Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

L'Espoir (journal)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article est uneébauche concernant lapresse écrite et laRésistance française.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.

L'Espoir est un journal clandestin publié àGuérande (Loire-Atlantique) du au.

Histoire

[modifier |modifier le code]

LaLibération dans la régionnazairienne est différée du fait du repli des troupes allemandes deLoire-Inférieure autour du port et de la base sous-marine de Saint-Nazaire. Cette situation est connue sous le nom depoche de Saint-Nazaire.Ledébarquement du se traduit dans la région par l'encerclement de plus de 30 000 soldats allemands par des unités américaines et des bataillons desForces françaises de l'intérieur (FFI)[PG 1].

Depuis, le journal local,La Presqu'île guérandaise, est interdit de publication par les autorités militaires allemandes. D'autre part, la fourniture d'électricité n'étant plus assurée pour la population civile, les postes de radio sont inutilisables et les nouvelles de l’avancée desAlliés ne parviennent pas régulièrement. Le premier numéro deL'Espoir détaille ainsi ses objectifs :

« Ce n'est pas l'espoir que ce petit pli ouvert devrait se nommer, maisAgent de liaison. Certes, il porte l'espoir que bientôt nous accueillerons nos libérateurs, espoir que cette guerre, imposée par les Allemands, va finir au plus tôt, mais aussi, agent de liaison entre les hommes, les familles, les amis rêvant d'un même idéal. C'est l'agent de liaison qui vous apporte lavoix émise parradio Londres. »

— Éditorial duno 1 du[PG 1].

Le, leno 257 publie un« spécial de la victoire » et le jour suivant, le journal commente la joie des Guérandais d'avoir appris leur libération, la veille à16 h 30[PG 2].

Enfin leno 260 du est l'ultime parution du journal, l'électricité, qui vient d'être rétablie pour l'ensemble de la population, permettant la reprise de la radiodiffusion libre des nouvelles[PG 2].

Robert Leray et Abel Lasnier sont cités à l'ordre du régiment, le. Cette citation, donnant droit à l’attribution de lacroix de guerre, est signée d'André Diethelm[PG 3].

Les membres

[modifier |modifier le code]

S'agissant d'un journal clandestin, les articles sont signés « Malgré eux ».Robert Leray etMadeleine Gougeon sont à l'origine de la publication et de sa diffusion.

Robert Leray, ancien ouvrier desChantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, habite à Guérande depuis. Il fait partie duréseau des3 clés, le groupement FFI de Guérande. Il est ensuite membre du comité de libération de Guérande. Il écrit à partir du la première édition deL'Espoir sous forme manuscrite[PG 4].

Madeleine Gougeon-Viaud[Note 1], Guérandaise née en 1925 et engagée très jeune dans la Résistance[1], dactylographie par la suite la publication dans une chambre de l'hôtel familial de laporte vannetaise[PG 5].

Le directeur de l'imprimerie La Presqu'île, Abel Lasnier, les rejoint à une date inconnue et assure l'impression du journal[PG 4].

Contenu

[modifier |modifier le code]

Le quotidien se présente sous la forme d'une feuille deformat A4, dactylographiée sur ses deux faces, d'abord à la machine à écrire, puis, à partir du,ronéotypée. La publication atteint assez rapidement plusieurs dizaines d'exemplaires — jusqu'à50 numéros[PG 6].

Les informations publiées sont essentiellement militaires, reproduisant celles captées deradio Londres. Le journal s'engage également contre lerégime de Vichy et lacollaboration[PG 6]. Une sensibilité chrétienne s'exprime également par la reproduction de messages dePie XII[Note 2].

Outre être le relais deradio Londres,L'Espoir reproduit également des informations deLa Voix de l'Amérique et de la radio belge. Le numéro du cite des informations publiées du journalLa Bataille deLondres, puis, deux jours plus tard, deTémoignage chrétien, alors journal de la Résistance catholique[PG 5].

Confronté à la désinformation,L'Espoir doit publier des avertissements :

« […] toutes les fausses nouvelles [au sujet des bombardements] qui circulent et qui ne peuvent être mises en circulation que par des ennemis de la France. Ici nous disons lavérité, bonne ou mauvaise. Mais que les collaborateurs qui démoralisent leurs concitoyens sachent qu'ils répondront de leurs crimes. »

— no 133 du[PG 5].

L'Espoir lance également des appels à la prudence :

« […] de la prudence, faire lireL'Espoir c'est bien, mais dans un lieu public, sous le regard de tous et surtout à25 mètres des Allemands ; qui peuvent fort bien vous demander l'objet de votre lecture ; pensez à la suite de tels actes, vous vous y êtes engagés et combien d'autres. »

— no 93 du[PG 5].

Le journal s'attache également à donner des informations portant sur les événements militaires récents de lapoche de Saint-Nazaire.Il entretient une chronique des événements. Ainsi leno 35 du précise qu'« àGuenrouët,30 obus américains de petit calibre sont tombés sur le bourg : ni morts ni blessés. Les Allemands n'ont pas repassé lecanal de Nantes à Brest àFégréac[PG 7]. »

Enfin,L'Espoir rend compte des difficultés quotidiennes de ravitaillement auxquelles sont confrontées les populations de lapoche. Leno 141 du1er janvier 1945 indique :« après un Noël sans pain, nous connaissons un jour de l'An sans pain » et quelques jours auparavant :« les fumeurs ne toucheront en 1945 que2 cartouches par mois. Une3e est prévue pour le1er janvier. Les militaires auront un paquet de tabac par jour comme les soldats des nations alliées[Note 3]. »

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Louis Yviquel, Aurélia Bourse, André Olivaux et Alain Gallicé, « L'Espoir : journal clandestin publié à Guérande du 13 août 1944 au 10 mai 1945 »,Les cahiers du pays de Guérande, Société des Amis de Guérande,no 47,‎

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
Marcel et Madelaine Viaud
Marcel Viaud et Madelaine Gougeon
  1. Madeleine Gougeon épouse Marcel Viaud, autre résistant, après la guerre[PG 4],[1].
  2. no 135 du,no 171 du ouno 238 du[PG 7].
  3. no 138 du[PG 8].

Références

[modifier |modifier le code]
  • Louis Yviquel, Aurélia Bourse, André Olivaux et Alain Gallicé,L'Espoir, 2008.
  1. a etbp. 89.
  2. a etbp. 96.
  3. p. 98.
  4. ab etcp. 90.
  5. abc etdp. 91.
  6. a etbp. 92.
  7. a etbp. 93.
  8. p. 94.
  • Autres sources
  1. a etb« Des lycéens interviewent des résistants guérandais »,(consulté le).


Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Espoir_(journal)&oldid=209424537 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp