Ces paysages, qui concernent138 communes avec trois pôles d'attraction que sontHesdin-la-Forêt à l'ouest,Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est et, dans une moindre mesure,Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d'eau : laCanche au Sud et laTernoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et160 m.
Le territoire d'une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d'Est en Ouest, est traversé par laD 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire deSaint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l'absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.
Au niveau de l'occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que6 %[14].
Au, La Thieuloye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[16]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (66,5 %), prairies (22,1 %), zones urbanisées (11,3 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesLe Tieulloie (1312) ; Le Thiulloye (1313) ; La Tiulloie (1323) ; La Tuilloie (1324) ; La Tieuloye (1329) ; Thieulois (1429) ; Le Thilloye (1474) ; Thieulloy (1720) ; La Thieuloy (XVIIIe siècle) ; La Tieuloye-lez-Wachin (1739)[20].
Étymologiquement, le nom qui est issu detegula (tuile) et signifierait « la tuilerie »[21][source insuffisante].
La terre et seigneurie de La Thieuloye est érigée envicomté le au bénéfice de Charles de Bernemicourt, seigneur du lieu, descendant desmarquis de Saluces. Il a combattu au service de ses princes et a été fait prisonnier de guerre[22].
En 1761,La Thieuloye compte 76 manoirs autour d'un château féodal[Passage problématique]. Ce dernier appartient au comte de Saint Pierre mais celui-ci qui était situérue de l'École et dont l'avenue principale était larue du Calvaire a été détruit lors de la Révolution française en 1789. Au cours de laquelle l'église n'a pas été vendue nationalement car elle a été conservée pour les assemblées républicaines.
Mais cette église était ébranlée fortement et disloquée en plusieurs endroits. Aussi, depuis longtemps déjà les habitants avaient exprimé le désir d'en bâtir une nouvelle. À l'arrivée de M. l'abbé Pauchet comme curé de la paroisse (1861), les habitants reprirent courage. Ils connaissaient son zèle, ses aptitudes et les divers travaux qu'il avait heureusement exécutés ailleurs, ils ne doutaient pas du succès de leur entreprise, si elle était dirigée par lui. Ils le prièrent donc de faire le plan et le devis d'une nouvelle église. Cette œuvre, en 1868, était assez complète pour qu'elle fut consacrée, et l'évêqueLequette accomplissait cette auguste cérémonie le. Soixante ecclésiastiques, entre autres l'évêque Scott, doyen d'Aire,camérier du souverain pontife, M. Boyaval, grand doyen de Saint-Pol et M. Capron,chanoine d'Arras et curé de Wingles, prenaient part au dîner offert à Sa Grandeur par M. Pauchet le curé de la Thieuloye, ainsi qu'un grand nombre de laïques parmi lesquels on comptait M. le comte de Bryas, M. le comte de Saint-Pierre Jette de Bruxelles, etc. (Cf Annuaire du Diocèse d'Arras 1869, 1878).
Cette nouvelle église, dont le promoteur était Hubert Victor Pauchet, curé de La Thieuloye, a une forme de croix grecque et son clocher dominant est très fin et très haut. Celle-ci est placée sous l'invocation de la Vierge que l'on révère sous le nom deNotre Dame du Mont-Ferat. Selon les anciens plusieurs miracles eurent lieu dans ce lieu de culte. Au cours de ses restaurations successives des paroissiens ont fait don de vitraux magnifiques classés au patrimoine, ils sont donc sous la surveillance attentive et la protection de la municipalité.
Pendant laPremière Guerre mondiale, La Thieuloye était située en arrière du front de l'Artois. Des troupes sont passées par la commune, par exemple en avril 1915, où des soldats retirés du front d'Ypres, ont embarqué dans des trains àBergues à destination dePernes et de là ont gagné La Thieuloye etDiéval[23].
Dans le cadre de laréforme des collectivités territoriales françaises, par la loide réforme des collectivités territoriales du[25] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, lacommunauté de communes du pays d'Heuchin, formant le lacommunauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
Lacommunauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2022, la commune comptait 470 habitants[Note 6], en évolution de −4,67 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 20,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait253 hommes pour246 femmes, soit un taux de 50,70 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
0,8
4,7
75-89 ans
10,1
11,9
60-74 ans
12,2
19,1
45-59 ans
20,1
26,0
30-44 ans
19,8
14,8
15-29 ans
17,4
22,6
0-14 ans
19,6
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[44]
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C'est l'actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s'arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l'« après-fusion »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont despopulations totales, ausens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant lapopulation municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute lapopulation comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…). Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que lespopulations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
↑« Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois »,Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme,nos 2016-069,,p. 37-39(lire en ligne).
↑David Derieux, « Le maire Pierre Calau a démissionné : L'information, qui alimentait la rumeur depuis quelques semaines, a été officialisée par le biais d'un communiqué à la population du village : le maire Pierre Calau a démissionné »,La Voix du Nord,(lire en ligne)« Élu maire pour un premier mandat en 2008, puis reconduit à ce poste lors des dernières élections municipales en 2014, lors desquelles il était le seul à briguer cette fonction, Pierre Calau a cessé d'exercer cette responsabilité. Il a soumis en début d'année sa démission aux services de la préfecture, qui ont donné une suite favorable à sa requête par un courrier en date du 28 février ».
↑Camille Gaubert, « « Le bilan des maires » à La Thieuloye : assainissement, rythmes scolaires et fête de la musique : Pierre Calau a enfilé le costume de premier magistrat pour la première fois en 2008. L'élu a décidé de se présenter à sa propre succession en mars 2014 avec, espère-t-il, « une équipe renforcée constituée d'anciens et de nouveaux arrivants » »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« La salle polyvalente fera peau neuve : Vendredi soir, Pierre Callau, premier magistrat, présentait sa nouvelle équipe municipale à la population »,L'Abeille de la Ternoise,no 8462,,p. 29.
↑Aline Chartrel, « Thierry Eloy devient le nouveau maire : Tour à tour conseiller et adjoint depuis vingt-deux ans, Thierry Eloy était en 2014 devenu « les deux yeux du maire ». Comprenez premier adjoint. C'était jusqu'à la démission de celui-ci en mars. Mardi, seul candidat en lice pour reprendre le flambeau, l'élu a succédé à Pierre Calau »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).