Pour les articles homonymes, voirLiner.

Enastronomie, l'acronymeLINER, qui se réfère à l'anglaisLow-Ionization Nuclear Emission-line Region, qualifie un type denoyau galactique dont lespectre d'émission est caractérisé par de largesraies d'atomes faiblementionisés — tels qu'O,O+,N+ etS+ — et des raies d'émission plus fines d'atomes fortement ionisés tels qu'O2+,Ne2+ etHe+[2].
Lesgalaxies qui contiennent de telles régions sont généralement appeléesgalaxies LINER. Elles sont très répandues, représentant de l'ordre du tiers des galaxies voisines de laVoie lactée — c'est-à-dire des galaxies situées dans un rayon d'à peu près 20 à 40 Mpc (∼65,2 à 130 millions d'al)[3] autour de notre galaxie. Environ 75 % des galaxies LINER sont desgalaxies elliptiques, desgalaxies lenticulaires ou des galaxies de type S0/a-Sab (desgalaxies spirales à grosbulbe etbras spiraux resserrés), tandis qu'elles sont très rares parmi lesgalaxies irrégulières proches[3].
Les galaxies LINER se trouvent également fréquemment parmi lesgalaxies lumineuses en infrarouge (LIRG, pourluminous infrared galaxie), un type de galaxies défini par leurluminositéinfrarouge qui se forme fréquemment lorsque deux galaxiesse rencontrent ; environ 25 % des LIRG ont des LINER[4].
L'origine des LINER n'est pas clairement établie. En premier lieu, la question de la source d'énergie responsable de l'ionisation des gaz au cœur de ces galaxies n'est pas tranchée : pour certains chercheurs, il s'agirait degalaxies actives ayant untrou noir supermassif en leur centre[2],[5], tandis que, pour d'autres astronomes, les LINER correspondraient à des régions deformation stellaire[6],[7]. Ensuite, la question du mécanisme d'ionisation parexcitation desatomes degaz interstellaire demeure également ouverte : pour les uns, le gaz serait ionisé sous l'effet d'ondes de choc[2] tandis que pour d'autres il le serait parphotoionisationultraviolette[5],[6],[7]. Ces questions sont compliquées par le fait que les LINER se trouvent dans une grande variété d'objets à la morphologie et à la luminosité fort différentes. Ces débats rejoignent ceux relatifs à la relation éventuelle entre la présence de régions de formation stellaire et la luminosité infrarouge élevée des LIRG[4]. Bien que les mécanismes exacts mis en œuvre au sein des galaxies LINER demeurent encore largement à préciser, ces galaxies sont couramment identifiées à desgalaxies actives[1].
Des astronomes de l'université du Maryland (Etats-Unis) ont observé six galaxies LINER se transformer en quasar, en quelques mois[8].
| Morphologie | |
|---|---|
| Structure | |
| Activité | |
| Physique galactique | |
| Groupements | |
| Catalogues | |
| Classification etlistes | |