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Léon Zamaron, né le àLandaville (Vosges) et mort le àParis5e, est uncommissaire de police et uncollectionneur d'art moderne.
Il est, au début duXXe siècle, un des tout premiers acheteurs deMaurice Utrillo[1], deChaïm Soutine[2], deMarek Szwarc, d'Amedeo Modigliani[3], dePinchus Krémègne[4], deHenri Epstein,« le plus doué à ses yeux »[5], deMoïse Kisling, d'Auguste Clergé, deMaurice de Vlaminck, etc[6]. Selon leJerusalem Post, en 1921, Léon Zamaron aurait sauvé la vie du peintre Franco-Israelien,Alexandre Frenel en le trouvant endormi sous un pont avec un diplôme duCollège des Beaux-Arts d'Odessa dans sa poche[7].
Son bureau (no 212, au2e étage), de laPréfecture de police de Paris est alors surnommé, non sans ironie, le musée Zamaron[8].Il organise, le à l'hôtel Drouot, une des premières ventes publiques de peintures modernes : la vente de M. Léon Z... avec une préface deGustave Coquiot[9]. Philanthrope, il fonde en 1921, l'AAAA (l'Aide Amicale Aux Artistes) dont les affiches sont réalisées parSuzanne Valadon,Tsugouharu Foujita, Maurice Utrillo etOthon Friesz[10].
Jean-Pierre Crespelle restitue pourtant une fin de vie malheureuse :« L'homme qui posséda des dizaines, et même des centaines de Modigliani, de Soutine, d'Utrillo, deChagall et de Foujita, mourut en ayant abandonné cette fortune pour presque rien. Pinchus Krémègne évoque avec sympathie ce policier bohème qui, en sortant de son bureau de la préfecture de police, venait retrouver ses amis les peintres àLa Rotonde et passait avec eux une bonne partie de la nuit. "Ce brave homme, dit Krémègne, fut poursuivi par la malchance. Sa femme devint folle, sa maîtresse mourut d'un cancer, et il perdit son fils. Finalement, la passion des cartes l'ayant gagné, il dut vendre ses tableaux un à un pour payer ses dettes de jeu" »[4].
En 2008, les archives de Léon Zamaron ont été dispersées en vente publique[11]. Un portrait de lui a été fait par le sculpteur catalanJosep Dunyach.