La Gorgue dans son ancien canton, celui de Merville et son arrondissement. La Gorgue fait désormais partie ducanton d'Hazebrouck, comportant 16 communes.
La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Lawe, la Lys, le Courant Harduin, le Courant Frenelet, le Courant de la maladrerie[3], le Courant des bannois[4], le Courant du Flaquet[5], le Courant du Ponchel[6], le Courant du pont rinchon[7], le Courant vittu[8], le haut courant[9] et divers autres petits cours d'eau[10],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laLys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis révisé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL)[15].
Au, La Gorgue est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant94 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 4],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[27]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (82,6 %), zones urbanisées (13 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[30]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
De l'ancien français d'oïlgorc/gorgue (gouffre, gorge), du latingurges-gurgitis (gouffre, abîme où l'eau tombe). Au sens topographique, le mot se disait du trou où l'eau tombe après avoir fait tourner un moulin.
Du mot flamandgoor qui signifie « terrain marécageux »[31].
Après la fin de laPremière Guerre mondiale, autour du Moulin ruiné de Mr Gailly, la végétation arborée repousse déjà, mais le moulin ne sera pas reconstruit. Les céréales seront conduites au grand moulin industriel de Merville, sur les bords de la Lys. Le moulin Gailly présentait une architecture originale, avec son socle derouges barres et son chemin de ronde en encorbellement.
Le territoire et les environs de la commune ont connu une occupation humaine dès lapréhistoire comme en témoigne la présence desilex taillés sur les berges de laLys et de laLawe.
La paroisse de La Gorgue aurait été créée en 1190 par division de celle d'Estaires : en 1190, Robert, seigneur de Béthune, (maison de Béthune), avoué d'Arras, et Didier,évêque de Thérouanne, suivent le conseil deGuillaume aux Blanches Mains,cardinalarchevêque de Reims, et partagent Estaires en deux paroisses : Estaires et La Gorgue[32]. Le chapelain de La Gorgue, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Beaupré-sur-la-Lys, située à La Gorgue. Il partage avec le curé d'Estaires les droits de mouture du moulin et les droits de pêche, et verse annuellement au curé d'Estaires douze deniers. L'accord est appliqué après la mort du curé d'Estaires alors en place, Simon Gomer[32].
En 1296, Robert, futurRobert III de Flandre, fils aîné ducomte de FlandreGui de Dampierre, possède une motte et une tour à La Gorgue : le 27 juillet, Jean, chevalier, seigneur de Haverskerque, cède à Robert, des terres situées en partie sur Estaires, et l'usage du bois d'Estaires, avec le droit de pâtures et le droit d'y couper tous les trois ans ce qu'il faut pour enfermer sa motte et sa tour à La Gorgue[34].
La Gorgue a fait partie d'une région appartenant aux 17 provinces des Pays-Bas espagnols, dite « Pays de Lalloeu », regroupant 4 communes : La Ventie (Laventie), Sailly (Sailly-sur-la-Lys),Fleurbaix et la partie est de La Gorgue. C'est une régionhuguenote d'où partirent des habitants pour s'installer aux Amériques, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre… Le Pays de Lalloeuétait rattaché auComté de Flandre et auPays d'Artois[Quand ?][35],[36].
En 1355, Renauld, seigneur d'Estaires,Neuf-Berquin et de la Motte de La Gorgue, époux d'Aloïde, fille de Robert d'Espierres, vend la Motte de la Gorgue au comte de Flandre Louis de Male (Louis II de Flandre)[34].
Après laRévolution française, sous lepremier Empire, se tient chaque année à La Gorgue une foire de seconde classe, héritée de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux; en 1802-1803, elle a eu lieu les 11 et 12 floréal (1er et 2 mai 1803)[38].
En 1802, La Gorgue est une place fortifiée intégrée dans le dispositif de défense de la région[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].
En 2022, la commune comptait 5 553 habitants[Note 6], en évolution de −2,12 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 36,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 760 hommes pour 2 877 femmes, soit un taux de 51,04 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
5,3
75-89 ans
8,3
16,1
60-74 ans
16,6
21,6
45-59 ans
20,8
18,4
30-44 ans
18,4
19,1
15-29 ans
16,7
18,9
0-14 ans
17,6
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[49]
« Usine de produits alimentaires, brasserie, malterie dite usine de produits alimentaires-brasserie Claudorez Buisine, puis Gailly Claudorez ; puis usine de produits alimentaires-brasserie-malterie Gailly Béghin ; puis brasserie-malterie Hennion Gailly, puis Vanhoucke Hennion » (inscrit au Patrimoine)[53].
« Brasserie Flipo Louis, puis Flipo Delmotte » (Patrimoine classé ou inscrit)[53].
Le jardin public[54], ancienne propriété du baronGuy de Villelume[Qui ?][55].
Vers 1096, Catherine de Roubaix, dame (un homme est seigneur de, une femme est dame de) d'Estaires et de laMotte de La Gorgue en tant que fille et héritière de Jean deRoubaix et de Liévine d'Herzeele et d'Oudenhove, épouse Raoul d'Haverskerque[32].
En 1199, Gisbert ou Gilbert, seigneur d'Estaires et de la Motte de La Gorgue, épouse Nathalie, fille de Pierre, seigneur de la Viefville[57].
En 1303, Philippe, seigneur d'Haverskerque, d'Estaires et de la Motte de La Gorgue, épouse Adèle, fille de Charles, maréchal héréditaire de Flandre[34].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune etBruay-la-Buissière) et92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Jean-Louis d'Arsy,Le Grand Dictionnaire françois-flamand, 1694[lire en ligne].
↑ab etcArnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dansMémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 397,lire en ligne.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 66,lire en ligne.
↑ab etcArnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dansMémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 399,lire en ligne.
↑Chanoine Depoter,Le Pays de Lalloeu histoire mœurs et institutions, les éditions des Beffrois, 1910
↑Georges Dupas,Histoire de Gravelines, porte de Flandreet de ses hameaux, des origines à la Libération, Westhoeck éditions, 1981, avec Patrick Oddone comme collaborateur, p. 27.
↑Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. viij,lire en ligne.
↑Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 3,lire en ligne.
↑Annuaire Ravet Anceau. Département du Nord. Année 1922
↑Arnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dansMémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 397-398,lire en ligne