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LéonBaréty[1], né le àNice (Alpes-Maritimes) et mort le dans la même commune, est unhomme politiquefrançais.
Fils d'Alexandre Baréty,médecin ethomme politique notable deNice, Léon Jean Jacques est diplômé de l’École libre des sciences politiques etdocteur en droit en1905[2].
Il entre aussitôt au cabinet du ministre de l'intérieur, puis entame une carrière politique locale.
Élu conseiller général des Alpes-Maritimes dans lecanton de Puget-Théniers en 1910[3], et l'année suivante conseiller municipal dePuget-Théniers, mandat qu'il conserve jusqu'en 1944.
Chef adjoint du cabinet du président de la chambre des députés,Paul Deschanel, en 1912, il est ensuite mobilisé et participe à la Première Guerre Mondiale.
À son retour à la vie civile, il reprend son activité politique et est élu député sous l'étiquette de l'union républicaine démocratique, en 1919. Il est ensuite réélu à toutes les élections jusqu'à la guerre, sous diverses étiquettes de droite empruntés par l'Alliance démocratique (gauche républicaine démocratique, républicains de gauche, alliance des républicains de gauche,parti républicain démocratique et social...).
Il y est un député assidu et actif dans de nombreux domaines, mais surtout comme rapporteur de différents budgets (services pénitentiaires, en 1923, puis de 1925 à 1930 ; commerce et industrie, de 1925 à 1930 ; ministère des finances, de 1932 à 1935...). Léon Baréty est un des premiers parlementaires à souhaiter une politique touristique d'État, il préside le groupe parlementaire du tourisme qui obtient en 1935 la création du Commissariat général au tourisme. Il est membre de l’Académie des gastronomes et président du comité de direction du Salon des arts ménagers de Paris[4].
En, il est nommé sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et chargé de l'enseignement technique dans lepremier cabinet Tardieu, puis sous-secrétaire d'État au Budget dans sondeuxième cabinet de mars à. Ferveur défenseur du colonialisme, il est aussi président du groupe parlementaire Maroc-Tunisie[5] et membre du conseil supérieur des colonies. En 1930, il prononce un discours àBoufarik en compagnie de Gustave Mercier en raison de l'inauguration d'un monument célébrant le centenaire de la colonisation enAlgérie[6]. Après l'annonce ducabinet Steeg, alors qu'il doit conserver son poste, Léon Baréty se récuse[7].
Il est aussi rapporteur général des budgets 1932, 1935 et 1936, et président du nouveau groupe de l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants à partir de 1936[8],[9]. En mai 1939, ce groupe compte 43 députés[9]. Léon Baréty est également à cette époque vice-président de l'Alliance démocratique[9].
Tout en entamant cette carrière ministérielle, il ne se désintéresse pas de la politique locale et, en 1932, il devient président du conseil général, fonction qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre, étant maintenu en poste par lerégime de Vichy.
Ministre de l'Industrie et du Commerce dans lecabinet Reynaud à partir du, il vote, le, en faveur des pleins pouvoirs aumaréchal Philippe Pétain.
Sous l'Occupation, il est d'ailleurs membre duConseil national instauré par Vichy.
À la Libération, après un premier échec devant le jury d'honneur pour obtenir la levée de son inéligibilité, il formule un recours devant le conseil d'État qui aboutit positivement en au vu de « l'attitude prise par Léon Baréty, dès 1941, à l'égard du gouvernement de Vichy et l'aide continue qu'il a apportée aux persécutés et aux résistants »[10].
Il abandonne cependant la vie politique, se contentant d'un bref mandat de conseiller municipal de Puget-Théniers de 1953 à 1956, et se consacre à la direction d'entreprises.
Léon Baréty | |||||
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| Précédé par | Suivi par | ||||
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Gouvernement Reynaud (22 mars 1940 - 16 juin 1940) | |||||
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| Sous la présidence d’Albert Lebrun | |||||
| Ministre d'État, vice-président du Conseil | Paul Reynaud Président du Conseil | ||||
| Ministre d'État | |||||
| Défense nationale et Guerre | Édouard Daladier | ||||
| Affaires étrangères | |||||
| Intérieur | |||||
| Armements | Raoul Dautry | ||||
| Finances | |||||
| Travail | Charles Pomaret | ||||
| Justice | Albert Sérol | ||||
| Marine | César Campinchi | ||||
| Marine marchande | Alphonse Rio | ||||
| Air | Laurent Eynac | ||||
| Éducation nationale | |||||
| Anciens combattants etPensions | Albert Rivière | ||||
| Agriculture | Paul Thellier | ||||
| Ravitaillement | Henri Queuille | ||||
| Colonies | |||||
| Travaux publics | |||||
| Santé publique | |||||
| Postes, Télégraphe, Téléphone et Transmissions | Alfred Jules-Julien | ||||
| Information | |||||
| Commerce et Industrie | |||||
| Blocus | Georges Monnet | ||||
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| (← DALADIER V) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PÉTAIN →) | |||||
Gouvernement Tardieu I (3 novembre 1929 - 17 février 1930) | |||||
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| Sous laprésidence de Gaston Doumergue | |||||
| Vice-président du Conseil etJustice | Lucien Hubert | André Tardieu Président du Conseil | |||
| Affaires étrangères | Aristide Briand | ||||
| Intérieur | André Tardieu | ||||
| Finances | Henry Chéron | ||||
| Guerre | André Maginot | ||||
| Marine | Georges Leygues | ||||
| Instruction publique et Beaux-Arts | Pierre Marraud | ||||
| Travaux publics | Georges Pernot | ||||
| Commerce et Industrie | Pierre-Étienne Flandin | ||||
| Agriculture | Jean Hennessy | ||||
| Colonies | François Piétri | ||||
| Travail et Prévoyance sociale | Louis Loucheur | ||||
| Pensions | Claudius Gallet | ||||
| Air | Laurent Eynac | ||||
| Postes, Télégraphe et Téléphone | Louis Germain-Martin | ||||
| Marine marchande | Louis Rollin | ||||
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