Le grand-père, participant auxjournées de juin 1848, le père, tambour de laCommune de 1871 échappant aux massacres grâce à sa connaissance du réseau des égouts de la ville, Léon Jouhaux a une ascendance ancrée dans le Paris révolutionnaire duXIXe siècle. Il naît dans le15e arrondissement de la capitale, fils de l'employé municipal Adolphe Jouhaux et de la cuisinière Anne-Marie Vieux[6]. L'année suivante son père démissionne de son emploi et part avec sa famille travailler dans la Sarthe. De retour à Paris, il est embauché à laManufacture des allumettes d'Aubervilliers, tandis que son épouse va travailler dans les « maisons bourgeoises ». Jouhaux passe sa jeunesse dans cette ville de la banlieue nord-est de Paris, alors très industrialisée ou en voie de l'être. Pendant la journée, le jeune Léon est confié à la garde de sa sœur aînée. Il fréquente ensuite l'école laïque jusqu'à l'âge de 12 ans et, bon élève, il espère se former dans des écoles professionnelles[7]. Son souhait est d'accéder à une école d'Arts et Métiers pour en sortir ingénieur. Il accède effectivement à deux écoles professionnelles, mais confronté aux difficultés matérielles de ses parents il est contraint d'interrompre ses études pour gagner sa vie. Il y acquiert cependant un goût pour la lecture, que renforce sa fréquentation de la bibliothèque du groupe libertaire d'Aubervilliers. Selon ses souvenirs, c'est l'étude deProudhon qui l'amène à l'action ouvrière et au syndicalisme. Après des emplois tenus dans une savonnerie, puis chez un serrurier du bâtiment, il entre à 16 ans à la Manufacture d'allumettes dePantin-Aubervilliers où travaille son père. Le syndicalisme est actif dans cet établissement qui compte 600 ouvriers, le plus important de la branche de l'industrie des allumettes (2 600 ouvriers au total). Jouhaux entre de plain-pied dans l'action syndicale marquée par la grève menée par la Fédération nationale des allumettes pour la suppression de l'emploi du phosphore blanc dans les fabrications. Il poursuit son activité syndicale après son service militaire mais, en juin 1901, il est impliqué dans une bagarre, en compagnie de plusieurs militants libertaires. Condamné à trois mois de prison, qu'il effectue, il est licencié de la Manufacture. Il occupe alors divers emplois précaires et continue son action militante en fondant le syndicat des ouvriers non qualifiés de laSeine. En 1905, il est réintégré à la manufacture d'Aubervilliers, et est délégué par la Fédération des Allumettes pour siéger au Comité national des Fédérations de laCGT. Il siège aussi au comité national de la Fédération des Bourses du travail.
En 1906, il ne participe pas au9e Congrès de la CGT qui se tient àAmiens du 8 au 14 octobre. Mais le syndicat des allumettiers de Pantin-Aubervilliers vote, comme la très grande majorité des syndicats représentés[8], le texte présenté parVictor Griffuelhes : sur 843 votants, 834 voix se prononcent pour, 8 voix votent contre, 1 s'abstient.Georges Lefranc remarque que certains votes du Congrès font apparaître 936 ou 937 délégués : en fait 10 % environ des délégués ne votent pas laCharte[9]. En 1908, Jouhaux participe à son premier congrès de la confédération, tenu du 5 au àMarseille[10]. La crise qui affecte la direction de la CGT éclate au début de l'année suivante. Le secrétaire généralGriffuelhes démissionne. Pour le remplacer le Comité national des Fédérations élit le 24 février 1909, au second tour de scrutin,Louis Niel, réputé « réformiste », par 28 voix, contre 27 voix à Nicolet, candidat présenté par les syndicalistes révolutionnaires[11]. Jouhaux, représentant de la fédération des Allumettiers, se prononce alors pour Nicolet. Début mai, c'est au tour de Marck, trésorier de la CGT, tout juste élu, de ne pouvoir assurer sa fonction en raison de son emprisonnement. Un remplaçant est désigné provisoirement : il s'agit du jeune (il va avoir trente ans) Léon Jouhaux. Lesgrèves qui secouent les PTT au cours de ce même mois de mai et l'échec de la grève de soutien lancée par la CGT, amènentNiel à démissionner de ses fonctions. Le le Comité confédéral national élit son successeur, Jouhaux par 35 voix et 20 abstentions.Il sera le phonographe de Griffuelhes disent certains[12]. La suite montre qu'il n'en est rien.
Défendant sans cesse les principes de lacharte d'Amiens (adoptée par la CGT en1906), qui prônent l'indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques, de l'État et des Églises, Léon Jouhaux s'oppose aux différentes tentatives de contrôle du syndicat par laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO), en1911, ou par les « bolchéviques », en1922.
Le, lors des obsèques deJean Jaurès, Jouhaux prononce un discours dans lequel il affirme :« Avant d'aller vers le grand massacre, au nom des travailleurs qui sont partis, au nom de ceux qui vont partir, dont je suis, je crie devant ce cercueil toute notre haine de l'impérialisme et du militarisme sauvage qui déchaînent l'horrible crime »[13]. Il veut exprimer ainsi le sentiment de« la classe ouvrière au cœur meurtri » et se résigne alors à rallier la CGT dans l'Union sacrée. Mais Jouhaux ne part pas aux armées. Maintenu en sursis d'incorporation, pour des raisons politiques, car considéré comme garant de la paix sociale, il promeut durant toute la durée de la guerre une ligne syndicale de participation à l'union sacrée, et entame aux côtés du ministreAlbert Thomas une politique de présence dans les organisations économiques mises en place par l'État. Il refuse pourtant un poste ministériel que lui proposeClemenceau à l'automne 1917[14].
En1918, Jouhaux présente un projet deConseil national économique chargé d'examiner tous les problèmes posés par le retour à la paix, et dont le rôle ne serait pas que consultatif. Mais il faut attendre laconstitution de laIVe République du pour que soit donné un statut constitutionnel à ce Conseil économique (devenu aujourd'hui leConseil économique, social et environnemental). En 1919, il prend une stature internationale. Déjà participant des conférences ouvrières interalliées de 1915 à 1918, il fait partie des négociateurs de la Conférence de la Paix, prend part à la mise en place de l'Organisation internationale du travail (OIT) et au Bureau international du travail à la tête duquel est nommé son ami Albert Thomas. Il se rend pour cela aux États-Unis. En Europe (essentiellement) il participe à la mise en place de laFédération syndicale internationale (FSI) créée, après une première conférence àBerne (février 1919) àAmsterdam en, et dont il est élu vice-président.
Scission et réunification du syndicalisme, 1920-1935
En 1920 est créée àMoscou, l'Internationale syndicale rouge (ISR)[15]. Cette création a une influence importante dans les débats qui agitent la CGT au sortir de la guerre. En effet la politique menée par Jouhaux entre 1914 et 1918, se trouve vigoureusement contestée par une minorité comprenant diverses sensibilités, syndicalistes révolutionnaires, anarchistes et communistes mais se retrouvant dans l'hostilité au réformisme du secrétaire général. De congrès en congrès, cette minorité gagne du terrain. Lors du15e Congrès confédéral tenu àOrléans en, l'adhésion à l'Internationale d'Amsterdam l'emporte par 1 515 voix contre 552. Au congrès suivant, tenu àLille à l'été 1921, la motion d'orientation défendue par Jouhaux recueille 1 572 voix, mais les minoritaires lui opposent 1 325 voix. Dès lors la scission de la CGT se met en marche. Une fraction importante de celle-ci se retrouve dans laCGTU, Jouhaux reste maître de la CGT, mais le syndicalisme sort amoindri de cette séquence. Sous sa direction de 1922 à 1936 son organisation demeure cependant la première force syndicale, creusant l'écart avec la CGTU malade de divisions fondatrices puis de l'alignement inconditionnel sur unparti communiste stalinisé. Lorsqu'en 1935-1936 triomphe le mouvement vers la réunification syndicale, il est le leader incontournable de la CGT réunifiée. En, au congrès deToulouse, lebureau confédéral constitué comprend six « confédérés » et deux « unitaires ».
En 1932, Jouhaux participe à laConférence du désarmement, en tant que membre de la délégation française. Lors de son travail au sein d'une commission sur le commerce et la fabrication des armes, il défend une vision assez radicale dudésarmement. Il milite pour la suppression totale des entreprises d'armements, excepté les entreprises étatiques. Il propose aussi un système de contrôle de la production d'armement par les ouvriers eux-mêmes, via les syndicats, et un système de protection internationale pour les « lanceurs d'alerte »[16].
Léon Jouhaux figure au sein du nouveau conseil général de laBanque de France, dans le cadre de la réorganisation de l'institution voulue par leFront populaire en 1936 (Agence Meurisse, 1936, Paris,BnF).
La réunification syndicale entre la CGT et laCGTU et l'essor du mouvement social en font le leader d'une centrale syndicale qui compte 4 millions d'adhérents. Contrairement au gouvernementBlum, il se prononce pour le soutien à la République espagnole. Cherchant à étendre le rôle de la FSI, il se rend en 1937 enURSS, où il est un des rares leaders non communistes à être reçu parStaline[18]. L'année suivante il rencontreFranklin Roosevelt.
Lors de la crise de l'été 1939, comme ses camarades de l'ancienne CGT, il condamne l'attitude des militants syndicaux qui approuvent le pacte germano-soviétique et il participe à l'exclusion du syndicat de ses collègues communistes du bureau confédéralBenoît Frachon etJulien Racamond.
En1940, après la dissolution de la CGT par les pétainistes, Jouhaux gagne le sud de la France, où il essaie de maintenir des contacts avec ses amis. Il refuse un exil proposé aux États-Unis[19]. En 1941, il apporte son soutien au mouvement de résistanceLibération-Sud et écrit anonymement un article dans son journal clandestin[20]. Fin 1941, il est arrêté àMarseille, conduit àVichy puis placé en résidence surveillée àVals-les-Bains puisCahors par lerégime de Vichy. Il est livré aux Allemands finmars 1943 et est transporté en voiture aucamp de concentration deBuchenwald, où il est installé dans un baraquement réservé et chauffé, à la périphérie du camp proprement dit. Il y rejointLéon Blum,Édouard Daladier et legénéral Gamelin arrivés la veille en avion.
À laLibération, Jouhaux est de nouveau secrétaire de la CGT mais cette fonction est symbolique jusqu'à son retour en France[23] le 8 mai 1945. Il reprend la direction d'une centrale syndicale profondément transformée[24]. Il doit partager le pouvoir avecBenoît Frachon, communiste et co-secrétaire général. Lebureau confédéral, où existe une parité théorique entre les anciens « confédérés » et les anciens « unitaires » bascule en faveur des seconds à la suite de départs et de décès. Le Congrès confédéral d'avril 1946 confirme le basculement de majorité[25]. Face à ce qu'il considère comme la mainmise duParti communiste français (PCF) sur le syndicat, il est amené à démissionner du bureau confédéral en décembre1947 avec quatre de ses collègues,Robert Bothereau,Albert Bouzanquet,Pierre Neumeyer et Georges Delamarre[26]. Ils fondent laCGT-FO, assurant continuer la « vieille » CGT, fidèle à la charte d'Amiens. Lors du lancement de ce nouveau syndicat, Jouhaux a reçu l’appui financier des États-Unis par le biais de leurs services secrets et de la centrale syndicaleAmerican Federation of Labor (AFL)[27] (avec en particulierIrving Brown), qui cherchaient dans cette entreprise, à affaiblir l'influence communiste en France.
1947-1954, des institutions républicaines et internationales au prix Nobel de la Paix
Le 28 mars 1947, il est élu Président duConseil économique, institution créée par la Quatrième République. Il en est réélu président à chaque session. Sa dernière réélection intervient le 28 avril 1954. Cet après-midi, pour la première fois depuis la scission de 1947, les membres de la CGT du conseil votent avec les autres syndicats ouvriers pour le reconduire à la tête du Conseil[28]. Mais il meurt dans la nuit d'une crise cardiaque. Le, après un hommage officiel du président du conseil des ministresJoseph Laniel, en présence du Président de la RépubliqueRené Coty, un cortège de 15 000 personnes, précédé par l'harmonie des mineurs d'Hénin-Liétard emmène sa dépouille au cimetière parisien du Père-Lachaise.Robert Bothereau, leader de Force ouvrière, pour ce qui est du syndicalisme français y prend la parole.
Né à Paris, dans le15e, Léon Jouhaux réside ensuite àAubervilliers, où il se marie le avec Catherine Metternich, ouvrière de la Manufacture d'Aubervilliers, avec laquelle il avait eu un fils, né en 1898. Séparé de sa première épouse après laguerre, il se fixe ensuite auxLilas, dans la banlieue est de Paris, où il vit « en ménage » avec une compagne. Divorcé en 1946, il se remarie le à Paris, dans le20e arrondissement avec Augustine Brüchlen[29], sa secrétaire et collaboratrice depuis le début des années 1930[30]. À son retour de déportation, ayant perdu son logement il réside à Paris, dans le20e puis le12e arrondissement, où il meurt.
des écoles maternelles ou primaires portent son nom à Grenoble, Lille,Roubaix,Villeurbanne, etc.
Le 14 mai 1979, année du centenaire de sa naissance, l'administration desPTT émet untimbre-poste à son effigie, dans la série des« personnages célèbres »[34].
De 1909 à 1947, la CGT et Léon Jouhaux : 38 ans en chiffres
Dès 1913, le rédacteur du volumeLe Mouvement syndical[35] de l’Encyclopédie socialiste dirigée parCompère-Morel notait :« Il est difficile de fixer avec précision les effectifs de la CGT. »
Le constat est partagé par les historiens qui se sont attachés à ce sujet :Annie Kriegel[36],Jean-Louis Robert[37],Antoine Prost[38],Georges Lefranc[39],Michel Dreyfus[40], comme Bernard Georges et Denise Tintant, les biographes de Léon Jouhaux. Tous remarquent les différences notables entre les chiffres fournis par la Confédération, ceux fournis par les fédérations, pour les cartes dites placées, les timbres effectivement payés et les mandats des Congrès, et que ces différences ne sont pas propres à la CGT.
Léon Jouhaux est secrétaire général de la CGT durant 38 ans. Au cours de ces trente-huit années le syndicalisme a connu des hauts et des bas, qui ne tiennent pas évidemment tous de la personnalité du leader syndical. Les deux guerres mondiales, les crises économiques, laLibération, la guerre froide, les partenaires syndicaux[41] sont à prendre en compte. Le nombre des salariés syndiqués à la CGT livre toutefois un aperçu sur celle-ci et son histoire[42], pour la période où il en a été le « général »[43] :
↑Nominalement jusqu'en 1925, la CGT est dirigée par un secrétaire, des secrétaires-adjoints, un trésorier. Dans sesMémoires (op. cit.), probablement rédigées vers 1940 selon A-M. Renauld, Jouhaux lui-même retient le terme de secrétaire général, déjà prévu par les statuts de 1902. La postérité historienne le rejoint en retenant pour être secrétaire général, le secrétaire, afin de le différencier des autres secrétaires, membre du bureau confédéral, et, jusqu'en 1918, du secrétaire de la Fédération des Bourses. Cf.La CGT et le mouvement syndical, édition CGT, Paris, 1925.
↑1906, le congrès de la Charte d'Amiens, réédition du compte-rendu et études,Institut CGT d'histoire sociale, Paris, 1983. Les votes des syndicats sont détaillés en fin de cet ouvrage.
↑B. Georges, D. Tintant,Léon Jouhaux cinquante ans de syndicalisme, discours de Jouhaux aux obsèques de Jaurès, p. 476-479. Selon les auteurs s'appuyant sur plusieurs témoignages, ce discours de Jouhaux et les positions qu'il prend n'ont pas été discutés auparavant avec d'autres militants. Beaucoup sont mobilisés, d'autres sont en proie à une émotion qui leur fait oublier la discussion.
↑JulienRenggli,Contrôle, limitation, désarmement : Légiférer les transferts d’armements durant l’entre-deux-guerres,
↑B. Georges, D. Tintant,Jouhaux dans le mouvement syndical, p. 170. Une troisième commission est installée, celle du crédit où siègentRené Belin et Julien Racamond.
↑Annie Lacroix-Riz,la CGT de la Libération à la scission syndicale de 1944-1947, éditions sociales, Paris, 1983.
↑Le vote du, portant sur la modification des statuts (établissements de la proportionnelle dans les délégations aux congrès) est sans appel : 8 043 mandats (21 238 voix) pour la motion « ex-unitaire » défendue parHenri Raynaud etJulien Racamond, 2 051 mandats (4 872 voix) contre (principal orateur : Robert Bothereau), 51 mandats (152 voix) s'abstenant. Cf. B. Georges, D. Tintant, A-M Renauld, p. 315.
↑Denis Lefebvre et UD FO de Seine-Saint-Denis,19 décembre 1947 : Force ouvrière, éditions Bruno Leprince, 1997.
↑Anciennement nommée rue de la Douane, cf. Jacques Hillairet & Pascal Payen-Appenzeller,Dictionnaire historique des rues de Paris, supplément, Les Éditions de Minuit, 1972, p. 82.
↑Le patrimoine du timbre-poste français, Flohic éditions, 1998, p. 685
↑Jean-Baptiste Séverac,Le Mouvement syndical,Encyclopédie socialiste syndicale et coopérative de l'Internationale ouvrière, éditions Quillet, 1913, p. 315.
↑À partir de 1936 et surtout 1944,Benoît Frachon tient aussi un rôle déterminant dans la CGT.
↑Ne sont utilisés ici que les chiffres (arrondis) fournis par les chercheurs cités ci-dessus, avec leurs incertitudes de calcul. Ainsi en 1911, la CGT et Jouhaux lui-même annoncent 600 000 adhérents, alors qu'une étude critique des chiffres en livre 334 108. En 1937, les chiffres « CGT » donnent près de 5 millions, là où les historiens en trouvent 4 millions. Les chiffres de 1946 connaissent le même écart.
Bernard Georges & Denise Tintant,Léon Jouhaux, cinquante ans de syndicalisme, tome 1 des origines à 1921, Presses universitaires de France (PUF), Paris, 1962
Bernard Georges, Denise Tintant & Marie-Anne Renauld,Léon Jouhaux dans le mouvement syndical français, PUF, Paris, 1979 (période 1921-1954)
Benoît Luc,Otages d'Hitler, Vendémiaire, 2011
« Léon Jouhaux, d'Aubervilliers au prix Nobel », actes de colloque, La Documentation française, 2010
United Nations,A Century of nobel prize laureates, 1901-2005, From peace movments to the united nations, United Nations, Genève, 2006, pp. 68–69
Gérard Da Silva,Léon Jouhaux - Une vie de combat pour le syndicalisme libre et indépendant - Secrétaire général de la CGT, 1909-1947 ; Président de la CGT-FO, 1948-1954, éd. L'Harmattan, 2014.
(en)Biographie sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)