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Léo Israélowicz ouIsrael Israélowicz[1] (ouLéo Ilkar) (né le àTarnów,Galicie,Pologne et mort en 1944 àAuschwitz) est unchanteurténor qui, lors de laSeconde Guerre mondiale, est le chef du service de liaison de l'UGIF,organisme créé en1941 à la demande dumaréchalPhilippe Pétain, avec laGestapo.
Léo Israélowicz naît le à Tarnów, Galicie, Pologne. Il est le fils de Balbina Israélowicz (née Rauchwerg), née le 13 octobre 1887 àTarnów,Galicie,Pologne[2].
Léo Israélowicz est, àVienne, unchanteurténor dans les chœurs de l'Opéra viennois. En 1938, il est membre du conseil juif de la ville[3].
Adolf Eichmann etTheodor Dannecker[4],[5] fait venir Léo Israélowicz à Paris, le, avecWilhelm Biberstein, autre membre duJudenrat deVienne (Autriche), enAutriche[3].
Le but de leur venue à Paris est d'enseigner à la communauté juive française comment établir unJudenrat. Les nazis avaient utilisés la même méthode en 1941 quand ils font venirChaim Rumkowski deLodz àVarsovie et Jacob Edelstein (Jakob Edelstein) dePrague àAmsterdam. Ils publient un bulletin d'information dont le but est de conseiller les Juifs et de les accoutumer à obéir aux ordres nazis[6]. L'hebdomadaireInformations juives parait à partir du 19 avril 1941. Il devient le Bulletin de l'UGIF, le 23 janvier 1942. Chaque numéro est visé par le sergent SSErnst Heinrichsohn[3].
Le, Léo Israelowicz délivre une attestation, avec l'accord deHeinz Röthke, qui est avecTheodor Dannecker l'un des principaux responsables de la déportation des juifs de France de 1940 à 1944, exemptantRobert Gamzon, membre du conseil d'administration de l'UGIF pour lazone sud et duConsistoire central[3]. Robert Gamzon est le fondateur, en 1923, desÉclaireurs israélites de France (EIF)[7], il est l’une des principales figures de laRésistance juive en France.
Léo Israélowicz intervient pour la libération durabbinRobert Meyers mais sans succès. Le rabbin Robert Meyers est Rabbin de la Haute-Savoie et directeur régional de l’UGIF, aumonier de la Croix-Rouge. Son épouse Suzanne Meyers est secrétaire régionale de l’UGIF. Ils sont arrêtés àAnnemasse le. Ils sont déportés par le convoino 48, du, deDrancy versAuschwitz[3].
En France, il est accusé d'avoir aidé laGestapo lors de certaines arrestations. Finalement, lesnazis finissent par le fairedéporter à son tour.
Léo Israélowicz (31 ans) est déporté par le convoino 63, en date du deDrancy versAuschwitz, dans le même convoi que sa mère (56 ans). Leur dernière adresse est au 77 avenuePaul-Doumer dans le16e arrondissement de Paris[2]. C'est unhôtel particulier où il vit avec sa mère et sa fiancée Margareta Spitzer (20 ans), née à Biesad le. Le père de cette dernière est conseiller juridique de Léo Israelowicz. Margareta Spitzer est aussi déportée dans le convoino 63[3].
Il est ensuite transféré àMonowitz au printemps1944 : reconnu par des déportés qu'il a dénoncés peu de temps auparavant, il estassassiné[8] trois jours après son arrivée par unKapofrançais du nom deHerbert, en réalité, un juifpolonais qui pense avoir reconnu en Israélovicz celui qui l'a dénoncé aux Nazis.