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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Président de l'Union des étudiants juifs de France | |
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Léon Ashkenazi (enhébreu : יהודא ליאון אשכנזיYehouda Lion Ashkenazi), plus connu enFrance sous letotem deManitou, est unrabbin,philosophe etkabbaliste franco-israélien duXXe siècle, né le àOran et mort le àJérusalem.
Après une enfance enAlgérie française interrompue par laSeconde Guerre mondiale, il participe à la renaissance dujudaïsme français d'après-guerre, combinant sa formation kabbalistique aux enseignements duphilosopheJacob Gordin pour faire redécouvrir lapensée juive à une génération qui en fait, avecAndré Neher etEmmanuel Levinas, l’un de ses maîtres à penser.
À la suite de laguerre des Six Jours, ilémigre en Israël et devient l’un des plus importants porte-paroles dusionisme religieux en France.
Léon Ashkenazi naît àOran dans une famille de huit enfants et reçoit les prénoms de Yehouda Léon. Son père, David, est le dernier grand-rabbin d’Algérie. Sa mère, Rachel Touboul, est originaire d'Oran.
Baignant dans une atmosphère multiculturelle, il se définit alors comme « Français d’Algérie de religion juive », priant enhébreu, fredonnant enarabe, parlant enfrançais. Il étudie la tradition juive auprès de son père, de son grand-père maternel et de leurs disciples tout en suivant une scolarité laïque à l’École française. L’antisémitisme le touche peu : ses contacts avec leschrétiens sont peu fréquents et l’antisémitisme de l’islam ne s’exprime que dans la sphère religieuse ; les Juifs vivent dans des quartiers particuliers mais non séparés, comme auMaroc ou enTunisie. Opposé à l’assimilation religieuse, il se considère cependant comme indubitablement français, membre à part entière de la nation française.
Il intègre en 1940 lesÉclaireurs israélites de France, alors que ce mouvement entre enrésistance contre l’Allemagne nazie. Il y reçoit sontotem de « Manitou »[1]. Mais à la suite de l'abolition dudécret Crémieux, les « Français d’Algérie de religion juive » deviennent des « Juifs indigènes algériens » et le demeurent jusqu'en juin 1943, aprèsl'Opération Torch. Le jeune Léon, qui a par ailleurs vu son nom en bonne place sur une liste d’otages, découvre alors une « faille dans [sa] relation à l’identité française ». Sa condition juive le privant d’intégrer l’armée régulière, il s’engage dans laLégion étrangère en1943 en tant qu'aumônier militaire pour se retrouver interné aucamp de Bedeau de 1943 à 1944, en raison de cette même origine. Il fait ensuite la guerre dans la Coloniale, un corps de métier de l’infanterie française. Parti avec l’Armée d'Afrique, il est blessé àStrasbourg quelques semaines avant la victoire et c’est en convalescence qu’il assiste à la fête de l’Armistice sur laCanebière.
Le contingent de permissionnaires dont il fait partie retourne en Algérie mais il est dérouté surConstantine parce qu’au même moment éclatent les premières révoltes nationales arabes.
Rapidement contraint de quitter l’Algérie, Léon Ashkenazi débarque en France, ayant toutefois mesuré la fragilité de sa relation « naturelle » à celle-ci. En même temps, il a pris conscience de la dimension « nationale » du judaïsme à travers le caractère irréversible de la destruction des communautés d’Europe.
Il répond donc à l’appel deRobert Gamzon (Castor), dont il a reçu une circulaire sur le front d'Alsace en 1944, pour relever les EIF et fonder l’école des cadres Gilbert Bloch d'Orsay[1], afin de reconstituer la communauté juive et ses cadres. Il y rencontre sa future épouse, Esther (Bambi), rescapée de la Shoah, etJacob Gordin[1], son « premier maitre de la traditionashkénaze », dont il recueille l’enseignement. C’est à la demande de ce dernier que le jeune rabbin demeure à l'École d'Orsay pour enseigner le judaïsme, tandis que Robert Gamzon et d’autres choisissent d’émigrer enIsraël en1949.

Devenu directeur de l'école, commissaire général des EEIF (de 1954 à 1955) et président de l'UEJF, Léon Ashkenazi obtient une licence en philosophie ainsi qu’un diplôme de l'École d'ethnologie et d'anthropologie duMusée de l'Homme. Il entreprend de raviver lejudaïsme des jeunes générations, « affadi par deux siècles deHaskalah », critiquant à la fois l'immobilisme de lacommunauté orthodoxe, leréformisme du Consistoire d’alors, et le rationalisme universitaire qui, « confondant érudition et sagesse, ne sait plus croire aux choses dont il parle ». Activement engagé dans la restauration du dialoguejudéo-chrétien, il dénonce l’aberration théologique que constitue à ses yeux lejudéo-christianisme, affirmant que le judaïsme n’a pas à justifier l'honorabilité de sa tradition ni à la mesurer à l’aune des valeurs des philosophies et civilisations qui n'ont cessé de la juger. Il enseigne aussi le caractère positif d’une identité nationale juive qui transcende les nombreuses cultures juives de la diaspora et les unit bien plus efficacement que ne l’aurait fait un simple ciment « religieux ».
Pensant trouver la réalisation concrète de ces idées enIsraël où il organise des voyages pour les élèves de l'École d'Orsay et pour les cercles universitaires, il envisage de s’y établir mais remet la chose à plus tard car son père, souffrant, a besoin de lui pour organiser le rapatriement de sa communauté en France. Celui-ci met du temps à s'organiser, pendant lequel Manitou s'investit totalement dans l'aspect éducatif. Bien que ne remplissant pas de fonction de « ministre officiant », il se considère comme « un rabbin qui enseigne aux universitaires ».
En 1957, il présente au Séminaire de l'Union mondiale des étudiants juifs un rapport intitulé « l'héritage du judaïsme et l'université ». Il dénonce l'inadéquation et l'inaptitude tant des universités que desyeshivot à assurer un enseignement à la fois moderne et enraciné dans le judaïsme. Il n'aura donc de cesse d'y remédier, en donnant de nombreuses conférences aux quatre coins de la francophonie, en fondant de nombreux centres d'étude, dont le Centre universitaire d'études juives.
Ilmonte enIsraël en1968, peu après laguerre des Six Jours, et étudie auprès du RavZvi Yehouda Kook et du Rav Shlomo BinyaminAshlag. Là aussi, il fonde un réseau d'enseignement du judaïsme, l'Institut Mayanot et le Centre Yaïr, centre d'études juives et israéliennes, principalement fréquenté par les francophones d'Israël[1].
Il participe également à de nombreux comités, gouvernementaux ou autres, pour l'éducation et les relations à laDiaspora juive. Il participe au rapprochement de l'État d'Israël avec leCameroun et, à travers lui, avec le continent africain.
Prônant unsionisme religieux, il ne cesse de s'impliquer dans le dialogue interreligieux, avec lechristianisme comme l'islam, et rencontre aussi leDalaï-lama.
Connu en France et auprès du public francophone israélien, il est par contre méconnu ailleurs jusqu'à son décès àJérusalem en1996. Ses écrits sont alors diffusés par ses nombreux élèves, notammentEliyahou Zini,Shlomo Aviner ou encoreOuri Cherki, et connaissent un regain d'intérêt.
Léon Ashkenazi épouse Esther Papierman, (« Bambi »), survivante de laShoah, où toute sa famille a péri, àAuschwitz[2]. Elle est née le 29 octobre 1927 à Paris et est morte le 9 décembre 2015 enIsraël. Elle est la fille de Herman Papierman et de Hanna Papierman[3]. Ils ont deux fils, David Henri Ashkenazi et Michel Elie Ashkenazi, et trois filles,Danielle Lieber épouse de Chlomo lieber, Yaël Pressman-Halamish[4] (épouse d'Elie Pressman, mort en 1982 pendant la guerre du Liban) et épouse de Ariel Hallamish et Ariela Pivko (épouse d'Israel Pivko). David Henri Ashkenazi est né le 10 novembre 1949 àOrsay et est mort le 9 janvier 2011, àJérusalem, d'uncancer[5].
Herman Papierman est né le 2 janvier 1899 àWolbórz (Pologne) et a 43 ans. Hanna Papierman (née Ell), née le 8 mars 1899 àTomaszów (Pologne) a 43 ans. Leur fils Isaac Papierman, né le 7 mai 1924 dans le12e arrondissement de Paris a 18 ans. Leur dernière adresse est : ligne de démarcation-7rue du Ruisseau dans le18e arrondissement de Paris. Ils sont déportés par le Convoi No. 35, en date du 21 septembre 1942 dePithiviers àAuschwitz[6].
Le président camerounaisPaul Biya a longtemps été sous l'influence de Manitou qui l'aurait persuadé qu'il resterait au pouvoir tant qu'il ne voterait pas contre Israel aux Nations unies[7].
Manitou fut surtout un maître de la parole. il a toutefois rédigé quelques livres, dont:
Livres publiés en hébreu :