La Joueuse de tympanon est unautomate qui joue dutympanon. Elle fut créée dans les années 1780 par unhorloger allemand,Peter Kinzing, et l'ébéniste de la reine,David Roentgen.
L'automate mesure environ 45 centimètres de haut et est assis devant une table en bois sur laquelle est posé un tympanon. Il est commandé par un cylindre enlaiton entraîné par un remontoir à ressort, le mécanisme étant situé dans le corps de la joueuse et dans la table. En tournant, le cylindre actionne descames contrôlant le mouvement des bras et de la tête. La joueuse joue réellement : ce sont réellement lesmailloches tenues par ses mains qui font vibrer les cordes de l'instrument en les percutant[1]. Une centaine d'artisans représentant 26 corps de métiers ont participé à sa fabrication[2]. Elle représente alors un« sommet des techniques de l'époque »[3].
L'automate est présenté auchâteau de Versailles en1784[2] et acheté l'année suivante par la reineMarie-Antoinette. On raconte que les cheveux de l'automate étaient ceux de la reine, et que sa robe était cousue dans une de ses robes[4]. Marie-Antoinette en fera don à l'Académie des sciences[2]. En 1864 l'automate est cédé aumusée des Arts et Métiers de Paris qui le conserve toujours[1]. Elle a été restaurée parRobert-Houdin[1].
La Joueuse de tympanon est toujours capable de jouer huit morceaux de musique[1]. L'un des airs joués est une adaptation d'unearia tirée d'Armide, un opéra du compositeur allemandChristoph Willibald Gluck, tandis que les sept autres ne sont pas identifiés[1].