olivier Costemalle, dansLibération du 18 mars 1999[6].
  24. Georges Ghosn quitte Desfossés International, dansLes Échos du 28 septembre 1993, site :[7].
  25. (Elf Aquitaine,Crédit agricole,CIC,Prudential,Hannover Re,UIC,La Mondiale etInternational Bankers SA).
  26. La Cote Desfossés pourrait racheter l'Agefi, dans Les Echosno 15917 du 27 juin 1991, page 39.
  27. La diaspora libanaise en France : processus migratoire et économie, page 93, par Amir Abdulkarim - 1996.
  28. André Bassinet et Jean Chamboulive, sont alors conseillés par leur banquierInitiative et Finance, filiale de la Banque Indosuez, qui restera au capital après la transaction.
  29. Interview de Philippe Guillaume, 58 ans, coscénariste de bandes dessinées et directeur de la rédaction de BDSphère.
  30. a etbLa Cote Desfossés pourrait racheter l'Agefi, dans Les Echosno 15917 du 27 juin 1991, page 39, site :[8].
  31. 15 % de son capital, selon les articles de presse, qui ne précisent pas d'estimation de la valeur de ce capital.
  32. Le site, au 7-8 rue Saint-Augustin, appartenait à un ancien agent de change.
  33. Un papier reproduisant le « toucher » de celui des billets de 500 francs, cité dansUn journal en papier-monnaie, parPascal Aubert, dans L'AGEFI Hebdo du 05/05/2011.
  34. Un journal en papier-monnaie, parPascal Aubert, dans L'AGEFI Hebdo du 05/05/2011.
  35. Histoire de l'Agefi - Le CNPF aux commandes.
  36. JJSS monte àLa Tribune, parAiry Routier, dans leNouvel Observateur du 23 janvier 1992,[9].
  37. Georges Ghosn quitte Desfossés International, dansLes Échos du 28 septembre 1993[10].
  38. a etb«La Tribune Desfossés sera en kiosque mardi 6 octobre», par Yves Mamou, dansLe Monde du1er octobre 1992.
  39. Histoire de l'Agefi à l'occasion des 10 ans de l'Agefi« Copie archivée »(version du surInternet Archive).
  40. Philippe Labarde deviendra directeur de l'Information duMonde en 1994 puis sera désigné membre duConseil Supérieur de l'Audiovisuel parPhilippe Séguin en 1995
  41. Après Philippe Labarde dansLa Tribune en 1992, l'universitaire libéralJean-Jacques Rosa fustige à son tour le « franc fort » dans les pages saumon duFigaro :L'économie politique du franc fort, dansLe Figaro du 17/08/93 etLes coûteuses illusions du franc fort dansLe Figaro du 02/08/93.
  42. Les mutations de la presse économique et financière par Elisabeth Cazenave dansMatériaux pour l'histoire de notre temps (1997), numéro 46, pages 40 à 43.
  43. ab etcAugustin Scalbert,Médias : les petits coups de ciseaux de Bernard Arnault, dansRue 89 du 9 novembre 2007,lire sur nouvelobs.com.
  44. La Tribune, dernière heure, parXavier Ternisien, dansLe Monde du 30 janvier 2012.
  45. a etbLVMH va prendre le contrôle de La Tribune-Desfossés, dansLes Échos du 6 août 1993, page 26,[11].
  46. L'Événement du jeudi – Revue de l’année 1993, numéros 470 à 473, page 24.
  47. a etbLVMH et CEP en lice pour la reprise du groupeExpansion, dansLes Échos du 22 décembre 1993,[12].
  48. Les Cent ans de L'Agefi - ChapitreEntre errance et déshérence, page 4[13].
  49. a etbAlmanach critique des médias, Les Arènes,,p. 228
  50. « Le pluralisme de l’information est vital. La presse économique doit pouvoir proposer aux décideurs regards différents et sources originales », par Isabelle Repiton et Marie-Caroline Lopez, dansLe Monde du 5 juillet 2007.
  51. Le rapport d'activité adopté lors de l'assemblée générale ordinaire du 10 décembre 1997 précise aussi qu'un système de réunions régulières entre la direction et le bureau de la SDJ a été mis en place.
  52. selon les chiffres de l’OJD, contre 84 364 pour l'année 1999.
  53. Dès 2001, l'écart se creuse à nouveau : la diffusion payée des Échos passe à 153 048 exemplaires (Économie de la Presse, à la croisée des chemins, par Hélène Boulanger, Université de Nancy 2, mai 2008), soit une progression de 25 000 exemplaires (+19 % sur l'année, en particulier grâce à la création du supplément hebdomadaire du lundi, « LesEchos.net », lancé le 23 octobre en recrutant deux anciens journalistes de « La Tribune », dont la correspondante enCalifornie, un duMonde et un autre deL'Expansion, et qui obtient un différentiel de 14 % par rapport au reste de la semaine (numéro de décembre 2000 deRésonances, lettre interne du Groupe Les Echos, page 7).
  54. a etbÉconomie de la Presse, à la croisée des chemins, par Hélène Boulanger, Université de Nancy 2, mai 2008.
  55. ab etcLe journal Le Monde: une histoire d'indépendance, par Patrick Éveno, Éditions Odile Jacob, 2001, page 265,[14].
  56. Le quotidien Les Echos prend du coffre, dans leNouvel Observateur du 05-03-2001,[15].
  57. « Les Echos : résultat net d'exploitation en baisse », dansStratégies du 04/03/2003[16].
  58. « La Tribune gèle ses projets sur le Web, les ouvriers du Livre CGT veulent y imposer leur présence », par Olivier Costemalle,[17].
  59. Après deux départs pourLes Echos.net, la rédaction en subit trois autres lors de la création duNouvel Hebdo. Les responsables du cahier marchés sont partis respectivement pour Bloomberg TV, Morning Star et Bourse Direct, tandis queGuy-André Kieffer devient consultant pour l'ONU.
  60. Texte de l'accord d'entreprise sur les droits d'auteur, signé le 3 novembre 2000[18]
  61. Valérie Decamp :« C’est maintenant ou jamais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), dans Électron libre du 24 novembre 2010 .
  62. a etbPresse en France.
  63. Lors d’une conférence de presse deVincent Bolloré,Guy-André Kieffer, spécialiste des matières premières deLa Tribune, en retard, se voit accueillir par ces mots : « Voici l’homme qui connaît mon groupe mieux que moi », selon l'articleGuy-André Kieffer, disparu en 2004 en Côte d’Ivoire,journaliste durant 18 ans dans notre quotidien, par Robert Jules, dans le dernier numéro deLa Tribune, le 30 janvier 2012« http://www.latribune.fr/getFile.php?ID=4497109 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  64. La Tribune : un quotidien au service de son propriétaire ? par Daniel Sauvaget, dansAcrimed du 6 juillet 2003.
  65. « La Tribune » refuse de jouer les missiles de LVMH, par Catherine Mallaval, dansLibération du 21 mai 2003,[19].
  66. L'Empire menacé, parFrançois Roche, Éditions du Carquois, 2003.
  67. a etbNotre métier a mal tourné, parÉlisabeth Lévy etPhilippe Cohen, page 182, Éditions Mille et Une nuits, 2008
  68. La Tribune passe Ségolène à la trappe, Le Canard enchaîné, 6 septembre 2006.
  69. La Tribune vote contre son directeur, par Catherine Mallaval, dansLibération du 6 septembre 2006,[20].
  70. a etbLe journalLes Échos publie une nouvelle liste de soutiens, dans leNouvel Observateur du 26-06-2007,[21].
  71. a etbLa rédaction des Echos veut le retrait de LVMH, dansLe Nouvel Observateur du 12-07-2007,[22].
  72. La Tribune : le CE déclenche un droit d'alerte, dans leNouvel Observateur du 10-07-2007,[23].
  73. Liste des signataires de la pétition, sur le site Internet des Echos, le 8 novembre 2007,[24].
  74. (fr)Xavier Ternisien, « M. Weill cède « La Tribune » à sa directrice générale pour 1 euro symbolique », surLe Monde,.
  75. Sandrine Bajos et Sandrine Cassini, « La fin d’un quotidien national, symptôme d’une presse malade »,La Tribune,(ISSN 1760-4869, consulté le).
  76. « La Tribune est imprimée pour une dernière fois »,La Presse,(ISSN 0317-9249, consulté le).
  77. La Correspondance de la Presse, semaine du 8 octobre 2012.
  78. FrédéricRoy, « Le fondateur de Doctissimo rachète les parts de Hi-Media dans le capital de La Tribune », surcbnews.fr,(consulté le).
  79. a etbAlexandre Debouté, « La Tribune s’ouvre à un nouvel actionnaire »,Le Figaro,(ISSN 0182-5852, consulté le).
  80. Anne-Sophie Jacques, « Grève à La Tribune : des salariés dénoncent la fin du "poil à gratter" », surArrêt sur images,(consulté le).
  81. « Suppression de la macroéconomie àLa Tribune : Romaric Godin nous répond », surAcrimed,(consulté le).
  82. Claudia Cohen et Philippe Larroque, « L’armateur CMA CGM dirigé par Rodolphe Saadé va racheter le journalLa Tribune »Accès libre,Le Figaro,(ISSN 0182-5852, consulté le).
  83. « Lucie Robequain devient directrice des rédactions de La Tribune », surLe Figaro,(consulté le)
  84. AdrienFranque, « «La Tribune» lance son journal du septième jour : une autre paire de dimanches », surLibération(consulté le)
  85. AmélieRuhlmann, « Les rédactions de La Tribune et de La Tribune Dimanche votent une motion de défiance à l’égard de CMA Média », surLe Figaro,(consulté le)
  86. La Documentation française
  87. La Tribune passe le cap des 100 000 exemplaires, dansStratégies du 09/05/2001[25]
  88. Lombard Média Echofi 2002
  89. Pourquoi La Tribune passe à la télé, dansStratégies du 09/09/2004,[26].
  90. L'Équipe fait la course en tête des quotidiens, dansLe Figaro du 20 septembre, [phttp://lci.tf1.fr/economie/medias/2006-09/equipe-fait-course-tete-quotidiens-4881443.html].
  91. Le Figaro, premier quotidien national, dansLe Figaro du 06/08/2010.
  92. Le Figaro reste le premier quotidien national, par Alexandre Debouté dansLe Figaro du 03/05/2011,[27].
  93. 'Le Nouvel Observateur, revue annuelle de 1988, édition reliée, page 95.
  94. JJSS monte àLa Tribune, parAiry Routier, dans leNouvel Observateur du 23 janvier 1992,[28].
  95. Hausse de 4 % de la diffusion des « Echos » en 1992, dansLes Échosno 16366 du 07 avril 1993,[29].
  96. "L'indépendance n'est pas du luxe" rappelle la SDJ des Echos, dansLe Nouvel Observateur du 2 juillet 2007[30].
  97. Owni.fr,L’heure des fuites sur les subventions à la presse ?,Rue89, nouvelobs.com, publié le 11 août 2010, consulté le 26 octobre.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Quotidiens
Nationaux
Régionaux
Sportifs
Jeunesse
Bihebdomadaires,
hebdomadaires,
quinzomadaires et
bimensuels
Généralistes
Satiriques
Culturels
People
Télévision
Économiques
Sportifs
Jeunesse
Féminins
Mensuels et
périodicité
supérieure
Généralistes
Économiques
Culturels et
artistiques
Historiques
Informatique
Littéraires
Musicaux
Religieux
Scientifiques
Sportifs
Jeunesse
Féminins
Masculins
Santé
v ·m
RMC BFM
Radios
Télévision nationale
Télévision régionale ou locale
Chaînes FAST
  • BFM Grands Reportages
  • RMC Alerte Secours
  • RMC Wow
  • RMC Mystère
  • RMC J’irai dormir chez vous
  • RMC Mecanic
  • RMC Talk Info
  • RMC Talk Sport
  • RMC à la une
Agence
Autres activités
Presse écrite
Internet
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Tribune_(France,_1985)&oldid=229850172 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp