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| Titre original | La Planète sauvage |
|---|---|
| Réalisation | René Laloux |
| Scénario | René Laloux Roland Topor |
| Musique | Alain Goraguer |
| Acteurs principaux | Jean Topart Jean Valmont Yves Barsacq Hubert de Lapparent Gérard Hernandez |
| Sociétés de production | Les films Armorial (Paris) Service de la recherche ORTF (Paris) Československý Filmexport (Prague) |
| Pays de production | |
| Genre | Animation Aventures Science-fiction |
| Durée | 72 minutes |
| Sortie | 1973 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
La Planète sauvage est unfilm d'animation descience-fictionfrançais réalisé parRené Laloux, sorti en1973. Le scénario s'inspire librement du romanOms en série deStefan Wul.
Une restauration du film a été réalisée en2016 avec le soutien duCNC[1],[2].
Aujourd'hui considéré comme unchef-d'œuvre, le film est un classique ducinéma d'animation français[3],[4].
Sur la planète Ygam vivent les Draags, une espèce d'humanoïdes mesurant entre 50 et 80 mètres de haut. Ils ont atteint les plus hauts sommets de la connaissance. Leur existence s’écoule lentement, tout entière tournée vers la méditation.
Les enfants des Draags raffolent de minuscules animaux familiers, les Oms, ramenés d'une lointaine planète dévastée, Terra. Peu de Draags envisagent les Oms comme des créatures intelligentes, même s’ils sont doués d'une faculté d’adaptation certaine. Certains Draags considèrent même cette espèce comme nuisible, car si les Oms de luxe font la joie des petits, les spécimens qui s’échappent et retournent à l’état sauvage tendent à proliférer dans les parcs et volent des biens appartenant aux Draags.
Terr est un bébé dont la mère, une Om sauvage, meurt lorsque des enfants draags s'amusent. Tiwa, la fille de Sinh, est attendrie par le bébé et le recueille. Un collier est placé au cou de celui-ci. Le collier peut être activé par Tiwa, il ramène alors l'Om à la manière d'un aimant.
Terr grandit, il devient un adolescent, alors que Tiwa reste une enfant : le développement des Draags est plus lent que celui des Oms. Tiwa utilise un outil qui ressemble à un serre-tête, et qui permet d'acquérir toutes sortes de connaissances. Cet outil fonctionne aussi sur Terr, qui apprend ainsi l'écriture des Draags.
Terr décide un jour de s'échapper. Il part avec le serre-tête. Lorsque Tiwa s'aperçoit de la disparition, elle active le collier. Terr est irrémédiablement attiré, mais une Om sauvage le croise, et détache le collier avec un couteau. Elle le mène dans sa tribu, qui est établie dans l'arbre d'un parc draag abandonné.
Il se fait accepter par la tribu, et le serre-tête est utilisé par différents membres de la tribu, ce qui permet aux Oms d'apprendre et de progresser. Un jour, le parc est « désomisé ». Une partie des oms arrive à s'enfuir, mais deux Draags les aperçoivent et se mettent à en écraser un certain nombre. Les Oms réagissent, ils tuent un Draag, l'autre s'enfuit. Les Oms mettent le cap sur un entrepôt de fusées abandonné.
Quinze ans passent, les Oms évolués construisent des fusées, pour essayer de vivre sur la« Planète sauvage » en orbite autour de Ygam. Ils y arrivent et mettent en danger la civilisation draag, car cette planète est vitale à leur processus de méditation. Une paix est signée, et les deux civilisations vivent en harmonie.
Le scénario est écrit parRené Laloux etRoland Topor[8]. Les images du film sont créées à partir des dessins deRoland Topor dans les studios d'animationJiří Trnka deKrátký Film àPrague. Le procédé utilisé est l'animation de papier découpé, oucut-out. Cela permet à Topor de dessiner chaque plan du film au crayon, lui donnant ainsi des teintes pastel inhabituelles dans l'animation de l'époque[2]. 25 personnes ont travaillé pendant trois ans et demi pour la création des 1073 plans du film[9].
La Planète sauvage obtient le prix spécial du jury aufestival de Cannes 1973 et unprix Saint-Michel àBruxelles en 1974.
Il obtient le prix du jury international dufestival de Trieste, le grand prix du film d’animation avec médaille d’or au festival d'Atlanta et est également couronné au festival de Téhéran[9].
La Planète Sauvage possède plusieurs degrés de lecture. Il porte un message politique de paix entre les peuples différents, mais également écologique. SelonOlivier Père, c'est« une allégorie politique sur les thèmes de l’esclavage et de la révolte, la civilisation et la barbarie, une fable où se croisentSwift,Spartacus et lespogroms d’Europe centrale »[2].
Selon laCité internationale de la bande dessinée et de l'image, il s'agit du premier film d'animation adulte centré sur autre chose que le gag ou la caricature, sortant du champ traditionnellement assigné au cinéma d'animation[9].

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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?La Planète Sauvage est une adaptation poétique du roman deStefan WulOms en série. Représentant des humains ravalés au rang d'animaux domestiques des gigantesques Draags, Laloux met en scène une réflexion sur l'intelligence, la société, la politique et la nature humaine.
Le film prend cependant quelques libertés avec l'œuvre originale. Deux points sont à relever particulièrement :
| Longs métrages |
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|---|---|
| Courts métrages |
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