| La Revue juive | |
| Discipline | Littérature |
|---|---|
| Langue | français |
| Directeur de la publication | Albert Cohen |
| Publication | |
| Maison d’édition | Nouvelle Revue française,Gallimard(France) |
| Période de publication | 1925 |
| Fréquence | bimestriel |
| Indexation | |
| ISSN | 2025-1831 |
| OCLC | 436643598 |
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La Revue juive est unerevue littéraire bimestrielle, publiée en 1925 par laNouvelle Revue française au sein deséditions Gallimard. Elle n'édite que six numéros et disparaît en moins d'un an malgré le prestige de soncomité de rédaction, constitué entre autres parAlbert Cohen,Freud etEinstein.
La Revue juive est conçue en 1923 parAlbert Cohen à l'initiative des milieuxsionistes auxquels il appartient et à la demande deChaïm Weizmann (futur président de l'État d’Israël), qu'il a rencontré en 1920[1],[2]. La première épouse d'Albert Cohen souffrant d'un cancer (dont elle mourra le), son amie Yvonne Imer assure le secrétariat deLa Revue juive dès les derniers mois de 1923[3].Jacques Rivière indique àGaston Gallimard à la veille de Noël 1923 qu'Albert Cohen veut lui proposer la création d'une revue sioniste[4]. Elle ne paraîtra au sein de laNRF qu'à partir du, date du premier numéro[1].
La fondation de la revue se situe dans le contexte d'une montée de l'antisémitisme en France qui incite une partie des intellectuels juifs à souhaiter intervenir dans le débat politique, au moment même où la « renaissance juive » est d'actualité sous l'impulsion notamment d'André Spire, dont Albert Cohen a fait la connaissance en 1914[1]. Son objectif, ambitieux, est de former le principal pivot de cette renaissance[5].
Outre Albert Cohen, André Spire et Chaïm Weizmann, le comité éditorial comprend l'écrivain et critique littéraireGeorg Brandes, le scientifiqueAlbert Einstein, le neurologueSigmund Freud, l'économisteCharles Gide (oncle d'André Gide) et le médecinLéon Zadoc-Kahn[1],[6]. Les six numéros de la revue sont signés parMax Jacob[7],Pierre Benoit,Jacques de Lacretelle,Armand Lunel,Léon Brunschvicg,Élie Faure,Martin Buber, mais aussiMarcel Proust (pour des publications posthumes), ainsi queGeorges Cattaui et son cousinJean de Menasce pour de nombreux comptes rendus[1], ou encoreMax Brod,Jean Cassou,Paul-Louis Couchoud,Henri Hertz,Louis Massignon,Léon Pierre-Quint ouFranz Werfel[8].
La revue ne réussit cependant à publier que six numéros, dont le dernier paraît en. Les causes de son échec tiennent peut-être à un financement insuffisant de la part des mouvements sionistes, à un manque de fidélisation du lectorat (en,La Revue juive compte 190 abonnés à Paris, 180 en province et 627 à l’étranger[4]), à une absence de cohérence éditoriale ou encore aux hésitations d'Albert Cohen[1]. Âgé d'à peine 30 ans à cette époque et encore peu connu, Cohen voit dans cette entreprise un champ d'expérimentation littéraire et individuelle qui va bientôt le conduire à la création romanesque, ce qui l'amène à se détourner du projet sioniste, et donc collectif, que représenteLa Revue juive[1].
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