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Léon Schwartzenberg

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Léon Schwartzenberg
Illustration.
Léon Schwartzenberg, président duFestival international de géographie en 1994.
Fonctions
Ministre délégué à la Santé

(9 jours)
PrésidentFrançois Mitterrand
Premier ministreMichel Rocard
GouvernementRocard II
PrédécesseurClaude Évin
SuccesseurBruno Durieux
Député européen

(4 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection18 juin 1989
CirconscriptionFrance
Législature3e
Groupe politiqueApp.PSE
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceParis4e, (France)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décèsVillejuif (France)
NationalitéFrançaise
EntourageRoger-Gérard Schwartzenberg
ProfessionCancérologue
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Le professeurLéon Schwartzenberg, né le àParis dans le4e arrondissement[1] et mort le àVillejuif (Val-de-Marne), est uncancérologuefrançais.

Il fut brièvementministre délégué, chargé de la Santé en 1988. Il s'est aussi signalé par son engagement en faveur dessans-abri et des« sans-papiers ».

Biographie

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Famille et occupation nazie

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Ses parents sont desjuifs roumains. Sa mère est Germaine Kissler. Son père est Simon Schwartzenberg, né en 1895 enRoumanie, qui, après laSeconde Guerre mondiale, exerce la profession de grossiste enbonneterie avec son frère André Schwartzenberg (le futur père deRoger-Gérard Schwartzenberg), et qui reste connu pour ses peintures[2].

Durant l'Occupation, Léon se réfugie avec sa famille àToulouse où il commence des études de médecine. Il est très rapidement interdit de faculté demédecine en raison deslois raciales de Vichy.« Le conseil de l'Ordre des médecins de l'époque restait muet » rappelait-il.

Il s'engage alors, à l'âge de 20 ans, dans laRésistance (il est membre duCorps Franc Pommiès[3] et du réseau franco-britannique d'évasion des aviateurs alliés) avec ses deux frères cadets Raymond (dit Serge, né le à Paris) et Jacques (né le à Paris). Dénoncés, ces derniers sont arrêtés àPau le et déportés àMauthausen. Il dira plus tard« J'ai vécu mes vingt ans comme un mélange de cauchemars et de moments agréables[4] ». Il n'apprit l'exécution de ses frères qu'à laLibération.

En 1953, il épouse Nora Coste (1927-2015) et ils ont deux enfants : Emmanuel et Berthe. Il a un troisième enfant avec Maître Colette Auger, Mathieu[5].

De 1980 à sa mort en 2003, il a pour compagne la comédienneMarina Vlady[6].

Cancérologie

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Après la guerre, il finit ses études de médecine et devient médecinhématologue, puiscancérologue. Il travaille en1958 avec le professeurGeorges Mathé et traite des scientifiquesyougoslavesirradiés grâce aux premièresgreffes de moelle osseuse, avec la participation du clinicien et hématologue bosniaque deSarajevo Hekalo Irvin, un traitement révolutionnaire pour l'époque. Puis, il devient assistant d'hématologie à l'Institut Gustave-Roussy deVillejuif en1963. Il développe les transfusions deglobules blancs utilisées dans le traitement de certains cancers jusqu'à la fin des années 1970. Il devient agrégé des hôpitaux en1971 à l'Institut de cancérologie et d'immunogénétique deVillejuif.

À la question« Serait-il devenu médecin et cancérologue s'il n'avait pas été interdit d'études médicales ? » il a répondu avec ironie« Peut-être pas, je n'en sais rien […] Le vieux maréchal (Pétain) a fait beaucoup pour forger le moral de la jeunesse de France en ce temps-là. »[réf. nécessaire]

En1977, alors que le cancer n'était évoqué que comme « une longue et douloureuse maladie », il publieChanger la mort, en collaboration avec le journalistePierre Viansson-Ponté (1920-1979), où il plaide en faveur de la vérité au malade, en toutes circonstances : « La vérité doit toujours être dite, elle est toujours positive ». Cohérent et entier, il annonce le diagnostic de sa maladie àPierre Viansson-Ponté qui refuse de l'entendre; les deux hommes se brouillent alors[7].

Politique et débats autour de l'éthique médicale et scientifique

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Adepte du « parler vrai » et homme qui savait séduire pour mieux convaincre, il n'hésite pas à relever les contradictions de la société[non neutre] :« Mentir aux cancéreux par compassion et dire la vérité à ceux qui ont lesida par peur de la contagion, cela procède d'une égale saloperie », disait-il à l'apparition de cette maladie enFrance, alors dénuée des puissantestrithérapies actuelles.

La même année, il prend la défense du droit demourir dignement et lance le débat sur l'euthanasie. Il dira au cours de l'émissionApostrophes surAntenne 2 :« Je suis simplement contre le maintien à tout prix d’une vie qui n’est plus une existence. »

En 1985, il signe avecHervé Bazin,Albert Jacquard etSuzanne Prou un article affirmant que « l'arme nucléaire est une arme de suicide autant qu'une arme de menace[8]. »

Plaque de rue Léon-Schwartzenberg,10e arrondissement de Paris.

Il publieRequiem pour la vie en1985, un ouvrage cherchant à rompre le tabou de l'euthanasie. En1991, l'Ordre des médecins le suspend d'exercice pour un an pour avoir révélé dans la presse, en1987, l'euthanasie qu'il avait apportée à un malade incurable. En1993, leConseil d'État annule cette décision.

Nommé leministre délégué à la Santé dans lepremier gouvernement deMichel Rocard, il doit démissionner le7 juillet pour avoir proposé publiquement un dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et avoir pris position en faveur de la légalisation, de la mise en vente libre ducannabis, sous le contrôle de l'État, afin de barrer la route aux trafiquants. Ses neuf jours de présence au gouvernement représentent un record de brièveté pour un ministre de laVe république[9], égalé en 2014 parThomas Thévenoud[10].

Léon Schwartzenberg revient en politique. Il est candidat auxélections européennes de 1989. Faisant partie des 22 élus sur la liste Majorité de progrès pour l'Europe conduite parLaurent Fabius, il estdéputé européen de1989 à1994.

En 1992, il se présente auxélections régionales enProvence-Alpes-Côte d'Azur où il est tête de la liste Énergie Sud deBernard Tapie dans leVar. Il renoncera à son poste deconseiller régional à la suite de l'affaire Testut.

Il figure auxélections européennes de 1994 parmi les initiateurs de la listeL'Europe commence à Sarajevo. Sa liste obtient 1,57 % des suffrages exprimés et n'obtient aucun siège auParlement européen.

En 1994, il est l'un des fondateurs de l'associationDroits Devant !![11].

Il publie en 1994, le livreFace à la détresse[12].

Vers la fin de sa vie, il s'engage auprès des étrangers en situation irrégulière et desmal-logés et contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). Jusqu'en2001, tant que sa santé le lui permet, il défile régulièrement avec l'associationDroit au logement, dont il est alors président d'honneur. En 2002, il apporte son soutien àRégina Louf au cours de cette affaire judiciaire belge[13], préfaçant l'édition française de son livre[14].

Pour l'élection présidentielle française de 2002, il apportera son soutien à la candidature de laLigue Communiste Révolutionnaire[15] et il apparaîtra dans un clip de campagne[16] aux côtés d'Olivier Besancenot.

Mort

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Tombe de Léon Schwartzenberg aucimetière du Montparnasse (division 30).

Il meurt le à 79 ans à l'hôpital Paul-Brousse[7] de Villejuif d'un cancer, évolution d'unehépatite C contractée selon ses proches en se blessant lors de transfusions effectuées à ses patients, hépatite qui avait évolué en unecirrhose puis encancer du foie[7].

Il est inhumé àParis, aucimetière du Montparnasse (division 30).

Hommages

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Unerue de Paris dans le10e arrondissement porte son nom.

Lecentre hospitalier intercommunal Eure-Seine d'Évreux est situé rue Léon-Schwartzenberg.

Œuvres

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Préface

Notes et références

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  1. Institut national de la statistique et des études économiques, « Fichier des décès - années 2000 à 2009 »[zip], surwww.insee.fr
  2. Voir,Simon Schwartzenberg. Espace Tajan, vendredi1er juillet 2005, nos 10 et 11.
  3. Dominique Lormier,Le livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest, Éditions Sud-Ouest, 18 janvier 2011.
  4. Dans une émission deChristine Ockrent en 1990 intituléeQu'avez-vous fait de vos vingt ans ?
  5. « Le Monde - Forêts », surwww.initiative-forets-afrique.paris(consulté le)
  6. « Militer et écrire - Ép. 4/5 - Marina Vlady : deux ou trois choses qu'on ne savait pas d'elle », surFrance Culture(consulté le)
  7. ab etcEric Favereau et Dominique Simonnot,« Léon Schwartzenberg, l'engagé volontaire »Libération, 15 octobre 2003
  8. Hervé Bazin, Albert Jacquard, Suzanne Prou et Léon Schwartzenberg, « Vers le suicide collectif ? »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  9. « Démission express: Léon Schwartzenberg garde le record »Libération, 26 août 1995
  10. « Thomas Thévenoud, ministre le plus éphémère de la Ve République », surL'Obs(consulté le)
  11. « «Droits devant» a du monde derrière », surLibération.fr(consulté le)
  12. « Léon Schwartzenberg, briseur de tabous et médecin engagé », surladepeche.fr(consulté le)
  13. Léon Schwartzenberg sur l'affaire Regina Louf : "Les pédophiles sont l'avarie du développement humain".
  14. Régina Louf,Silence, on tue des enfants ! Voyage jusqu'au bout du réseau, éditeur Factuel, 2002,(ISBN 978-2940313136), préface de Léon Schwartzenberg
  15. « "Une grande perte" »,(consulté le)
  16. [vidéo] « Olivier Besançenot | INA »(consulté le)

Voir aussi

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Liens externes

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v ·m
Gouvernement Rocard II()
Sous laprésidence deFrançois Mitterrand
Éducation nationale,Jeunesse et Sports
Lionel Jospin,ministre d'État
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique :Robert Chapuis
Secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports :Roger Bambuck

Michel Rocard
Premier ministre
Économie, Finances etBudget
Pierre Bérégovoy,ministre d'État
Ministre délégué chargé du Budget :Michel Charasse
Secrétaire d'État chargé de la Consommation :Véronique Neiertz
Équipement etLogement
puisÉquipement,Logement,Transports etMer (2)
Maurice Faure,ministre d'État (dém) (2)puisMichel Delebarre (2)puisLouis Besson (7)
Ministre délégué chargé de la Mer :Jacques Mellick(changement de ministère de référence (2))
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux :Georges Sarre(changement de ministère de référence (2))
Ministre délégué chargé du Logement (3) puis supprimé (7) :Louis Besson (3)
Ville (7)Michel Delebarre,ministre d'État (7)
Affaires étrangères
Roland Dumas,ministre d'État
Ministre délégué chargé de la Francophonie :Alain Decaux
Ministre délégué :Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Relations culturelles internationales :Thierry de Beaucé
Ministre délégué chargé des Affaires européennes (6) :Élisabeth Guigou (6)
Justice,garde des sceaux
Pierre Arpaillange (dém) (6)puisHenri Nallet (6)
Ministre délégué (6) :Georges Kiejman (6)
Défense
Jean-Pierre Chevènement (dém) (8)puisPierre Joxe (8)
Secrétaire d'État à la Défense (3) :Gérard Renon (3)
Intérieur
Pierre JoxepuisPhilippe Marchand (8)
Secrétaire d'État chargé des Collectivités territoriales puis supprimé (5) :Jean-Michel Baylet
Ministre délégué (5) puis supprimé (8) :Philippe Marchand (5)
Industrie etAménagement du territoire
Roger Fauroux
Ministre délégué chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions :Jacques Chérèque
Ministre délégué chargé du Commerce et de l'Artisanat :François Doubin
Ministre délégué chargé du Tourisme :Olivier Stirn (dém) (4)puisJean-Michel Baylet (5)
Affaires européennespuismin. supprimé (6)Édith Cresson (dém) (6)puis ministre délégué (6)
Transports etMer
puis fusionné avec lemin. de l'Équipement et du Logement (2)
Michel Delebarre
Ministre délégué chargé de la Mer :Jacques Mellick
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux :Georges Sarre
Fonction publique et Réformes administrativesMichel Durafour,puisministre d'État (2)
Travail,Emploi etFormation professionnelle
Jean-Pierre Soisson
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle :André Laignel
Coopération et DéveloppementJacques Pelletier
Culture et Communication, Grands travaux et Bicentenaire
Jack Lang
Ministre délégué chargé de la Communication :Catherine Tasca
Secrétaire d'État chargé des Grands Travaux :Émile Biasini
Départements et Territoires d'outre-merLouis Le Pensec
Agriculture et ForêtHenri NalletpuisLouis Mermaz (6)
Postes, Télécommunications et EspacePaul Quilès
Relations avec le ParlementJean Poperen
Solidarité, Santé etProtection sociale
puisAffaires sociales et Solidarité (6)
Claude Évin,porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué chargé de la Santé :Léon Schwartzenberg (dém) (1)puisBruno Durieux (6)
Ministre délégué chargé des Personnes âgées :Théo Braun (dém) (6)
Secrétaire d'État chargé de la Famille puissecrétaire d'État chargé de la Famille et des Personnes âgées (6) :Hélène Dorlhac de Borne
Secrétaire d'État chargé des Handicapés et Accidentés de la vie :Michel Gillibert
Recherche et TechnologieHubert Curien
Commerce extérieur
puisCommerce extérieur etTourisme (4)
puisCommerce extérieur (5)
Jean-Marie Rausch
Droits des femmesSecrétaire d'État chargé des Droits des femmes :Michèle André
Anciens Combattants et Victimes de guerreSecrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre :André Méric
Prévention des risques technologiques
et naturels majeurspuis supprimé (3)
Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs, puis supprimé (3) :Gérard Renon
Ministre etsecrétaires d'État
auprès duPremier ministre
Secrétaire d'État du Plan :Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement puissecrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (3) puisministre délégué chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (6) :Brice Lalonde
Secrétaire d'État :Tony Dreyfus
Secrétaire d'État chargé de l'Action humanitaire :Bernard Kouchner
  • Ordonnancement parordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
( ROCARD I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CRESSON)
v ·m
Troisième République
(1915-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
CFLN etGPRF
(1943-1946)
Quatrième République
(1946-1958)
Cinquième République
(depuis 1959)
En italique : les ministres délégués, secrétaires d'État ou sous-secrétaires d'État seuls titulaires du portefeuille de la Santé
v ·m
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Rafles
Camps
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