La superficie de la commune est de7 421 hectares ; son altitude varie entre 23 et 103 mètres[2]. Le point le plus bas est situé à proximité du lieu-dit « les Navrans », où le Loir quitte le territoire communal en direction deBazouges, tandis que le point le plus haut se situe au nord de la commune, dans le bois de la « Garenne des Sars »[4].
La commune est située au fond de la vallée du Loir, sur une vasteplaine alluviale sablonneuse délimitée au nord par descoteaux localement abrupts, lesquels sont couverts decolluvions de fond de vallée sèche constituées demarnes,sables etgrès argileux issues de la décomposition duCénomanien et duTuronien. Le plateau au nord deLa Flèche est principalement recouvert de craie, le « tuffeau de Touraine », et d'argiles sableuses résiduelles à spongiaires issues du Turonien et duConiacien. On trouve également des sables et grès de l'Éocène à l'extrémité nord de la commune[5].
Au sud du Loir, on trouve des sables et marnes du Cénomanien moyen et supérieur, ainsi que desmeulières résiduelles duBartonien à proximité du parc zoologique du Tertre rouge, et quelques affleurements de marnes bleues et calcaires marneux de l'Oxfordien[5].
Réseau hydrographique de La Flèche.Le Loir àLa Flèche, avec, à droite, le « Moulin des Quatre Saisons ».
La commune dispose d'un réseauhydrographique relativement dense. La cité était autrefois encerclée par desdouves, dont certaines traces subsistent encore aujourd'hui en centre-ville[C 1].La Flèche est traversée d'est en ouest par leLoir, affluent de laSarthe qu'il rejoint à Briollay et long de 317 km[6]. Plusieurs ruisseaux affluents du Loir sont recensés sur le territoire de la commune.
Le petit ruisseau de la Monnerie qui prend sa source sur le coteau de Saint-Germain-du-Val, a donné son nom aux lacs de la Monnerie, base de loisirs constituée d'un lac de baignade et d'un lac de pêche[C 2].
Au, La Flèche est catégorisée comme « petite ville », selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux, définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Flèche[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Flèche, dont elle est la commune-centre[Note 3],[23]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,4 %), prairies (23,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %),terres arables (13,5 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), eaux continentales[Note 4] (1,2 %), cultures permanentes (0,8 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à La Flèche en 2022 en comparaison avec celles de la Sarthe et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) inférieure à celle du département (4,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 55,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (54,3 % en 2016), contre 64,8 % pour la Sarthe et 57,5 pour la France entière[I 3].
La rénovation urbaine prévoit la réalisation de la seconde tranche deslotissements de la Gaillardière[C 5].
Des travaux sont entrepris dans les locaux de l'ancien hôpital de la ville pour y intégrer les services du « pôle Petite Enfance » au début de l'année 2015[27].
La communauté de communes duPays Fléchois a fait l'acquisition de deux propriétés afin de poursuivre le développement de la zone commerciale de la Monnerie en bordure de la RD 323[27].
L'aménagement du nouveau cinéma municipal entre la place Henri-IV et la rue Carnot a débuté début 2018[28].
La commune est aujourd'hui desservie par liaison autocar sur le réseauTER Pays de la Loire, avec la ligne 26Le Mans ↔ La Flèche ↔Saumur, qui assure plusieurs rotations quotidiennes dans les deux sens[31]. Cette ligne routière du conseil régional est la deuxième en nombre de voyageurs pour la régionPays de la Loire avec plus de 120 000 voyageurs au cours de l'année 2011[32]. La nouvelle gare routière deLa Flèche, construite en1997[B 3], est située sur le boulevard Montréal.
En, La Flèche devient la première municipalité de la régionPays de la Loire à recevoir le label « Ville et territoire vélotouristiques », décerné par laFédération française de cyclotourisme et qui récompense toute collectivité territoriale qui offre aux pratiquants du vélo un accueil, des services et des équipements adaptés à la pratique ducyclotourisme[38].
Le nom de la localité est attesté sous les formesFeza, [de]Fecia en 1060-1081 (S.-Aubin, 254 et 361) ; [Apud]Fissam en 1087 (S.-Aubin, 746) ;Fleca en 1092 (Guillaume de Jumièges, p. 272) ;[Castrum quod] Fissa [dicitur] en 1083-1096 (Actus, p. 385) ;Fixiam en 1096 (S.-Aubin, 413 ;Orderic Vital, IV, 36) ;[Ad] Feciam vers 1100 (S.-Aubin, 751) ;Fissa en 1101 (S.-Aubin, 422) ;Feccia en 1103 (Latouche, Comté du Maine, p. 164) ;[Apud castrum] Fixe en 1120-1127 (S.-Aubin, 755) ;[Ad] Fisce [castrum] 1133 (S.-Aubin, 347) ;Flecchia,Flechiam[castrum possedit] auXIIe siècle (Orderic Vital, II, 256) ;Fissa,Fixa vers 1160 (Ronceray, 359 et 401) ;Fissa en 1154-1189 (S.-Aubin, 759) ;La Flicche en 1308 (arch. dép., H 588) ;La Fleche en 1314 (Bibl. nat., fr. 8736, fol. 93) ;La Fleiche en 1367 (Mélinais, p. 20) ;La Flesche,la Fleische en 1382 (Mélinais, p. 148) ;La Flaiche en 1429 (Revue du Maine, LXXV, 61)[40],[41],[42].
L'altération enflèche, constatée dès leXIVe siècle (voir supra) serait due aunom communflèche[41]. La formeflesche du toponyme mentionnée en 1382 (voir supra) est d'ailleurs identique à celle du nom communflesche attestée dès 1380[43].
SelonAlbert Dauzat, la forme initiale serait*Fiscia (villa), qui n'est pas attestée[41]. Dans ce cas, il s'agirait d'un nom de personne latin*Fiscius (non attesté, mais reconstruit d'aprèsFiscilius)[41]. Une autre hypothèse repose sur un*Fisca (defiscus) qui indiquerait une appartenance aufisc royal[41], la forme avec la désinence-a sous-entendant la présence d'un appellatif toponymique féminin inconnu. Il faut peut-être y voir le sens de « péage », le nom de la ville désignerait alors un « lieu de péage » ou un « poste de contrôle, de péage »[42].
La commune deSainte-Colombe qui fut rattachée à La Flèche en 1866, porta, durant laRévolution, le nom deMontrouge[44].
Les peuples gaulois avant laConquête :La Flèche est située aux confins du territoire desCénomans et de celui desAndécaves.
L'occupation humaine de la région semble très ancienne comme l'atteste la découverte d'outilsnéolithiques sur la commune deCré-sur-Loir[45]. Par ailleurs, la présence d'un grand nombre demégalithes en Vallée du Loir tend à prouver une humanisation très ancienne et ininterrompue du pays fléchois[46].
Aux confins du territoire desCénomans (lecivitas cenomanorum) et de celui desAndécaves, le territoire actuel deLa Flèche était rural. Unevilla de l’époque gallo-romaine, c'est-à-dire une ferme importante, a été retrouvée sur le territoire de la commune, à l'emplacement de l'actuel quartier Saint-Jacques[47]. Le rôle principal dans le pays fléchois était tenu parCré, qui constituait unrelais de la poste romaine, leCursus publicus, sur lavoie romaine du Mans à Angers[47]. Cré demeure un lieu important jusqu'à l'époque carolingienne, puisqu'elle devient le chef-lieu d'unecondita, circonscription administrative rurale comprise dans unpagus[48],[49],[47]. Dans le même temps àLa Flèche, la villa gallo-romaine donne peu à peu naissance à un village médiéval[F 1], dont l'église se trouve à l'emplacement de l'actuelle chapelle Notre-Dame-des-Vertus. D'autres sites de la périphérie fléchoise ont connu une occupation humaine très ancienne, ainsi que le montre la découverte d'une douzaine de sarcophages mérovingiens à proximité du coteau du Grand-Ruigné[50].
La Flèche naît après l’an mil et voit rapidement son importance grandir. Vers 1050,Jean de Beaugency (vers 1047-95), fils cadet de LancelinIer seigneur deBeaugency[51] et de Paula du Maine (dernière fille d'Herbert Eveille-Chiencomte du Maine), recherche un site pour y construire un château dans son domaine defissa, oufisca. Il choisit d'établir sa forteresse sur une île du Loir, à l'emplacement de l'actuel château des Carmes. Il fait construire un pont afin de détourner une partie du trafic commercial allant de Blois à Angers par cet endroit. Passant au pied de la forteresse, les marchands seraient contraints de payer des droits de passage[47]. Jean de Beaugency est considéré à ce titre comme le premier seigneur deLa Flèche.
En1078,La Flèche estassiégée parFoulques IV le Réchin,comte d'Anjou, soutenu par le ducHoël II de Bretagne, qui reproche à Jean de Beaugency de soutenir les Normands, ennemis des comtes d'Anjou. Jean de Beaugency reçoit le soutien deGuillaume le Conquérant. Un cardinal et quelques religieux vont officier en tant que médiateurs et la paix est conclue avant même que les combats n'aient commencé. Cette paix ne scelle pas pour autant la réconciliation entre le seigneur fléchois et Foulques le Réchin, qui revient assiéger la forteresse en1081 et finit par la prendre et la brûler. Jean de Beaugency passe alors à l'Anjou[52].
En 1230, alors que l'armée deBlanche de Castille (petite-fille maternelle d'Henri II ci-dessus) se rend en Bretagne pour y combattre les troupes du duc soutenu parHenri III d'Angleterre (autre petit-fils d'Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine), son filsSaint-Louis, roi de France, séjourne pendant deux jours àLa Flèche. Il se recueille devant la statue de « Notre-Dame-du-Chef-du-Pont », dont le nom vient de l'emplacement de la chapelle à l'entrée du pont des Carmes enjambant leLoir[F 3]. Le sanctuaire fut également visité parThomas Becket à peine un siècle plus tôt[E 3].
Le château deLa Flèche est brûlé et bombardé par les Anglais en 1386. La forteresse est d'ailleurs assiégée plusieurs fois pendant laguerre de Cent Ans par ces mêmes Anglais, qui l'occupent jusqu'en 1418[53].
En 1589, année de l'accession d'Henri IV au trône de France,La Flèche, fief des Bourbons, est prise par Lansac, capitaineligueur catholique. La ville est reprise quelques jours plus tard par le marquis deVillaines[F 4].
Issu d'une famille bourgeoise deLa Flèche,Guillaume Fouquet de La Varenne entre au service deCatherine de Bourbon, la sœur du futur roiHenri IV, en 1578. Deux ans plus tard, il devient portemanteau de celui qui n'est encore que leroi de Navarre[56]. Jusqu'à l'assassinat d'Henri IV en 1610, Guillaume vit dans l'ombre du roi en prenant une part active aux événements importants du règne et en devenant l'un de ses plus fidèles conseillers[56].
La fin duXVIe siècle et le début duXVIIe siècle marquent le renouveau de la cité fléchoise. Seigneur de La Varenne (probablementla Garenneou le Bois des Sars, dans le nord de la commune et àBousse), devenu gouverneur de la ville et capitaine du château deLa Flèche en 1589 (gouverneur-capitaine héréditaire en 1604),Guillaume Fouquet de La Varenne (1560-1616) dirige des travaux d’embellissement et de transformation de la ville : les fortifications sont restaurées entre 1593 et 1596, le pont sur le Loir est reconstruit entre 1595 et 1600, le pavage des rues est entrepris à partir de 1597[57]. Il instaure des foires franches, exemptes de droits féodaux, et accorde aux Fléchois le droit d’apetissement sur les vins et boissons vendus intra muros[E 4]. À une date indéterminée il devient le premierseigneur engagiste de La Flèche, et il l'est aussi dela baronnie deSte-Suzanne en. Premier marquis de La Varenne en 1616, il construit à la Flèche le château dela Varenne, magnifique demeure entre le Loir, l'actuelle Grande-Rue et la rue de la Tour d'Auvergne. En 1595,Henri IV signe l'édit d'érection d'un siègeprésidial concentrant les affaires de Beaumont, Château-Gontier, Mamers, Sainte-Suzanne et Le Lude, ainsi que l'instauration de la courprévôtale deLa Flèche[57],[E 4].
Le,Henri IV signe l'édit de Rouen qui autorise le retour desJésuites en France, puis décide de leur céder sonChâteau-Neuf deLa Flèche afin qu'ils y créent un collège[56] : c'est la naissance ducollège royal Henri-le-Grand, qui accueille notamment dans ses murs celui qui deviendra un grand philosophe,René Descartes, ainsi que le futur premier évêque de Québec,François de Montmorency-Laval[58].
Par l'édit de Fontainebleau en 1607,Henri IV confirme son attachement pour le collège deLa Flèche, en indiquant qu'il souhaite que son cœur soit prélevé sur sa dépouille après sa mort, puis placé dans l'église de ce collège[59]. Au lendemain de la mort du roi, Guillaume Fouquet de La Varenne rappelle à la reineMarie de Médicis la promesse qu'avait faiteHenri IV. Le cœur du défunt roi est alors confié aux Jésuites et apporté àLa Flèche où le cortège fait son entrée au matin du, commandé par le duc de Montbazon[59]. Une cérémonie est donnée en l'église Saint-Thomas avant que le cœur soit transféré vers le collège royal. En, afin de célébrer l'anniversaire du transfert du cœur du roi au Collège deLa Flèche, les pères jésuites organisent laHenriade, une fête de trois jours pendant laquelle une procession, une pièce de théâtre présentant la France en habit de deuil se recueillant sur le tombeau du roi, ainsi que la lecture de compositions en prose ou en vers entretiennent le souvenir d'Henri IV[60].
Le développement du collège se poursuit. En 1612,Marie de Médicis envoie le pèreÉtienne Martellange àLa Flèche afin qu'il préside à l'achèvement des travaux de l'église, dont les dépenses sont acquittées sur le trésor royal[61]. Le, le jeuneLouis XIII et la régente se rendent àLa Flèche et sont accueillis au Collège royal[61]. Une fête somptueuse est ensuite organisée par Guillaume Fouquet, au cours de laquelle un ballet regroupant 800 danseurs est présenté au château de la Varenne[62]. En, le roi établit la municipalité deLa Flèche par un édit[57]. En 1616, les terres de la Varenne sont réunies puis érigées en marquisat[56].
En 1597,Jérôme Le Royer de la Dauversière naît àLa Flèche[H 1]. Élève au collège des Jésuites, il est passionné par les récits que font les missionnaires jésuites de leur séjour enNouvelle-France. Il succède ensuite à son père dans la charge de receveur des tailles[H 2]. Le2 février 1630, alors qu'il prie devant la statue de Notre-Dame-du-Chef-du-Pont de l'ancienne chapelle du château des Carmes, il se sent appelé à fonder une congrégation religieuse hospitalière au service des pauvres pour se rendre en Nouvelle-France[H 3]. Quelques années plus tard, il rencontreMarie de La Ferre, avec qui il fonde la congrégation desHospitalières de Saint-Joseph le[H 4],[63].
Du Port Luneau deLa Flèche, une cinquantaine d'hommes prennent le départ en pour la Nouvelle-France, viaNantes etLa Rochelle, sous le commandement de Maisonneuve. Quelques sœurs hospitalières de Saint-Joseph, dontJeanne Mance, embarquent en leur compagnie afin d'y créer l'Hôtel-Dieu de Montréal. Arrivés à Québec, les colons y passent l'hiver, avant de remonter leSaint-Laurent. Ils atteignentl'île de Montréal le17 mai 1642, où ils fondentVille-Marie[H 7],[63]. À la fin de l'année 1651, Maisonneuve revient en France dans le but d'y recruter suffisamment d'hommes pour assurer la pérennité de Ville-Marie. C'est ainsi qu'on assiste àLa Flèche, du au17 mai 1653, à l’engagement de plus d'une centaine d'hommes pour laNouvelle-France, dans ce qu'on a appelé la « Grande Recrue »[H 8],[64]. Ces hommes étaient, pour la plupart, originaires deLa Flèche même ou des villages voisins. Sur les 121 engagés fléchois, seuls 71 prennent le départ de Saint-Nazaire le[64]. Jérôme Le Royer ne se rendra jamais en Nouvelle-France, mais il reste bien l'instigateur de la fondation de Ville-Marie, devenueMontréal.
De 1959 à 1971, la banlieue Sud de Montréal abritait la cité de Laflèche, familièrement connue sous l'appellation de ville Laflèche.
Les relations entre les Jésuites et les seigneurs de la ville se tendent à plusieurs reprises au cours duXVIIe[65]. À partir de 1630, un conflit oppose René Ier Fouquet de La Varenne (1586-1656), deuxième fils deGuillaume ci-dessus et deuxième marquis de La Varenne, aux Pères jésuites, en raison du droit réclamé par René de pêcher dans les douves du Collège et de son refus de payer aux Jésuites les12 000 livres que son pèreGuillaume leur avait laissées par testament. Devant l'intransigeance des Jésuites, René et ses gentilshommes prennent les armes, ce qui entraîne la fermeture du Collège pendant plusieurs jours. Après quatre années d'affrontement judiciaire, le conflit est réglé par le paiement d'une somme de mille écus de la part des Jésuites envers le marquis, mettant fin ainsi à un épisode qui avait pris le nom de « guerre des grenouilles »[65].
Les barons engagistes de La Flèche etde Sainte-Suzanne, marquis de La Varenne, continuent dans la descendance deRené Ier Fouquet de La Varenne jusqu'à la Révolution : ses fils et filleRené II († 1697 en duel), Claude (1635-1699) et Catherine-Françoise (vers 1625-1661 ; x 1644 Hubert de Champagne2e marquis deVillaines-la-Juhel), puis leurs descendants Choiseul-Praslin, Anne-Marie de Champagne (1712-1783), fille aînée du marquis René-Brandelis et petite-fille du marquis Hubert, ayant marié en 1732César-Gabrielde Choiseulduc de Praslin (1712-85), d'où postérité (cf.Villaines).
Le, conformément au souhait d'Henri IV, le cœur de Marie de Médicis est transféré àLa Flèche et rejoint celui de son ancien époux dans la chapelle du Collège royal[60].
Restitution de la vue sur le grand parterre du château de La Flèche (Sarthe), vers 1695, d'après le dessin de Boudan.
La Flèche se trouve à la tête d’un itinéraire reliant lePerche à la vallée de laLoire, par la vallée duLoir. Ce trafic existe encore au début duXIXe siècle[67], avec des cargaisons composées de bois de laforêt de Bercé, de matériaux de construction et de vins de l’Anjou[68].
En 1762, le collège deLa Flèche est fermé, comme tous les autres établissements jésuites de France, après l'expulsion de laCompagnie de Jésus du royaume[69]. La direction du collège est alors confiée à un groupe d'abbés. En 1764, des lettres patentes du roiLouis XV y établissent une école de cadets préparatoire à l'École royale militaire du Champ de Mars. En 1776,Louis XVI confie la direction de l'établissement auxDoctrinaires sous le nom de « Collège royal et académique ». Les anciennes halles en bois sont reconstruites en pierre à deux reprises, en 1737 et 1772, afin d'y établir l'hôtel de ville[C 6].
Lors de la création des départements français en1790,La Flèche, comme dix-sept autres paroisses de l'ancienne province de l'Anjou, est rattachée au département de laSarthe[F 5]. Ce nouveau département est divisé en neufdistricts, dont celui deLa Flèche. Après laloi du28 pluviôseanVIII qui institue lesarrondissements,La Flèche devient une sous-préfecture de la Sarthe.
Pendant les premières années de la Révolution,La Flèche est peu touchée par les évènements révolutionnaires, car bien que traversée par la route royale de Paris à Nantes, la ville reste à l'écart des grands courants[71]. La guillotine est utilisée une seule fois àLa Flèche, le[72]. L'année 1793 est marquée par le début de l'insurrection vendéenne en réponse à la levée en masse décidée par la Convention le. Le, le département de la Sarthe demande aux Fléchois de marcher contre la Vendée[71]. Trois compagnies degardes nationaux quittent ainsi la ville dès le lendemain pour rejoindre les contingents du Lude et de Baugé et poursuivre leur marche en direction de Saumur[71]. Le, cinq cavaliers royalistes sèment la panique en ville et brûlent l'arbre de la liberté[73]. En septembre, la suppression du collège deLa Flèche en tant qu'école militaire est décidée. Un atelier de cordonniers travaillant pour l'armée y est installé dans les jours qui suivent[73]. Le24 septembre 1793, les cœurs royaux d'Henri IV et deMarie de Médicis, conservés dans l'église Saint-Louis, sont jetés au bûcher sur ordre dureprésentant en missionDidier Thirion. Le docteur Charles Boucher, chirurgien àLa Flèche, recueille les cendres que ses héritiers restituent au Prytanée militaire en 1814[73].
Les Fléchois assistent au passage desVendéens à deux reprises lors de laVirée de Galerne[71]. À son retour de Normandie, l'armée vendéenne séjourne àLa Flèche le1er décembre lors de la préparation dusiège d'Angers. Repoussés par les troupes républicaines les 3 et, les Vendéens battent en retraite en direction deLa Flèche, où ils parviennent le. La défense de la ville était assurée par les hommes du généralChabot qui avait également détruit une des arches du pont sur le Loir. Les Vendéens, commandés parLa Rochejaquelein, contournent la ville en franchissant le Loir au niveau d'un gué, avant d'attaquer les troupes républicaines de Chabot. Pris à revers, les républicains s'enfuient. Les Vendéens rétablirent le pont et séjournèrent quelques jours àLa Flèche, le temps de se refaire[74] avant de repartir en direction du Mans le et de détruire le pont derrière eux[75]. Néanmoins le même jour, le généralWestermann reprend la ville et écrase l'arrière-garde des royalistes. Les blessés et les malades vendéens laissés àLa Flèche sont massacrés par les soldats. Selon les généraux républicains environ 1 000 Vendéens meurent àLa Flèche ou ses environs[76].
Napoléon Ier décide de transférer lePrytanée militaire de Saint-Cyr dans l'ancien collège deLa Flèche par un décret impérial rendu à Saint-Cloud le. Le transfert devient effectif au mois de juin suivant[55].
Reste du château de La Flèche, gravure de Thomas Drake, 1856.
Lors de laguerre franco-allemande de 1870, une ambulance est établie au Prytanée afin de soigner les blessés. Elle accueille jusqu'à 670 blessés à la fin de l'année 1870[55]. L'armée prussienne atteintLa Flèche et Saint-Germain-du-Val le. Quelques combats ont lieu dans la région au cours des premiers jours de l'occupation, coûtant notamment la vie d'un élève du Prytanée[55].
Le, le président de la RépubliqueÉmile Loubet se rend àLa Flèche pour une visite officielle au cours de laquelle il découvre le Prytanée, avant d'inaugurer le service de distribution d'eau potable de la ville[A 2].
Peu après la mort de son propriétaire Émile Bertron-Auger en 1906, lechâteau des Carmes est mis en vente[A 3]. Un marchand de biens en fait l'acquisition le, sous réserve de le rétrocéder à la ville deLa Flèche lorsque celle-ci en manifesterait le désir[A 3]. En attendant l'acquisition effective du château, les conseillers municipaux fléchois élaborent plusieurs projets d'utilisation des nouveaux locaux, dont l'installation d'une école publique de filles, ce que la préfecture refuse[A 3]. L'accord concernant le rachat du château des Carmes par la mairie est ratifié par les élus le. Il est alors décidé d'y transférer les locaux de la mairie, qui étaient jusqu'alors située dans l'ancienneHalle-au-Blé[A 3].
Le dimanche, au lendemain de l'ordre demobilisation générale, de nombreux Fléchois assistèrent au départ par train spécial du bataillon du117e régiment d'infanterie en garnison à la caserne de La Tour-d'Auvergne depuis 1907. Le docteur René Buquin, maire depuis 1912, est également concerné par lamobilisation de l’armée française. Le commandant André assura dès lors les fonctions de maire par intérim[A 4]. Pendant les quatre années du conflit,La Flèche accueillit de nombreux réfugiés en provenance des régions touchées par les combats. Plusieurs hôpitaux temporaires furent également mis en place à destination des blessés revenant du front. LaPremière Guerre mondiale coûta la vie à 339 Fléchois[78]. Unmonument aux morts fut dressé en leur honneur et inauguré le27 mai 1923 en présence dumaréchal Foch[A 5].
Le, le château des Carmes, qui abritait l'hôtel de ville, est ravagé par un violent incendie. Il est reconstruit quelques années plus tard et les bureaux de la mairie y sont installés à l'automne 1928[A 6]. La ville se modernise avec la poursuite des travaux d'adduction d'eau et l'installation de l'électricité : les principales rues de la ville sont équipées au début de l'année 1923.
En 1921, les bâtiments désaffectés de la caserne de la Tour d'Auvergne sont annexés au Prytanée afin de faire face à l'augmentation du nombre d'élèves au sein de l'école militaire. Ces bâtiments sont renommés « quartierGallieni » en 1944[55].
Le déclin du rail àLa Flèche s'amorce dès les années 1930. La ligne de tramway Foulletourte-La Flèche est supprimée le, seulement dix-huit ans après sa mise en service ; en 1938, c'est le tour des lignes La Flèche-Aubigné, La Flèche-Sablé et La Flèche-Angers[A 7].
L'avancée de l'armée allemande oblige élèves et professeurs à évacuer le Prytanée le pour s'installer provisoirement àBillom, puis àValence[79]. En, le « Petit Prytanée », qui regroupe les classes de la6e à la1re, s'exile àBriançon. Le « Grand Prytanée » (classes préparatoires) retrouve ses locaux fléchois en, tandis que le Petit Prytanée demeure à Briançon jusqu'en[79].
La Flèche est la cible de plusieurs attaques aériennes de la part des Alliés à partir du mois de. Les infrastructures de transport sont particulièrement visées : la gare est ainsi bombardée les 8 et, puis le. Dans la soirée du, deux cheminots fléchois font dérailler un train dans la forêt du Mélinais, sur la ligne La Flèche-Saumur. Les Allemands quittentLa Flèche dans la nuit du 7 au. La ville est définitivement libérée le par l'armée américaine[A 9].
Les combats ne cessent pas immédiatement dans la région. Le, le sous-lieutenant Paul Favre, professeur-adjoint au Prytanée, meurt sous les balles allemandes au cours d'une opération organisée par le commandant Tête, médecin au Prytanée, accompagné de plusieursFFI. Les résistants avaient été avertis que les Allemands se rassemblaient dans un bois situé à quelques kilomètres du bourg deThorée-les-Pins pour y détruire des munitions.
Le conseil municipal fléchois est suspendu le et remplacé par une délégation provisoire chargée des affaires communales. La délégation, composée de seize personnes, se réunit trois jours plus tard et choisit pour président le docteur Jean Lhoste, alors en déportation. La délégation provisoire gérera la ville durant huit mois, jusqu'auxélections municipales d'avril-[B 4].
En 1961, la municipalité fléchoise fait l'acquisition des dix-sept hectares du domaine du château de Bouchevereau, sur lesquels le ministère de l'Éducation nationale fait édifier une cité scolaire rassemblant divers établissements. Bâtie en plusieurs tranches durant six années, la cité scolaire de Bouchevereau est inaugurée par le ministreEdgar Faure le[F 6].
Le,La Flèche poursuit son expansion territoriale, avec l'annexion des communes de Verron et Saint-Germain-du-Val, un siècle après Sainte-Colombe[B 2].
La fermeture de la ligne La Flèche-Le Mans en[B 5] marque la fin du transport des voyageurs par voie ferroviaire àLa Flèche. La construction d'une rocade au sud-ouest de la ville afin de désengorger le centre-ville est entreprise en 1982. Les travaux de la nouvelle voie, impliquant la construction d'un nouveau pont sur le Loir, le troisième de la ville, durent trois années. La rocade est inaugurée le sous le nom d'avenue Charles-de-Gaulle[B 6].
Les scrutins àLa Flèche favorisent le plus souvent lagauche, comme le laissent apparaître les résultats des dernières consultations. La municipalité est d'ailleurs gérée par la gauche depuis lesélections municipales de 1959.
À l'élection présidentielle de 2012[82], le taux de participation au premier tour était de 79,56 %,François Hollande (PS) obtenait 30,14 % des suffrages, devançantNicolas Sarkozy (UMP) avec 28,29 %,Marine Le Pen (FN) avec 16,50 % etFrançois Bayrou (MoDem) avec 9,62 %. Le résultat du second tour confirmait celui du premier, François Hollande arrivant une nouvelle fois en tête (51,94 %) devant Nicolas Sarkozy (48,06 %), pour un taux de participation relativement stable (79,95 %).
Auxélections législatives de 2012[83],Guy-Michel Chauveau (DVG), également maire deLa Flèche, arriva en tête au premier tour avec 46,58 % des voix, devant la député sortanteBéatrice Pavy (UMP) avec 29,09 %. Le second tour confirma cette tendance, Guy-Michel Chauveau devançant Béatrice Pavy (56,76 % contre 43,24 %) comme sur l'ensemble de la circonscription.
Depuis lesélections municipales de 2020, vingt-huit sièges sont pourvus par les élus de la liste « La Flèche Territoire de Projets », qui a recueilli 69,92 % des suffrages au premier tour[112]. Le groupe d'opposition « Ensemble pour le renouveau deLa Flèche », menée par le candidat Christophe BEAUPÈRE compte cinq élus[112].
La municipalité vise à réduire ses consommations énergétiques, notamment dans le domaine de l'éclairage public avec la mise en place d'ampoules basse-consommation, l'allumage d'un seul réverbère sur deux la nuit en centre-ville et la suppression de l'éclairage nocturne dans certains quartiers[C 8]. La commune a fait le choix de la construction de bâtimentsbasse consommation (BBC) pour la réalisation de grands projets tels que le centre d'hébergement de la Monnerie, et s'est engagée à supprimer les traitements phytosanitaires pour l'entretien des espaces verts et des cimetières en favorisant l'emploi du désherbage thermique, à vapeur ou manuel[C 8]. Les services techniques de la ville sont équipés de véhicules roulant augaz naturel.
La collecte et la valorisation desdéchets sont du ressort de lacommunauté de communes du Pays Fléchois. Des circuits de collecte des déchets ont été mis en place ainsi que des points de collecte dans différents lieux de la ville. Les Fléchois disposent par ailleurs de deuxdéchèteries, situées sur les communes deCrosmières etThorée-les-Pins[C 9]. Les déchets des conteneurs et des sacs jaunes (plastique, métal) et bleus (papiers, cartons) sont transférés au centre de tri deTiercé (Maine-et-Loire) avant d'être envoyés dans des centres de valorisation et de recyclage. Les déchets ménagers sont quant à eux transférés vers l’incinérateur deLasse (Maine-et-Loire)[122]. La qualité du ramassage des ordures de la communauté de communes a été reconnue en 2010 par le label QualiTri, délivré par l'ADEME[123].
Par ailleurs, l'ensemble des communautés de communes qui forment lePays Vallée du Loir se sont engagées dans une dynamique de développement durable avec l'établissement d'un plan décennal de développement durable (P3D) qui définit un ensemble de 45 actions à mener dans le cadre d'une politique plus respectueuse de l'environnement[C 10].
La Flèche est également associée à des projets de protection de sites naturels. Elle participe au projetNatura 2000 avec le site « Vallée du Loir de Vaas à Bazouges et abords » qui regroupe quinze communes[124]. Par ailleurs, dixzones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) sont recensées sur le territoire de la commune[125].
La commune compte près de65ha d'espaces verts, dont le jardin des Carmes, et 5 000 arbres[C 11]. Dans son palmarès 2012, le Conseil national des villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune auConcours des villes et villages fleuris[126]. Toutes les plantes et fleurs utilisées pour garnir les massifs sont issues des serres municipales. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatresaisons. Pour protéger les espaces verts, la ville a adopté une charte au cours de l'année 2012[C 11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[129],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 15 081 habitants[Note 6], en évolution de −0,54 % par rapport à 2016 (Sarthe : −0,25 %,France horsMayotte : +2,11 %). Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 15 359 habitants.
La forte hausse de la population enregistrée entre 1861 et 1866 s'explique par le rattachement de la commune de Sainte-Colombe à celle de La Flèche cette même année, Sainte-Colombe comptant 2 411 habitants au recensement de 1861[130]. De même, la forte augmentation constatée entre les recensements de 1962 et 1968 s'explique par le rattachement des communes de Verron et de Saint-Germain-du-Val à celle de La Flèche en 1965. Verron apporta 539 habitants à la population fléchoise, tandis que Saint-Germain-du-Val en apporta 914[B 2].
La population de la commune est légèrement plus âgée que celle du département. En 2022, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,3 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (34 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (33,4 %) est supérieur au taux départemental (29,5 %).
En 2022, la commune comptait 7 227 hommes pour 7 854 femmes, soit un taux de 52,08 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2022 en pourcentage[133]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,8
8,5
75-89 ans
13,2
20,3
60-74 ans
20,8
20,9
45-59 ans
19,9
14,3
30-44 ans
13,6
19,8
15-29 ans
16,9
15,3
0-14 ans
12,7
Pyramide des âges du département de laSarthe en 2021 en pourcentage[134]
En 2009, la commune comptait 6 836 ménages[G 1], de un à six individus, voire plus. La part des ménages d'une à deux personnes est plus importante à La Flèche que dans la moyenne nationale (73,7 % contre 66,7 %). Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
La commune administre neuf écolesmaternelles ouélémentaires : d'Estournelles-de-Constant, Henri-Dunant, Pape-Carpantier, André-Fertré, Lazare-de-Baïf, Léo-Delibes, Descartes, Jules-Ferry, Pasteur[C 12]. Les Fléchois disposent de deux collèges, Petit Versailles et le Vieux Chêne, et de deux lycées, le lycée polyvalent d'Estournelles-de-Constant, qui inclut une section d'enseignement professionnel (lycée Ampère) : ils constituent la cité scolaire Bouchevreau, et lePrytanée national militaire, un des sixlycées de la défense français[137].La commune compte également plusieurs établissements privés : deux écoles primaires (Sacré-Cœur - Saint-Jacques et Sainte-Colombe - Guéroncin), ainsi que le collège-lycée Notre-Dame[138].
Une représentation lors du festival des Affranchis en 2009.
Fondée en 1970, « Le Carroi » est une association subventionnée et missionnée par la municipalité fléchoise chargée de l'animation culturelle de la ville. Le Carroi propose une cinquantaine d'activités et organise de nombreuses manifestations comme le festivalLes Affranchis ou lesVendredis Musicaux ainsi que des expositions[139].
Le festivalLes Affranchis a lieu chaque année à La Flèche. Créé en1993, il se déroule le deuxième week-end de juillet et rassemble des compagnies de théâtre et desarts de la rue. Les spectacles sont organisés dans différents lieux de la ville : places, cours d'école, impasse, spectacles itinérants[C 13]. LesVendredis musicaux donnent lieu chaque été à une série de concerts le vendredi soir sur la place Henri-IV. La ville accueille également des concerts de musique classiques dans le cadre des concerts en régions de laFolle Journée, festival qui se déroule chaque année àNantes depuis1995[C 14].
Un salon du mariage, dont la15e édition s'est tenue en 2012[140], est organisé à l'automne par l'association des commerçants fléchois. Dans le cadre des festivités de Noël, cette même association met en place une patinoire synthétique sur la place Henri-IV depuis 2010.
LaFête des vendanges se tient chaque année au mois de septembre. Lafoire exposition est organisée en avril à la Pépinière et regroupe une centaine d'exposants[C 15]. Une fête foraine, lafoire des Cendres, se déroule en février-mars durant deux semaines.
La Flèche dispose d'une offre de soins complète. On y trouve treizemédecins généralistes et de nombreux spécialistes, dentistes, kinésithérapeutes ou ostéopathes, ainsi qu'un laboratoire d'analyses médicales et sept pharmacies[C 16]. La commune s'est dotée en d'une Maison de santé qui concentre plusieurs généralistes, des infirmières, un gynécologue-obstétricien ainsi qu'une sage-femme[141]. Depuis, la maison de santé fléchoise accueille de nouveaux spécialistes[142]. La Flèche accueille également un centre demédecine du travail[143].
L'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de La Flèche, composante du Pôle Santé Sarthe et Loir, offre une capacité de 138 lits organisé en trois résidences[146]. Il est doté d'un pôle d'activité et de soins adaptés (PASA) et propose également un accueil de jour pour les personnes atteintes de démence et de pathologies de la mémoire[147]. La Flèche accueille également uninstitut de formation en soins infirmiers (IFSI) et un institut de formation des aides soignants (IFAS), dépendant tous les deux du Pôle Santé Sarthe et Loir[144]. Ces deux instituts sont situés dans les locaux de l'ancien hôpital de La Flèche[148].
La salle Coppélia, inaugurée en, est la plus grande salle de spectacle fléchoise avec ses 750 places assises[C 17]. Elle fut ainsi baptisée par la municipalité en hommage au balletCoppélia, ou la Fille aux yeux d'émail du compositeur fléchoisLéo Delibes[B 13].
Situé au premier étage de la Halle, lethéâtre de la Halle-au-Blé, surnommé« La Bonbonnière[149] », est un petitthéâtre à l'italienne aménagé suivant les plans de l'architectePierre-Félix Delarue. Il compte135 places assises[C 17] et se compose d'un parterre en hémicycle surmonté de deux balcons superposés. Les décors de la salle et de la coupole furent réalisés par le FléchoisAdrien-Louis Lusson, architecte et décorateur[C 6]. Fermé au public en à cause de sa vétusté, le théâtre a été entièrement restauré et inauguré le[B 14]. À cette occasion, la municipalité a décidé de le rebaptiser « théâtre de la Halle-au-Blé ». Il accueille de nombreux spectacles au cours de la saison culturelle, principalement des représentations théâtrales.
Le cinémaLe Kid, inauguré en 1984 dans les locaux de l'ancien cinémal'Eden[B 15], bénéficie d'un classement « art et essai ». Il est équipé de deux salles de projection numérique et 3D, comptant respectivement 158 et 81 places[C 17]. La bibliothèque municipale Jacques-Termeau met à disposition un fonds de 50 000 ouvrages[C 17]. Une ludothèque est ouverte aux adultes et aux enfants à partir de6 ans, avec une collection de 500 jeux de société. Enfin, l'école municipale de musique, située dans la cour de l'école Descartes, accueille plus de 300 élèves[C 17].
Le complexe sportif de la Monnerie.Les joueurs duRacing Club Fléchois (en rouge et blanc) au stade Montréal.
Endécembre 2017, La Flèche reçoit le label « Ville sportive », décerné par le Comité régional olympique et sportif des Pays de la Loire, et ce pour une durée de deux ans, dans la catégorie des villes de plus de 15 000 habitants[150]. La commune compte cinquante-cinq clubs ou associations sportives[C 18]. Laboule de fort, sport traditionnel angevin, est pratiquée à La Flèche comme dans les autres communes de l'ancienne province de l'Anjou[151].
Le stade Montréal, principal stade de la ville, accueille les matchs de l'équipe de football locale, leRacing Club Fléchois, qui évolue dans le groupe Pays de la Loire duNational 3 pour la saison 2017-2018[152]. Le club s'est qualifié pour les32e de finale de laCoupe de France à trois reprises au cours de son histoire (en 1996, 2002 et 2005). Deux autres stades sont implantés à La Flèche : le stade de la Pépinière, qui comprend trois terrains de football ainsi qu'un terrain de rugby, et le stade Bouchevreau, ceint par une piste synthétique et qui accueille des compétitions d'athlétisme[C 19].
Le complexe sportif de la Monnerie est un espace multisport qui permet la pratique de différents sports comme le basket-ball, le handball, le volley-ball, le badminton, le tennis de table, le tir à l'arc, l'escalade, l'athlétisme en salle ou encore des activités de danse et de remise en forme. La commune dispose de trois autresgymnases : le complexe sportif du Petit-Versailles, le gymnase du Québec et le gymnase Montréal[C 19].
Le centre aquatique L'Îlébulle, inauguré en 2010[153] se compose d'un bassin sportif de 25 m, d'un espace ludique de 210 m2 et d'un espace forme de 150 m2[C 20]. La ville compte également deuxcomplexes tennistiques (en salle et en extérieur), d'unboulodrome, d'unskatepark, d'un stand detir à l'arc, d'une base decanoë-kayak ainsi que d'un bassin de slalom, d'une piste de motocross et d'unaérodrome[C 19]. La base de loisirs de la Monnerie permet, outre la baignade, la pratique de lavoile, duroller, de la course à pied et de lacourse d'orientation[C 19]. La Flèche est dotée depuis d'un Centre d'hébergement éducatif et sportif (CHES), « Les berges de la Monnerie », équipé de 73 places réparties en 36 chambres dont certaines sont adaptées aux personnes à mobilité réduite[C 21].
La commune édite un magazinemensuel d'informations locales,En Flèche, distribué à tous les Fléchois. Il est également possible de le consulter sur le site de la ville[C 22]. La municipalité met à disposition des malvoyants et des non-voyants une édition au format MP3 enregistrée par l'association fléchoise « Les donneurs de voix ». En2012, La Flèche a reçu lelabel « Ville Internet @@ »[154].
Les Nouvelles - L'Écho Fléchois est un journal hebdomadaire qui fait partie du groupePublihebdos[155]. En 2011, ce journal était diffusé à environ 8 000 exemplaires[156].Le Hic, hebdomadaire de petites annonces, propose une édition locale (Sablé-La Flèche) diffusée gratuitement[157]. Les quotidiensOuest-France etLe Maine libre disposent de locaux dans la commune et diffusent une édition locale spécifique au pays fléchois.
Les Fléchois reçoivent, outre certaines stations de radio nationales, les programmes deFrance Bleu Maine, radio locale de service public, depuis le[158]. La radio localeRadio Prévert diffuse également sur La Flèche depuis 2011.
La Flèche est couverte par les programmes deFrance 3 Pays de la Loire ainsi que de la chaîne locale LMTV.
Depuis, un nouveau média est apparu en territoire fléchois, avec un mensuel nomméCôté La Flèche. Traitant des sorties et loisirs, il propose un agenda complet des activités à faire dans le mois à venir. Émanation des Nouvelles - L'Echo Fléchois, il appartient également au groupe Publihebdos.
Ledoyenné de La Flèche, rattaché audiocèse du Mans[159], comprend cinq paroisses dont celles de La Flèche et de Saint-Germain-du-Val[160]. Les Fléchois disposent de plusieurs lieux de cultes catholiques : l'église Saint-Thomas de La Flèche, l'église Sainte-Colombe, l'église de Saint-Germain-du-Val, l'église de Verron, la chapelle de la Providence et lachapelle Notre-Dame-des-Vertus.
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 9 519 personnes, parmi lesquelles on comptait 69,4 % d'actifs dont 60,3 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs[G 2].
On comptait 7 536 emplois dans la zone d'emploi, contre 7 227 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 5 784, l’indicateur de concentration d'emploi est de 130,3 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre 1,3 emploi pour chaque habitant actif[G 3].
La mission économique de la communauté de communes du Pays Fléchois, qui vise à favoriser le développement du tissu économique local, a été mise en place en[C 23].
Au, La Flèche comptait 1 082 établissements : 73 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 89 dans l'industrie, 63 dans la construction, 686 dans le commerce-transports-services divers et 171 étaient relatifs au secteur administratif[G 4]. Parmi ces établissements, 575 n'ont aucunsalarié (51,7 %), tandis que 106 ont dix salariés ou plus (10,4 %)[G 4]. En 2011, 91 entreprises ont été créées à La Flèche, principalement dans le secteur du commerce et des services divers (70,3 %)[G 5]. Parmi les entreprises créées, 62 l'ont été par desauto-entrepreneurs[G 6].
Cinq zones d'activités sont implantées dans le Pays Fléchois, dont trois sur le territoire communal : le parc d'activités de l'Espérance et le parc d'activités de La Jalètre, tous deux situés à l'ouest en direction deSablé-sur-Sarthe, ainsi que le parc d'activités de la Monnerie autour de la D323 en direction duMans[164]. Parmi les principales entreprises fléchoises, plusieurs sont leaders dans leur domaine, notamment dans le secteur industriel[165]. La société Hannecard[166] est leader en France dans la fabrication de rouleaux garnis de caoutchouc ou de polyuréthanes et la protection de surfaces[165]. L'imprimerie Brodard et Taupin, fondée en 1824, imprime et conçoit 45 millions de livres par an, dont la plupart au format poche[167]. L'usine Ardagh MP West France, qui compte plus de 500 salariés[168], est spécialisée dans la fabrication et l'impression d'emballages métallisés légers. Les procédés de fabrication sont mis au point par le centre de recherche du groupe, situé sur la commune voisine deCrosmières[165].
Comme dans de nombreuses agglomérations, deszones commerciales sont apparues en périphérie de la ville. La plus importante d'entre elles s'est développée autour du centre commercialE.Leclerc, situé en bordure de la route départementaleD323 en direction du Mans. On y retrouve de grandes enseignes du sport, de l'habillement, de l'équipement de la maison, de réparation automobile ou de jouets, ainsi qu'une enseigne dehard-discount et plusieurs établissements de restauration rapide ou de loisirs. D'autres zones commerciales se sont développées à l'ouest de la ville, elles concentrent principalement des enseignes de distribution et de bricolage. Le centre-ville, et notamment la Grande-Rue, concentre également de nombreuses enseignes commerciales, principalement d'habillement.
Le marché de La Flèche a lieu tous les mercredis matin sur les rives du Loir et la place de la Libération. Il réunit 200 exposants chaque semaine et se place au deuxième rang des marchés sarthois. Un autre marché, plus modeste et exclusivement alimentaire, se tient tous les dimanches sur la place du Marché-au-Blé[C 24].
Située au sein de la Vallée du Loir, qui bénéficie du labelpays d'art et d'histoire depuis 2006[169],[C 25], La Flèche est membre de l'associationLes Plus Beaux Détours de France[170]. La commune possède un secteur touristique relativement développé grâce à son patrimoine historique, sa base de loisirs et sonzoo, troisième site touristique de la région Pays de la Loire en nombre de visiteurs en 2018[171]. Uncamping est situé au sud de la commune, en bord du Loir. L'offre hôtelière se compose de cinq établissements, dont deux hôtelsclassés trois étoiles, pour une capacité totale de 104 chambres[G 7].
En 1603, le roiHenri IV cède son « Château-Neuf » de La Flèche, une importante maison de famille que sa grand-mèreFrançoise d'Alençon avait fait bâtir en 1540, pour y établir le « Collège royal Henri-le-Grand »[C 26]. Le roi en confie la création auxjésuites. Devenu « Prytanée militaire » en 1808 sous l'impulsion de l'empereurNapoléon Ier, il abrite aujourd'hui dans ses murs l'un des six lycées militaires de France, appeléslycées de la défense depuis 2006. L'ensemble des bâtiments du Prytanée sont successivement classés auxmonuments historiques depuis 1919[176].
D'architecture classique, le Prytanée se présente sous la forme de trois grandes cours successives que domine l'imposante stature de l'église Saint-Louis, dont la construction débute en 1607. Les travaux ont suivi un plan élaboré parLouis Métezeau, architecte du roi de France, avec des cours en enfilade, à peu près de même grandeur. L'église est achevée en 1621, et l'ensemble des travaux s'achèvent en 1655 par la construction de la porte d'honneur, avec sur le fronton, le buste d'Henri IV[C 26].
La municipalité en fait l'acquisition en 1909 pour y établir la mairie. Ravagé par un incendie en, le château des Carmes est reconstruit dans les années qui suivent. Les bureaux de la mairie y sont de nouveau installés en. Depuis 1994, date de la construction des nouveaux bâtiments de l'hôtel de ville[C 27], le château est en partie utilisé pour diverses réceptions et manifestations ; il contient la salle des mariages de la ville de La Flèche, mais aussi deux salles d'expositions temporaires[C 28].
En, sixVisitandines du couvent de Nantes s'installent à La Flèche. La construction dumonastère de la Visitation de La Flèche débute en 1650. Les travaux sont confiés à Charles Cesvet, architecte originaire duLude, qui se consacre aux ailes est et sud du cloître, tandis que les ailes ouest et nord sont élevées par Pierre Ricossé de la Brière à partir de 1679. À la Révolution, le monastère est fermé, puis en 1802 les sœurs hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche y installent un hôpital. L'édifice subit quelques transformations au cours duXIXe siècle, c'est à cette époque qu'une chapelle est construite dans l'aile occidentale du bâtiment, en 1837[179]. La restauration du cloître de l'hôpital est achevée au printemps 1979[180]. L'ensemble de l'édifice est inscrit aux monuments historiques depuis le[181].
Les halles de La Flèche, après rénovation, abritant lePetit Théâtre.Le pavillon Fouquet de la Varenne.
La place Henri-IV, autrefois nommée place du Pilori sous l'Ancien Régime, est la plus ancienne des places fléchoises[E 9]. Depuis 1857, elle accueille en son centre une fontaine monumentale[182] surmontée d'une statue en bronze représentant Henri IV et réalisée par le sculpteurJean-Marie Bonnassieux[183].
LaHalle-au-Blé de La Flèche est inscrite aux monuments historiques depuis 1987[184]. Deshalles en bois existaient à La Flèche depuis leMoyen Âge. Celles-ci sont rebâties en pierre en1737 puis agrandies en1772 afin d'accueillir l'hôtel de ville. En1839, un petitthéâtre à l'italienne est aménagé au premier étage[C 6]. La Halle-au-Blé a subi d'importants travaux de rénovation, entraînant une nouvelle inauguration en[185].
L'ancien Hôtel-Dieu de La Flèche est installé en 1638, sous la direction deJérôme Le Royer de La Dauversière, à proximité de l'église Saint-Thomas[E 6]. Les sœurs hospitalières en sont expulsées en 1793, pendant la Révolution. Le lieu est alors transformé en gendarmerie, en tribunal et en prison[C 29]. En 1933, la maison d'arrêt de La Flèche est supprimée par décret présidentiel et les détenus sont transférés au Mans[C 29]. Entre 1937 et 1939, les locaux sont occupés par des réfugiés espagnols fuyant laguerre civile. Rétablie pendant laSeconde Guerre mondiale, la prison fléchoise est définitivement supprimée en 1953[C 29]. Au cours de travaux de réhabilitation, l'escalier magistral de l'ancien Hôtel-Dieu, qui avait été emmuré et oublié, est redécouvert. L'escalier en chêne est offert à la ville de Montréal en symbole de la longue alliance entre les deux villes puis est installémusée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal[E 10],[186]. L'Hôtel-Dieu proprement dit n'est plus visible aujourd'hui, séparé entre des logements et un tribunal d'instance[C 29].
La Flèche compte également sur son territoire de nombreuxmanoirs, châteaux ou gentilhommières. Situé sur un coteau dominant la route de La Flèche àFougeré, le château de la Poissonnière date duXIXe siècle. Édifié vers 1832, le corps de logis central reçoit l'ajout de deux pavillons carrés à la fin duXIXe[D 3]. À la limite ouest de la commune, le château de Biré est reconstruit dès le début duXIXe sur les bases d'un logis plus ancien, datant probablement duXVIe[D 4]. Au sud de la commun, le château du Grand-Ruigné, logis duXVIIe[191], abrita pendant quelques annéesMarie de La Ferre, fondatrice de la congrégation deshospitalières de Saint-Joseph[F 7]. Situé à quelques centaines de mètres, le château du Doussay est l'un des plus anciens domaines du pays fléchois. Largement remanié à la fin duXVIIIe et au début duXIXe[192], le château détient depuis 1793 le drapeau du général vendéenCharles de Bonchamps, mort à labataille de Cholet[193],[F 8]. Le château de Bouchevreau, qui a donné son nom à la cité scolaire abritant les lycées fléchois, est reconstruit vers 1854, tout en conservant quelques vestiges duXVIIIe[194]. Le manoir de Bethète, duXVIIe, présente un corps de logis simple flanqué d'une tour octogonale[F 9].
À Verron, le manoir de la Cour des Pins, construit auXIVe ou XVe siècle, est ensuite fortement remanié dans le styleRenaissance parLazare de Baïf, ambassadeur du roi en Italie et père d'Antoine de Baïf, poète de laPléiade[195]. L'inscription « Hâte-toi avec lenteur » est gravée en grec sur la plate-bande de la porte d'entrée du manoir[196]. On trouve plusieurs autres manoirs duXVIIe sur les coteaux de Verron, comme ceux de la Crochinière ou de Bourg-Joly[F 10]. On peut également citer les châteaux d'Yvandeau, qui accueillit le philosophe britanniqueDavid Hume dans les années 1737-1738, et de l'Arthuisière sur l'ancienne commune de Saint-Germain-du-Val[F 11].
La croix des Vendéens, à l'ouest de la ville, commémore la mort de milliers d’hommes, femmes, enfants, prêtres massacrés ou morts d’épuisement lors de leurs passages à La Flèche pendant laVirée de Galerne les1er et[197].
LaProvidence est un ensemble de bâtiments de la rue de la Beufferie, à Sainte-Colombe, siège de la congrégation des « Filles du Saint-Cœur de Marie » (dite de la Providence) fondée en 1806 parFrançoise Jamin[204]. Outre les bâtiments conventuels, reconstruits à partir de 1841 et aujourd'hui reconvertis enmaison de retraite après avoir abrité une clinique privée[B 17], la Providence compte une chapelle destyle néogothique édifiée entre 1845 et 1847 par l'architecte Urbain Lemoine[205],[206]. Le chœur de la chapelle présente un ensemble de peintures murales, œuvres de l'artiste alençonnais Pierre-Honoré Chadaigne, ainsi que treize statues polychromes[206]. Installé dans une partie de la maison de retraite, le musée de la Providence retrace la vie de Françoise Jamin à travers une collection de ses objets personnels[207].
L'ancien prieuré Saint-André est fondé à l'ouest de la ville en1171 par les bénédictins de l'abbaye de Saint-Mesmin d’Orléans, sur des terres que leur avait cédéHenri II Plantagenêt[F 2]. AuXVIIIe siècle, le prieuré comprend une chapelle, un logis, des granges et des étables. À laRévolution, le prieuré est vendu commebien national et les bâtiments sont transformés en ferme, puis en logement depuis le milieu duXXe siècle[208]. La Flèche possédait un autre prieuré, le prieuré-maladrerie Saint-Jacques, construit avant celui de Saint-André, sans doute au début duXIIe siècle[F 14]. Desservi dans un premier temps par les bénédictins de Saint-Aubin d'Angers, puis par des moinesaugustins, le prieuré devient un lieu d'hospitalité pour les pèlerins deSaint-Jacques-de-Compostelle. À la demande d'Henri IV, lesjésuites prennent possession du prieuré Saint-Jacques en 1604 et le transforment en infirmerie et maison de repos pour les Pères de la compagnie. Après la Révolution, le bâtiment devient un hôtel particulier[F 14]. De la construction primitive du prieuré, il ne subsiste aujourd'hui que quelques colonnes de la chapelle ainsi qu'un corps de logis[209].
L'ancienneabbaye Saint-Jean de Mélinais est établie au sud-est de la ville en 1180 parHenri II Plantagenêt, roi d'Angleterre[D 1]. Sa fondation pourrait être antérieure, saint Renaud, d'abord chanoine régulier à Soissons, ayant choisi la vie d'ermite en s'installant dans la forêt de Mélinais au début duXIIe siècle. L'abbaye de Mélinais a par ailleurs conservé les reliques du saint jusqu'à la Révolution[D 5]. Dirigée par des moines de l'ordre de Saint-Augustin, l'abbaye a comme saint patronJean l'Évangéliste. La construction du monastère et de la première église est achevée en 1195. Le monastère est l'un des plus richement dotés de l'Anjou et Mélinais devient très rapidement la deuxième abbaye angevine derrièreFontevraud[D 1]. Le roi Henri IV réunit l'abbaye de Mélinais et plusieurs prieurés qui en dépendaient au collège des Jésuites de La Flèche[D 6]. Le monastère et ses dépendances sont vendus commebiens nationaux sous la Révolution. L'église et la majeure partie des bâtiments du monastère sont détruits dans le premier quart duXIXe siècle pour laisser place à une maison bourgeoise[210].
Letéléfilm« Au feu le préfet ! », d'Alain Boudet, a été tourné en partie à La Flèche durant l'été 1979[211]. Ce téléfilm, dans lequel apparaît notammentLambert Wilson, relate un fait divers historique survenu en 1646 au Collège royal lorsque certains élèves avaient fomenté une révolte armée contre la direction ecclésiastique de l'établissement. Quelques scènes ont été également tournées dans l'ancien presbytère de la commune voisine deClermont-Créans[211].
Le est émis un timbre postal représentant le Prytanée militaire de La Flèche, d'une valeur de 2,20 francs[214]. À l'occasion de laJournée du timbre de 1946, un timbre postal est émis à l'effigie deGuillaume Fouquet de La Varenne, avec le commentaire « Vers 1598, met la poste d'État à la disposition du public ». Dessiné et gravé parRaoul Serres, il présente une valeur de 3 francs[215].
Créé en1946 sur la colline du Tertre Rouge parJacques Bouillault, naturaliste, le zoo de La Flèche est le plus ancien parc privé de France[217]. Il regroupe 1 200 animaux appartenant à 150 espèces sur14 hectares et participe auProgramme européen d’élevage d’espèces menacées (EEP) depuis 1989. De nombreuses nouveautés sont présentées tous les ans, comme la crèche des éléphanteaux en 2007, leslions blancs du Kruger en 2008 ou encore un espace consacré auxlémuriens de Madagascar en 2012. Depuis, deslodges sont installés au cœur du zoo pour permettre aux visiteurs qui y passent la nuit d'observer les animaux à travers des baies vitrées[218].
Le marais de Cré-sur-Loir/La Flèche est uneréserve naturelle régionale classée depuis le[219]. Constituée d'un ensemble deroselières, de bois alluviaux et deprairies humides, c'est la plus vaste zone de marais alluvial de la Sarthe avec ses 65 hectares[220]. Le marais compte près de 150 espèces d'oiseaux, quinze espèces de poissons et près de 300 espèces végétales dont quatre sont protégées, telle laGrande Douve ou laStellaire des marais, ainsi que de nombreuses espèces d'insectes[C 32]. Des travaux de construction de passages à petite faune permanents (crapauducs) ont été menés au cours de l'année 2012, permettant la création de 19 tunnels sous la route, dans le but de préserver la biodiversité du marais[221].
Outre le marais, La Flèche compte d'autres espaces naturels protégés puisqu'on dénombre onzeZNIEFF sur le territoire de la commune[222].
Les bords du Loir avec le jardin public « parc des Carmes » et les ruines du château constituent unsite naturel inscrit au titre ducode de l'environnement depuis le, pour une surface de29,58 hectares s'étalant de part et d'autre du Loir[223].Le « Parc des Carmes », situé au pied de la mairie, jouxte les anciens jardins du château deGuillaume Fouquet de La Varenne. Il fut réaménagé au début des années 1990[B 18].
Les « Lacs de la Monnerie », situés dans un méandre du Loir, recouvrent une zone de cinquante hectares et se composent d'un lac de baignade bordée par une plage et d'un lac de pêche. Une piste cyclable et piétonne a été aménagée autour du plan d'eau. Les lacs, issus de l'exploitation d'une gravière, présentent une biodiversité très riche. On compte près de 50 espèces d'oiseaux qui bâtissent leur nid pour s'y reproduire, comme leguêpier d'Europe, et 80 espèces d'oiseaux migrateurs, 30 espèces d'odonates (comme lacordulie à corps fin) et 27 espèces d'orthoptères[C 2].
La « poule noire », originaire des cantons de La Flèche et deMalicorne, est une race avicole qui remonte auXVe siècle[226]. Elle est connue pour la finesse de sa chair et sa crête caractéristique en « V ». Servie sur les plus grandes tables sous le nom de « poularde du Mans », elle fit autrefois la renommée de La Flèche. Elle fait l'objet d'un programme de sauvegarde lancé depuis 2011 par le Conservatoire des races animales en Pays de la Loire[227].
Lesmacarons aux parfums assortis, les « Prytanéens », chocolats au goût depraliné avec de lanougatine concassée, nommés ainsi en référence auPrytanée national militaire, les « Fiches », de petites confiseries en forme de pieux au chocolat noir, orange et nougatine, le « Plantagenêt » ou encore les « Gourmandises d'Henri » sont des spécialités pâtissières et chocolatières réalisées par l'atelier « Guillemard Création »[228].
La commune compte un restaurant étoilé auGuide Michelin. Le « Moulin des quatre saisons », situé au bord du Loir, en face du château des Carmes, obtient sa première étoile en 2014[229].
Gage de la qualité de l'eau de baignade et de son environnement préservé, le labelPavillon bleu récompense la plage de la base de loisirs des lacs de la Monnerie depuis 2015[230].
LaFédération française de cyclotourisme (FFCT) a décerné en 2015 le labelTerritoire vélo (anciennementVille et territoire vélotouristiques) à la ville de La Flèche[231]. Une distinction renouvelée en 2018 pour 3 ans.
Le à Rezé, le Comité régional olympique et sportif des Pays de la Loire a décerné le challenge de la ville la plus sportive des Pays de la Loire à La Flèche, dans la catégorie ville de plus de 15 000 habitants[233], devant des villes comme Angers, Saumur, Saint-Sébastien-sur-Loire et Les Herbiers.
En, la ville est récompensée pour ses actions en faveur de la biodiversité et son rucher municipal en obtenant les trois abeilles du label APIcité[234], soit le titre maximum que peut décerner l’Union nationale des apiculteurs de France (Unaf) pour ce prix.
Les armes officielles deLa Flèche (choisies par la municipalité en et initialement attribuées par D'Hozier — sousLouis XIV — au Corps des Officiers de la ville), seblasonnent ainsi :
Degueules à une flèche d’argent posée en pal la pointe haute, accostée de deux tours du même maçonnées de sable ; au chef cousu de France.
Les armes originales deLa Flèche, attribuées à la ville par D'Hozier sous LouisXIV, seblasonnent ainsi :
Écartelé desinople à la bande d’or, et du même au pal du premier.
Compagnie des Associés Amis de Montréal,De La Flèche à Montréal : L'extraordinaire entreprise de M. de la Dauversière, Chambray-lès-Tours, Éditions C.L.D.,, 80 p.(ISBN2-85443-104-9).
PierreSchilte,La Flèche intra-muros, Cholet, Farré,, 223 p.
PierreSchilte,La Flèche extra-muros, Cholet, Farré,, 269 p.
PierreSchilte,Châteaux et gentilhommières du pays fléchois, Cholet, Farré,, 223 p.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Compagnie des Associés Amis de Montréal,De La Flèche à Montréal : L'extraordinaire entreprise de M. de la Dauversière, Chambray-lès-Tours, Éditions C.L.D.,, 80 p.(ISBN2-85443-104-9)
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
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La version du 7 décembre 2013 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.