Arrosée par l’Yon et par ses affluents, la Riallée et l'Ornay (et son tributaire la Soivre), La Roche-sur-Yon doit sa physionomie actuelle àNapoléon Ier, qui fait d'un petit bourg une cité moderne, basée sur un plan régulier en forme depentagone et dotée d'édifices publics imposants (préfecture, hôtel de ville,théâtre,tribunal, lycée,église Saint-Louis, etc.) répartis autour d'une vaste esplanade centrale (place Napoléon). La ville est fondée par décret impérial le (elle est promue à cette même date préfecture de la Vendée en remplacement deFontenay-le-Comte).
Elle est le principal centre urbain du département, au cœur de l'ancienBas-Poitou, un centre économique aux fonctions multiples (secteurs secondaires et tertiaires essentiellement), mais aussi un pôle universitaire fort de 8 000 étudiants. La Roche-sur-Yon est la commune la plus peuplée du département, comptant 54 699 habitants en 2022 et sonaire d'attraction atteignant 173 911 habitants à la même date. La ville occupe la5e position au niveau régional et son aire d'attraction occupe également la5e position.
Les limites communales de La Roche-sur-Yon et celles de ses communes adjacentes.
Le territoire municipal de La Roche-sur-Yon s’étend sur8 779 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 68 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 32 et 94 mètres[2],[3]
La Roche-sur-Yon se situe au cœur du bocage vendéen, dans la vallée de l'Yon,affluent duLay. La ville est construite sur une roche granitique qui surplombe la vallée de l'Yon et lui donne une position stratégique. La ville se situe au centre du département.Napoléon Bonaparte a d'ailleurs choisi La Roche-sur-Yon comme préfecture pour sa position centrée et stratégique au cœur d'un département qui devait être pacifié après lesguerres de Vendée.
Statistiques et records LA ROCHE-SUR-YON (85) - alt. : 88 m, lat : 46°42'17"N, lon : 1°22'54"O Records établis sur la période du 01-08-1984 au 04-01-2024
La présence des granites dans le territoire yonnais se reconnaît souvent dans les sous-bois, dans les prés et dans les carrières, à de gros blocs arrondis à texture grenue (tors,arènes,chaos, coulées appelés « chirons[12] » en Vendée), et dans les lits de rivière auxmarmites du diable. Lesgneiss etmicaschistes forment de longues bandes orientées du nord-ouest au sud-est[13].
Au, La Roche-sur-Yon est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine de La Roche-sur-Yon[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est la commune-centre[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,7 %),terres arables (20,1 %), prairies (19,7 %), zones urbanisées (16,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,4 %), forêts (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le réseau routier vendéen est organisé en étoile autour de La Roche-sur-Yon. La ville est donc au croisement de plusieurs routes départementales telles que :
L'autoroute française A87 est une autoroute des Pays de la Loire, gérée par lesautoroutes du Sud de la France qui relie Angers à la Roche-sur-Yon via Cholet. Cette autoroute est raccordée à l'A11, permettant de relier directement Paris à la Vendée ce qui présente un avantage pour le tourisme et le dynamisme économique de ce département.
Radio Trafic FM (107.7FM) émet sur l'A87 secteur ASF. L'A87 fait partie du réseau ASF de la zone ouest.
La voie ferrée reliantNantes auxSables-d'Olonne via la Roche-sur-Yon a été électrifiée par laSNCF etRFF[21]. Ces travaux ainsi que ceux de rénovation de la gare de la Roche-sur-Yon[22] ont permis l'arrivée duTGV fin 2008.
desserte du nouveau quartier de La Roche-sur-Yon ;
amélioration de la desserte de la gare SNCF (2 lignes y passent (3 et 6) au lieu de la ligne F qui y avait son terminus) ;
une tarification simplifiée ;
il n'y a cependant aucun transport d'organisé les dimanches et jours fériés.
La Compagnie des transports du Yonnais (CTY), filiale de Ratp Développement, est l'exploitant de l'ancien réseau STY depuis le en remplacement de Keolis La Roche-sur-Yon (anciennement nommé Société des transports yonnais). Le nom STY a été conservé comme marque commerciale de janvier à, avant d'être remplacé par « Impulsyon ».
Le réseau Impulsyon se compose de 9 lignes, 7 lignes régulières et 2 lignes scolaires. Le réseau se compose aussi d'un service sur réservation, d'un service de TPMR et de location de vélos.
Impulsyon est partenaire du service d'information multimodal Destineo, service mis en place par la région Pays de la Loire et cofinancé par l'Union européenne.
L'autorité organisatrice des transports est La Roche-sur-Yon-Agglomération.
1991 : La STY devient une filiale de Via-Transport (devenueKeolis).
1996 : Ouverture d'une huitième ligne (ligne H).
2004 : Les lignes A, B, C, D, F et G sont certifiées par l'AFNOR (NF 281, NF 286).
2005 : Ouverture d'une neuvième ligne (ligne J).
: La ville de la Roche-sur-Yon choisit Ratp Développement pour gérer le réseau de la STY via la Compagnie des transports du Yonnais, en remplacement de Kéolis.
: Un réseau réorganisé et étendu a été lancé le sous le nom commercial impulsyon [3].
En 2021 le réseau de transport de La Roche-sur-Yon Agglomération, Impulsyon était l'un des premiers en France à se doter d'unbus à hydrogène vert.
six lignes régulières numérotées de 1 à 7 desservant La Roche-sur-Yon ;
les lignes 1 et 2, qui sont parmi les lignes principales, sont cadencées ;
dix lignes dédiées pour relier La Roche-sur-Yon à des communes limitrophes, Aubigny (ligne A), Venansault (ligne B), Les Clouzeaux (ligne C), La Ferrière (ligne F), Dompierre-sur-Yon (ligne D), Landeronde (ligne L), Mouilleron-le-Captif (ligne M), Nesmy et Chaillé-sous-les-Ormeaux (ligne N), Rives de L'Yon (ligne R) et la Chaize-le-Vicomte (ligne V) ;
trois lignes scolaires, les lignes E, H et S qui conservent leur ancien tracé de ligne ;
trois dessertes scolaires renforçant la desserte de certains établissements scolaires ;
un service de soirée, nommé « Noctilyon », le vendredi et samedi de21 h 30 à0 h 30 ;
un service de transport de personnes à mobilité réduite nommé « HandiYon » ;
La Roche-sur-Yon possède un petit aéroport civil, l'aéroport des Ajoncs ouRené Couzinet, situé à environ 6 kilomètres au nord-est de la ville. On y accède par la route départementale 160 (ex-RN 160). Cet aéroport comporte deux pistes dont une en bitume.
Le toponyme La Roche-sur-Yon a pour origine la situation de la ville construite sur un roc et déterminée par la rivièreYon qui la traverse. Elle est ainsi dénomméeRocha super Oionis fluvium,Rocha super Oium etRoca super Yon auXIe siècle,apud Rocam Castrum (référence à uncastrum élevé sur le rocher) en 1128[23].
Cas unique en Europe, La Roche-sur-Yon a changé huit fois de nom en moins de70 ans[24] :
Plusieurs découvertes archéologiques prouvent que le sol yonnais fut occupé dès lapréhistoire (hache préhistorique à deux tranchants, outils ensilex, éventuellement undolmen…). Des pièces et des objets antiques ont été retrouvés de même que des fondations d'enclosgaulois en bordure de l'Yon[28].
Le bourg est durant lehaut Moyen Âge sous la dépendance juridique de l'importanteviguerie régionale deTalmont. AuXIe siècle,Guillaume le Grand,comte de Poitiers etduc d'Aquitaine, entreprend de réorganiser la défense du Bas-Poitou, choisissant comme principal point d'appui le site de Talmont et comme base arrière La Roche-sur-Yon, deux forteresses qu'il confie à son fidèle Guillaume le Chauve[29].
Le château de la ville est assiégé et repris aux Anglais parOlivier de Clisson lors de laguerre de Cent Ans. Il est en partie détruit lors desguerres de Religion qui secouent lePoitou et finalement incendié au cours desguerres de Vendée. En 1793, le nord de la Vendée se révolte contre laRépublique, La Roche-sur-Yon reste républicaine mais, le, les insurgés vendéens prennent la ville. Après les guerres de Vendée et le passage des colonnes infernales, la ville n'était plus qu'un petit bourg en grande partie détruit.
Unsouterrain-refuge à caractère défensif, occupé vraisemblablement vers le début du Moyen Âge, est découvert dans le village de Moulin-Neuf, au nord de la Roche-sur-Yon, en 1907[31]. De même A. Blanchet indique la présence d'unemotte à proximité de la grotte cachette de la Brunetière[32].
Le décret impérial du5prairialanXII () pris parNapoléon Bonaparte alorspremier consul de la République, prévoit le transfert de la préfecture de laVendée deFontenay-le-Comte, ancienne capitale duBas-Poitou, à la Roche-sur-Yon. Ce décret qui fonde une cité administrative et militaire s'inscrit dans le cadre des mesures de pacification des départements de l'Ouest de la France après les guerres de Vendée et dans celui plus vaste de la réorganisation territoriale de l'Empire[33].
Le choix de La Roche-sur-Yon s'explique par la position de la ville au centre géographique du département. Déjà traversée par la route deSaumur auxSables-d'Olonne, elle est suffisamment éloignée du littoral pour ne pas être atteinte par une invasion étrangère en moins d'une journée de marche. De plus, elle est traversée par la rivière l'Yon susceptible d'être canalisée jusqu'à la mer[34]. Naît alors uneville nouvelle, dessinée par les ingénieurs Cormier et Valot, dont la singularité première réside en son tracé géométrique en forme de pentagone, son maillage en forme de grille (ou damier) et sa division en quatre quartiers organisés autour d'unegrande place centrale.
Plan général de la nouvelle ville au début duXIXe siècle
.
Aucun changement de nom n'était prévu dans le décret fondateur. C'est le préfetMerlet, avec l'accord de l'Empereur, qui proposa de remplacer le nom de « La Roche-sur-Yon » par celui de « Napoléon », ce qui fut fait par arrêté préfectoral du 10 fructidor an XII (28 août 1804)[25] :
« si le nom du département rappelle les souvenirs des ravages et de la destruction, que le nom de la nouvelle ville conserve celui du Génie bienfaisant qui répara ses malheurs »
— Jean-François Merlet
Le, lors de sa première et unique visite, Napoléon, devenu empereur des Français, fait part de sa colère de voir les travaux de construction de« sa » ville si peu avancés, il dira :« J'ai répandu l'or à pleines mains pour édifier des palais, vous avez construit une ville de boue » (allusion faite à la technique de construction, lepisé). En effet,Emmanuel Crétet, son ministre de l'intérieur et directeur desponts et chaussées, avait décidé sans son avis de faire reconstruire la ville parFrançois Cointeraux, premier spécialiste du pisé[35] permettant ainsi d'éviter les dépenses[36].
Dans le but de stimuler le développement, une loi fut promulguée, exonérant de lataxe foncière pour une période de quinze ans les habitations, jardins et tout édifice situé à l'intérieur des boulevards. En parallèle, un octroi fut instauré dans le dessein double de contrôler les flux migratoires attirés par les chantiers et de générer des revenus pour la municipalité. L'afflux de criminels et de forçats contribua à la prospérité de cette nouvelle ville, ces individus fuyant des contrées où leur réputation était notoire. Malgré de multiples expulsions et condamnations, il demeurait difficile de débarrasser entièrement cette agglomération composite de ses éléments nuisibles[36].
L'Empereur a vainement cherché à encourager l'implantation d'une raffinerie de sucre de betterave dans cette région. Il a ordonné la formation de commissions techniques pour étudier la navigabilité de l'Yon. De même, la mine de kaolin, située à une distance de dix kilomètres et que le chimisted'Arcet avait estimée propice à la fabrication de faïences légères, semble n'avoir pas prospéré[36].
En 1812, la population de la ville était estimée à seulement 1 902 individus, parmi lesquels 494 étaient établis avant même l'établissement officiel de ladite cité. Le reste de la population se composait de migrants en provenance d'autres localités, comptant 114 personnes venant de Fontenay-le-Comte, 498 de diverses régions de la Vendée et 337 de laLoire-Inférieure, principalement issus de la ville deNantes. Au début du règne deNapoléon III, la population urbaine s'élevait à environ 7 500 âmes. Cependant, l'objectif démographique ambitieux de 15 000 habitants ne fut réalisé qu'en 1886[36].
Verrière de la gare de La Roche-sur-Yon, dans les années 1910.
Certains travaux seront terminés après la chute duPremier Empire, comme l'église Saint-Louis, commandée en 1804 et dont la construction commencée en 1809 se termine en 1859.
En 1842, plusieurs édifices publiques d'envergure vouées à l'habitation ou au commerce ont vu le jour principalement le long des axes majeurs, tandis que le périmètre intérieur, formant un pentagone, demeure largement dépourvu de constructions. Cependant des vastes espaces vides sont encore présents au-delà des boulevards, attestant d'un statu quo urbanistique. La caserne temporaire construite sur l'emplacement de la gendarmerie et du théâtre demeure en place tandis que les premiers édifices de la caserne Travot sont édifiés depuis 1830[36].
Statue dePaul Baudry fondue sous l'occupation en 1942.
La ville s'est développée progressivement, jusqu'à atteindre les limites du territoire de la commune. Le désenclavement de la ville a permis de relier le chef-lieu aux villes principales du département, à la fin du Premier Empire. Pendant cette période, un événement d'une importance notable fut l'établissement en 1866 de la ligne ferroviaire reliantNantes àBordeaux. Tracée à l'ouest de la ville pour des raisons topographiques, cette voie de chemin de fer a apporté l'essor d'un nouveau quartier en dehors du périmètre urbain principal. Ce quartier s'est distingué par la construction d'hôtels destinés aux voyageurs ainsi que par l'implantation d'industries et de commerces affiliés au secteur ferroviaire. Parallèlement, à l'ouest de cette ligne, des ensembles de résidences de faible hauteur ont été érigés, destinés principalement aux employés des chemins de fer[36].
Parmi les projets de construction entrepris dans le cadre du plan initial figurent notamment le théâtre et sa place, les habitations de la place de lapréfecture, qui ont été agencées de manière coordonnée, et l'achèvement de la Caserne Travot en 1871. Au cours de cette période caractérisée par un calme relatif, la ville semble avoir trouvé un certain apaisement, s'adaptant en quelque sorte à son nouvel espace considérable. Les quartiers se sont progressivement complétés, accueillant l'installation de divers commerces et industries. Parallèlement, les habitations ont amorcé un mouvement de dispersion au-delà du périmètre urbain principal, se dirigeant vers les communes avoisinantes deSaint-André-d'Ornay et duBourg-sous-la-Roche. À la fin de cette phase, les infrastructures d'importance publique se sont accrues, incluant des écoles normales, un gymnase, un haras, un hôpital psychiatrique ainsi qu'une deuxième caserne. Simultanément, les prémices des infrastructures de réseau font leur émergence, notamment pour l'approvisionnement en eau, gaz et électricité. Toutefois, les systèmes d'égouts demeurent encore rudimentaires. En 1911, la population agglomérée était de 11 417 habitants[36].
Lors de laPremière Guerre mondiale, plusieurs soldats de la commune meurent au combat, parmi lesquels Henri Haigron[38].
Durant la période de laSeconde Guerre mondiale, la ville fut soumise à l'occupation allemande dès le 22 juin 1940. Sous cette autorité, diverses institutions militaires furent établies, dont une Feldkommandatur au sein de l'institution Saint-Joseph, une Kreiskommandatur sur la place du Champ de Foire, et une Standorstkommandatur à l'hôtel de ville. Ces entités avaient pour mandat de faire respecter les directives émises par les autorités d'occupation en France, notamment en ce qui concerne l'administration et la logistique des troupes allemandes. Par ailleurs, le lycée et le collège de jeunes filles, situés place Napoléon, furent saisis pour servir de casernes sous les noms deBlücher etSeydlitz[36]. À la suite d'une directive concernant laréquisition des métaux non ferreux, certaines statues notables telles que celles représentantPaul Baudry et legénéral Travot ont été sujettes à la fonte par les forces d'occupation. En 1943, des barrages antichars composés de rails ont été érigés, restreignant ainsi l'accès aux voies secondaires hors des boulevards centraux de la ville à un passage étroit au milieu de la chaussée. Le 22 juin de cette année-là, une attaque aérienne a ciblé les voies ferrées, déployant quatre bombes d'une tonne qui ont également endommagé les hangars de l'aérodrome des Ajoncs. Le 4-5 août 1944, lagare de La Roche-sur-Yon a été bombardée. Dans le contexte de la retraite allemande, débutée le 26 août avec l'évacuation nocturne initiée par l'armée allemande et laMilice française, la ville a été traversée le 1er septembre par une colonne militaire importante en route de lapoche de Saint-Nazaire à celle de La Rochelle. Au cours de cette traversée, un membre de laRésistance, Auguste Murail, a été exécuté près du passage à niveau de Tournefou. Le 7 septembre, une opération de la Wehrmacht a eu lieu dans la ville, aboutissant à la saisie de cent millions de francs à laBanque de France et à la libération de prisonniers allemands blessés présents à l'hôpital. Ce jour-là, un résistant nommé Hubert Cailler a été abattu rue Sadi-Carnot[36]. Le, la ville est libérée du joug nazi et des festivités y sont organisés[39].
Après laSeconde Guerre mondiale, le développement urbain de la ville s'est maintenu de façon soutenue. Dès l'année 1945, une réponse aux nouvelles conditions ainsi qu'aux demandes croissantes en matière de logements neufs a été apportée par la création d'habitations à loyer modéré (HLM) et de zones industrielles. Ce processus s'est formalisé à travers l'approbation du plan d'aménagement communal en 1953, suivi du plan de regroupement d'urbanisation englobant les municipalités de La Roche-sur-Yon,Saint-André-d'Ornay etLe Bourg-sous-la-Roche, ce dernier ayant reçu l'approbation le 23 octobre 1958. Ces plans ont été conçus par le service départemental de l'urbanisme et ont également anticipé une croissance démographique similaire à celle envisagée en 1936, mais à une échéance plus rapprochée. Le 11 juillet 1964, la ville a fusionné avec Le Bourg-sous-la-Roche et Saint-André-d'Ornay, consolidant ainsi son expansion territoriale[36]. À l'occasion d'une tournée en Vendée, leGénéral de Gaulle, président de laVe République, rend visite à la ville, le[40]. Le développement urbain de la période a notamment donné naissance à troisquartiers prioritaires : Jean Yole-Pyramides, Liberté-Zola et Vigne-aux-Roses, réunissant 5 803 habitants en 2020[41].
À La Roche-sur-Yon, où il n’y a pas de section duMouvement des radicaux de gauche (MRG), les sections duParti communiste français (PCF) et du Parti socialiste (PS) ont dès 1975 manifesté publiquement leur volonté de mettre en place une liste commune de la gauche pour les élections municipales. Un groupement de militants socialistes autogestionnaires dont fait partie le Parti socialiste unifié (PSU) participe aussi à cette liste commune. Menée parJacques Auxiette, la liste est composée de 17 candidats présentés par la section du PS, de 10 candidats présentés par la section du PCF et de 6 candidats présentés par les militants socialistes autogestionnaires et le PSU[42]. La liste dirigée par le maire en place depuis,Paul Caillaud, qui regroupe la Fédération nationale des républicains et indépendants (FNRI), le Rassemblement pour la République (RPR) et le centre des démocrates sociaux (CDS) est défaite dès le premier tour face à la liste de la Gauche unie, menée par Jacques Auxiette, qui obtient 51,93 % des voix[43]. Pour la première fois depuis les débuts de laVe République, la municipalité de La Roche-sur-Yon est détenue par la gauche, alors que la droite reste majoritaire à l’échelle du département de la Vendée.
La ville a fêté tout au long de l'année 2004 le bicentenaire de sa fondation par Napoléon Bonaparte.
Outre les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, ont été commandées plusieurs œuvres pour laisser une trace significative de cet événement : une tapisserie monumentale réalisée par Jacques Brachet, une sculpture de Jean-Pierre Viot et une médaille créée par Thérèse Dufresne.
Une fédération des cités napoléoniennes d'Europe a été constituée, parmi lesquellesAjaccio,Iéna,Pontivy,Pułtusk,Waterloo et La Roche-sur-Yon qui en est cofondatrice[44].
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans la Vendée, la liste menée par le maire sortant Luc Bouard — d'adord divers droite puis membre d'Horizons[47] — remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 52,28 % des voix, devançant celle d'union de la gauche menée par le socialiste Stéphane Ibarra, qui a obtenu 47,72 %, lors d'un scrutin marqué par une abstention s'élevant à 59,21 %[48],[49].
En le conseil d'agglomération valide le projet de plan climat qui vise à planifier la politique énergétique et climatique de l'agglomération sur une durée de 6 ans.
Le jeudi, la première station à hydrogène vert de Vendée est inaugurée sur l'ancien site Michelin, la première de cette envergure en France[59].
La Roche-sur-Yon peut jouir d'un riche patrimoine végétal, avec 11 sites naturels, 7 vallées et une multitude de parcs et jardins plus ou moins atypiques. La mairie, l'institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon et laligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont pris l'initiative de rendre disponible l'intégralité des données sur le patrimoine végétal yonnais sur un site internet consacré à la biodiversité[60].
Plan d'eau de Moulin Papon.
Le, la ville de La Roche-sur-Yon a inauguré au square Jean-Moulin, dans le quartier des Forges, le premier arbre à tétines de France[61].
Depuis 2017, La Roche-sur-Yon est récompensée de quatre fleurs auconcours des villes et villages fleuris[62], et a notamment été distinguée par le « prix régional de l'arbre » des Pays de La Loire en 2010[63]. En avril 2021, elle obtient le trophée « Fleur d'Or » des Villes et Villages Fleuries[64]. La ville de La Roche-sur-Yon a aussi été saluée par la Fédération desvilles de France pour avoir été précurseur dans la mise en place d'unegestion différenciée des espaces verts afin de réduire les pesticides.
En, la ville de La Roche-sur-Yon remporte le concours « Capitale française de la biodiversité », ce concours valorise les meilleures actions réalisées par les communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité[65],[66].
Logo de l'institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon.
La Roche-sur-Yon est le siège de plusieurs établissements d’enseignement supérieur, établis pour la plupart d'entre eux sur le campus de la Courtaisière :
l'université de Nantes sur le campus de La Roche-sur-Yon (quartier de La Courtaisière au nord de La Roche-sur-Yon) est composée de :
l'IUT de La Roche-sur-Yon, institut universitaire de technologie avec ses 4 départements : génie biologique, réseaux et télécommunications, information et communication et gestion des entreprises et des administrations,
la faculté de droit et des sciences politiques,
la faculté de langues et cultures étrangères,
l'Inspé (formation des professeurs des écoles),
le campus Courtaisière dePolytech Nantes, école d'ingénieurs ;
l'Institut catholique de Vendée (ICES) qui s’articule autour de quatre facultés d'enseignement universitaire : droit et économie-gestion, science politique et histoire, lettres et langues, sciences. Les formations proposées dans ces facultés (licence, double-licence et master) permettent d’obtenirles diplômes universitaires d'État dans le cadre de la réformeréforme licence-master-doctorat ;
l'école de gestion et de commerce (EGC) ;
l'institut de formation aux professionnels de santé (IFPS), qui est une école d’infirmières, d’aides soignantes, et d’ambulanciers (depuis 2010) ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[72],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 54 699 habitants[Note 5], en évolution de +1,78 % par rapport à 2016 (Vendée : +5,33 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Ce n'est que sous laTroisième République (1870) que la ville dépasse les 10 000 habitants.La croissance démographique devient forte à la fin duXXe siècle, surtout après la fusion avecSaint-André-d'Ornay et leBourg-sous-la-Roche en 1964, deux communes rurales qui apportèrent de l'espace à la ville pour son développement. Dans les années 1980, la population stagne autour de 45 000 habitants, mais depuis 1990, la population croît à nouveau fortement. En effet, La Roche-sur-Yon a enregistré une augmentation de 9 % de sa population entre 1990 et 1999, ce qui en fait la seconde desPays de la Loire en matière de croissance démographique, juste aprèsNantes. La Roche-sur-Yon compte 89 000 habitants dans l'agglomération et 118 000 habitants dans l'aire urbaine.
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26.8% la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 25 660 hommes pour 29 106 femmes, soit un taux de 53,15 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[74]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
7,3
75-89 ans
10,0
15,5
60-74 ans
18,2
19,3
45-59 ans
19,5
16,9
30-44 ans
15,4
23,2
15-29 ans
20,9
17,2
0-14 ans
14,3
Pyramide des âges du département de laVendée en 2021 en pourcentage[75]
La Roche-sur-Yon s'appuie sur l'engagement desclubs et des sportifs sur le terrain et sur un maillage d'équipements forts, pour favoriser l'accompagnement à la pratique sportive dès le plus jeune âge.
Parmi les actions de soutien à la pratique sportive, la Ville a créé en 2018 un Office des sports yonnais et ce, afin de favoriser la concertation entre les différentes associations, permettre la mutualisation des moyens et faciliter le recrutement de bénévoles.
La ville compte des complexes sportifs[76] dont un ensemble sportif sur le site des « Terres Noires » qui comprend entre autres un hippodrome, un centre équestre, des courts de tennis[77]. La ville abrite également une patinoire et un complexe aquatique « Le Cap »[78],[79].
La médiathèque Benjamin-Rabier.La scène nationale Le Grand R.
La Roche-sur-Yon dispose :
d'un réseau de quatre médiathèques (médiathèque Benjamin-Rabier, médiathèque Léopold-Sédar-Senghor, médiathèque Félix-Leclerc, médiathèque du Bourg-sous-la-Roche)[80] ;
de nombreux lieux d'expositions («Espace Cormier», « Espace Waldeck-Rousseau », «Espace François-Mitterrand », « Espace Robert-Pineau », « MYM (Musée yonnais municipal) », « Hôtel du département », « Espace régional des Pays de La Loire », « Maison Renaissance », « Logis de Mirville », « Galerie Promenarts », « La Gaterie », « Original galerie », etc.) ;
de deux cinémas (« Le cinéville » et « Le Concorde ») ;
d'un conservatoire de musique de danse et d'art dramatique ;
de nombreux espaces de spectacles : « Le Manège », « Le théâtre municipal »( plafond peint par Georges Levreau), « Le Jardin de la mairie » ; une salle de musiques « Quai M », « Le Jardin des Compagnons », « Les Oudairies », etc.
de nombreuses compagnies de théâtre (« Compagnie pirate », « Le menteur volontaire », « Grizzly Philibert Tambour », etc.) ;
d'une compagnie de cirque : La Compagnie Croche ;
de nombreux festivals toute l'année : leFestival international du film de La Roche-sur-Yon anciennement « En route vers le monde » se déroule chaque année en octobre, depuis 2002 ; LeFestival Voisinages, spectacles variés en tout genre qui se déroulent dans la salle de spectacle le Manège, Scène nationale duGrand R, Le Festival « Les F'estivales »… ;
de la première « copy-party » légale en bibliothèque[82], visant à sensibiliser les utilisateurs aux questions de la copie privée s'est tenue à la bibliothèque universitaire du pôle universitaire yonnais le[83].
Le Cyel (Centre yonnais d'expression libre) inauguré le regroupe le Conservatoire, l'École d'art et une salle d'exposition du musée.
La majeure partie des emplois proviennent du secteur tertiaire, très développé, qui fait de La Roche-sur-Yon une ville de services (santé, conseils, banque, commerces , etc.).
Marché aux volailles sur la place du marché avec les anciennes halles de l'ingénieur Michelin détruites en 1976.
Répartition des actifs (en 1999, d'après l'Insee) :
La ville accueille diverses boutiques et enseignes au sein de trois grands pôles commerciaux : le premier constitué par le centre-ville (principalement les halles, laplace Napoléon et la rue Clemenceau), le second au nord de la ville (Les flâneries) et le troisième au sud (Sud Avenue).
En 2012 commencent les travaux de la place Napoléon, de la rue Clemenceau et de la place de la Vendée qui étaient restées pratiquement inchangées depuis les années 1980. Ainsi la proposition du cabinet d'architectesAlexandre Chemetoff et Associés est retenue par la Ville. Les travaux achevés courant 2014 accordent un plus large espace à la végétation et à l'eau. De plus, des animaux mécaniques réalisés parFrançois Delarozière ont été installés dans les bassins d'eau de la place et le public peut interagir avec eux en permanence et gratuitement en fonction des horaires d'ouverture[86],[87]. Le projet a donné lieu à de nombreuses critiques, principalement à cause de son coût, mais aussi en raison du manque de place de stationnement[88].
Dans le cadre d'un programme de construction, il a été édifié, sur le site de l'ancien collègeStéphane Piobetta désaffecté, qui donne sur la place, des logements et commerces, un hôtel, un cinéma[89]. Les travaux ont débuté en 2021, pour une livraison début 2024.
Construite en plusieurs étapes faute de crédits, de 1809 à 1829 et de 1850 à 1859, elle est consacrée sous le vocable de Saint-Louis en 1830. L'église Saint-Louis est le plus vaste édifice religieux de la Vendée. Située au cœur du Pentagone, sur la place Napoléon, ce lieu participe au même titre que la mairie, le lycée impérial ou le palais de justice, à cette démarche citoyenne de paix voulue par Napoléon.
Cet édifice construit sous le modèle des basiliques antiques présente une architecture extérieurenéo-classique qui est mise en valeur par son retrait de la place Napoléon.
L'intérieur de l'église, largement inspiré de l'église Saint-Philippe-du-Roule de Paris, présente une architecture néo-classique avec un péristyle de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens supportant une voûte en berceau peinte en trompe-l'œil.
L'église Saint-Louis, classée monument historique en 1982, constitue un des plus vastes édifices cultuels de Vendée. Elle abrite notamment une Vierge à l'enfant, statue en polychrome duXIVe siècle représentant Notre-Dame de La Roche.
L'église a pour particularité de présenter de nombreux symboles républicains avec :
une peinture patriotique de la Première Guerre mondiale où le Christ est représenté ;
un drapeau français sur le clocher nord ;
le Christ représenté en « bleu, blanc, rouge » sur une majorité de vitraux[90].
2029 est l'année du bicentenaire de l'église Saint-Louis, un projet de restauration d'environ sept millions d'euros a été lancé en 2017 par les collectivités territoriales et s'étale sur dix ans[91],[92].
L'abbaye des Fontenelles, aux Fontenelles, construite dès 1210 en périphérie de la ville pour les vertus thermales du site. L'abbaye fut fondée en 1210 par Guillaume de Mauléon, seigneur deTalmont, et sa femme Béatrice de Machecoul, dame de La Roche-sur-Yon et deLuçon. Ils firent une donation auxchanoines réguliers de saint Augustin dépendant de l'abbaye Notre-Dame de Chancelade, enPérigord, afin qu'ils édifient ce monastère. Ceci nous est rapporté par le testament de Béatrice, daté de 1235.
L'abbaye est construite dans la forêt de La Roche-sur-Yon, à unelieue à l'ouest de ce château, sur le territoire aujourd'hui dépendant de l'ancienne commune deSaint-André-d'Ornay (elle-même absorbée par La Roche-sur-Yon en 1964). Elle est dédiée à laVierge sous le nom de Notre-Dame des Fontenelles en raison de la présence sur ce territoire d'une petite source d'eau ferrugineuse.
Guillaume de Mauléon et son épouse donnèrent aux religieux des droits seigneuriaux à condition qu'une lampe soit allumée en permanence dans l'église abbatiale, ainsi que deux cierges lors de chaque messe[93] :
L'église du Sacré-Cœur, rue Blériot, sa construction, située dans le quartier du même nom, a été pensée pendant laPremière Guerre mondiale. Au départ, ça devait être une basilique, projet finalement abandonné. L'emplacement choisi pour construire cette église est un nouveau quartier au nord de la Roche-sur-Yon, un quartier ouvrier qui n'avait pas d'église pour prier et se réunir.
En 1917, la guerre est enlisée sur les fronts et le moral à l'arrière est au plus bas. Claire Ferchaud, deLoublande, déclarait être sujette à des apparitions. La jeune paysanne eu l'occasion de rencontrer le président de la RépubliqueRaymond Poincaré. Ce jour-là, elle lui demanda d'apposer le Sacré-Cœur de Jésus sur le drapeau français.
Le salut de la France est alors espéré. Malgré le refus de Poincaré, un mouvement est lancé en Vendée et, le, le président du département et l'évêque Garnier promettent l'érection d'une basilique diocésaine dédiée au Sacré-Cœur.
Après la guerre, la mission est confiée aux architectes Libaudière et Ballereau. Le projet s'inspire du Sacré-Cœur de Montmartre avec un dôme monumental et une inspiration byzantine. Sur un terrain donné par le curé Deval, les travaux sont lancés en 1923 et le premier tiers de l'édifice est inauguré le, devant 30 000 à 40 000 personnes venues de tout le département.
Né de la guerre 1914-1918, le projet d'église a eu du mal à se concrétiser encore après 1945. « À l'époque, on visait un développement religieux, comme à Montmartre avec de l'adoration perpétuelle. Mais au niveau financier c'était un gouffre ».
L'église que nous connaissons actuellement est achevée en 1965[94].
La collection de photographies contemporaines du musée de La Roche-sur-Yon a la particularité d’être axée sur la photographie dite « plasticienne » (images mises en scène par l’artiste). Cette collection, atypique en Pays de la Loire et même en France pour un musée de taille modeste, s’est constituée à partir de 1983. Les œuvres qui ont été acquises durant ces années sont aujourd’hui des pièces historiques ; et de nombreux artistes présents dans la collection du musée de La Roche-sur-Yon, commeAndy Warhol,Jeff Wall,Cindy Sherman,Thomas Ruff,Andreas Gursky,Christian Boltanski,Annette Messager, etc., sont également représentés dans les grandes collections publiques françaises et étrangères. Les dernières acquisitions ont permis de faire entrer dans les collections des photographes internationaux (Gábor Ősz,Karen Knorr etEllen Kooi), mais aussi des artistes confirmés de la photographie françaises :Thibaut Cuisset etCorinne Mercadier.
De mars à, le musée municipal a présenté sa dernière expo :« Dans l'intimité d'un empereur »[96],[97]. Il est depuis fermé au public, il est transféré place Napoléon[98] dans les anciens locaux du Conservatoire.
Demeure du naturaliste et homme politique vendéen Georges Durand (1886-1964), le domaine de Beautour est organisé autour d’un logis construit en 1861. À la mort de Georges Durand en 1964, le site de230 hectares et les collections (150 000 insectes et 4 000 oiseaux) sont léguées auMuséum national d'Histoire naturelle.
Il a fallu attendre le rachat du lieu en 2007 par la ville de La Roche-sur-Yon, puis sa cession parbail emphytéotique à larégion des Pays de la Loire en 2009, pour qu’un projet de sauvegarde et valorisation des huit hectares restants et des collections soit lancé[99].
Piloté par la région des Pays de la Loire, la gestion du site et des contenus scientifiques est assurée en lien avec les associations et organismes Terre des Sciences,LPO, amis de Georges Durand, Universités de Nantes, Agrocampus, INRA, Chambre d’agriculture,La Roche-sur-Yon-Agglomération[101]…
Au-delà des animations, évènements proposés, le Centre Beautour[102] présente une exposition permanente et des expositions temporaires.
L’exposition permanente s’articule autour de trois axes[101] :
naturaliste : les pratiques de Georges Durand sont analysées et mises en rapport avec ce qu’est le naturalisme auXXe siècle ;
paysager : un regard est porté sur le lien entre les collections de Georges Durand et leur lieu avec le territoire concerné ;
biographique : l'héritage et le rôle de Georges Durand sont abordés.
Existant dès l'antiquité, le bourg de La Roche-sur-Yon se développe durant leMoyen Âge avec l'implantation d'unchâteau fort. Son développement se poursuit jusqu'aux guerres de Vendée où le bourg est incendié.
Actuellement, il subsiste la place de la vieille horloge ainsi que les ruines duchâteau fort yonnais.
Maison Renaissance.
Construite en 1566 et classée monument historique en 1930, la maison Renaissance présente une architecture oscillant entre style médiéval et ornements issus de la Renaissance. Le lieu est désormais occupé par un centre d'interprétation sur l'histoire et l'urbanisme de La Roche-sur-Yon. Le fonds provenant de l'avionneur vendéenRené Couzinet y est également exposé.
Hôtel des postes
Ce bâtiment d'architecture Art déco a été construit à l'emplacement de l'ancienne prison, il a été inauguré en 1927.
Les ornementations du bâtiment sont les mosaïques, et les bas-reliefs représentant le blason de la ville, l'aigle napoléonien ou encore le caducée.
Maison Renaissance (1566).
Hôtel des Postes - rue G. Clemenceau.
L'arrière de la maison Gueffier désormais siège du pôle littérature de la scène nationale de La Roche-sur-Yon (Grand R).
Dernier vestige d’un ensemble d’habitations construites début 1807, afin de loger les nouveaux fonctionnaires de la ville. Ces maisons ne sont pas faites pour durer. C’est lepisé, technique ancienne, rapide et économique, que l’entrepreneur lyonnaisFrançois Cointeraux s’attache à relancer. Il s’agit de verser puis de compacter dans un coffrage en bois des couches successives de terre mêlées de sable et de gravier. Les ouvriers doivent travailler dans l'urgence, durant des périodes de mauvais temps, sans vérifier la qualité du pisé, sans renforcer les murs de pans de bois. Les premiers mois de 1807 particulièrement froids et venteux fragilisent les constructions. Les douze maisons commencées sont consolidées, les quatorze autres prévues ne verront pas le jour. En 1997, la maison Gueffier est rachetée par la municipalité qui lui donne ce nom en l'honneur d'André Gueffier (1900-1989) ancien propriétaire de la maison, avocat, résistant et militant des droits de l'homme.
Le décret du5 prairial anXII () imposait de déplacer dans les meilleurs délais la préfecture, deFontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon. C'est le préfetMerlet qui effectua le transfert officiel de la préfecture, le. Sa construction débuta en 1806 et s'acheva en 1818. Pendant la durée des travaux le préfet était logé dans le château de la Brossardière.
La préfecture, édifiée sous le Premier Empire, est partiellement inscrite au titre desmonuments historiques le.
Construit en 1843 dans un parc arboré de4,5 hectares avec une architecture très ordonnée (néo-classique), leharas départemental de La Roche-sur-Yon a été conçu pour accueillir200 étalons. Il est voué au tourisme, à la reproduction équine et à la conservation des espèces[104].
Maurice Denécheau (1845-1926), homme politique, député de l'Aisne de 1893 à 1906.
Émile Faguet, (1847-1916), écrivain et critique littéraire, y est né.
Raoul Ponchon (1848-1937), écrivain et poète français, auteur du célèbre quatrain :« Quand mon verre est vide / Je le plains / Quand mon verre est plein / Je le vide », y est né.
Benjamin Rabier, (1864-1939), illustrateur, auteur de bande dessinée, célèbre pour le dessin de la marqueLa vache qui rit, y est né.
Léon Pervinquière, (1873-1913), géographe, géologue et paléontologue, y est né et mort.
Jean-Baptiste Durand (1900-1988), né à La Roche-sur-Yon, architecte de la ville, commandant inspecteur des services d'incendie et de secours, artiste peintre, y est né.
Dans une stratégie demarketing territorial, lamairie a lancé un concours pour la création ex nihilo d'unespécialité culinaire locale : le vainqueur, révélé le, est « la napoline » créée par le maître chocolatier Patrick Gelencser. Elle est ornée d'une tête de Napoléon et composée de chocolat noir, d'un praliné croustillant et d'un caramel tendre.
On retrouve à La Roche-sur-Yon les spécialités qui ont fait la réputation de la Vendée comme le Pot à mogette, la gâche vendéenne, le préfou de Vendée, le jambon de Vendée, la mogette et la brioche vendéenne[107].
Degueules à une ville d'argent sur un rocher desinople accompagnée en chef d'une foi d'or, au franc-canton des villes de second ordre, qui est à dextre, d'azur à la lettre capitale N d'or.
Victor Adolphe Malte-Brun rapportait, dansla France illustrée, tome V (1884), que « cette ville n'a pas d'armes officiellement reconnues ; mais un ancien sceau de ses archives représente :unécu chargé mi-partie d'une croix potencée, cantonnée de quatre croisettes, qui est deJérusalem, et semée de fleurs de lis, au lambel de trois pendants, qui est d'Anjou ».
E.Boismoreau, « Publication de la commission des souterrains et excavations artificielles de France »,Bulletin de la Société préhistorique française n°III,,p. 211-262(lire en ligne)
Roger Lévéque,Napoléon, ville de Vendée. La naissance de La Roche-sur-Yon, publié par le Centre Vendéen de recherches historiques, 1998, 339 p. 200 illustrations.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(ISSN1278-3366,DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Conseil Municipal de Bourbon-Vendée,Archives de la Ville de La Roche-sur-Yon : Registres des délibérations municipales de La Roche-sur-Yon - AMRY_85_191_D_1D_1 - séance n° 102, la Roche sur Yon,, vues 93 et 94 / 153
↑« Conférence de Presse de la Gauche Unie à La Roche-sur-Yon »,La Vendée Socialisme,,p. 5-6-7.
↑« La gauche unie emporte la mairie de La Roche-sur-Yon »,Ouest-France. Edition Vendée Ouest : La Roche-sur-Yon, Le Poiré-sur-Vie, Les Essarts, Venansault, Aubigny,,p. 7.
↑a etbPhilippe Rey-Gorez, « La Roche-sur-Yon, en Vendée, reste à droite : portrait de Luc Bouard, réélu maire de la ville : Luc Bouard conserve la mairie de La Roche-sur-Yon, en Vendée. À l'issue du second tour, il a battu son adversaire socialiste Stéphane Ibarra, avec 52,28 % des voix. Luc Bouard, qui se définit comme centre droit non encarté, entame donc un nouveau mandat de six ans »,Le Journal du Pays Yonnais,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Pipelier, « Municipales à La Roche-sur-Yon : Luc Bouard, réélu avec 52,28 % des voix : À La Roche-sur-Yon, Luc Bouard a été réélu avec 52,28 % des voix (7 877) face à Stéphane Ibarra qui rassemble 47,71 % des voix (7 189 voix) au second tour des Municipales »,Paris-Normandie,(lire en ligne, consulté le).
↑« Pierre Regnault : le Bourguignon devenu Vendéen et maire de La Roche-sur-Yon : La poignée de main est franche et vive, un sourire interrogatif qui scrute l’interlocuteur, Pierre Regnault, qui a succédé à Jacques Auxiette "presque par accident" c’est pris de passion pour sa ville d’adoption »,France 3 Pays de la Loire,(lire en ligne, consulté le).
↑Claire Haubry, « Pierre Regnault démissionne du conseil municipal : Soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, l'ancien maire PS avait succédé à Jacques Auxiette. Une page se tourne pour l'opposition. Caroline Founini est également démissionnaire »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le).
↑« La première journée d'un maire, Luc Bouard »,France 3, édition France-3 Pays de la Loire,(lire en ligne, consulté le).
↑« Le maire de La Roche-sur-Yon claque la porte des Républicains »,Ouest-France,(lire en ligne)« Luc Bouard explique ne plus se retrouver dans ce parti. Il appelle à soutenir la politique du gouvernement. Pour autant, il ne rejoint pas la République en Marche. ».
↑« La Roche-sur-Yon. Luc Bouard officiellement réélu : Les 45 conseillers municipaux se sont réunis pour la première fois à la salle des fêtes du Bourg-sous-la-Roche, ce vendredi 3 juillet. Luc Bouard a été élu maire, et 16 adjoints sont également élus »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le).
Note : La commune absorbante et l’année de fusion sont indiquées entre parenthèses à la suite du nom de l’ancienne commune ; lorsqu’une commune issue d’un regroupement est composée enitalique, cela signifie qu’une nouvelleentité est créée.