Au, La Cheppe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (91,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Cheppe en 2019 en comparaison avec celle de la Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (0,9 %) inférieure à celle du département (2,9 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 92,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (93,2 % en 2014), contre 51,6 % pour la Marne et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom de la localité est attesté sous les formesVilla que dicitur Cappa (1128) ;Cappæ (1160) ;Apud Cappas (1170) ;La Chape (1229) ;Capa (1248) ;Villa que dicitur Chape (1248) ;La Chappe (vers 1252) ;La Cheppe (1396) ;La Chepte (1645) ;La Chaippe (1715)[15].
Probablement de l'oïlchaipe « hangar au dessus duquel il y a unfenil » , attesté enCôte d'Or[16].
Le camp sur une carte postale du début duXXe siècle.
Le lieu-dit « Camp d'Attila » ouCamp romain de La Cheppe[17] et les alentours seraient, selon certains chercheurs[18], le lieu de labataille des champs Catalauniques qui eut lieu en451 et ou plusieurs milliers d'hommes furent aux prises. Le combat principal aurait eu lieu sur une hauteur appelée l'Ahan des Diables dont le nomahaner vient du bruit fait par les soldats pour enterrer leurs morts. S'il est possible que ce site ait été utilisé parAttila, aucune trace n'en demeure de son passage et aucune source historique n'y fait référence.
En revanche, cette vaste enceinteprotohistorique[19] diteCamp d'Attila, qui date duIer siècle av. J.-C., est un vestige d'unoppidum gaulois occupé ensuite par lesRomains d'environ trente hectares. La forme est elliptique avec fortifications et levée de terre, des fossés hauts d'environ sept mètres. Une palissade entourait le camp et des remparts sur le sommet ; le camp est adossé à la Noblette. Toutefois la végétation a depuis longtemps, repris ses droits et entoure le camp d'une épaisse barrière d'arbres, créant un endroit paisible et coupé du monde. Au Moyen Âge deux buttes médiévales furent construites dessus. Dans la région, on parlait autrefois de cetoppidum comme étant leVetus Catalaunum, le vieux Châlons, la nouvelle appellation deCamp d'Attila apparaît auXIXe siècle.
Pendant laPremière Guerre mondiale, leCamp d'Attila sert de dépôt de munitions (voir galerie ci-dessous).
Il se trouve à l'ouest de la commune de La Cheppe, versCuperly, entre le lit marécageux du ruisseau de laNoblette qui le borde au sud, et qui en constitue l'une des défenses naturelles, et la voie romaineReims-Toul-Metz qui le longe au nord.
Voie romaine.
Lavoie romaine Reims-Metz passant à proximité, et l'immense plaine laissent à penser que c'est le bon lieu. Toutefois ce camp ne fut désigné sous le nom deCamp d'Attila qu'à partir duXVIIe siècle par Adrien Sanson, géographe[20] du roiLouis XIII de France.Napoléon III, fasciné par l'histoire, y fait lancer des fouilles, mais sans résultat. De nouvelles fouilles, effectuées à la fin duXIXe siècle, permettent de mettre au jour des céramiques, des colliers en bronze et diverses pièces en fer forgé, de l'époque gauloise, qui sont conservés au musée deSaint-Germain-en-Laye.
La Cheppe correspond à Fanomin (pourFanum Minervae = Temple de Minerve) dans l'Itinéraire d'Antonin et à Tanomia (à la suite d'une erreur de transcription) dans laTable de Peutinger (connue autrefois sous le nom de Table théodosienne)[21].
Au lieu-ditles Montois, a été découvert en 1864 et fouillé en 1978 un site dela Tène finale où se trouvaient des lieux d'habitation, des greniers, des sentiers et des fossés. Y furent mis au jour des potinsLeuques,Sénons etCatalaunes.
Deux cents mètres plus au sud, un lieu d'habitat est fouillé vers 1980 qui montra des caves, des fosses d'extraction de craie datées du premier siècle avant J.-C.
Au lieu-dit la Tomme existaient deux tomelles. L'une fut arasée en 1806 par des agriculteurs et mirent au jour une fosse de 1 m par 1 m par 1,7 m. Il y avait quatre vases à incinération, l'un rouge[22], un cendré et deux noirs. Il est daté de -120 à -80. L'autre a été fouillée en 1866 par Le Lautin qui trouvait une nécropole du Haut Moyen-Âge avec les corps de deux femmes, deux enfants et onze hommes placés dans des cercueils de bois dechêne avec du mobilier et une monnaie deLicinius.
Une tombe à char a été découverte à la Crayère en 1830.
Une nécropole à La Croix-Tronsson, avec deux tombes à char et un mobilier comprenant une dizaine de vases dont un vase aux griffins de couleur rouge conservé à Châlons.
Une vingtaine de tombes du Marnien I au lieu-dit Mont-de-la-Noue.
Sur Saint-Basle et Croix-Meunière, une nécropole protohistorique et une du haut Moyen Âge.
Aux lieux-dits Champs du Bœuf et la Voyon, un enclos de 16 ha avec des habitations dela Tène moyenne à la Tène finale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2022, la commune comptait 326 habitants[Note 4], en évolution de −2,4 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑« Jamais plus sans ma communauté de communes : La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5 % du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne ! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays-Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne »,L'hebdo du vendredi,(lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle »,Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne,no 2 quater,,p. 3-7(lire en ligne[PDF]).
↑Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims, p.132.
↑Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, Reims, p.165.