Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

LéonX

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirJean de Médicis,Léon etFamille de Médicis.

LéonX
Image illustrative de l’article Léon X
Détail du tableauPortrait du pape Léon X avec ses cousins, les cardinauxGiulio de' Medici etLuigi de' Rossi.Raphaël. 1518-1519.Galerie des Offices. Florence.
Biographie
Nom de naissanceGiovanni di Lorenzo de Medici
Naissance
Florence (République florentine)
PèreLaurent le Magnifique de Médicis
MèreClarisse Orsini
Ordination sacerdotale
Décès (à 45 ans)
Rome (États pontificaux)
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat (à 37 ans)
Intronisation
Fin du pontificat
(8 ans, 8 mois et 20 jours)
PrécédentJulesIIAdrienVISuivant
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
papeInnocentVIII
Titre cardinaliceCardinal-diacre
deSanta Maria in Domnica
Ordination épiscopale par le
card.Raffaele Sansoni Riario

Signature de Léon X

Blason
(en) Notice surcatholic-hierarchy.org
modifier 
Statue deLéonX dans l'église de Santa Maria à Aracoeli, Rome.

Jean deMédicis (italien :Giovanni di Lorenzo de' Medici), né le àFlorence et mort àRome le, est le217e pape de l’Église catholique sous le nom deLéonX (enlatinLeoX, enitalienLeoneX, ouLeonX) de1513 à1521. Il est le second fils deLaurent le Magnifique et deClarisse Orsini.

Jeunesse

[modifier |modifier le code]
Le PapeLéonX avec deux cardinaux, parRaphaël.

Très jeune, ses parents le destinent à l'état ecclésiastique. Il a plusieurs précepteurs hommes de lettres :Niccolò Michelozzi, secrétaire de son père, écrivain et homme politique, les humanistesAnge Politien,Démétrius Chalcondyle etGregorio da Spoleto. Il se lie d'amitié avec son cousin Jules, futur papeClémentVII, et avecBernardo Dovizzi, futur cardinal Bibbiena, qui restent proches de lui toute sa vie. Il reçoit latonsure en1482, puis connaît une série de promotions dues au pouvoir et à la richesse de ses parents. En1483, il est nomméprotonotaire apostolique parInnocentVIII.Il reçoit en1486 la célèbreabbaye du Mont-Cassin, fondée parBenoît de Nursie, encommende.

En1489, alors qu'il a seulement 13 ans, il entre à l'université que son père a rétablie àPise, et étudie pendant trois ans la philosophie et la théologie. Il reçoit le chapeau decardinal au titre deSanta Maria in Domnica des mains d'InnocentVIII. Il doit néanmoins s'abstenir de porter les insignes de sa dignité jusqu'en1492, à 17 ans. Cette année-là, il participe auconclave qui porte au trône Rodrigo Borgia sous le nomAlexandreVI, élection à laquelle le cardinal Médicis est farouchement opposé.

Après l'élection, il retourne àFlorence, où son père vient de mourir.Sa famille est expulsée de la ville en1494, et il doit lui-même fuir, accoutré enfranciscain. Il mène alors une vie de dilettante, conservant cependant des mœurs personnelles plus réservées que celles de ses collègues cardinaux, la maladie deJulesII, en1511, lui ayant donné l'idée de se porter candidat à sa succession.La même année, il est nommé légat àBologne et enRomagne. En1512, alors qu'il séjourne avec l'armée pontificale, il est fait prisonnier à la suite de labataille de Ravenne. Il réussit à s'évader, alors que sa famille regagne le pouvoir à Florence.

Le,JulesII meurt et Jean deMédicis est élu pape le suivant, sous le nom deLéonX.

Pape

[modifier |modifier le code]

LéonX s'avère un grand protecteur des arts.Il fait travailler pour luiRaphaël, qui peint son portrait, que l'on peut admirer de nos jours à lagalerie des Offices de Florence. Raphaël achève également les chambres (stanze) du palais pontifical commandées parJulesII. Il commande une édition critique deDante et constitue une grande collection de manuscrits.

Par ailleurs, il donne au début de son règne des fêtes fastueuses, ce qui a pour résultat de dilapider la fortune laissée parJulesII.LéonX a alors recours à la création d'offices et à lavente d'indulgences, moyen auquelJulesII a déjà eu recours pour financer la reconstruction de labasilique Saint-Pierre.

En 1514, le pape Léon X approuve l'union de l'abbaye Saint-Honorat de Lérins à lacongrégation de Sainte-Justine de Padoue et à l'abbaye du Mont-Cassin[1].

Par une bulle du, Léon X étend les privilèges donnés par ses prédécesseurs aux religieuses de l'abbaye Saint-Félix-de-Montceau àGigean[2].

Sous son règne se déroule l'affaire Reuchlin :Jean Reuchlin, auteur d'une grammaire de l'hébreu, soutenu par les humanistes de l'époque, affronte l'Inquisition au sujet duTalmud. En1515,LéonX prend parti en faveur du savant. Il s'entoure d'amis d'Érasme et paraît ouvert aux idées nouvelles.Il importe de savoir que son éducation a été soignée, ayant eu pour tuteur dans sa jeunesse le philosopheMarsile Ficin. Il a appris legrec avecDéméter Chalcondyle et la philosophie avec Bernardo da Bibbiena[3].

Le, il signe avecFrançoisIer letraité de Viterbe, par lequel il reconnaît à FrançoisIer le titre deduc de Milan, en échange de sa protection.

Concordat de Bologne

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Concordat de Bologne.

En, leroi de FranceFrançoisIer vient à sa rencontre, et en1516, après plusieurs décennies de crise entre lapapauté et leroyaume de France, leconcordat de Bologne est signé, par l'intermédiaire du chancelierAntoine Duprat. Il abroge laPragmatique Sanction édictée en1438 par le roiCharlesVII, ordonnance qui limitait fortement les interventions du pape dans la nomination du clergé de France, et en contrepartie donne au roi un pouvoir sur l’Église catholique dans son royaume, en lui permettant notamment de nommer désormais la plupart des responsables ecclésiastiques, évêques et abbés.

Réaction à la réforme luthérienne

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Réforme protestante.
BullaContra errores Martini Lutheri de1521.
Affiche du centenaire de laréforme protestante allemande, illustrée par le rêve prophétique deFrédéric III de Saxe au sujet de l'affichage parLuther des95 thèses àWittemberg ; on voit à gaucheMartin Luther écrivant sur une porte d'église avec une grande plume, dont la pointe traverse les oreilles d'un lion, faisant tomber latiare du papeLéonX. La gravure porte un titre en allemand et en latin, et incorpore beaucoup de texte, dont des citations de laBible, et l'identification des personnages importants.

Son pontificat est confronté aux prémices de la réforme protestante. C'est dans cette optique queMartin Luther, en août1518, lui dédie sesResolutiones. Jusqu'alors,LéonX ne s'est guère préoccupé dethéologie. Néanmoins, Luther est déjà accusé d'hérésie.LéonX lui envoie en octobre unlégat apostolique, lecardinalThomas Cajetan, général desdominicains, à ladiète d'Augsbourg. Luther refuse de se rétracter. Conciliant,LéonX poursuit dans la voie de la diplomatie en chargeant son nonce apostolique allemand,Karl von Miltitz, de négocier une réconciliation. Ces tentatives de conciliation tiennent davantage de la politique que de la théologie, pour laquelleLéonX n'a pas grande affinité. Le pape souhaite alors ménagerFrédéricle Sage et empêcher, si possible, le futurCharlesQuint — dont il redoute l'ascendant — d'être élu empereur duSaint-Empire. En vain, le petit-fils de l'empereurMaximilienIer est élu en1519.

LéonX, ne souhaitant pas de rupture avec Luther, revient sur les questions théologiques. Mais, entre-temps,Luther s'est fait le champion de la nation allemande. Le,LéonX fulmine labulleExsurge Domine, condamnant les positions de Luther. Cependant, Luther brûle la bulle papale en place publique le soir deNoël. Le, Léon Xexcommunie le moine saxon par la bulleDecet Romanum Pontificem.LéonX meurt peu après, à seulement 45 ans.

SelonMichel de Montaigne, Léon X serait mort d'une fièvre provoquée par « un excès de joie », après avoir pris connaissance de laprise de Milan[4].

Un pape mécène

[modifier |modifier le code]

Esthète, cultivé,LéonX, fils deLaurentle Magnifique, offre l'image typique d'un prince de laRenaissance. En 1513, il contribue à la réunion de deux institutions romaines érudites et appauvries : leStudium sacri palatii (le Collège du Sacré-Palais) et leStudium urbis (le Collège de la Ville), dès lors l'université de Rome (logée dans un édifice surnomméSapienza)[5].De tous les papes, il reste avecJulesII le plus grand des mécènes. Rome lui doit quantité de chefs-d'œuvre. Par ailleurs, nul historien n'a pu lui imputer de crimes comparables à ceux d'InnocentVIII ou d'AlexandreVI.

Succession apostolique

[modifier |modifier le code]

Léon X a ordonné les évêques suivants[6] :

Une citation apocryphe fameuse

[modifier |modifier le code]

Le polémiste anglaisanticatholiqueJohn Bale (1495-1563), dans un pamphlet contre la papauté :Acta Romanorum Pontificum, traduit enanglais parJohn Studley (en) en1574 sous le titreThe Pageant of the Popes[7] mit dans la bouche deLéonX une réponse au cardinalPietro Bembo,citation apocryphe qui allait devenir célèbre[8] (enlatin « Quantum nobis nostrique ea de Christo fabula profuerit, satis est omnibus seculis notum », enfrançais « On sait de temps immémoriaux combien cette fable duChrist nous a été profitable. »).

La même légende semble avoir été déjà colportée surBonifaceVIII puisqueVoltaire écrit dans L’Essai sur les Mœurs qu’au cours du procès intenté parPhilippele Bel à la mémoire deBonifaceVIII treize témoins auraient déclaré avoir entendu dire à ce pape : « Ah ! que de biens nous a faits cette fable du Christ ! » Voltaire ajoute d’ailleurs : « Le grand nombre de témoins fortifie ordinairement une accusation, mais ici il l’affaiblit : il n’y a point du tout d’apparence qu’un souverain pontife ait proféré devant treize témoins ce qu’on dit rarement à un seul[9]. »

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Jean-Marie Le Gall, « Le temps des réformes bénédictines », dansHistoire de l'abbaye de Lérins, Bellefontaine, 2005,p. 373
  2. Abbé Émile Hollier (curé de Sainte-Ursule-de-Pézénas), Histoire de l'abbaye de Gigean (Saint-Félix-de-Montceau), Pézénas, chez l'auteur, 1925, in-8, p.119/238.p. Plan
  3. Will Durant,Histoire de la civilisation, tome 15., Lausanne, Société Coopérative Éditions Rencontre,, 431 p.,p. 348.
  4. Michel Eyquem deMontaigne,Les essais, Librairie générale française,coll. « La Pochothèque »,(ISBN 978-2-253-13272-1), Livre I-2, p.64
  5. (en)Hastings Rashdall,The Universities of Europe in the Middle Ages : Volume 1, Salerno, Bologna, Paris, Salerne, Bologne, Paris,Cambridge University Press, 2010 (1895), 600 p.(ISBN 978-1-108-01810-4,lire en ligne),p. 39.
  6. (en) David M.Cheney, « Pope Leo X », surcatholic-hierarchy.org
  7. Jesse W. Harris,John Bale, a study in the minor literature of the Reformation, Library of English Renaissance literature, Ayer Publishing, 1970,p. 120-124,extraits sur Google Books.
  8. p. 179 Elizabeth M. Knowles,What they didn't say : a book of misquotations.
  9. Œuvres complètes de Voltaire,vol. 13.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Précédé parSuivi par
JulesII
LéonX
AdrienVI
v ·m
IerIVe siècles
VeVIIIe siècles
IXeXIIe siècles
XIIIeXVIe siècles
XVIIeXXe siècles
Depuis leXXIe siècle
v ·m
République de Florence
Médicis
Grand-duché de Toscane
Médicis
Habsbourg-Lorraine
Royaume d'Étrurie
Bourbon-Parme
Grand-duché de Toscane
Bonaparte
Habsbourg-Lorraine
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Léon_X&oldid=228913935 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp