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La Jeune Veuve

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La Jeune Veuve
Image illustrative de l’article La Jeune Veuve
Gravure deMartin Marvie d'aprèsJean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759

AuteurJean de La Fontaine
PaysDrapeau de la FranceFrance
GenreFable
ÉditeurClaude Barbin
Lieu de parutionParis
Date de parution1668
Chronologie
PrécédentLa DiscordeÀ Madame de MontespanSuivant
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La Jeune Veuve est la vingt-et-unièmefable du livreVI deJean de La Fontaine situé dans le premier recueil desFables de La Fontaine, édité pour la première fois en1668.

La Fontaine s'inspire de la fable d'Abstémius "La femme qui pleurait son mari mourant et son père qui la consolait".

C'est la dernière fable du premier recueil[1]. La fableLa Discorde, qui la précédait, était allégorique et sérieuse ;La Jeune Veuve apporte une tonalité joyeuse pour terminer le recueil.

La morale de la fable y est explicite, et arrive dès le début du poème, en seize vers.

Gravure deGustave Doré (1876)

Texte

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LA JEUNE VEUVE

[Abstemius]

Illustration deBenjamin Rabier (1906) (début)
Illustration de Benjamin Rabier (1906) (fin)
Dessin deGrandville (1838-1840)

« La perte d’un époux ne va point sans soupirs.

On fait beaucoup de bruit, et puis on se console.

Sur les ailes du Temps la tristesse s’envole ;

Le Temps ramène les plaisirs.

Entre la veuve d’une année

Et la veuve d’une journée

La différence est grande : on ne croirait jamais

Que ce fût la même personne.

L’une fait fuir les gens, et l’autre a mille attraits :

Aux soupirs vrais ou faux celle-là s’abandonne ;

C’est toujours même note et pareil entretien.

On dit qu’on est inconsolable ;

On le dit mais il n’en est rien,

Comme on verra par cette fable,

Ou plutôt par la vérité.

L’époux d’une jeune beauté

Partait pour l’autre monde. À ses côtés sa femme

Lui criait : " Attends-moi, je te suis ; et mon âme,

Aussi bien que la tienne, est prête à s’envoler. "

Le mari fait seul le voyage.

La belle avait un père, homme prudent et sage :

Il laissa le torrent couler. (1)

À la fin pour la consoler :

" Ma fille, lui dit-il, c’est trop verser de larmes ;

Qu’a besoin le défunt que vous noyiez vos charmes ?

Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux morts.

Je ne dis pas que tout-à-l’heure (2)

Une condition meilleure

Change en des noces ces transports (3) ;

Mais après certain temps souffrez qu’on vous propose

Un époux, beau, bien fait, jeune, et tout autre chose

Que le défunt. - Ah ! dit-elle aussitôt,

Un cloître est l’époux qu’il me faut. "

Le père lui laissa digérer sa disgrâce (4).

Un mois de la sorte se passe.

L’autre mois on l’emploie à changer tous les jours

Quelque chose à l’habit, au linge, à la coiffure :

Le deuil sert enfin de parure,

En attendant d’autres atours.

Toute la bande des Amours

Revient au colombier ; les jeux, les ris (5), la danse,

Ont aussi leur tour à la fin.

On se plonge soir et matin

Dans la fontaine de Jouvence (6).

Le père ne craint plus ce défunt tant chéri ;

Mais comme il ne parlait de rien à notre belle :

" Où donc est le jeune mari

Que vous m’avez promis ? " dit-elle. »

Vocabulaire

(1) Il laissa les larmes couler

(2) immédiatement, aussitôt

(3) agitation de l'âme par la violence des passions, par la douleur

(4) malheur

(5) rires

(6) Furetière cite le roman de Huon de Bordeaux où la fontaine de jouvence a le pouvoir de rendre une femme "aussi fraîche qu'une pucelle"

Notes et références

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  1. Le Pestipon, Yves. « En écoutant « Dansez maintenant », La Fontaine et quelques relations de pouvoir », Sud/Nord, vol. no 20, no. 1, 2005, pp. 85-93, paragraphe 13

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(1668)
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(1668)
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(1668)
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(1668)
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(1678)
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(1678)
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(1694)
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