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| Dimensions (H × L) | 114,3 × 88,9 cm |
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| Propriétaire | Michael Friedsam(en) |
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L'Allégorie de la Foi (ennéerlandais :Allegorie op het geloof) est untableau deJohannes Vermeer peint entre1670 et1674, exposé auMetropolitan Museum of Art deNew York (huile sur toile, 114,3 × 88,9 cm). Il est considéré comme la dernière œuvre peinte par Vermeer et est connu également sous le nomAllégorie du Nouveau Testament.
Le tableau est une interprétation symbolique de la Foi, représentée ici par la figure de la femme.
Une femme assise porte la main à son cœur, son pied sur un globe terrestre. Elle figure devant un tableau représentant laCrucifixion. Ce tableau est une copie d'une œuvre deJacob Jordaens.
À ses pieds, unepomme et unserpent écrasé par une pierre gisent sur un carrelage à damier. Au-dessus d'elle, un orbe en verre pend, vers lequel la femme dirige son regard.
Le tableau ne possède pas de signature.
Vermeer trouve son inspiration dans le recueil d'allégories deCesare Ripa,Iconologia, écrit auXVIe siècle, dont il a littéralement représenté laFoi de Ripa. Ce recueil décrit les symboles religieux traditionnellement attachés à différents objets. Vermeer a ainsi représenté la Vertu de la Foi, vêtue de blanc, la main posée sur un sein et le pied sur un globe symbolisant la Terre. Au premier plan, le Mal est écrasé sous une pierre et la pomme d’Ève à laquelle manque une bouchée gît par terre. À la gauche de la femme, sur une table, sont posés des attributs religieux : une bible, un crucifix, un calice et une chasuble[1]. Le tableau en arrière-plan est deJacob Jordaens (La Crucifixion). Aux pieds de Jésus se trouve dans ce tableauMarie Madeleine, qui est le seul personnage invisible, car caché... par la femme du premier plan. L'intention de Vermeer a peut-être été d'en faire l'allégorie de Marie-Madeleine conforme à son époque.
Le tableau a été vendu aux enchères lors de la vente de Dissius en 1696. Son premier propriétaire connu était Herman Stoffelsz van Swoll (1632-1698), un maître de poste protestant. Le tableau est vendu aux enchères àAmsterdam un an après la mort de Swoll. Après avoir passé du temps dans une collection inconnue, le tableau (décrit comme « représentant le Nouveau Testament ») est vendu aux enchères en 1718, toujours à Amsterdam, puis à nouveau en 1735 et dans la vente de Ietswaart en 1749.
Au début duXIXe siècle, le tableau avait apparemment été acheminé enAutriche. À la fin du siècle, le tableau fait partie de la collection d'Ilya Ostroukhov (et plus tard de Dmitry Shchukin), àMoscou. En 1899, il est mis en vente par un distributeur, Wächtler, àBerlin, et acheté parAbraham Bredius. Bredius prête ensuite l'œuvre auMauritshuis, où elle reste jusqu'en 1923, date à laquelle Bredius la cède auMusée Boijmans Van Beuningen deRotterdam pour un prêt à long terme.
Bredius finit par vendre le tableau en 1928 à Michael Friedsam àNew York qui le lègue en 1931 dans le cadre de la collection Friedsam auMetropolitan Museum of Art.
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