La commune est classée en zone desismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[1].L'altitude varie de 50 mètres à 137 mètres pour le point le plus haut , le centre du bourg se situant à environ 88 mètres d'altitude (mairie)[2].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones spéciales de conservation (ZSC) et deZones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, La Brosse-Montceaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].Elle est située hors unité urbaine[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[22]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (66,6 %), forêts (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (3,9 %), prairies (2,7 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %),eaux continentales[Note 6] (1,9 %)[26].
Parallèlement,L'Institut Paris Région,agence d'urbanisme de la régionÎle-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[27],[28],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Laloi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’unSCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Seine et Loing, dont le projet a été arrêté le, porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Seine et Loing rassemblant à la fois 44 communes et trois communautés de communes[29].
La commune disposait en 2019 d'unplan local d'urbanisme approuvé[30]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 320 dont 98,1 % de maisons et 1,9 % d’appartements.
Parmi ces logements, 91,2 % étaient des résidences principales, 2,5 % des résidences secondaires et 6,3 % des logements vacants.
La part desménagesfiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 88,3 % contre 10,4 % de locataires[31],[Note 7], dont 6,6 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 8] et, 1,4 % logés gratuitement.
Par décret du de l'archevêque deSens, La Brosse est détachée deCannes-Écluse et rattachée à Montceaux.
En 1666, la famille de Pâris rachète le domaine et prend le nom dePâris de la Brosse. Le marquis de Pâris est maire de la commune en 1886.
Pendant laguerre de 1870, 11 habitants de la Brosse participeront au conflit[35].
En 1934, la congrégation missionnaire desoblats de Marie-Immaculée, fondée en 1816 par saintEugène de Mazenod, aménage au château un imposant séminaire pour les années de scolasticat.
Le, cinq oblats sont fusillés par laGestapo et plus de 80 séminaristes et prêtres sont déportés par train en direction de l'Allemagne ; mais ils sont bloqués à Compiègne et sauvés quelques semaines plus tard par la Libération.
Une stèle honore la mémoire des cinq oblats.
Le séminaire ferme à la fin des années 1970 faute de vocations.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. Laloi NOTRe de 2015 a accru le rôle desEPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au, mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au[37],[38].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de La Brosse-Montceaux est assurée par lacommunauté de communes Pays de Montereau (CCPM) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le[39],[40],[41].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[42]. Lacommunauté de communes Pays de Montereau (CCPM) assure pour le compte de la commune leservice public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à laSAUR, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2026[39],[43].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Lechangement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le, contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2022, la commune comptait 736 habitants[Note 9], en évolution de −8 % par rapport à 2016 (Seine-et-Marne : +3,92 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de84, occupant 313 actifs résidants.
Le taux d'activité de lapopulation (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 66,6 % contre un taux de chômage de 7,8 %.
Les 25,6 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 12,1 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 8,9 % de retraités ou préretraités et 4,6 % pour les autres inactifs[51].
En 2015, le nombre d'établissements actifs était de50 dont7 dans l'agriculture-sylviculture-pêche,1 dans l’industrie,2 dans la construction,37 dans le commerce-transports-services divers et3 étaient relatifs au secteur administratif[52].
La Brosse-Montceaux est dans lapetite région agricole dénommée la « Bocage gâtinais », à l'extrême sud du département[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 10] de l'agriculture sur la commune est la culture decéréales et d'oléoprotéagineux (COP)[53].
Si la productivité agricole de laSeine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de2 000ha par an dans lesannées 1980, moins dans lesannées 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans lesannées 2010[54]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 11 en 1988 à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de77ha en 1988 à107ha en 2010[53].Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Brosse-Montceaux, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à La Brosse-Montceaux entre 1988 et 2010.
Vers 1466, la famille de Poisieux acquiert le château. Le dernier seigneur de la famille le vend à la duchesse d'Étampes, qui le cède en 1545 à Gallois de Bailleul. Sa veuve Jeanne de Chourses le revend à son propre époux en secondes noces (1568) Étienne de Breuil, ci-devant conseiller au parlement de Paris, maître des Requêtes, seigneur de la Genevraye[57]. Celui-ci fait construire le château à son emplacement actuel entre les anciens villages de La Brosse et de Montceaux. Leur fils, Claude Du Breuil est seigneur de Guerchy (un des fiefs du territoire de La Brosse-Montceaux), et décède entre 1627 et 1635. Il a épousé successivement Marguerite de Foissy, puis en 1612 Isabeau Carlet, décédée avant 1637. La seigneurie est l'objet d'une saisie immobilière sur la succession Du Breuil.
Selon la volonté deClaude Pierre-Brossolette, alors directeur duCrédit lyonnais, d'acquérir cette maison qui avait abrité son père, le résistantPierre Brossolette, pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est acquis en 1994[58] par leCrédit lyonnais (devenu LCL à la suite du rachat par le Crédit agricole) qui en fait une maison familiale de vacances. Mais du fait de difficultés financières, le comité central d'entreprise de LCL, qui avait la gestion de ce château, a décidé de s'en séparer en 2012.
Laissé à l'abandon plusieurs années, il est l'objet d'un projet de rachat en vue de créer une école de pâtisserie[59]. Cependant, à la fin des années 2010, il devient un gite[60].
Le, lesOblats de Marie-Immaculée (qui habitent le château depuis 1934), sont torturés par un commando de laGestapo deMelun à la recherche d'armes de laRésistance.Les religieux gardent le silence. Cinq d'entre eux sont fusillés: le Père Albert Piat (35 ans), le Père Christian Gilbert (32 ans), le frère Joachim Nio (46 ans), le scolastique Jean Cuny (26 ans) et le scolastique Lucien Perrier (26 ans). Leurs corps sont jetés dans le puits du château. Une stèle de pierre honore leur mémoire. On peut y lire« Nul ne peut avoir d'amour plus grand que de donner sa vie pour ses amis ».
Les quatre-vingt-six autres religieux (prêtres, frères et novices) sont envoyés au camp deCompiègne. Ils sont destinés à la déportation en Allemagne, mais leur train est bloqué, grâce à la Libération. Ils reviennent à La Brosse-Montceaux.
D'azur à la tour d'argent maçonnée de sable accompagnée en chef de deux colombes adossées et essorantes d'argent et en pointe de deux épis de blé renversés, tigés et feuillés d'or, passés en sautoir; à la filière d'or.
Collectif d’historiens,Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic,, 1507 p.(ISBN2-84234-100-7), « La Brosse-Montceaux »,p. 940–942
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Contrairement auhameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).