Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laSomme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[2].
Au, La Faloise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (67,4 %), forêts (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), prairies (3,9 %), eaux continentales[Note 2] (3,4 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La Faloise est un village aux maisons traditionnelles et pittoresques. Quelques constructions récentes apparaissent dans le paysage, aussi la population, aujourd'hui relativement peu importante, est-elle sans doute appelée à augmenter.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Faloise en 2020 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,7 %) inférieure à celle du département (8,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 90,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (90,1 % en 2015), contre 60 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Falosia est relevé dès 1164. SuivrontFalesia en 1177,1790 et 1240 ;La Faloise en 1251[14] ; puisFaloise,Faloisia en 1301 ;Faloize en 1567 ;La Falloize en 1589 ;La Saloye en 1579 ;La Salloye en 1626 ;Falloise en 1648 ;La Falloise en 1657 ;Fallois en 1701 ;La Faloise en 1757 ;La Fallaise en 1761 ;Lafaloise en 1801[15].
Lors desGuerres de Religion, au milieu duXVIe siècle, leprince de Condé épouse Éléonore de Roye et devient alors seigneur de La Faloise. À partir de la fin du siècle, le village connaît plusieurs assauts, étant successivement pris par lesLigueurs, les Royalistes puis les Espagnols.
Laseigneurie de La Faloise a appartenu aux familles de Lorraine Vaudemont, de Roye, de Bourbon Condé, de Béthune Sully. En 1736, elle est achetée par Paul Maximilien Hurault,marquis de Vibraye, colonel d'un régiment de dragons,Lieutenant Général des armées, dont le fils la vend en 1776 à Louis du Gard, écuyer ordinaire de laGrande Écurie du roi. En 1793, Louis du Gard revend le domaine de La Faloise à Alexandre Joseph Debray, qui le revend en 1804 àLouis-Frédéric Bourgeois de Mercey[16]. La famille de ce dernier conserve le domaine jusqu'au début duXXe siècle.
Louis du Gard, seigneur de La Faloise, d'Hébécourt, etc, est électeur pour la noblesse à l'assemblée générale des trois ordres pour lebailliage d'Amiens des- dans le cadre de la préparation desÉtats généraux de 1789[17].
Lagare, au début duXXe siècle. La création de la station date de 1846.
Lapériode révolutionnaire voit le village se restructurer et s'industrialiser, La Faloise étant alors renommée pour la fabrication des clous façonnés à la main[18]. Cette prospérité durera jusqu'aux alentours de 1850. En 1846, le chemin de fer dessert le village, avec la mise en service de laligne de Paris-Nord à Lille et de lagare de La Faloise.
En 1910, la gare est marquée par un accident survenu le, au cours duquel trois cantonniers de laCompagnie des chemins de fer du Nord sont écrasés par un train. Un mémorial édifié sur l'un des quais représente Jean Hein qui a les doigts pris sous un rail et ne peut s'échapper. Son collègue, Adolphe Cras, s'efforce de le délivrer tandis qu'Alcide Foy tente d'arrêter le rapide par un signal désespéré.
La commune était membre de lacommunauté de communes du Val de Noye, créée par un arrêté préfectoral du[26], et qui succèdait, conformément aux dispositions de la Loi Chevènement, auDistrict du Val de Noye, créé en 1994.
Dans le cadre des dispositions de laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République du, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveauschéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes duGrand Roye (CCGR), ducanton de Montdidier (CCCM), duSanterre et d'Avre, Luce et Moreuil[27], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d'Avre Luce Moreuil et duVal de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[28],[29]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[30] et de lacommission départementale de coopération intercommunale en[31] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du[32], qui prend effet le.
Agriculteur et dirigeant d'une entreprise de négoce Député de la Somme (4e circ).(2017 → ) Président de laCC du Val de Noye(2001 → 2016) Démissionnaire à la suite de son élection comme député
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2022, la commune comptait 215 habitants[Note 3], en évolution de −3,59 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Sa création remonterait auXIIe siècle et elle a été saccagée en 1536, lors de la guerre d'Espagne. Elle a été remaniée auXIXe siècle, avec soncampenard. Incendiée en 1940, elle est reconstruite par les habitants avec d'anciennes pierres du château, avant d'être rendue au culte en 1952. Elle n'est dotée à nouveau d'une cloche qu'en 1993. En 2020, une artiste plasticienne de la commune, Christine Dhaenens, a offert une sculpture de saint Vincent de Paul, qui a prêché dans la paroisse voisine deFolleville[53] Le chevet de l'église est soutenu par d'importants murs de soutènement.
Visible avant l'entrée dans le village (à droite en venant de Folleville), il est intéressant par l'originalité de sa sculpture représentant un homme debout se recueillant, chapeau à la main, sur une tombe (croix de bois sur laquelle est posé un casque).
La majorité des monuments décorés par des personnages au pied d'une tombe montrent en effet - comme àCorbie ou àGuise - un(e) enfant, une épouse, une mère ou unfrère d'armes. Le personnage sculpté à La Faloise est un homme âgé, vraisemblablement un père, homme de la terre, faisant une pause lors de son travail. Il a la manche de sa chemise retroussée au-dessus du coude, ses mains sont manifestement celles d'un travailleur manuel et il tient une sorte debêche, unlouchet àtourbe.
Cet édifice (daté de 1922 et mentionnant l'identité de ses créateurs, Louis Leclabart – également concepteur des monuments aux morts d'Abbeville,Marcelcave,Arry et Beaugrand[55],[56]) est ainsi un témoignage d'une activité locale aujourd'hui disparue.
Érigée sur le versant droit (donc sur le côté est) de la large vallée, on la découvre en venant deFolleville ou deEsclainvillers. Une plaque, apposée au-dessus de sa porte enplein cintre, mentionne : « Cette chapelle reconstruite en 1835 a été restaurée en 1889 avec le concours de tous les habitants.[58]. »
En contrebas de l'église dont on aperçoit une partie duchevet, la falaise est maintenue par un haut mur percé par un escalier raide et étroit que l'on remarque à droite.
La Noye en contrebas du château.
ChapelleNotre-Dame-de-la-Compassion, vue sur le bord de la route menant à Folleville.
Louis-Frédéric Bourgeois de Mercey, ancien administrateur général du domaine privé et du domaine extraordinaire de l'Empire en Italie, propriétaire du château de La Faloise[61].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Monique Bieri, « Des randonnées pour festoyer autour du chemin de Compostelle depuis Ailly-sur-Noye, Rocquencourt, La Faloise, jusqu'à Folleville : « Convergences pédestres sur le GR 124 », ce sont trois randonnées locales qui célébreront les 25 ans de l'inscription des chemins de Compostelle au patrimoine de l'Unesco. Leur arrivée se fera Folleville. Rendez-vous mardi 25 juillet 2023 »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits »,Le Courrier picard,(lire en ligne).
↑Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l'idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l'idée d'un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye »,Le Courrier picard, édition du Santerre,(lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI »,Décideurs en région,(lire en ligne).
↑B.D., « On garde les mêmes, à la Faloise : Daniel Leroux a été élu maire samedi à la suite de l'élection comme député, de Jean-Claude Leclabart »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« e n'est pas franchement une surprise. Le premier adjoint Daniel Leroux, 68 ans, a été élu maire de La Faloise, samedi après la démission de Jean-Claude Leclabart devenu député En Marche ».
↑a etb« Le maire de la Faloise Daniel Leroux raccrochera en mars : Le maire sortant Daniel Leroux, qui n'habite plus la commune ne mènera pas de liste aux élections municipales »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Agriculteur à la retraite, cet ancien gérant du complexe de salles de réceptions du Bel Air jusqu'en 2010, n'habite plus le village. Il avait rejoint le conseil municipal, il y a 22 ans pour devenir premier adjoint. Après la démission de Jean-Claude Leclabart élu député en 2017, il lui succède en qualité de maire ».
↑Armand Prin, « Des élections complémentaires après la démission du maire, Marc Legrand »,Le Bonhomme picard,(lire en ligne, consulté le)« Pour Marc Legrand, qui avait pris ses fonctions le 18 mai 2020, il s'agissait pour rappel du premier mandat municipa ».