Pour les articles homonymes, voirNRF.
| La Nouvelle Revue française (NRF) | |
Le premier numéro officiel de laNRF le. | |
| Pays | France |
|---|---|
| Langue | français |
| Périodicité | bimestrielle |
| Genre | revue littéraire |
| Date de fondation | 1908 |
| Ville d’édition | Paris |
| Propriétaire | Éditions Gallimard[1] |
| Directeur de publication | Antoine Gallimard |
| Rédactrice en chef | Olivia Gesbert |
| ISSN | 0029-4802 |
| Site web | lanrf.fr |
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La Nouvelle Revue française (souvent abrégée par le sigleNRF) est unerevue littéraire et de critique française, à l'origine mensuelle et aujourd'hui bimestrielle, fondée en novembre1908, sur l'initiative deCharles-Louis Philippe, avec une poignée de jeunes gens passionnés parmi lesquelsJean Schlumberger,Marcel Drouin,Jacques Copeau,André Ruyters,Henri Ghéon etAndré Gide. Ses directeurs furent de prestigieuses personnalités au service de la littérature commeJacques Rivière ouJean Paulhan.
Depuis 2008, c'est un département deséditions Gallimard[1].
Le premier numéro historique deLa Nouvelle Revue française[2] paraît le sous la direction d'Eugène Montfort dont le groupe, proche de la revueLes Marges, s'est rapproché de celui d'André Gide, proche lui duMercure de France et nostalgique deLa Revue blanche.
Mais des dissensions naissent au sein des deux groupes à propos de la parution dans ce numéro de deux articles dont l'un critique l'œuvre deStéphane Mallarmé et l'autre loue celle deGabriele D'Annunzio. Le groupe de Gide s'indigne de cela (Mallarmé est vu comme un père tutélaire, D'Annunzio ne plaît pas pour ses enflures nationalistes). De ce fait, ce premier numéro n'est pas distribué[3].
Sous la houlette de Gide, et en accord avecCharles-Louis Philippe, est créée, avec cinq autres écrivains fondateurs dontJean Schlumberger, l'Association de La Nouvelle Revue française (homonyme), dontGaston Gallimard deviendra ensuite membre. L'association, largement financée par Schlumberger, décide de reprendre à son seul compte l'édition de la revue pour sortir un « second premier numéro » le, marquant la naissance officielle deLa NRF, à périodicité mensuelle.
Le premier siège parisien est 78,rue d'Assas, qui est l'adresse de Schlumberger[4]. En 1911, l'adresse est à la librairie de Marcel Rivière, 31,rue Jacob ; en 1912, les locaux migrent au 35-37,rue Madame et sont beaucoup plus grands[4].
À ses tout débuts, la revue se démarque des conceptions littéraires des écrivains établis de l'époque (illustrées notamment parPaul Bourget etAnatole France). Deux revues servent de modèles, surtout pour Gide, à savoirL'Ermitage, dirigée par son amiÉdouard Ducoté, etLa Phalange[4].
En décembre 1909, la revue perdCharles-Louis Philippe, mort prématurément le 21. En1910, elle crée un comptoir d’édition et engageGaston Gallimard comme gérant ; celui-ci est nommé éditeur-gérant le de la revue — et plus généralement d'ouvrages de librairie, sous la direction littéraire d'André Gide —, puis directeur en 1912. Jusqu'en, Gide reste le directeur littéraire. Dans l'intervalle, durant l'été 1913, le comité éditorial refuse de publierDu côté de chez Swann deMarcel Proust[5].
La revue cesse de paraître durant laPremière Guerre mondiale.
Elle reparaît en 1919 et Gaston Gallimard confie la direction, et une certaine autonomie, àJacques Rivière, qui avait été secrétaire de la rédaction dès avant-guerre. Gallimard investit du capital et fonde la maison d'édition « Librairie Gallimard », reprenant alors la marque de la revue et des éditions sous son nom[4] ;La NRF devient, à partir de 1920, le fleuron des éditions Gallimard et, progressivement, la revue littéraire de référence. Elle occupe un rôle phare dans les débats de la société française de l'entre-deux-guerres, publiant notamment les premiers textes d'André Malraux et deJean-Paul Sartre.
La revue s'interrompt en avecla défaite de l'armée française, et reparaît en décembre sous la direction dePierre Drieu la Rochelle, privée de ses auteursjuifs etcommunistes. Gaston Gallimard a en effet négocié auprès d'Otto Abetz la reparution de la revue contre la garantie de l'autonomie de sa maison d'édition[6]. Elle compromet alors son nom auprès des autorités occupantes, cette situation perdurant jusqu'en 1943 : la revue s'arrête[3], car Drieu a démissionné et Gaston Gallimard refuse de continuer à la publier sous les ordres d'un collaborateur tel queRamon Fernandez.
Interdite après lalibération de la France, en, pourcollaborationisme, elle reparaît à partir de1953 sous la double impulsion deJean Paulhan et deMarcel Arland[3] et prend le nom deNouvelle Nouvelle revue française [sic], pendant quelques années.
Si, peu à peu,La Nouvelle Revue française a perdu une part de son influence, elle reste une institution qui a servi de modèle à de nombreuses revues littéraires créées depuis. Longtemps mensuelle, devenue trimestrielle en 1999, elle est coordonnée parMichel Braudeau durant 12 ans. À partir de 2011, elle publie principalement un dossier thématiquetrimestriel que dirigent un ou deux écrivains différents à chaque numéro. Cette formule s'arrête à la fin 2014.
En,Antoine Gallimard relance la revue, avec un numéro de 120 pages tous les deux mois et propose une version numérique. La direction en est confiée àMichel Crépu[7],[8].
En juin 2022,Maud Simonnot, écrivaine et éditrice[9], arrive à la direction de la revue. Celle-ci est publiée deux fois par an à compter de septembre 2022[9]. En septembre 2023, à la suite du départ de Maud Simonnot pour leséditions du Seuil,Olivia Gesbert, journaliste et anciennement productrice d’émissions culturelles surFrance Culture[10], est nommée rédactrice en chef de la revue[11].
Parmi les auteurs de laNRF se trouvent quelques-unes des grandes plumes duXXe siècle :Guillaume Apollinaire,Saint-John Perse,Louis Aragon,Gabriel Bounoure,Jean Clair,Paul Claudel,Benjamin Crémieux,Pierre Drieu la Rochelle,René Kalisky,Robert Desnos,Michel Déon,Claude Esteban,André Gide,Jean Grosjean,Valery Larbaud,J. M. G. Le Clézio,Roger Martin du Gard,Kenzaburō Ōe,Jean Paulhan,Francis Ponge,Marcel Proust,Antoine de Saint-Exupéry,Jacques Rivière,Romain Rolland,André Suarès,Albert Thibaudet,Paul Valéry,Pierre Drieu la Rochelle,Jean-Paul Sartre,Jules Supervielle,Henry Bouillier,Alain-Fournier,André Spire,Francis Carco, etc.
Mais aussi des écritures contemporaines comme celles de :Jean Revol,Paul Greveillac,Muriel Barbery,Jacques Chessex,Maurice G. Dantec,Marie NDiaye,Sin Wai Kin, etc.
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