En rive gauche du Tarn et traversé par la route départementale (RD) 187, le bourg de La Cresse est situé, endistances orthodromiques, dix kilomètres au nord-nord-est du centre-ville deMillau. Dominé par les ruines du château médiéval de Caylus, le village est entouré de vergers de cerisiers (existence d'une coopérative fruitière de cerises). La faible population de la commune est regroupée au sein de ce bourg construit au creux d'un vallon, du hameau dePinet situé à deux kilomètres au nord-est, et de celui duSonnac situé sur le plateau du causse Noir.
La principale voie d'accès est la RD D187 qui traverse la commune en longeant la rive gauche du Tarn. Elle est accessible depuis laRD 907 (la route de Millau) qui longe la rive droite du Tarn, par une courte bretelle, la RD 512, et son pont qui franchit le Tarn.
L'altitude minimale, 372 mètres, se trouve localisée à l'extrême ouest, là où le Tarn quitte la commune et sert de limite entre celles de Compeyre et dePaulhe. L'altitude maximale avec 868 mètres est située dans le sud, à 150 mètres du territoire communal de Millau, près du lieu-ditles Avellongs[1].
Au, La Cresse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Millau, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
1790 - La Constituante crée les départements. Caylus se trouve dans le canton de Compeyre et le district de Millau, dans le département de l'Aveiron. Caylus comptait 371 habitants.
1801 - Sous leConsulat[Note 2], la commune de Caylus prend le nom de La Cresse (Bulletin des Lois). Elle se situe dans le canton de Peyrelau (Peyreleau) de l'arrondissement de Milhau (Millau), dans le département de l'Aveyron.
Entre 1820 et 1834, la commune de La Cresse disparaît, absorbée parRivière-sur-Tarn.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2022, la commune comptait 323 habitants[Note 3], en évolution de +3,19 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
De 1820 à 1834, la population de La Cresse n'est pas connue car la commune avait été absorbée parRivière-sur-Tarn. Des recensements opérés depuis 1793, on observe un pic atteint en 1851 avec 459 habitants[11].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 174 personnes, parmi lesquelles on compte 80,1 % d'actifs (73,3 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 19,9 % d'inactifs[Note 5],[I 4]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Millau, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 7]. Elle compte 33 emplois en 2018, contre 45 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 130, soit unindicateur de concentration d'emploi de 25,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,9 %[I 8].
Sur ces 130 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 89,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % lestransports en commun, 6,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
16 établissements[Note 6] sont implantés à la Cresse au[I 11].Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,5 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 16 entreprises implantées à La Cresse), contre 27,5 % au niveau départemental[I 12].
La Cresse est un village à tendance agricole qui compte actuellement pas moins de huit exploitations agricoles essentiellement en arboriculture. Ceci s'explique par le passé de la cerise dans lesgorges du Tarn qui bénéficient de micro climat pour la culture des fruits, et notamment de la cerise. Une coopérative fruitière de cerises se trouve au cœur du village.
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 24 en 2000 puis à 17 en 2010[19] et enfin à 12 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[20],[Carte 4]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de275ha en 1988 à408ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 10 à34ha[19].
L'église Saint-Baudile, jadis Saint-Baudile-de-Mulsac, était une annexe à La Cresse, l'église matrice étant Saint-Martin-de-Pinet. Elle devient matrice en 1801 et l’église est en partie reconstruite. De 1888 à 1893, c'est une nouvelle église qui est bâtie au cœur du village, remplaçant l'église rurale. Elle fait partie de la Paroisse Saint-Pierre de la Vallée duTarn et duCausse Noir.
Four communal, bâti en 1649. Il servait autrefois à la cuisson du pain et de la pâte de noix dont on extrayait l'huile à l'aide du pressoir. Un mulet faisait tourner la roue en pierre chargée de broyer les noix. Abandonné et en ruines, le four a été restauré de 1980 à 1998.
Monument aux morts
Les maisons caussenardes, avec leurs toits delauzes, certaines avec des tourelles.
↑La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[18].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le).