La Clayette est construite sur les bords d'un grandétang, ou petitlac, de trente hectares environ, alimenté par le ruisseau de la Genette, affluent duSornin, qui lui-même se jette dans laLoire.
Au, La Clayette est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine de La Clayette[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 3],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (44,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,5 %), zones urbanisées (31,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (13,1 %), eaux continentales[Note 4] (9,7 %), forêts (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de La Clayette apparaît en1307 dans un acte par lequel Jean de Lespinasse reconnaît tenir en fief du roi de France « le grand étang dit de la claete avec le moulin attenant ».
L'origine du nom est incertaine mais viendrait vraisemblablement du mot « claie » qui pourrait désigner une grille disposée au niveau du déversoir d'un étang[24], un treillage jeté sur lebourbier pour faciliter le passage àgué, ou encore une barrière pour retenir les eaux d'un moulin[25].
Fortifications du château.Le château et sesdouves.
Une maison forte est édifiée près de l'étang par Jean de Lespinasse en1307 afin de résister aux brigands qui dévastaient le royaume de France.
Alors que l'invasion anglaise se fait menaçante avec laguerre de Cent Ans et que la France est parcourue par des bandes armées, le roiCharles V encourage les seigneurs à remettre en état leurs forteresses. Ainsi, Philibert de Lespinasse successeur de Jean transforme la maison forte en château en1380[26].
Au Moyen Âge, l'élevage des chevaux a précédé, dans le pays clayettois, l'élevage bovin. Le commerce des chevaux se déroule en particulier lors de la foire de laToussaint, autorisée parFrançoisIer en1534.
Le cheval blanc qui figure sur le blason de la ville ferait référence au cheval blanc d'Henri IV[30]. Le cheval qu'il montait lors de labataille d'Ivry le aurait été acheté à la foire de La Clayette et proviendrait d'un élevage situé à la Pouge, hameau deSaint-Symphorien-des-Bois[31].
Alice de Chantemerle, dernière descendante de la famille du même nom, fonde par testament le couvent des Minimes (bâtiment actuel de la mairie)en 1632. La seigneurie de La Clayette est acquise par Bernard de Nobleten 1722.
Au cours duXVIIIe siècle, La Clayette devient un centre important du cuir autour du petit étang destanneries.
Dans la première moitié duXXe siècle sont organisés des raids hippiques[33].
En 1904, l'hôpital de La Clayette est construit en remplacement d'un petit hospice de1879.
La ligne de chemins de fer R.S.L. (Rhône - Saône-et-Loire) dite « duTacot » est mise en exploitation en1911 entre La Clayette etMonsols (Rhône) pour le transport de fret et de voyageurs[34]. La ligne cesse son exploitation en 1935. La voie estdéposée en 1939[35].
Le a lieu un concours hippique national crée à l'initiative de Louis Callier[36]. Ce concours de saut d'obstacles comprend des épreuves pour amateurs et professionnels.
En 1957, lamaison Bouhy est créée rue Centrale. L'entreprise s'installe en1969 route des Forges, ce qui marque l'envol de la distillerie (liqueurs et jus de fruits).
En 1960, la maison Dufoux est créée par Bernard Dufoux, chef pâtissier-chocolatier qui installe sa première boutique et son laboratoire dans la rue Centrale[37].
En 2002, le château est partiellement inscrit au titre desmonuments historiques. La municipalité fait l'acquisition de la statue en bronze dite du « Cheval cabré » qui devient rapidement l'un des emblèmes de la ville[38].
En 2007, le site de production de la société belgeSunnyland (anciennement Bouhy, Boisset, McCain) est fermé.
En 2010, le site de production de la société américaine Manitowoc (anciennementPotain) est fermé.
En 2018, le concours hippique du parc du château se met en sommeil par manque de bénévoles[39].
En décembre2020, la municipalité procède à l'enlèvement de la statue duCheval cabré à la suite d'une décision du tribunal administratif de Dijon, la sculpture de Christian Maas se révélant être un plagiat deLa Fontaine aux chevaux parFrédéric Jager[40]. La municipalité, qui l'ignorait au moment de l'achat, s'est dit regretter d'avoir dû procéder au retrait d'un « emblème de la commune »[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[55].
En 2022, la commune comptait 1 596 habitants[Note 5], en évolution de −4,83 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %,France horsMayotte : +2,11 %).
De 2011 à 2016, la population de la commune a diminué de 8,3 %, passant de 1 829 habitants à 1 677. L'évolution est marquée par la diminution des toutes les classes d'âge à l'exception de celle de 60 à74 ans :
Population par grandes tranches d'âge, en 2011 et 2016[59]
Camping communal Les Bruyères sur trois hectares avec emplacements aménagés pour tentes, caravanes et camping-cars, chalets équipés et bungalows toilés[66].
L'établissement est à l'origine un hospice dont la création est autorisée par lemaréchal Mac Mahon le[69] et le fonctionnement confié à trois religieuses de la congrégation de Saint-Charles.
En1907, une salle d'opération est construite, puis un service de maternité en1924. Les services de chirurgie et de maternité cessent respectivement leur activité en1952 et1972. La congrégation de Saint-Charles est remplacée en1956 par l'association des infirmiers et garde-malades de Saint-Camille, puis par des religieuses espagnoles de1958 à1976, année où un nouveau pavillon pour maison de retraite est construit.
De2013 à2015, un nouveau bâtiment est construit pour accueillir unEHPAD, et les anciens bâtiments sont rénovés pour le service de médecine. Après les travaux de rénovation et de construction, l'hôpital de La Clayette prend le nom d'hôpital du Pays dunois[70].
Les forges sont créées en1919 par Georges Thuillier sur un terrain de la commune deBaudemont[87]. En1939, le développement d'un atelier d'usinage permet à l'entreprise de livrer des pièces à l'armée ainsi qu'à l'industrie automobile[88].En 2016, l'entreprise Setforge emploie de 150 à 200 personnes et consacre 80 % de son activité au secteur automobile et aéronautique[89].
Grues de chantier Potain (2009).Cabine de grue Potain.
La société Potain est fondée en1928 parFaustin Potain[90]. Il s'agit alors d'un petit atelier de fabrication de matériel de construction. En1929, Faustin Potain dépose le brevet de « l'indécrochable », un lien d'échafaudage en chaîne, avant de lancer un « monte-charge mécanique » en1930. En1931, la société s'installe avenue de Noblet, puis lance sa première grue en1932. Une gamme de grues est commercialisée en1936 sous la marque « Record »[91]. Pendant laSeconde Guerre mondiale, Potain sous-traite pourSchneider et Cie auCreusot[92]. Après laLibération, Jean Noly est missionné pour perfectionner la gamme des grues « Record »[93]. De1950 à1960, diverses inventions permettent de mettre au point lagrue à tour constituée d'une tour verticale et d'une flèche horizontale. La croissance de l'entreprise est rapide, elle devient leader mondial et célèbre la 10 000e grue en1961[94]. À la mort de Faustin Potain en1968, l'entreprise poursuit son développement avec Jean Noly et Maria Potain.En 1973, un centre de formation pour grutiers ouvre àBaudemont ainsi qu'un foyer-hôtel pour les recevoir à La Clayette. En1974, le siège social est transféré àEcully près deLyon. Au début des années1980, jusqu'à 800 personnes travaillent sur le site de La Clayette (usine, bureaux d'études, services administratifs)[95]. En1987, le groupeLegris devient propriétaire de 57 % des parts de Potain[96]. Les grues Potain maintiennent leur place de leader avec 17,4 % du marché mondial en1997[97]. En2001, la société est rachetée par l'américainManitowoc Cranes(en), un des principaux fabricants mondiaux de grues de chantier. En2008, il existe 450 emplois dans l'usine et les bureaux de La Clayette mais la diminution du chiffre d'affaires conduit vers des plans sociaux successifs[98]. En2010, le site de production de La Clayette est fermé[99]. Il est proposé aux 116 salariés restant de rejoindre l'usine deSaint-Nizier-sous-Charlieu[100]. Le centre de formation de La Clayette-Baudemont, qui pouvait accueillir de 1 500 à 2 000 stagiaires par an, ferme en2013[101]. En juin2017, un mémorial est inauguré devant l'Office de Tourisme « en souvenir de l'aventure industrielle majeure qu'a connu La Clayette »[102].
La maison Bouhy est créée en1957 par Henri Bouhy. Située initialement rue Centrale, l'entreprise s'installe route des Forges en1969, ce qui marque l'envol de la distillerie (liqueurs etjus de fruits). En1981, entre 120 à 150 personnes y sont employées selon la saison[103]. L'entreprise est vendue en1988 au premier groupe bourguignon de vins et spiritueux Jean-Claude Boisset, devenant l'un des quatre premiers producteurs de jus de fruits français[104], activité dont il se désengage quatre ans plus tard en revendant au canadienMcCain[105]. Le rachat par le groupe belge Sunnyland se fait progressivement au cours des années1990. Il détient la totalité du site au printemps1999, produisant et commercialisant des boissons rafraîchissantes, dont les jus de fruits Goa et lethé glacé Colorado. La chaîne de fabrication s'exécute grâce à deux lignes d'embouteillage pour les bouteilles de 50 cl et celles d'1 à 1,5 litre, avec une capacité de production annuelle de 97 millions de litres en1999[106]. Face à une concurrence croissante, Sunnyland s'éteint progressivement par plans sociaux successifs, le site fermant en décembre2007[107].
L'usine de cycles Fonlupt est créée en1920 par Alfred-Jacques Fonlupt. Après laSeconde Guerre mondiale, la société se lance dans les cyclomoteurs puis dans les voiturettes pour manèges d'enfants. Dans les1950, elle compte une cinquantaine de salariés et produit 40 000 pièces par an[108]. L'usine est vendue en1985 et l'activité de La Clayette transférée en1987 àParay-le-Monial[109].
Les principales rues commerçantes sont la rue Centrale, la rue du Commerce, la rue du Château. Un marché extérieur a lieu chaque mardi matin dans le centre-ville[110].
La zone commerciale route des Forges est partiellement située sur la commune deBaudemont.
La zone commerciale de La Croix Bouthier est située sur un territoire limitrophe appartenant à la commune deVarennes-sous-Dun.
Environné d'eau, il occupe une plate-forme de plan rectangulaire irrégulier. Avec son parc et ses douves reliées à unétang de trente hectares[112], il bénéficie de multiples protections au titre desmonuments historiques[113].
Le château est une propriété privée et appartient à la famillede Noblet depuis1722[114].
Depuis2019, l'Office de Tourisme organise la visite guidée des extérieurs et des dépendances (parc, cour d'honneur, écuries, orangerie, cuisines médiévales et tour de Paray)[115].
En1790, les premières assemblées municipales se sont tenues dans la chapelle sous la présidence deJean-Claude Delamétherie, premier maire de La Clayette[117].
L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame a été édifiée dans unstyle néogothique sur l'emplacement de l'ancienne église du couvent des Minimes, d'après des plans dressés par l'architecte Pinchard[120]. La pose de la première pierre a eu lieu le[121] et la cérémonie de bénédiction s'est déroulée trois ans plus tard, le, en présence de plus de quarante prêtres (dont l'abbé Guittet,curé-archiprêtre de la ville), et des familles de Noblet et de Rambuteau[122].
L'église se compose d'une nef de cinq travées accostée de bas-côtés, d'un transept sur lequel s’ouvrent deux chapelles et d'un chœur polygonal. Certains vitraux ont été réalisés par le maître verrierLucien Bégule. Laflèche et leperron ont été ajoutés en1904[123]. Les troistympans qui ornent la façade principale ont été sculptés en1923-1924 par le Lyonnais Poli. Ils représentent des épisodes de la vie de laVierge Marie[124].
De gueules au cheval sellé et cabré d'argent ; au chef d'azur chargé du château du lieu entouré d'arbres le tout d'argent terrassé du même[126].
Devise / Cri
Voir La Clayette est une fête
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Clayette (La)Coupé d'azur à un cheval passant et contourné d'argent, et de gueules à une barrière palissadée d'or sur une terrasse isolée et cousue d'azur.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de La Clayette comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Tristan Aubry, « Villes et villages fleuris : 56 communes ont entre 1 et 4 fleurs dans le département »,Journal de Saône-et-Loire, 1e février 2020(lire en ligne)
↑Yoann Etienne, « Saône-et-Loire : la statue du "Cheval cabré" de La Clayette était une contrefaçon, la municipalité décide de la retirer »,France 3 Bourgogne-Franche-Comté,(lire en ligne)
↑« Après Tarbes, cette commune de Saône-et-Loire doit aussi retirer son « Cheval cabré » qui est un plagiat »,Ouest-France,(lire en ligne)
↑Marie Lévêque, « La 14e édition du festival Saint Rock n’aura pas lieu aux dates habituelles »,Le Journal de Saône-et-Loire,(La 14e édition du festival Saint Rock n’aura pas lieu aux dates habituelles)
↑« Grugée, l'héritière des grues Potain ne se démonte pas »,Libération,(lire en ligne, consulté le).
↑« Potain le leader mondial des grues de construction (17,4 % du marché) développe son site de La Clayette »,Le Moniteur,(lire en ligne, consulté le).
↑« Du cultuel au culturel : la chapelle Sainte-Avoye à La Clayette », article de Claude Elly paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire »no 169 de mars 2012, pages 2 et 3.
↑« Le canton de La Clayette, porte du pays brionnais », article deRaymond Oursel paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 78 (été 1989), pages 3 à 8.