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La Croix-Rousse

45° 46′ 46″ nord, 4° 49′ 39″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour la station de métro, voirCroix-Rousse (métro de Lyon).

La Croix-Rousse
La Croix-Rousse
Les pentes de la Croix-Rousse depuisFourvière.
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionAuvergne-Rhône-Alpes
MétropoleMétropole de Lyon
VilleLyon
Arrondissement municipal1er arrondissement
4e arrondissement
Code postal69001
69004
Géographie
Coordonnées45° 46′ 46″ nord, 4° 49′ 39″ est
AltitudeMin. 167 m
Max. 252 
m
Cours d’eauSaône
Rhône
Transport
MétroMétro de Lyon Ligne C
Localisation
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La Croix-Rousse
Géolocalisation sur la carte :métropole de Lyon
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La Croix-Rousse
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La Croix-Rousse
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La Croix-Rousse est une colline de la ville deLyon, et le nom du quartier qui s'y trouve. Le plateau de la colline, qui culmine à 254 mètres, est le résultat d'unemoraine d'origine glaciaire qui est symbolisée par desroches transportées depuis lesAlpes jusqu'à Lyon par lesglaciers. Le quartier est situé dans le4e arrondissement, et ses pentes sont en partie dans le1er arrondissement.

La Croix-Rousse, surnommée lacolline qui travaille en référence auxcanuts, et en opposition à lacolline qui prie référençant la colline opposée deFourvière, est uneancienne commune du département du Rhône. Ce quartier est profondément marqué par son passé de haut-lieu de l'industrie de la soie et par larévolte des Canuts, insurrection ouvrière tout à fait insolite pour l'époque qui inspirera les grands mouvements de pensée sociale duXIXe siècle (Proudhon,Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon,Charles Fourier,Karl Marx).

Histoire

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De Condate à la montagne Saint-Sébastien

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Une inscription latine trouvée rue de la Vieille nomme l'endroit « pagus de Condate » (« quartier du Confluent »)[1]. Condate étant un toponyme gaulois, l'archéologueAmable Audin en a déduit que, à l’époque romaine, le bas de la colline est occupé par un bourg celtique, voisin deLugdunum, prospère ville romaine établie sur la colline deFourvière, de l’autre côté de laSaône[2]. L'archéologue prétendait même que l'existence de ce petit village gaulois était antérieur à la fondation deLugdunum par les Romains[3]. Cette théorie est largement reprise dans le chapitre antiquité d'ouvrages sur l'histoire lyonnaise. Toutefois, aucun élément archéologique n'a encore confirmé la présence d'un habitat gaulois antérieur à la fondation de Lugdunum. Les traces d'habitation les plus anciennes qui ont été repérées sont romaines et datées des environs de 10 av. J.-C., période d'inauguration du Sanctuaire fédéral des Trois Gaules[4].

Les fouilles ponctuelles anciennes, ou plus récentes sur la montée de la Grande Côte (1985), montrent un développement urbain au départ tardif, puis largement développé au cours duHaut Empire au pied de la colline et à mi-pente, jusqu'au milieu duIVe siècle : présences de mosaïques, traces d'habitats ou d'ateliers d'artisans verrier et potiers, structures d'aménagement des terrains, vestiges d'objets romains, inscriptions[5]. Parmi ces inscriptions, la célèbreTable claudienne, dont deux grands fragments furent découverts en 1528, enterrés dans une vigne à mi-pente de la colline[6].

Des travaux d'assainissement en 1854 ont découvert, montée des Carmélites et place Fernand-Rey, des tronçons devoie romaine pavée de granite, qui furent identifiés comme lavoie du Rhin[7]. D'autres éléments de chaussée découverts en divers endroits sont les indices d'une voirie locale assez dense[8].

L'amphithéâtre des trois Gaules.

L'ensemble monumental de la Croix-Rousse[9] est leSanctuaire fédéral des Trois Gaules, composé de :

Par une série de déductions à partir d'éléments archéologiques divers, Amable Audin proposa de localiser l'implantation de l'autel de Rome et Auguste au long de la rue des Tables Claudiennes, imaginant une immense esplanade de 296 mètres de long et 69 mètres de largeur, à l'image dusanctuaire de la Fortuna Primigenia àPraeneste. Cette localisation reste toutefois controversée, l'aménagement en terrasse pouvant aussi bien être conçu pour l'implantation de l'habitat, et la découverte auXIXe siècle de mosaïques rue Pouteau à l'emplacement présumé de l'autel fragilise l'hypothèse d'Audin[10].

Après la période desGrandes invasions et les siècles suivants, les édifices gallo-romains sont abandonnés.

AuMoyen Âge, la ville de Lyon s’arrête vers lesTerreaux. Lamontagne Saint-Sébastien fait partie duFranc-Lyonnais, province indépendante placée sous la protection des rois de France. Les pentes et le plateau sont consacrés aux cultures (en particulier de la vigne).

Toponymie

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La croix en pierre dorée de la Croix-Rousse.

En1512,Louis XII décide la construction de fortifications au sommet de la colline pour défendre la ville de Lyon. Ce rempart, nommé Saint-Sébastien, intègre alors les pentes à Lyon, mais isole le plateau, créant ainsi un nouveau faubourg.

Sensiblement au même moment, une croix est érigée sur le plateau[11] et réalisée enpierre deCouzon, de teinte ocre. Elle donnera son nom au bourg nouvellement créé.

On suppose que cette croix était située au carrefour de deux voies : l’une vers laDombes (direction Bourg-en-Bresse), l’autre versNeuville[12].

Elle sera détruite et reconstruite à plusieurs reprises (abattue par les protestants en 1562, détruite à la Révolution, supprimée en 1881 par décision du conseil municipal de Lyon). Finalement, en1994, une réplique a été érigéeplace Joannès Ambre.

De la colline qui prie…

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Après la construction de fortifications, les pentes, jusque-là terrains à vocation agricole, s'urbanisent du fait de leur intégration à Lyon. AuxXVIe et XVIIe siècles, de nombreuses congrégations religieuses s'y installent. Ce seront d'abord lesChartreux, en 1580, puis lesCarmélites, lesSœurs de l'Annonciade, etc.

Contrairement aux pentes, le plateau fait toujours partie deCuire et reste donc intégré auFranc-Lyonnais. Mais à la fin duXVIIIe siècle, le plateau de la Croix-Rousse, qui n'a été pendant longtemps qu'un hameau, a pris de l'importance. Comme sur les pentes, des religieux s'y sont installés, mais également de nombreux commerçants (en particulier parce que les taxes y sont moins élevées qu'à Lyon[13]).

…à la colline qui travaille

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À laRévolution, les biens appartenant aux communautés religieuses sont vendus, libérant ainsi un grand nombre de terrains. L'opposition entre les ruraux de Cuire et les citadins de la Croix-Rousse agite alors la commune deCuire-la-Croix-Rousse. Finalement, en 1797, leConseil des Cinq-Cents décrète le rattachement de Cuire à Caluire (loi du 15 mai 1797 - 26 floréal an V), entérinant ainsi la scission (mais étrangement, il faudra attendre un arrêté dugouvernement consulaire en date du 22 octobre 1802 pour que, de son côté, la commune de la Croix-Rousse soit créée).

Au début duXIXe siècle, Lyon est la première ville ouvrière de France. L'arrivée massive d'ouvriers de la soie (lescanuts) va alors profondément transformer la Croix-Rousse, marquant son histoire et son urbanisme. La Croix-Rousse devient un haut lieu du tissage industriel de lasoie (voir l'article sur l'histoire de la soierie lyonnaise).

Pour accueillir les ouvriers (ainsi que leurs familles et leurs métiers à tisser), la construction delotissements s'accélère (par exemple leClos Dumenge). Il s'agit d'immeubles de cinq ou six étages, abritant des appartements ou ateliers construits très hauts sous plafond, en fonction de la taille des imposantsmétiers à tisser Jacquard (en moyenne 4 m de hauteur), créés en1801. Ils sont dotés de hautes fenêtres (la lumière facilite le travail de la soie) et d'une soupente (mezzanine utilisée pour la vie de la famille). Les plafonds sont renforcés par des poutres en chêne, dont l'écartement permet de fixer le métier.

Sous la pression des lotisseurs qui morcellent des anciens terrains religieux, l'est de la colline change radicalement de physionomie. Le nombre d'habitants explose et de nouvelles rues apparaissent, parfois de manière anarchique sans que la municipalité ait son mot à dire.

Jules Michelet écrit alors sur l'opposition dela montagne qui travaille et dela montagne mystique (la colline deFourvière, qui rassemble un grand nombre decouvents et d'églises)[14]. Transformée par les années, l'expression de Michelet deviendra « la colline qui travaille » face à « la colline qui prie »[15].

Descente des ouvriers de la Croix-Rousse en novembre 1831.

Lescanuts, soumis à de rudes conditions de travail, se révoltent à de nombreuses reprises (cf. l'article détaillé larévolte des canuts). Leur première révolte d'octobre1831 est considérée comme l'une des premières révoltes ouvrières. Ils occupent Lyon aux cris « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant ! ». Le roiLouis-PhilippeIer envoya 20 000 hommes de troupe et 150 canons pour réprimer « l'émeute », partie du quartier de la Croix rousse et qui a inquiété les milieux industriels jusqu'à Paris[16]. La ville devient auXIXe siècle une importante cité industrielle, en grande partie grâce auxcanuts.

Seconderévolte des canuts en 1834.

Le, les Canuts se révoltent de nouveau en occupant les forts de la Croix-Rousse. Pendant 6 jours, ils font face à 12 000 soldats.

Une troisième insurrection a lieu en1848, au moment de la proclamation de laSeconde République, menée par lesVoraces.

Les mêmes Voraces mèneront une quatrième insurrection en1849, en écho au soulèvement des républicains parisiens. Circonscrite sur le faubourg Croix-Rousse, elle sera violemment réprimée.

Rattachement à Lyon

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Lyon en 1869 depuis la Croix-Rousse.

En1818, la Croix-Rousse est élevée au rang de ville. Mais elle est morcelée lorsque le 26 octobre1832, uneordonnance royale érige les quartiers de Serin et Saint-Clair en communes indépendantes. Ce sera de courte durée puisqu'en1834, Serin et Saint-Clair sont de nouveau réunies à la commune de la Croix-Rousse.

En1852, la Croix-Rousse, qui compte désormais 30 000 habitants, est rattachée à Lyon (décret impérial du 24 mars1852). Le préfetVaïsse va alors entreprendre une série de grands travaux (création du réseau d'eau potable, construction de l'hôpital de la Croix-Rousse, etc.). En1862, lefuniculaire de la rue Terme est mis en service entre le centre de Lyon et Croix-Rousse. Il sera rapidement surnommé la « ficelle » par les lyonnais. L'année suivante, laCompagnie du chemin de fer de Lyon (la Croix-Rousse) au camp de Sathonay ouvre lagare de Lyon-Croix-Rousse à côté de la station du funiculaire. Cette gare est le point d'origine d'une ligne reliant Lyon à lagare de Sathonay - Rillieux, puisTrévoux à partir du. En1865, pour faciliter l'intégration de la Croix-Rousse à la ville, les remparts sont détruits, permettant la réalisation duboulevard de l'Empereur. La mairie y est construite, et des arbres sont plantés.

La face Saône de la Croix-Rousse au début duXXe siècle.

Depuis1952, la colline est traversée par letunnel routier de la Croix-Rousse, qui relie les quais des bords duRhône à ceux des bords de laSaône (tracé de laRN 6). Un second tube destiné aux modes doux et autobus complète cette traversée depuis2013.

L'activité du textile a été très fortement marquée par une crise dans les années 1980. Les rares survivants ont réussi en se reconvertissant dans des textiles « techniques » ou très haut de gamme (par exemple Prelle, Tassinari, Brochier, Bianchini-Férier).

Aujourd'hui encore, la Croix-Rousse est un quartier à l'urbanisme singulier, marqué à la fois par sa géographie (colline), par son histoire (histoire de la soierie lyonnaise), par la permanence du mouvement social et par sa très forte densité d'habitation (l'une des plus élevées d'Europe).

Un laboratoire social

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Article détaillé :Révolte des canuts.
La mairie de La Croix-Rousse.

La Croix-Rousse jouit d'une réputation particulière : quartier ouvrier auXIXe siècle, c'est ici qu'a pris forme la première insurrection sociale caractérisée de l'ère industrielle, laRévolte des canuts, qui commence en 1831. C'est également ici qu'essaimeront de nombreuses innovations sociales : le premierconseil des prud'hommes, les premières expériences mutualistes, les premièresboutiques « coopératives » françaises, etc (cf. l'article détaillé sur lesCanuts).

AuXXe siècle, le quartier (en particulier les pentes) reste un véritable « laboratoire social » : squats, restaurants autogérés, crèches parentales, imprimeries parallèles, collectifs militants, associations en tous genres…

Au début duXXIe siècle, même si la population change sous l'effet de la hausse des loyers (arrivée desbourgeois-bohèmes ?), le quartier reste un lieu particulièrement vivant, donnant encore naissance à des initiatives intéressantes (ex :commerce équitable sur les pentes,crieur public sur le plateau, etc).

Géographie

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Située entre Saône et Rhône dans le prolongement nord (en amont) de laPresqu'île, la Croix-Rousse est l'une des 2 collines dominant Lyon (l'autre étant la colline deFourvière). Elle culmine à 250 m (contre 300 m pourFourvière), soit une petite centaine de mètres au-dessus du reste de la ville.

Certains versants, appelés « Balmes » et abîmés par l'érosion fluviatile, sont de véritables falaises de 20 à 40 m de hauteur. Des éboulements spectaculaires ont d'ailleurs eu lieu en 1932 et 1977.

La colline de la Croix-Rousse est en fait la partie sud d'un plateau qui se poursuit au nord sur les communes deCaluire-et-Cuire,Sathonay-Camp,Rillieux-la-Pape,Fontaines-sur-Saône et sur les communes de lacôtière.

Quartiers

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Pentes de la Croix-Rousse

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Article détaillé :Pentes de la Croix-Rousse.
LaMontée de la Grand'Côte, avant son réaménagement.

Les pentes de la Croix-Rousse (1er arrondissement) s'étagent depuis la place des Terreaux jusqu'au sommet de la colline.

Le quartier des Pentes se caractérise par sa géographie toute en déclivité. Ainsi, certaines artères ont été nommées de manière explicite « montée » (Montée de la Grand'Côte, Montée Saint Sébastien,Montée des Carmélites, Montée Neyret…).

LaMontée de la Grand'Côte affronte une dénivellation importante en traversant le quartier en un axe méridien. Lamontée des Carmélites reprend le parcours de lavoie du Rhin. Cettevoie romaine allait deLugdunum vers la Germanie. Au départ de la montée des Carmélites, le Jardin des Plantes offre une vue sur la presqu'île et la colline de Fourvière. C'est ici que se trouve l'amphithéâtre antique, autrefois élément constitutif duSanctuaire fédéral des Trois Gaules.

Outre ces « montées » et les artères classiques, on trouve de nombreusestraboules, différentes de celles duVieux Lyon. Ces passages entre immeubles, parfois couverts et constitués de volées d'escaliers, permettent de circuler sur les pentes de manière parfois plus directe.

Les pentes est un quartier plus adapté aux piétons qu'à la circulation automobile (rues étroites, en pente, escaliers, sens-uniques, manque de place de stationnement).

Le quartier des pentes est également distinct du reste de Lyon par sa culturecanut. Il hérite d'une forte culture syndicale et associative issue de l'industrie textile[réf. nécessaire].

De nos jours, lespentes restent marquées par une culture informelle et associative qui les rend attractives, notamment auprès des étudiants et artistes. C'est un village rempli d'une culture alternative. Le foncier s'est considérablement revalorisé depuis qu'une importante rénovation et réhabilitation urbaine a été initiée dans les années 1990 et le quartier perd peu à peu son caractère populaire devenant un pôle d'attraction pour lesbourgeois-bohème (bobos).[réf. nécessaire]

Plateau de la Croix-Rousse

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Place de la Croix-Rousse.

Le plateau (4e arrondissement), comme son nom l'indique, est un plateau entre Rhône et Saône,grosso modo depuis leboulevard de la Croix-Rousse jusqu'aux confins avecCaluire-et-Cuire (Théâtre et Hôpital de la Croix-Rousse). Quartier résidentiel, le plateau se distingue du reste de la ville de Lyon par une ambiance particulière que l'on dit proche d'un « village ». Cette impression est renforcée par les terrains de boule (comme celui duClos Jouve) ou le « petit marché » quotidien, situé place de la Croix-Rousse et entouré de bistrots. Les habitants y cultivent effectivement une certaine insularité vis-à-vis du reste de la ville. Les pentes agissent de fait comme une frontière naturelle séparant le plateau du reste de Lyon, et les habitants disent souvent qu'ils « descendent en ville » lorsqu'il s'agit de rejoindre d'autres arrondissements.

Le plateau est traversé par deux artères commerçantes majeures :

La partie est du plateau est principalement composée d'immeubles canuts. On y trouve également des traboules, mais elles sont moins nombreuses que sur les pentes.

Patrimoine

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Le 5 décembre 1998, le site historique de Lyon, territoire délimité par les anciennes fortifications de la ville comprenant la colline de Fourvière ainsi qu'une grande partie de la Presqu’île et les pentes de la Croix-Rousse (jusqu'au Boulevard de la Croix-Rousse, côté4e arrondissement inclus), est inscrit sur la liste duPatrimoine mondial par l'UNESCO (Le site historique de Lyon)[17],[18].

Édifices civils et lieux remarquables

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Architecture canut et traboules

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LaCour des Voraces, sur les pentes.

Les traboules de la Croix-Rousse

  • Du 9 place Colbert au 29 rue Imbert-Colomès
  • Du 20 rue Imbert-Colomès au 55 rue des Tables-Claudiennes
  • Du 35 rue Burdeau au 27 rue René-Leynaud
  • Du 26 rueRené Leynaud au 3 rue Donnée
  • Du 4 rue Donnée au 23 rue des Capucins
  • Du 22 rue des Capucins au 5 rue Coustou
  • Du 11 rue Romarin au 1 rue Lorette
  • Du 3 rue Lorette au 7 rue Romarin
  • Du 2 rue Romarin au 26 rue des Capucins
  • Du 25 rue des Capucins au 2 place Croix-Paquet
  • Du 5 place Croix-Paquet au 9 petite rue des Feuillants
  • Du 8 petite rue des Feuillants au 19 place Tolozan
  • Du 16 quai Lasagne au 33 rue Royale
  • Du 31 rue Royale au 15 quai Lassagne

Le Gros Caillou

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Le Gros Caillou.

L'un des symboles du quartier est leGros Caillou, gros rocher dont lacomposition, bloc de quartzite triasique provenant de la Vanoise, témoigne de l'extension desglaciers desAlpes durant leRiss récent[19] (voir aussibloc erratique). Sa découverte remonte à 1862 lors du percement de laficelle reliant laPresqu'île à la Croix-Rousse : les travaux de percement du tunnel durent être interrompus car les travailleurs étaient bloqués par une roche extrêmement dure, qu'ils n'arrivaient pas à briser. La roche en question dut donc être dégagée et extraite du substrat, ce qui demanda de grands moyens et provoqua un certain retard dans les travaux. Finalement exhumé, le « Gros Caillou » est devenu à la fois le symbole de la force et de la persévérance des Lyonnais face aux obstacles, mais aussi le symbole du rattachement du quartier de la Croix-Rousse à Lyon, facilité par lefuniculaire. Le Gros Caillou fut ainsi placé et installé au bout est du boulevard, d'où il domine leRhône et toute la plaine jusqu'aux Alpes.

LeGros Caillou était à l'origine à cheval sur le1er arrondissement (les pentes, lyonnaises) et le4e arrondissement (le plateau de la Croix-Rousse). À la suite de la construction d'un parking souterrain et d'un parc (nomméEspace Gros Caillou), il a été déplacé d'une trentaine de mètres pour être désormais uniquement dans le1er arrondissement, ce qui excite l'ire de certains croix-roussiens[20].

LeGros Caillou a été immortalisé dans la littérature jeunesse comme point de ralliement desSix Compagnons de la Croix-Rousse, dans la série écrite parPaul-Jacques Bonzon dans la Bibliothèque Verte.

Selon la légende, le Gros Caillou représenterait aussi le cœur d’un huissier cupide qui aurait mis à la rue une famille decanuts déshérités.

Les souterrains

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Il existe un réseau de galeries souterraines percées sous la colline de la Croix-Rousse, mais elles sont interdites au public par un arrêté municipal de 1989.

Les galeries lyonnaises les plus anciennes sont souvent des galeries de drainage creusées par les Romains, soit pour capter, soit pour évacuer l'eau afin d'éviter tout effondrement de la colline. Plus tard, certains des nombreux couvents qui couvraient la colline semblent avoir utilisé ces galeries romaines, en les adaptant à leurs besoins. Enfin, plus récemment, des galeries militaires ont été bâties auXVIe siècle ouXVIIe siècle, en même temps que la ceinture de forts autour de Lyon.

On suppose que les « Arêtes de poisson » du « réseau des Fantasques », qui portent ce nom à cause de leur forme faisant penser à un squelette de poisson, sont d'origine militaire. Elles auraient servi à entreposer du matériel. Mais il ne s'agit pour l'instant que d'une des hypothèses à leur sujet. Au moins une des arêtes de poisson semble avoir servi decatacombes.

La plupart des galeries souterraines semblent être tombées dans l'oubli après que les problèmes d'approvisionnement en eau des Croix-Roussiens eurent été réglés, c'est-à-dire à la fin duXIXe siècle.

L'enceinte de la Croix-Rousse

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Article détaillé :Rempart de la Croix-Rousse.

Cette longue muraille, faisant partie de lapremière ceinture de Lyon, fermait la ville au nord. Reconstruite en1834 sur le tracé de l'ancienne muraille (édifiée auXVIe siècle puis démolie après lesiège de1793), son rôle principal était d'assurer une défense de Lyon au cas où les forts deCaluire etMontessuy étaient compromis par l'ennemi.

Cette enceinte était parcourue de 6bastions culminant à 10 m au-dessus d'un fossé les entourant.

Autres édifices

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Patrimoine religieux

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Les pentes de la Croix-Rousse ayant été occupée dès l'époque gallo-romaine, on peut y admirer les restes de l'amphithéâtre des Trois Gaules. Au centre de cetamphithéâtre antique, un poteau évoque les supplices desainte Blandine,saint Pothin et desMartyrs de Lyon.

Patrimoine culturel

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Films tournés à la Croix-Rousse

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Références littéraires

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Références musicales

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  • Le chant des Canuts, de Aristide Bruant (1894)
  • St Jean Croix Rousse, deZen Zila (2001)
  • Montée Bonafous, deKent
  • Bienvenue à la Croix Rousse,L'Ancienne de Bistanclaque
  • Les pentes, Dj Fly (champion du monde DMC 2008 et 2013)
  • Lofi Girl deJuan Pablo Machado (2018)[22],[23],[24]

Personnalités habitant ou ayant habité à la Croix-Rousse

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Sport

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La14e étape du Tour de France 2020 traverse le quartier le. L'AllemandLennard Kämna franchit en tête la côte de la Croix-Rousse classée en quatrième catégorie.

Accessibilité

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Ce site est desservi par lesstations de métroCroix-Paquet,Croix-Rousse etHénon de laligne C du métro de Lyon.

Notes et références

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  1. Inscription référencéeCILXIII, 1670
  2. Amable Audin,Essai sur la topographie de Lugdunum, Lyon, éd. Audin, 1959,p. 23-24
  3. « Le quartier de la Croix-Rousse », surLyon-Monuments.com
  4. Tranoy et Ayala 1994,p. 173-174
  5. Tranoy et Ayala 1994,p. 174, 179 pour l'artisanat
  6. Tranoy et Ayala 1994,p. 183
  7. Tranoy et Ayala 1994,p. 177-178
  8. Tranoy et Ayala 1994,p. 179
  9. Tranoy et Ayala 1994,p. 180-182
  10. Tranoy et Ayala 1994,p. 183-185
  11. Le Guichet du Savoir → Croix Rousse
  12. Jean-Baptiste Martin,Histoire des églises et chapelles de Lyon,t. I, Lyon, H. Lardanchet,(lire sur Wikisource),p. 305
  13. la commune fait partie duFranc-Lyonnais, ce qui lui permet d'être dispensée de l'octroi
  14. Je vis bien dès ce jour l'opposition des deux montagnes, de la montagne mystique et de celle du travail : mais je ne sentis pas leur guerre.Jules Michelet dansLe Banquet, 1878.
  15. Pentes de la Croix-Rousse : la citoyenneté économique et sociale sur le site du Ministère français de la Culture
  16. Colling 1949,p. 218
  17. Lyon patrimoine mondial de l'UNESCO
  18. Plan du Secteur de Lyon classé au Patrimoine Mondial.
  19. « Le complexe glaciaire Rissien : moraines externes et moyennes terrasses », surglaciers-climat.com(consulté le)
  20. Espace Gros Caillou sur le site de la Communauté urbaine de Lyon
  21. Sources :Rhone-Alpes cinéma.
  22. François Hamelin, « Pop Culture : la "lofi girl" dulive Youtube "lofi hip hop radio" habite... à Lyon », suractu.fr,(consulté le).
  23. Julie Ragot, « Youtube : LaLofi Girl, icône des amateurs de musique calme, disparaît mystérieusement »,BFM TV,.
  24. Jade Theerlynck, « Histoire du jour: à la découverte de Jade, une star deYouTube made in Lyon »,BFM TV,(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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