Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Légion étrangère

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Latypographie de cet article ou de cette section ne respecte pas lesconventions de Wikipédia().

Vous pouvezcorriger, en discuter sur l’Atelier typographique oucréer la discussion.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article n’est pas rédigé dans unstyle encyclopédique().

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLégion étrangère (homonymie) etLégion.

Légion étrangère
Image illustrative de l’article Légion étrangère
Grenade à sept flammes, emblème de la légion étrangère.

Création10 mars 1831
PaysDrapeau de la FranceFrance
BrancheArmée de terre française
RôleTroupe d'assaut
Effectif9 000 [1]
CouleursVert et rouge
Nommée en l’honneur deLegion(en) etétrangerVoir et modifier les données sur Wikidata
DeviseLegio Patria Nostra (la Légion est notre patrie)

More Majorum (comme nos anciens)

MarcheLe Boudin
GuerresGuerre de Crimée
Conquête de l'Algérie par la France
Expédition du Mexique
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Campagne du Levant
Campagne du Maroc
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Guerre du Golfe
Guerre d'Afghanistan (2001)
Opération Licorne (2002-2009)Guerre du Mali (2012-2013)
Opération Serval (2013-2014)
Opération Barkhane (2014-2022)
BataillesCamerone
Siège de Constantine (1837)
Magenta
Solférino
Malakoff
Siège de Tuyên Quang
Narvik
Bir Hakeim
Diên Biên Phu
Kolwezi
FourragèresPar régiment
DécorationsPar régiment ou par petites unités
CommandantGénéral de brigade Cyrille Youchtchenko
Commandant historiqueGénéralPaul-Frédéric Rollet, « Père Légion »
CapitaineJean Danjou, « Héros deCamerone »
GénéralMarie-Pierre Kœnig, « dignitéMaréchal de France titre posthume en 1984 »
modifier 
Portrait du capitaineJean Danjou,Musée de la Légion étrangère,Aubagne enFrance.
Relique de la main en bois ducapitaine Danjou, Aubagne,Musée de la Légion étrangère.
Grenade à 7 flammes de la Légion étrangère.
Logotype de la Légion étrangère.

LaLégion étrangère est une troupe d’assaut, une force combattante de l'Armée de terre française disposant d'un commandement particulier et présente en tant que subdivision d'arme au sein des armes de l'infanterie, de lacavalerie, dugénie et destroupes aéroportées. Elle est indépendante du point de vue de son recrutement[1].

La Légion étrangère a été créée en 1831 par le roiLouis-PhilippeIer afin de l’employer enAlgérie, pour permettre l'incorporation desoldats étrangers dans l'Armée française. Elle fait partie du19e corps d'armée, communément appelée sous le vocable d'armée d'Afrique. Elle hérite des traditions des anciennes Légions :Légion italique, Légion des Francs du Nord[2],Légions polonaises,Légion portugaise etLégion irlandaise. En 1805, des unités étrangères hétérogènes ont été créées : le régiment de la Tour d’Auvergne, le régiment d’Isembourg, le régiment de Prusse et le bataillon d’Irlande. Ils deviendront, en 1811, les quatre premiers régiments étrangers. Pendant lesCent-Jours, leur nombre sera doublé. En 1815, ces huit régiments étrangers de laGrande Armée formeront parordonnance royale la Légion royale étrangère. Puis au gré de son démembrement, en 1818, la Légion royale devient la Légion d'Hohenlohe avant de décliner en 1821 pour devenir lerégiment d'Hohenlohe du nom de son chef, le princeLouis Aloÿs de Hohenlohe-Waldenbourg-Bartenstein, un maréchal français de nationalité autrichienne. Ce régiment est dissous le mais le de la même année, une nouvelle ordonnance royale fait ressusciter la Légion étrangère pour armer l’Armée d’Afrique déployée en Algérie[3].

L'engagement dans la Légion est réservé aux hommes dont l'âge est compris entre 17,5 et39,5 ans[4] (dérogation possible). Elle a compté, depuis sa création jusqu'en 1963, plus de 600 000 soldats dont une majorité d'Allemands, suivis de trois fois et demie moins d'Italiens, puis deBelges, mais aussi deFrançais, d'Espagnols et deSuisses. De nombreuses autres nationalités sont représentées, comme les ressortissants des pays d'Europe de l'Est et desBalkans, majoritaires dans les années 2000. Le prestige de ce corps d'élite suscite l'engagement. Cet attrait et, dans le passé, les soubresauts historiques (conflits mondiaux, crises économiques ou politiques) ont contribué à un recrutement plus spécifique : Espagnols à l'issue de laguerre d'Espagne, Allemands après 1945, Hongrois en 1956.

Les légionnaires, surnommés également lesképis blancs, de la couleur de leur coiffe, blanchie sous le soleil, ont acquis leur notoriété lors des combats menés sur les champs de bataille du monde entier, notamment dans le cadre desconquêtes coloniales, des deux guerres mondiales, et des guerres d'Indochine et d'Algérie. La Légion est une unité combattante qui intervient partout dans le monde. Si sa principale mission est le combat, elle participe également à des missions de protection des populations, de maintien de la paix ou de coopérations au profit des gouvernements étrangers liés à laFrance par des accords.

Lestraditions à la Légion étrangère constituent un ciment pour ce corps qui se traduisent par les détails vestimentaires, les emblèmes et symboles spécifiques, les chants et musiques, et enfin par ses fêtes particulières. Son image auprès du grand public et des artistes est à l'origine de nombreusesœuvres dans tous les domaines : musique, cinéma, peinture, sculpture et littérature. Lecode d'honneur du légionnaire dicte la conduite de ces hommes au quotidien, en temps de guerre comme en temps de paix.

Histoire

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Origines de la Légion étrangère etHistoire de la Légion étrangère.

Création

[modifier |modifier le code]

La Légion étrangère est fondée le parLouis-Philippe Ier pour laconquête de l'Algérie[5].

Elle se forme à partir des soldats de métier sans emploi après les guerres impériales et des révolutionnaires de tous les pays d'Europe qui ont trouvé refuge en France[6].

Conquête de l'Algérie (1830-1849)

[modifier |modifier le code]
Légion étrangère ettirailleurs indigènes vers 1840.

Créée pour combattre « hors du territoire continental du Royaume », la Légion étrangère est stationnée enAlgérie, où elle participe à la conquête et à la mise en valeur du territoire[7]. En 1832, la Légion est employée à l'assèchement des marais dans la région d’Alger. Les1er et3e bataillons s’emparent d’une redoute à Maison-Carrée, aujourd’huiEl-Harrach, quartier au sud-est d’Alger. Pour sécuriser la zone,300 légionnaires campent près du marabout de Sidi Mohamed Tittery lorsque la tribu desEl Ouffia s’agite. Le, une colonne, sous les ordres du commandant Salomon de Mussis, comprenant27 légionnaires commandés par le lieutenant Châm et25 chasseurs d’Afrique, patrouille dans la région. Le commandant pousse une reconnaissance avec les chasseurs et laisse les légionnaires au bivouac. Les légionnaires sont attaqués par75 cavaliers arabes. Le petit détachement est exterminé. Le lieutenant Châm est le premier officier de Légion mort au combat[8].

En 1834, les Espagnols du4ebataillon sont démobilisés et autorisés à rentrer dans leur pays, en proie à laguerre civile. Le7ebataillon est ramené àOran et prend alors le numéro 4. En 1849, le1er bataillon participe activement ausiège et à la prise de Zaatcha.

Guerres carlistes (1835-1839)

[modifier |modifier le code]

En1835, elle est cédée à l'Espagne pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste[6],[9].

Au cours de cette campagne, va être mis en application le principe de l'amalgame. Peu satisfait du système des bataillons par nationalité, le général Bernelle va brasser les légionnaires dans les unités, quelles que soient leurs origines, et imposer le français comme langue de commandement[6].

La Crimée (1854-1856)

[modifier |modifier le code]
Siège de Sébastopol (1854-1855) parFranz Roubaud (détail).

La Légion étrangère participe ausiège de Sébastopol[6].

Campagne d'Italie (1859)

[modifier |modifier le code]

La Légion étrangère participe aux batailles deMagenta et deSolferino[6].

Expédition du Mexique (1863-1867)

[modifier |modifier le code]

Pendant l'expédition du Mexique, la Légion étrangère participe à la bataille de Camerone. Cet acte est considéré comme un symbole et comme un modèle de comportement au combat dans toute la Légion[1].

Guerre franco-prussienne de 1870

[modifier |modifier le code]

Lors de laGuerre franco-allemande de 1870, la Légion fait partie de l’Armée de la Loire et combat devantOrléans, puisBelfort[6].

Troisième République

[modifier |modifier le code]

Elle accueille des jeunes Alsaciens-Lorrains qui refusent de servir dans l’armée allemande[10].

Tonkin (1883-1885)

[modifier |modifier le code]

La Légion étrangère participe à la conquête duTonkin[11].

Dahomey (1892-1894)

[modifier |modifier le code]

La Légion participe à plusieurs batailles pendant la conquête du Dahomey par la France[12].

Soudan français et Niger (1892-1894)

[modifier |modifier le code]

La Légion est déployée auSoudan français[13].

La Légion est déployée à Madagascar de 1895 à 1905[6].

Première Guerre mondiale (1914-1918)

[modifier |modifier le code]
Américains dans la Légion étrangère (1916).

La Légion est à l'oeuvre au Maroc quand la Première Guerre Mondiale se déclenche[6].

En 1914, la Légion est renforcéé par 8 000 étrangers, engagés volontaires pour la durée de la guerre, constituent quatre régiments de marche, regroupés le en un seul corps : leRégiment de marche de la Légion étrangère[5].

Entre-deux-guerres

[modifier |modifier le code]

La Légion est engagée en Syrie dans la cadre des mandats confiées par la SDN et au Maroc[6]. Elle participe à labataille de Rachaya[9].

Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Bataille de Narvik,Bataille de Bir Hakeim,Seconde bataille d'El Alamein,Campagne de Tunisie,Opération Anvil Dragoon etCoup de force japonais de 1945 en Indochine.

Drôle de guerre

[modifier |modifier le code]

La Légion augmente ses effectifs jusqu’à atteindre 48 900 hommes au début de l’année 1940[5].

Campagne de France

[modifier |modifier le code]

Certaines unités disparaissent en mai 1940, d’autres sont dissoutes à l’armistice.

France libre

[modifier |modifier le code]

Certains légionnaires choisissent la France Libre et rejoignent la13e DBLE. Par la suite, ils sont rejoints par les régiments d’Afrique du Nord et participent ensemble à la campagne de la libération du territoire national et la campagne d’Allemagne[5].

Décolonisation

[modifier |modifier le code]
Parachutistes de la Légion, entre 1950 et 1970[14].

La Légion participe auxGuerre d'Indochine etd'Algérie[5].

Depuis 1962

[modifier |modifier le code]

La Légion est basée enMétropole[5].

Elle intervient à Loyada en 1976, à Kolwezi et au Tchad en 1978, à Beyrouth en 1983-1984 et forme une partie de laDivision Daguet, lors de lapremière Guerre du Golfe[5],[6].

XXIe siècle

[modifier |modifier le code]

Au cours de l'année 2003, les unités de la Légion étrangère ont été déployées en Afghanistan, dans le cadre de l'opération PAMIR[6].

La légion participe à l'opération Sentinelle[5].

Faits d'armes

[modifier |modifier le code]

Siège de Constantine (1837)

[modifier |modifier le code]
Constantine (Algérie) (1840).
Article détaillé :Siège de Constantine (1837).

Le, l'armée arrive àConstantine. Le, après une forte résistance, la ville finit par tomber sous les assauts des Français, qui subissent toutefois de lourdes pertes. Au terme de deux jours de combats, les troupes, sous le commandement du lieutenant-colonelLouis Juchault de Lamoricière, pénètrent dans la ville par un endroit dénommé « Place de la Brèche » (en référence à la brèche dans la défense de la ville).Ahmed Bey doit s'enfuir (il continua le combat dans lesAurès jusqu'en 1848) et beaucoup de Constantinois périrent dans le ravin en tentant de fuir les assaillants.

Siège du 10 au

[modifier |modifier le code]

Le 10, toutes lespièces de 24 étaient placées sur la colline, et le 11 les forces françaises commencèrent à lancer leurs boulets contre les murs, entre les portes Bal el Oued« porte de la Rivière » et Bab el Decheddid. Dans la matinée du 12, la brèche était devenue large. Vers huit heures, le gouverneur fit cesser le feu parce qu’il attendait le retour d’un parlementaire envoyé dans la ville pour sommer les habitants de se rendre.

Le 13, la première colonne d’attaque française fut formée par un bataillon deZouaves, deux compagnies du2e léger, la compagnie franche et une partie du génie sous le commandement du colonelLamoricière.

La seconde colonne d’assaut se composait des compagnies d’élite du17e léger et du47e de ligne, des tirailleurs d’Afrique et de la Légion étrangère. Le colonelMichel Combe, qui la commandait, arriva devant la brèche au moment où les Zouaves demandaient des échelles.

La ville de Constantine avait encore au moment de l’assaut6 000 défenseurs. Les habitants continuèrent quelque temps encore leur résistance dans les rues, pour s’assurer la retraite vers laKasbah et une issue hors la ville. Vers 9 heures, le drapeau tricolore avait remplacé sur le rocher le drapeau rouge.

« Le 13 octobre 1837, à 7 heures du matin, l'assaut de la place de Constantine est ordonné. Dès que la première colonne, sous les ordres du colonel de Lamoricière, a dépassé la brèche, le colonel Combes s'élance pour la soutenir à la tête de la deuxième colonne. Il arrive sur la muraille, au moment même où une explosion terrible éclate et ravage les rangs des assaillants. Il prend aussitôt le commandement que le colonel de La Moricière, blessé et privé de la vue dans l'explosion, cesse d'exercer. Mortellement atteint coup sur coup en plein dans la poitrine, il refuse de quitter le combat pour aller se faire panser, et continue encore à commander ses soldats. Le colonel Combes eut encore la force de retourner presque seul au bivouac de son régiment, et quelques minutes après, il était couché sur son lit funèbre pour ne plus se relever[15]. »

— Charles Mullié,Biographie des célébrités militaires des Armées de terre et de mer de 1789 à 1850. T1, Éditeur : Hachette Livre BNF, coll. : Sciences sociales, 2012,(ISBN 978-2012526440).

Bataille de Magenta et de Solférino (1859)

[modifier |modifier le code]
La bataille de Magenta, parGerolamo Induno.Musée du Risorgimento (Milan).
Article détaillé :Bataille de Magenta.

La Légion perd, outre le colonel deChabrières, les capitainesAlavoine et d’Assis, le lieutenantAndré, 55 sous-officiers et soldats tués ; 11 officiers et 143 sous-officiers et soldats blessés. Lecapitaine Danjou a un cheval tué sous lui. Il est fait chevalier de l’ordre des saints Maurice et Lazare. Le sergentVilain est fait chevalier de la Légion d’honneur et l’adjudantMaine et le fusilierWensel reçoivent la médaille de la Valeur militaire de Sardaigne. Les deux régiments étrangers inscrivent dans leurs plis le nom de « Magenta » et seront décorés de la médaille de la ville deMilan, cinquante ans plus tard. Avec ce succès,Mac Mahon, commandant en chef du2e corps, obtiendra la dignité demaréchal de France et le titre deduc de Magenta. Un mausolée existe où reposent les restes des combattants tombés lors de cette bataille.

Article détaillé :Bataille de Solférino.

Le2e régiment étranger, aux ordres du colonelSignorino, participe à lacampagne d’Italie. En arrivant à hauteur deCa' Morino, les légionnaires, avec le deuxième régiment dezouaves, formant l’avant-garde du deuxième corps d’armée commandé par lemaréchal de Mac-Mahon, rencontrent une forte colonne autrichienne se dirigeant surCastiglione.

Le 24, les légionnaires se déplacent en direction deMantoue. Les premières salves d’artillerie ennemies sont tirées. En début d'après-midi, sous une chaleur accablante, les légionnaires et les zouaves prennent Cassiano. Le maréchal de Mac-Mahon donne l’ordre aux compagnies de tirailleurs de la Légion de se déployer pour permettre la mise en place de l’artillerie au centre de la bataille. Les combats acharnés et terribles obligent les légionnaires à aborder l’ennemi à la baïonnette. Le2e régiment étranger déplore cependant 6 morts et 38 blessés, ce qui est peu au regard des pertes totales.

Bataille de Camerone (1863)

[modifier |modifier le code]
Jean Danjou (1863).
Article détaillé :Bataille de Camerone.

Le auMexique. Soixante-deux légionnaires et trois officiers de la3e Compagnie durégiment étranger de la Légion sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l'aube du. La compagnie n'ayant pas d'officiers disponibles (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », lafièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaineJean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenantJean Vilain, payeur par intérim du régiment, et le sous-lieutenantClément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner. La Légion considère que cette résistance fut une victoire, invoquant le fait que la mission de la compagnie a été remplie. Elle est commémorée avec ferveur par les légionnaires ainsi que par les Mexicains, qui reconnaissent le courage des légionnaires (ceux-ci ne se rendirent que lorsqu'il ne resta que trois combattants valides).

Siège de Tuyên Quang (1885)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Siège de Tuyên Quang.

En 1885 auTonkin, sous les ordres du commandant Dominé, deux compagnies de Légion, soit390 hommes dont 8 officiers, commandés par le capitaine Cattelain, une compagnie de tirailleurs tonkinois avec162 hommes commandés par deux officiers, une section de31 artilleurs de marine avec deux canons de 80 mm, deux de « 4 » de montagne, deux mitrailleuses Hotchkiss, le sergent Bobillot et 7 sapeurs du génie, un médecin, un pasteur protestant, 3 infirmiers, 3 boulangers, monsieur Gauthier de Rougemont, un civil préposé aux vivres et les marins de la canonnière « La Mitrailleuse », soit598 hommes qui résistent aux assauts desPavillons Noirs.

Bataille de Rachaya (1925)

[modifier |modifier le code]
Le village deRachaya et sa citadelle où eut lieu le combat (photoXIXe siècle).
Article détaillé :Bataille de Rachaya.

La Bataille de Rashaya opposa pendant 4 jours, du 20 au, les rebellesDruzes aux forces françaises de l'armée du Levant devant la citadelle de Rashaya pendant laGrande révolte syrienne contre leMandat français sur la Syrie et le Liban.

L'expansion de la révolte anti-française auLiban et la menace qu'elle faisait peser sur leschrétiens de la région inquiéta les populations. Cette menace inquiétait aussi les autorités françaises qui craignaient que la révolte desDruzes et desmusulmans chiites dusud-Liban puisse dégénérer en un conflit religieux régional[16].

Le, les cavalierscircassiens de la Légion étrangère établirent leurs quartiers dans le fort de Rachaya. Il s'agissait du4e escadron du1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), fort d'une centaine d'hommes et commandé par le capitaine Landriau[17]. À cette époque, le village de Rachaya comptait environ3 000 habitants. Le fort était situé sur une colline au-dessus de la ville ; il était de petite taille et partiellement en ruine. Les vols de reconnaissance français permirent de déterminer que les troupesdruzes, d'environ3 000 hommes, étaient basées à proximité du village. Le quartier général des troupes françaises fut alors renforcé pendant que des patrouilles furent envoyées autour de la ville. Le, deux unités françaises tombèrent en embuscade et deux hommes furent tués par les troupes de Zayd al-Atrash, l'un des chefs rebelles Druzes et frère duSultan el-Atrache ; trois autres furent blessés et trois portés disparus.

Bataille de Narvik (1940)

[modifier |modifier le code]
Troupe française dans lacampagne de Norvège, 5 juin 1940[18].
Articles détaillés :Bataille de Narvik etCampagne de Norvège.

En 1940 enNorvège, l’opération terrestre commence le par un bombardement naval effectué par le cuirassé britanniqueResolution, deux croiseurs et cinq destroyers, contre les défenses allemandes. Les moyens de débarquement sont modestes avec 4 ALC, 1 LCM, et 2 MLC qui sont mis à l’eau à la dernière minute et des « trains » d’embarcations fournis par les bâtiments (une embarcation à moteur en remorquant 2 ou 3 autres). Trois chars français de13 tonnes sont embarqués dans les MLC et LCM. L’ensemble se dirige sur la plage deBjerkvik. Les chars, débarqués les premiers au milieu de positions allemandes, ouvrent la voie au1er bataillon de la Légion qui se déploie en éventail depuis l’Ouest jusqu’au Nord-est. Dès le lendemain, la jonction est réalisée avec les Polonais de laBrigade autonome de chasseurs de Podhale venus de l’Ouest, les chasseurs alpins des5e et27e demi-brigades venus du Nord-Ouest et les Norvégiens qui tiennent le Nord. Deux heures après la plage de Bjerkvik, celle de Meby voit débarquer des engins similaires avec les deux derniers chars et le2e bataillon de la Légion. Après avoir été chassés de la plage, les Allemands doivent reculer vers l’Est, jusqu’à Storebalak.

Un peloton de cinquante motocyclistes prend la route longeant la rive est de l’Herjangsfjord, soutenu depuis la mer par ledestroyerHMS Havelock, où se trouve le généralBéthouart. Il atteint la presqu'île d'Oijord face à la plage d'Orneset sans encombre. Il reste à franchir leRombaksfjord (en). Il faut d’abord nettoyer la rive nord de ce fjord, et surtout, réceptionner sur l’aérodrome de Bardufoss des chasseurs de la RAF. Le, les engins de débarquement et les puffers transportent chars et troupes, sous la protection des bateaux et des forces installées sur la rive nord, jusqu’à la rive sud du Rombaksfjord. L’opération réussit, malgré une vive résistance et une contre-attaque en règle. De leur côté, Polonais et chasseurs alpins ont fort à faire à Ankenes et le long du Beisfjord. Le, les Allemands font retraite vers l’est. Les troupes, Norvégiens en tête, entrent enfin à Narvik. Depuis deux jours, Lord Cork a reçu de Londres l’ordre d’évacuation totale, en raison de la situation alarmante du front français. L’amiral a montré le message à Béthouart et, d’un commun accord, les Alliés sont convenus de mener à bien l’opération finale avant d’obtempérer. L’évacuation est terminée le, deux jours après celle de Dunkerque. À la suite de cette action, le drapeau est décoré de lacroix de guerre norvégienne.

Drapeau desForces françaises libres.

La Légion dans la bataille

[modifier |modifier le code]

Le groupement de haute montagne de la Légion étrangère qui fut créé enAfrique du Nord. Il comprend : un état-major de groupement, une compagnie hors rang, une section de commandement et 2 bataillons du type haute montagne, l’un devant être formé par les2e régiment étranger d'infanterie,3e régiment étranger d'infanterie et le4e régiment étranger (1er bataillon, CHR et CDT) l’autre par le2e bataillon du1er régiment étranger. L’effectif de chaque bataillon comporte 930 officiers, gradés et légionnaires avec une section de skieurs. Le groupement de haute montagne est commandé par lelieutenant-colonelRaoul Magrin-Vernerey, qui deviendraRalph Monclar lors de son ralliement auxForces françaises libres.

Bataille de Bir Hakeim (1942)

[modifier |modifier le code]
Légionnaires des Forces Françaises Libres se lançant vers l'ennemi, Bir-Hakeim, 11 juin 1942[19].
Article détaillé :Bataille de Bir Hakeim.

La bataille de Bir Hakeim, du nom d'unpoint d'eau désaffecté(« puits du sage ») au milieu du désert deLibye, au sud deTobrouk, est une bataille de laSeconde Guerre mondiale, qui s'est déroulée du au durant laguerre du désert.

Pendant ces seize jours, la1re brigade française libre (future1re division française libre) du généralMarie-Pierre Kœnig y résista aux attaques des armées motorisées italiennes et allemandes (l'Afrika Korps) commandées par le généralErwin Rommel. Le répit ainsi gagné par lesFrançais libres permit aux Britanniques, alors en mauvaise posture, de se replier puis de triompher àEl Alamein.

Bir Hakeim fut la première contribution militaire d’importance des Forces françaises libres. Elle fut pour beaucoup dans la reconnaissance politique par les Alliés duComité national de la France combattante.

Drapeau de la France Premier groupement

[modifier |modifier le code]

Bataille de Phu Tong Hoa (1948)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Bataille de Phu Tong Hoa.

En, situé sur la route colonialeno 3 bis (RC3bis), le poste de Phu Tong Hoa, tenu par la2e compagnie du3e REI avec un effectif de107 hommes est attaqué par près de 3 000 Việt Minh. Après plusieurs heures d'un combat acharné, la garnison sort victorieuse de l'affrontement et c'est devant un piquet d'honneur en tenue de parade que le colonelSimon, chef de corps du régiment et à la tête de la colonne de secours, pénètre dans le camp le.

Bataille de Diên Biên Phu (1953-1954)

[modifier |modifier le code]
Plan de situation de la Bataille deÐiện Biên Phủ (20 novembre 1953 au 7 mai 1954).
Hommes de l'éphémère1re compagnie étrangère parachutiste de mortiers lourds.
Insigne°CEPML (Compagnie de mortiers lourds).
Articles détaillés :Bataille de Diên Biên Phu,Ordre de bataille de Diên Biên Phu etOpération Castor.

La bataille deÐiện Biên Phủ est un moment clé de laguerre d'Indochine qui se déroula du au et qui opposa, auTonkin, les forces de l'Union française aux forces duViệt Minh, dans le nord duViêt Nam actuel[22],[23].

Occupée par les Français en, cette petite ville et sa plaine environnante devinrent l’année suivante le théâtre d'une violente bataille entre lecorps expéditionnaire français, composé de diverses unités de l’Armée française, des troupes coloniales et autochtones, sous le commandement du colonelChristian de La Croix de Castries (nommé général durant la bataille), et l’essentiel des troupes vietnamiennes (Việt Minh) commandées par le généralVõ Nguyên Giáp.

Drapeau de la France Forces françaises[24] :

EDAP

[modifier |modifier le code]

Élément divisionnaire aéroporté deJean Gilles (général).

GAPno 1

[modifier |modifier le code]

Élément du commandant Fourcade :

GAPno 2

[modifier |modifier le code]

Élément du lieutenant colonelPierre Langlais :

Autre :

Voir aussi :Geneviève de Galard,Geneviève de Galard Terraube, est une infirmière militaire française,convoyeur de l'air, qui, durant laguerre d'Indochine, fut surnommée« l’ange de Ðiện Biên Phủ »[25].

La France quitta la partie nord duViêt Nam, après lesaccords de Genève[26] ratifié le, qui instauraient une partition du pays de part et d'autre du17e parallèle nord.

Opération de Suez (1956)

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Crise du canal de Suez.

À l'été1956, le1er régiment étranger de parachutistes est rappelé dudjebel, où il a effectué plusieurs opérations héliportées, pour être regroupé sur la côte algéroise. Les légionnaires vont s'y entraîner à desopérations amphibies. Après de multiples fausses alertes, le régiment, sous le commandement dulieutenant-colonel Brothier, s'embarque le sur le cuirasséJean-Bart.

La France et l'Angleterre viennent de lancer enl'opération Mousquetaire pour la reconquête ducanal de Suez queGamal Abdel Nasser vient denationaliser.

La Légion au sein du dispositif

[modifier |modifier le code]

Un escadron blindé du2e REC, commandé par le capitaine Abraham avec l’adjudant Degueldre comme adjudant d’unité, est intégré au1er REP àZéralda, avant de rejoindre la base de départ àChypre. Avec les autres unités françaises, il a pour mission de s’emparer dans la zone dePort-Fouad des points sensibles et de faire la liaison avec les éléments du2e RPC, parachutés au Sud. Le groupement est commandé par le lieutenant-colonel Brothier, chef de corps du1er REP. Tous les objectifs sont atteints par les compagnies. Le à 8 h, toutes les unités se rassemblent prêtes à marcher versEl Qantara. Une demi-heure plus tard, le cessez-le-feu est ordonné et les troupes doivent rester sur leurs positions et n’ouvrir le feu que si elles sont attaquées. La section du lieutenant Ysquierdo du1er REP, représente l’avant-garde française d’El Qantara et maintient jour et nuit un poste de surveillance, auPK 37, à800 mètres des lignes égyptiennes. Fin décembre, les troupes rembarquent à destination de l’Algérie.

Bataille d'Alger (1957)

[modifier |modifier le code]
Carte des principaux attentatsFLN, attentas contre-terroristes et opérations répressives avant et pendant la bataille d'Alger.
Article détaillé :Bataille d'Alger.

-.

Les paras dans la ville

[modifier |modifier le code]

Après les premières insurrections, le gouvernement français décide de réagir et donne pour mission augénéral Massu de rétablir l'ordre. Il est fait appel à la10e division parachutiste(dont1er REP). Ses quatre régiments s'ajoutent aux éléments déjà sur place, notamment la police, la gendarmerie et les fantassins du9e régiment de zouaves qui surveillent la Casbah. En tout, ils sont près de10 000 hommes. Bien entraînés et très bien encadrés, les4 000 paras sont spécialisés dans la lutte contre laguérilla. Leurs officiers se sentent profondément impliqués dans le conflit, très sensibles à sa dimension tant politique que militaire. Et beaucoup d'entre eux ont réfléchi aux techniques de laguerre subversive, notamment à partir del'expérience indochinoise.

Le, lesparas entrent dansAlger, c'est le début de la bataille d'Alger. Chaque régiment s'attribue le contrôle d'un quartier, sous l'autorité du général parachutiste Jacques Massu qui a reçu tous les pouvoirs de police sur l'ensemble de l'agglomération algéroise. Grâce au fichier des renseignements généraux, les hommes de Massu établissent des listes de « suspects » en relation avec l'organisation clandestine. Ils sont interrogés, sommés de donner le nom du collecteur de fonds duFLN auquel ils versent leur cotisation. Grâce à ces informations, les militaires remonteront ensuite vers des chefs plus importants. Par la suite, les militaires vont interpeller de plus en plus d'Algériens, du militant qui peuvent détenir des informations très importantes au simple sympathisant[27].

Prise d'otages de Loyada (1976)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Prise d'otages de Loyada.

Le, un car militaire effectuant le ramassage scolaire des enfants de laBase aérienne 188 Djibouti est détourné par des militants indépendantistes du territoire et bloqué sur la frontière avec laSomalie. Le lendemain, la Légion et leGIGN prennent le bus d'assaut. Finalement, deux enfants sont tués, ainsi que sept preneurs d'otages et un nombre indéterminé de soldats somaliens.

Sauvetage de Kolwezi (1978)

[modifier |modifier le code]
Le colonel Érulin, chef de corps du 2e REP, en Jeep lors de l'opération à Kolwezi en 1978
Chef de groupe mortier enjeep lors del'opération Bonite àKolwezi en 1978.
Article détaillé :Bataille de Kolwezi.

La bataille de Kolwezi[28] est uneopération aéroportée baptisée « Opération Bonite », menée par une unité de la Légion étrangère française, le2e régiment étranger de parachutistes, ainsi que par des troupes belges et zaïroises.

Elle se déroule en au Zaïre, actuellerépublique démocratique du Congo, pour délivrer des otages européens retenus dans la ville minière deKolwezi par des rebelleskatangais. Si l’opération réussit à libérer des otages avec des pertes militaires légères, elle ne put empêcher le massacre de 700 Africains et de 170 Européens[29].

Opérations Tchad (1969-1972 / 1978-1980)

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Opération Bison etOpération Tacaud.

Opération militaire française qui se déroule durant laguerre civile tchadienne de 1965-1980. Pendant l'Opération Tacaud, qui fait suite à l'opération Bison qui se déroula de1969 à1972. Dix-huit militaires français perdent la vie durant Tacaud et deux avionsJaguar sont abattus[30].

Unités Légion dans les opérations

[modifier |modifier le code]

Opération Diodon (Liban 1982-1983)

[modifier |modifier le code]
Le2e REP forme une garde de sécurité lors de l'évacuation de l'OLP depuis Beyrouth au Liban.
Article détaillé :Force multinationale de sécurité à Beyrouth.

Le, le2e REP, précurseur d’une force multinationale d’interposition, réussit à la demande desLibanais à permettre le départ du contingent palestinien, retranché dansBeyrouth, face à l’avanceisraélienne. Après lesmassacres de Sabra et Chatila, résurgence de haines accumulées, les consciences internationales se décident à mettre en place une force de sécurité. C’est ainsi que, à tour de rôle, les grandes unités professionnalisées de l’Armée de terre française se relaient à Beyrouth pour remplir une mission de médiation et de paix. Opérant dans le cadre de laForce multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB), qui compte des troupes : américaines, stationnées aux abords de l’aérodrome ; italiennes, centrées sur le quartier de l’hippodrome, et britanniques, implantées près de la manufacture de tabac, la31e brigade, renforcée par le1er régiment étranger de cavalerie et un détachement du17e régiment du génie parachutiste, assure la sécurité et la confiance dans le Grand-Beyrouth[31].

Le, les premiers éléments du2e REI débarquent dans le cadre de l’opération. Le, des derniers éléments de Diodon quittent leLiban. Le caporal-chef Vuillermet décède de ses blessures. 8 légionnaires du 2e REI sont tués au Liban en 1983.

Attentats de Beyrouth du 23 octobre 1983 (Attentat du Drakkar)

[modifier |modifier le code]

Les États-Unis ont perdu 265 soldats au Liban et 159 autres ont été blessés. La France a perdu 89 soldats et l'Italie deux[32].

Opération Épervier (1986)

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Opération Épervier (Tchad).

L'opérationÉpervier, auTchad, a été déclenchée début à l'initiative de la France après le franchissement du16e parallèle par lesForces armées libyennes venues soutenirGoukouni Oueddei qui avait été renversé fin1981 parHissène Habré avec le soutien de la France et des États-Unis.

La Légion

[modifier |modifier le code]

En 1986, les3e et4e compagnies du2e REP, puis un EMT à 4 compagnies, commandé par le colonel Wabinski, chef de corps prend la relève en1987. Les légionnaires s’installent àKalait,Biltine etAbéché. Le détachement assure l’encadrement d’un détachement d’assistance technique à Pandzangue au sud, non loin des frontières duCameroun et de laRépublique centrafricaine et le poste de commandement et la2e compagnies s’installent àN'Djaména. Le, les Tchadiens s’emparent d’Aozou, repris par les Libyens, 20 jours plus tard. En juillet, la compagnie d’éclairage et d’appuis rentre àCalvi, remplacée par une autre compagnie. Le2e REP laisse la place à d’autres unités au début de1988.

Opération Daguet (1990-1991)

[modifier |modifier le code]
Équipe de mortierMO 120 RT du2e régiment étranger d'infanterie.
Articles connexes :Opération Daguet etDivision Daguet.

L'opération Daguet est la participation (commandée par le généralMichel Roquejeoffre) de l'Armée française à la coalition internationale formée à la suite de l'invasion du Koweït par l'Irak dans laguerre du Golfe en 1990-1991.

Composante Légion étrangère

[modifier |modifier le code]

Opération Pélican (Brazzaville 1997)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Opération Pélican.

La France est engagée àBrazzaville capitale de larépublique du Congo pour rapatrier6 000 étrangers, dont près de1 500 Français. L’intervention est lancée le, alors que les milices du présidentPascal Lissouba et de l’ancien présidentDenis Sassou-Nguesso s’entre-tuent et dévastent depuis 72 heures la capitale du Congo, coupée en deux[34].

En une semaine,1 250 soldats français, dont les légionnaires du2e REP, du 2/1er REC, du2e REI, lecommando de Montfort, placés sous les ordres du général Landrin, arrachent à la folie meurtrière de miliciens ivres et drogués, des expatriés promis aux humiliations, aux violences ou à la mort.

Le, l’état-major tactique (EMT) du2e REP, aux ordres du colonelBenoît Puga, chef de corps, est mis en place à Brazzaville, pour relever le8e RPIMa dans sa mission d’éventuelle évacuation de ressortissants deKinshasa. Alors que les forces de l’alliance deLaurent-Désiré Kabila arrivent aux portes de la capitale zaïroise, la1re compagnie, commandée par le capitaine Trotignon, puis la compagnie d'éclairage et d'appuis (CEA), commandée par le capitaine Schiffer, venant d’être pré positionnées auGabon, quittentLibreville pour rejoindre le camp de l’ORSTOM àBrazzaville, les 16 et.

L’opération « Pélican » reçoit alors pour mission de soutenir, dans le domaine logistique, les organisations humanitaires dépêchées sur place. Ce soutien se traduit essentiellement par l’acheminement enC-160 Transall de fret humanitaire à destination des camps de réfugiés du nord du Congo. L’État Major Tactique (EMT) du2e REP y participe en assurant la sécurité des cargos tactiques déployés sur les terrains du nord. Puis, il achemine par véhicules, les réfugiés qui ont descendu lefleuve Congo en barges jusqu’à la capitale congolaise, jusqu’au camp deBilolo situé à une trentaine de km au nord deBrazzaville[35].

Côte d'Ivoire (2002-2003)

[modifier |modifier le code]
Insigne identique pour les
21e RIMa,1re REC et1re REG deOpération LICORNE en 2002 (Côte d'Ivoire).
Article détaillé :Opération Licorne.

L’opération Licorne est le nom de la participation des Forces armées françaises, sous commandement français, au maintien de la paix en Côte d'Ivoire mise en place à la suite de lacrise politico-militaire en Côte d'Ivoire[36]. Elle est distincte mais complémentaire de l'ONUCI.

Légionnaires et marsouins dans l'opération

[modifier |modifier le code]

Commandant de l'opération Licorne : - : généralEmmanuel Beth (ancien officier parachutiste de la Légion étrangère, commandant jusqu'alors la11e brigade parachutiste àBalma).

Dès le, le43e bataillon d'infanterie de marine stationné àPort-Bouët, est renforcé par des éléments des forces françaises pré-positionnées dans la région (Gabon,Sénégal,Djibouti etTchad) et la11e BP dont le2e REP, pour assurer la sécurité des ressortissants français et ceux de la communauté internationale.

En,1 500 hommes supplémentaires seront acheminés. Le, le2e régiment étranger d'infanterie, (2e REI) relève le2e REP et occupe les postes du groupement tactique interarmes ouest (GTIAO). Ce groupement, appuyé par l'arrivée desAMX-10 RC du1er REC, réussit à ouvrir une brèche vers l'ouest, alternant négociations et intimidation. Après avoir implanté des unités surDuékoué etGuiglo, des patrouilles effectuent des reconnaissances jusqu'àToulepleu puis Bangolo.

La force Licorne s'empare de l'aéroport d'Abidjan. Des mouvements de foule violents éclatent dans la capitale. La force Licorne, renforcée par des moyens terrestres, aériens et navals se redéploie sur la capitale pour sécuriser les ressortissants français et étrangers puis permettre le départ des volontaires. Environ8 000 ressortissants quittent le territoire ivoirien, en utilisant pour la majorité d'entre eux les moyens aériens civils réquisitionnés par le ministère des Affaires étrangères.

EUFOR Tchad/RCA (2007-2009)

[modifier |modifier le code]
Logo de l'EUFOR Tchad/RCA.
Article détaillé :EUFOR Tchad/RCA.

La force européenne EUFOR Tchad/RCA[37] était uneforce opérationnelle multinationale dirigée par l'Union européenne auTchad et enRépublique centrafricaine, dont l'objectif est d'appliquer larésolution du Conseil de sécurité des Nations uniesno 1778 du. Sa mission s'est achevée en 2009.

Ses troupes sont fournies par 23 pays membres de l'Union européenne dans le cadre de laPolitique de sécurité et de défense commune (PESD) :

  • Drapeau de la France :1 700 militaires, 8 hélicoptères -bataillon centre.

Le, un soldat français de l'EUFOR au Tchad/RCA, le sergent Gilles Polin, en reconnaissance près de la frontièresoudanaise, est tué à la suite d'un accrochage avec lesForces armées soudanaises.

Le, la mission EUFOR de l'UE a passé le relais à laMINURCAT II, la force desNations-Unies[38].

Opération Pamir (2012-2014)

[modifier |modifier le code]
Médaille commémorative française « Afghanistan ».
Article détaillé :Opération Pamir.

Le, un échelon de commandement unique succède à celui de labrigade La Fayette et remplace celui du National Contingent Command (NCC). L’état-major Pamir (EM Pamir) est stationné sur lecamp Warehouse àKaboul. Il est composé d’une centaine de militaires qui ont pour mission de commander les détachements français encore présents sur le théâtre. Plus particulièrement, pour mener la conduite des opérations de désengagement logistique de l’Armée française, assurer la protection de la force, soutenir les insérés français tout en poursuivant l’évolution de ses structures. Pour remplir ces missions, l’état-major Pamir dispose d’unités subordonnées : le bataillon logistique (BATLOG) Koufra, le Bataillon de protection Aquitaine et le bataillon d’hélicoptères Mousquetaire.

Moins de 500 militaires sont chargés de poursuivre l’engagement français jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014, à travers notamment le commandement de l’aéroport international de Kaboul (KAIA), le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical militaire français de KAIA, l’appui à la formation de l’Armée nationale afghane, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’ISAF et le commandement du laboratoire européencontre-IED.

À la fin, le nombre de militaires français dans la zone se situe entre 300 et 400 dont 205 au service de l'OTAN. À la fin de l'année, il reste 150 personnes.

L'opération Pamir prend fin le.

De 2008 à 2010, le colonelÉric Bellot des Minières est chef de corps du2e REP àCalvi. Durant cette période, il commande le Battle Group Altor engagé du au dans le cadre de l'opérationPamir[39]. Lors de cette opération, son régiment est cité à l'ordre de l'Armée pour lacroix de la Valeur militaire.

Traditions

[modifier |modifier le code]
Pionniers des unités de Légion étrangère.
Article détaillé :Traditions à la Légion étrangère.

Lestraditions au sein de la Légion étrangère sont nombreuses et issues directement de son histoire : du « vert et rouge », au pas lent de ses unités, en passant par lespionniers etLe Boudin (chant de marche de la Légion).

Contrairement à une idée reçue, ces traditions ne sont pas immuables et vivent avec l'institution. Elles sont officiellement regroupées au sein d'unRecueil des traditions de la Légion étrangère édité par le comité des traditions de la Légion étrangère. Enfin, ces traditions doivent être distinguées des légendes qui courent sur les légionnaires, comme le fait de graver leur nom sur la cartouche qu'ils se destinent en cas de coup dur.

Pionniers de la Légion étrangère

[modifier |modifier le code]

Les pionniers de la Légion étrangère de l'Armée de terre française forment une unité de traditions. Ils défilent en tête des troupes lors des prises d'armes et portent barbe, tablier de buffle et hache à l'épaule. C'est la seule unité de ce type en service au sein de l'Armée française.

Après une présence plutôt aléatoire sous laRévolution française, les pionniers réapparaissent sous leConsulat, coiffés des bonnets à poils des grenadiers mais sans la plaque métallique. Ces unités sont dissoutes en 1818, puis recréées en 1822[40]. La Légion étrangère a repris, dès 1831, cette tradition qu'elle perpétue encore de nos jours.

Insignes

[modifier |modifier le code]
Insignes de la Légion étrangère.

Les insignes militaires sont une survivance des blasons d'autrefois qui rassemblaient autour d'une même symbolique les soldats d'un même corps. La Légion étrangère n'échappe pas à cette règle et les premiers modèles apparaissent dès la fin de la Première Guerre mondiale[41]. La majorité des insignes des unités de la Légion étrangère, quelle que soit leur spécialité, reprennent les traditions de celle-ci : la grenade à 7 flammes et les couleurs vert et rouge.

Chants et musiques

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Musique de la Légion étrangère.

La musique de la Légion étrangère après avoir été une musique principale à141 musiciens, compte aujourd'hui une soixantaine d'exécutants. Sa réputation dépasse largement les frontières françaises et elle se produit en moyenne quatre à cinq fois par an dans des tournées à l'étranger. En dehors des cérémonies militaires classiques, elle donne des concerts en salle. En formation de défilé, elle se distingue des autres musiques de l'Armée française par ses fifres, son chapeau chinois (instrument à percussions d'origine turque), par un port du tambour particulier (cercle inférieur au niveau du genou) et par une cadence puissante et majestueuse, de 88 pas à la minute (contre 116 pas à la minute pour les autres régiments), ce qui a un impact sur les chants et musiques du « carnet » (bible des chants de la Légion), plus mélancoliques[42]. Les recettes des disques et concerts de la Légion étrangère sont reversés à l'association Terre Fraternité qui apporte aides et soutien aux soldats blessés au combat et à leurs familles[43].

Le Boudin est la marche officielle de la Légion étrangère. Elle est caractérisée par sa lenteur (88 pas à la minute), la lenteur de ce pas fait que, lors dudéfilé du, la Légion défile en dernier (et démarre en même temps que l'unité précédente) afin de ne pas ralentir les unités qui la suivraient.

Liste des chants

[modifier |modifier le code]
Insigne de manche droite de lamusique de la Légion étrangère.
  • Aérocordage en Puma au-dessus de Calvi.
    Aérocordage enPuma au-dessus deCalvi.
  • Légionnaires à l'entraînement en Guyane.
    Légionnaires à l'entraînement enGuyane.
  • Légionnaires du DLEM.
    Légionnaires duDLEM.
  • Légionnaires au cours d'un saut à haute altitude.
    Légionnaires au cours d'un saut à haute altitude.
  • Légionnaires sautant d'un C-160 au cours d'un exercice au-dessus du Camp Raffalli en Corse.
    Légionnaires sautant d'unC-160 au cours d'un exercice au-dessus duCamp Raffalli enCorse.

Uniforme

[modifier |modifier le code]
Grades de la Légion étrangère.

L'uniforme de la Légion étrangère se distingue des autres. Il est composé desrangers réglementaires communes, d'un pantalon beige, de la ceinture réglementaire (Cummerbund), d'une chemise beige clair, d'épaulettes vertes et rouges, ainsi que du célèbre képi blanc, qui fait partie intégrante de la gloire de ce corps. En effet, à l'origine, celui-ci était bleu marine[45] comme tous les régiments de l'infanterie. Mais à la suite des longues expositions aux soleils orientaux, les légionnaires recouvrirent leurs képis d'un manchon beige[45]. Et à la suite des lavages répétés, des pluies tropicales et des effets du soleil, celui-ci blanchit année après année.

Les pionniers sont vêtus de la même tenue que les autres légionnaires complétée d'une hache sur l'épaule droite et un tablier en peau de buffle, soit fauve soit blanc. Les légionnaires appartenant aux unités de sapeurs pionniers portent tous la barbe, et lors des différents défilés, sont accompagnés d'un mouton.

Béret vert (Légion étrangère)

[modifier |modifier le code]

Attribué officiellement en 1948 aux1er,2e et3eBataillons Étrangers de Parachutistes (BEP)), le béret vert devient en 1957 la coiffure officielle de tous les régiments étrangers de parachutistes (1er REP et2e REP). En 1959, il devient la coiffure de repos et d'exercice de toutes les unités de la Légion étrangère.

Le képi blanc

[modifier |modifier le code]

Le couvre-képi kaki, parfois complété par un couvre-nuque, était porté par les troupes qui participèrent à laconquête de l'Algérie etdu Maroc. Il était destiné à les protéger du soleil. Mais entre l'action du soleil et les lavages répétés, il eut vite tendance à devenir blanc, marquant ainsi la fierté des plus anciens. Le képi blanc est devenu officiel après le fameux défilé du à Paris[46]. Les sous-officiers, les caporaux-chefs et brigadiers-chefs ayant plus de quinze années de service à la Légion, comme les officiers, portent le képi noir.

La Légion possède une revue officielle créée en 1947 et toujours éditée de nos jours :Képi blanc[47].

Curiosité :Lettre à un képi blanc, un ouvrage deBernard Clavel.

Sergent-chef.

Les épaulettes vertes

[modifier |modifier le code]

Les épaulettes de traditionvert et rouge font partie de la tenue à la Légion étrangère depuis1868. Elles sont désormais portées par lessous-officiers subalternes (jusqu'au grade desergent-chef) et lesmilitaires du rang. La seule distinction est que pour les caporaux-chefs et lessous-officiers (ainsi que pour tous les personnels de la Musique de la Légion étrangère et des pionniers), ces épaulettes présentent une bande dorée entre la galette verte et les franges rouges.

La ceinture bleue

[modifier |modifier le code]

La ceinture de laine pour lestroupes d'Afrique était, à l'origine et jusqu'en1862, un accessoire vestimentaire de couleur variable, destiné à préserver des affections intestinales, en évitant les refroidissements. Longue de 4,20 m et large de 0,40 m, elle nécessite l'aide d'un camarade pour être mise correctement. Si, à l'origine, elle était distribuée dans les corps de l'armée d'Afrique sans distinction de couleur, elle est désormais toujours bleue dans la Légion.

La cravate verte

[modifier |modifier le code]

Elle est réglementaire depuis1946 par suite de l'utilisation par lerégiment de marche de la Légion étrangère des stocks des anciens « chantiers de jeunesse ».

Code d'honneur

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Code d'honneur du Légionnaire.

Depuis les années 1980, la Légion étrangère s'est dotée d'un code d'honneur de sept articles, destiné à constituer une référence morale pour tous les engagés volontaires. Chaque légionnaire se voit remettre un exemplaire rédigé dans sa langue maternelle lors de son arrivée et doit apprendre par cœur la version française lors de son instruction.

Les Poètes de la Légion

[modifier |modifier le code]

De nombreux écrivains renommés ont marqué l’histoire de la Légion étrangère. AlanSeeger, poète américain, s’engage en 1914 et trouve la mort en 1916 à Belloy-en-Santerre, laissant derrière lui le célèbre poèmeI Have a Rendez-vous with Death. Henry WestonFarnsworth, également américain, décrit dans ses lettres les figures marquantes de la Légion avant de tomber au combat en 1915. Le Suisse BlaiseCendrars, mutilé en 1915, poursuit une brillante carrière littéraire, notamment avecLa main coupée. L’Allemand ErnstJünger tire de sa courte expérience légionnaire le romanJeux africains. L’écrivain italien CurzioMalaparte, blessé pendant la Grande Guerre, explore l’humanisme dans des œuvres telles queLa Peau. AlbertPuyou de Pouvourville, officier en Indochine, diffuse le taoïsme à travers ses livres, commeL’Annam sanglant. D'autres écrivains, tels que GeorgesRoulin et ArthurNicolet, enrichissent la littérature légionnaire avec leurs récits et poèmes. La Légion accueille également des anonymes, commeMougenot, poète émergent dans la revueKépi Blanc, mort au combat, incarnant le sacrifice des âmes créatives dans la Légion. Ces auteurs reflètent l’intensité de la vie légionnaire, entre engagement militaire et production littéraire[48].

Décorations

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Articles connexes :Décorations militaires (France) etRubans des décorations militaires et civiles françaises.

Fourragères

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Fourragères françaises.

Les Fouragères sont des ornements d’uniformes, pas seulement propres aux légionnaires, formées d’une bande de tissu tressée à la manière d’une corde.

Culture

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Culture de la Légion étrangère etListe de films mettant en vedette la Légion étrangère française.

La Légion étrangère a, depuis de nombreuses décennies, inspiré des œuvres de tous types : livres, films, chansons, etc. Elles présentent souvent l'Institution sous son aspectromantique, mais parfois aussi sous un angle plus à même d'entretenir le mythe du « légionnaire-mystérieux ».

Conditions actuelles

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Liste des unités de la Légion étrangère.

Composition

[modifier |modifier le code]

Ayant eu au maximum de son déploiement dans lesannées 1950 un effectif de 60 000 hommes, la Légion étrangère compte de nos jours 9 000 hommes[1] (1 000 officiers, 2 000 sous-officiers et 6 000 légionnaires de156 nationalités différentes, répartis dans 12 unités[49]).

Recrutement des légionnaires

[modifier |modifier le code]
RangNationalitéEffectifs (1963)
1Drapeau de l'AllemagneAllemands210 000
2Drapeau de l'ItalieItaliens60 000
3Drapeau de la BelgiqueBelges50 000
3Drapeau de la FranceFrançais50 000
5Drapeau de l'EspagneEspagnols40 000
6Drapeau de la SuisseSuisses30 000
7Drapeau de la PolognePolonais10 000
8Drapeau de la RussieRusses6 000
9Drapeau de l'AutricheAutrichiens5 000
10Drapeau de la HongrieHongrois4 000
10Drapeau de la GrèceGrecs4 000
10Drapeau de la TchéquieTchèques4 000
13Drapeau des Pays-BasNéerlandais3 000
13Drapeau de la République fédérative socialiste de YougoslavieYougoslaves3 000
15Drapeau du LuxembourgLuxembourgeois2 300
16Drapeau du Royaume-UniBritanniques1 500
16Drapeau de la RoumanieRoumains1 500
18Drapeau du PortugalPortugais1 300
19Drapeau du DanemarkDanois1 000
19Drapeau de la TurquieTurcs1 000
21Drapeau des États-UnisAméricains700
22Drapeau de la BulgarieBulgares500
22Drapeau de la FinlandeFinlandais500
22Drapeau de la SuèdeSuédois500
22Drapeau de l'AlgérieAlgériens500
26Drapeau de la République socialiste du Viêt NamVietnamiens200
26Drapeau du MarocMarocains200
26Drapeau de la TunisieTunisiens200
26Drapeau de la LettonieLettons200[50]
30Drapeau de l'ArgentineArgentins100
30Drapeau du BrésilBrésiliens100
30Drapeau du JaponJaponais100
30Drapeau du CanadaCanadiens100
30Drapeau de la LituanieLituaniens100
30Drapeau de la NorvègeNorvégiens100
30Drapeau de l'ÉgypteÉgyptiens100
  • Ministère de la Défense : Site de recrutement de la Légion étrangère[51].
  • Portail Internet de la Légion étrangère[52].
Article connexe :Groupement du recrutement de la Légion étrangère.
Pas assez de francophones

Le nombre de francophones, essentiellement français, est limité (représentant 11 % du recrutement en 2019[53]) et pour la période 2021, 1 100 engagés, un peu plus de 150 sont des Français (soit 13,7 %)[54]. La bonne compréhension des ordres passe par un apprentissage du français pour les allophones. Cet enseignement (la méthode Képi blanc)[55] consiste à inculquer aux volontairesallophones 500 mots-clés au terme des quatre premiers mois d’instruction afin de comprendre les ordres de base[56]. L’acquisition doit être assurée par les légionnaires francophones, jouant le rôle de professeurs de français auprès de trois ou quatre camarades. Ce qui donne un résultat hybride, reconnaissable entre tous mais qui s’avère très fonctionnel. À tel point qu’une chercheuse en linguistique[57] a même consacré une thèse à ce qu’elle appelle le « légiolecte »[58]: « Définir et étudier le français de la Légion étrangère »[59].

Origine des légionnaires

[modifier |modifier le code]

À droite figure un tableau des effectifs de la Légion réalisé en 1963 et établissant l'origine nationale de plus de 600 000 légionnaires ayant servi de 1831 à 1961. À un moment donné, les principales nationalités d'origine de la Légion étrangère sont en étroite corrélation avec les événements en cours à ce moment, la Légion permettant d'échapper à de nombreux tracas pour les laissés-pour-compte d'une guerre ou d'un régime en difficulté. C'est pourquoi on voit sur ce tableau une très forte majorité d'Allemands (large recrutement après les deux guerres mondiales), avec une évolution ces dernières années : environ 1 000 recrues sont engagées par an, un quart du recrutement s'effectuant dans l'Europe de l'Est, les Français ne représentant que 10 % à 15 % et les francophones entre 20 et 25 %[60].

Recrutement

[modifier |modifier le code]

L'engagement initial d'un légionnaire est un contrat de cinq ans : obligatoirement sous statut de « célibataire », il ne peut prétendre à disposer d'un véhicule personnel ni à louer un appartement en son nom propre[61].

Un site officiel de recrutement[62] a été mis en place et précise les conditions de recrutement au sein de la Légion étrangère. En ce qui concerne les limites d'âge, elles vont de 17 ans et demi (avec autorisation parentale) à 39 ans et demi[4]. Un candidat français peut postuler à la Légion étrangère en se déclarant d'une nationalité étrangère lors de son engagement[63].

Un effort considérable, entrepris fin 2015, développe le recrutement de la Légion ; c'est ainsi que 1 700 légionnaires sont recrutés en 2016 et 1 300 en 2017. Cet effort se poursuit jusqu'en 2018 où les effectifs n'ont jamais été aussi importants depuis 1962. En 2016, chacun des régiments a été augmenté d'une Unité Élémentaire (Compagnie ou Escadron) et la13e DBLE s'est restructurée pour atteindre un effectif de 1 200 hommes. Ce régiment est le premier à être doté du nouveau fusil d'assautHK416, remplaçant duFAMAS[64].

Statut des légionnaires

[modifier |modifier le code]

Le statut des militaires servant à titre étranger est régi par le décret du[65]. Ce dernier vient abroger le précédent décret (no 77-789 du1er juillet 1977). La Légion étrangère forme aussi elle-même ses parachutistes.

Depuis la création de la Légion étrangère en 1831, les recrues pouvaient être engagées sous « identité déclarée », identité d'emprunt leur garantissant l'anonymat. Cette mesure, qui « permettait de recruter les personnes rapidement sans avoir à vérifier leur identité et accordait ainsi à certains une seconde chance », était devenue systématique, ce qui privait les légionnaires de nombreux droits (souscription d'un emprunt, droit de vote, de reconnaissance d'un mariage,d'un enfant, droit d'héritage). Depuis, cette disposition n'est plus obligatoire mais optionnelle, la majorité des recrues étant désormais engagées sous identité réelle[66].

Femmes dans la Légion

[modifier |modifier le code]

La Légion étrangère, contrairement à d'autres corps de l’Armée française au recrutement exclusivement masculin[67], ne bénéficie d'aucune disposition statutaire interdisant lerecrutement des femmes. Néanmoins, et compte tenu du fort taux de sélection à l'engagement (les recrues sont sélectionnées après trois semaines de tests et environ un candidat sur six a été engagé en 2006, un sur dix en 2012), celle-ci ne recrute, comme légionnaires, que des hommes. À noter toutefois qu'une femme britannique,Susan Travers, fut immatriculée à la Légion étrangère durant laSeconde Guerre mondiale.

En revanche, un nombre variable d'officiers et desous-officiers féminins servent en son sein[68], en tant que « cadres du régime général affectés à la Légion ». Si ces femmes portent lebéret de l'Institution, elles n'en portent pas les attributs de tradition (képi blanc, épaulettes rouges et vertes, ceinture bleue), au même titre d'ailleurs que leurs homologues masculins du régime général, plus nombreux, qui servent dans les rangs de la Légion étrangère.

Galerie d'images

[modifier |modifier le code]

Tableau chronologique, résumé non exhaustif, par photos et sujets divers (dates et événements).

XIXe siècle -XXe siècle

[modifier |modifier le code]

XXIe siècle

[modifier |modifier le code]

Sigles et abréviations

[modifier |modifier le code]

Liste des abréviations non exhaustive, par ordre alphabétique des termes militaires[69] :

  • ACAH (mines) : antichar à action horizontale
  • ACP : antichar courte portée
  • ALAT : Aviation légère de l'Armée de terre
  • AOR : aire opérationnelle de responsabilité
  • BATINF : bataillon d'infanterie
  • BB : brigade blindée
  • BLB : brigade légère blindée
  • BP : brigade parachutiste
  • CDG : chef de groupe
  • CDU : commandant d'unité
  • CEMAT : chef d'état-major de l'Armée de terre
  • COMOPS : communication opérationnelle
  • COS : Commandement des opérations spéciales
  • DLB : division légère blindée
  • DP : division parachutiste
  • EEI : engin explosif improvisé (ou IED)
  • EMAT : état-major de l'Armée de terre
  • EMT : état-major tactique
  • ENB : engin blindé du génie
  • FAR : Force d'action rapide
  • GTIA: groupement tactique interarmes
  • IFOR : implementation force
  • ISAF : International security assistance force (ou FIAS)
  • LRAC : lance-roquettes antichars
  • MCP : mise en condition avant projection
  • MINEX : mines explosives
  • NRBC : nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique
  • OPEX : opération extérieure
  • PC : poste de commandement
  • QG : quartier général
  • REG : régiment étranger de génie
  • REI : régiment étranger d'infanterie
  • REP : régiment étranger parachutiste
  • RPG : rocket-propelled grenade (lance-roquettes)
  • SOUVIM : système d'ouverture d'itinéraire miné
  • TFLF : task-force Lafayette
  • TP : tireur de précision
  • UCL : unité de commandement et de logistique
  • VAB : véhicule de l'avant blindé
  • VAC : véhicule articulé chenillé (ou VHM)
  • VB2L : véhicule blindé léger long
  • VBCI : véhicule blindé de combat de l'infanterie
  • VBL : véhicule blindé léger
  • VLRA : véhicule léger de reconnaissance et d'appui
  • ZPH : zone de poser d'hélicoptères

Sources

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

en langues étrangères

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. abc etd« L'essentiel sur la Légion », surlegion-etrangere.com(consulté le).
  2. « Légion des Francs du Nord », surLes troupes étrangères au service de la France 1792-1803,(consulté le).
  3. Guy Sallat,Le Sentier des Braises Philippe Maine, Epinay sur Seine, OD2C,, 364 p.,p. 106.
  4. a etb« Conditions administratives », Légion étrangère.
  5. abcdefg eth« Histoire de la Légion étrangère », surwww.legion-etrangere.com(consulté le)
  6. abcdefghij etk« La Légion étrangère | Chemins de mémoire », surwww.cheminsdememoire.gouv.fr(consulté le)
  7. Brunon, Manue et Carles 1976,p. 41-42.
  8. André-Paul Comor (dir.)et al. (préf. Étienne de Montety),La Légion étrangère : histoire et dictionnaire, Paris, R. Laffont Ministère de la défense, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives,coll. « Bouquins »,, 1152 p.(ISBN 978-2-221-11496-4),p. 217
  9. a etbEncyclopædiaUniversalis, « LÉGION ÉTRANGÈRE », surEncyclopædia Universalis(consulté le)
  10. (en-US) GeorgesLaforge et GuillaumeBagard, « L’Alsace-Lorraine dans l’Empire allemand, une intégration incomplète », surThe Conversation,(consulté le)
  11. MORISOT, « Histoire: 1883 - Conquête du Tonkin par Jean Balazuc. », surwww.legionetrangere.fr,(consulté le)
  12. « La conquête du Dahomey (1890-1894) | Service historique de la Défense », surwww.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr(consulté le)
  13. MorganeB, « La Légion étrangère », surLa Revue d'Histoire Militaire,(consulté le)
  14. Le jaunissement de la Légion en Indochine, 1950-1954.
  15. Dans une visite que lui fit son ami, le généralBoyer, Combes lui dit : « Mon cher Boyer, reçois mes adieux ; tu diras à Son Altesse Royale que je ne demande rien pour ma femme, rien pour les miens ; mais que, dans l'intérêt de mon pays, je lui recommande quelques officiers de mon régiment dont voici les noms … ».
  16. (en) Phillip S. Khoury,Syria and the French Mandate: The Politics of Arab Nationalism, 1920–1945, Princeton University Press, 1987(ISBN 9781400858392)
  17. (en) Jean-Denis G. G. Lepage,The French Foreign Legion: An Illustrated History, McFarland & Company, Inc., 2008(ISBN 9780786462537).
  18. La campagne de Norvège, 9 avril - 13 juin 1940.
  19. La bataille de Bir-Hakeim.
  20. La13e DBLE a été formée en 1940 comme demi-brigade de montagne, et elle a connu cette même année, en compagnie des bataillons de chasseurs alpins, les grands froids de labataille de Narvik (Norvège).
  21. Pierre Milza (dir.),Denis Peschanski (dir.), Joséfina Cuesta Bustillo et Gianni Perona,Exils et migration : Italiens et Espagnols en France, 1938-1946, Paris,L'Harmattan,, 695 p.(ISBN 978-2-7384-3053-3,OCLC 490342981,lire en ligne),p. 587
  22. Analyse stratégique de la bataille de Dien Bien Phu (1954).
  23. Diên Biên Phu: la chute du camp retranché français le 7 mai 1954.
  24. InHenri Mire,Histoire des parachutistes français : la guerre para de 1939 à 1979, Paris,A. Michel,, 392 p.(ISBN 978-2-226-00890-9),p. 394
  25. Marie-Amélie Lombard-Latune, « Geneviève de Galard : “J'aurais tant voulu que Diên Biên Phu se termine autrement” »,Le Figaro,‎,p. 16.
  26. « 20 juillet 1954 : comment l'Indochine a signé les accords de paix », surLexpress.fr(consulté le).
  27. Yves Courrière,Le temps des léopards, La guerre d'Algérie Tome II,no 3749. Édition 1976.
  28. Dr Marc Georges Ancien médecin du2e Bataillon Commando, « Kolwezi 78, comment en est-on arrivé là ? »,Mémoires du Congo et du Ruanda-Urundi,no 27,‎,p. 8-14(lire en ligne)
  29. L’opération aéroportée sur Kolwezi (19 mai 1978).
  30. Les cahiers du RETEX (RETour d'EXpérience),p. 39[1].
  31. 1982 : L'armée française au Liban à travers les photographies….
  32. Frédéric Pons,Les Paras sacrifiés, Beyrouth, 1983-1984, Presses de la Cité, 1994.
  33. inKépi blanc (magazine),no 731, avril 2011.
  34. L'opération « Pélican » s'achève dans Brazzaville en proie aux combats.
  35. Sources : Extraits du compte rendu et duJMO de l'opération Centre de documentation de la Légion étrangère.
  36. L’opération Licorne: Tombeau d'une certaine « FRANÇAFRIQUE » et inflexion stratégique pour l'armée française ?.
  37. Retrouvez un dossier reportage complet sur EUFOR Tchad :2008. L’UE dans le désert des sables tchadiens, par Nicolas Gros-Verheyde,Bruxelles2 le Club.
  38. (fr)Nicolas Gros-Verheyde,Tchad: le relais se prépare entre l’Eufor et la Minurcat II,Bruxelles2.
  39. « Afghanistan : TOA en Surobi », surdefense.gouv.fr,(consulté le).
  40. général (cr)Hallo,Monsieur légionnaire, Lavauzelle, 2000,(ISBN 978-2702503706)
  41. InLe Grand Livre des insignes de la Légion étrangère, page 9.
  42. « La Légion étrangère attaque les charts », sur20 minutes,.
  43. « Archives du site web Terre Fraternité »(version du surInternet Archive).
  44. Chant Légionnaire de L'Afrique.
  45. a etb« Légion étrangère en Provence »(consulté le).
  46. « Le képi blanc des légionnaires ».
  47. RevueKépi blanc
  48. Emilio Condado Madera,Histoires de l'histoire de la Légion: le légionnaire dans tous ses états, Amazon,(ISBN 979-8333642301)
  49. « Régiments et unités composant la Légion étrangère », Légion étrangère.
  50. (lv)[2]
  51. [3]
  52. [4]
  53. [5] Plaquette de présentation de la légion étrangère 2019
  54. La Légion étrangère va recruter 1 400 soldats en 2021.
  55. L’apprentissage de la langue française à la Légion.
  56. Formation initiale - La mission première du4e régiment étranger.
  57. Héléna Maniakis, doctorante en sciences du langage, enseignante en Unité pédagogique pour élèves allophones.
  58. Le « légiolecte »: un français hybride à la Légion étrangère ?.
  59. Les secrets de la Légion étrangère, un modèle qui fait la fierté de la France (consulté le 29 mars 2022).
  60. Jean-Dominique Merchet, « "La Légion va très bien !" », surMarianne,.
  61. [PDF] [La Légion étrangère, corps d'élite, auXXIe siècle]
  62. « Recrutement », Légion étrangère.
  63. « Foire aux questions », Légion étrangère.
  64. Larzac : l’installation de la13e demi-brigade de Légion étrangère[6]. opex360.com, consulté le 30 avril 2017.
  65. Décret du 12 septembre 2008
  66. Marion Sauveur, « La Légion étrangère moins anonyme », surEurope 1,.
  67. Féminisation des armées en 2004
  68. Soline Demestre, « La Légion étrangère recrute à Montbéliard », surFrance Bleu,(consulté le).
  69. Lafaye 2016,p. 407-412.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Infographies et dossiers

[modifier |modifier le code]
  • Benoît Hopquin, « Lazare Ponticelli, le dernier poilu français »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  • Alain Barluet, « L'« effet Légion » profite au plateau du Larzac »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le)
  • Luc Lenoir, « Barkhane: le journal d'un officier de Légion »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le)
  • François Sureau, « Contes de la Légion étrangère »,La Croix,‎(lire en ligne, consulté le)
  • Adrien Jaulmes, « Yannick Lallemand, l’aumônier de la légion qui a sauté sur Kolwezi »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le)
  • Jean-Louis Tremblais, « Les secrets de la Légion étrangère, un modèle qui fait la fierté de la France »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le)

SiteINA

[modifier |modifier le code]
Divers vidéo

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Historique etréorganisations
Automitrailleuses
Carabiniers
Chars de combat
Chasseurs à cheval
Chasseurs d’Afrique
Chevau-légers lanciers (puislanciers)
Cuirassiers
Cavalerie lourde
Dragons
Hussards
Légion étrangère
Spahis
v ·m
Généralités
Unités actives
GQG
Administration
Infanterie et parachutistes
Cavalerie
Génie
Formation
Unités dissoutes
Administration
Parachutiste
Infanterie etrégiment de marche
Saharien
Génie
Cavalerie
Transport
Brigades
Unités disciplinaires
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Légion_étrangère&oldid=230876089 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp