
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().
| Fondation | |
|---|---|
| Dissolution |
| Type | |
|---|---|
| Siège | 4 bis,rue Caillaux 75013Paris |
| Pays |
| Fondateur | |
|---|---|
| Président | Yvan Benedetti(2012-2013) |
| Idéologie | |
| Positionnement | |
| Site web |
L'Œuvre française est unmouvement politiquefrançais d'extrême droiteultranationaliste fondé en1968 parPierre Sidos. À la suite de l'affaire Clément Méric, elle fait l'objet d'un décret de dissolution le. Évoluant dans une optiquenéofasciste, pétainiste, antisémite et négationniste, son dernier président,Yvan Benedetti, prolonge son militantisme dans des camps "Jeune Nation" ainsi que via le site web portant le même nom.
Un de leurs militants,Sébastien Deyzieu, décède accidentellement lors d'une manifestation le 7 mai 1994. Un groupe informel, nommé Comité du 9-Mai et constitué de plusieurs mouvements d'extrême droite, organise une marche commémorative annuelle.
Se présentant comme « à la pointe du combatnationaliste, de l'actionantisioniste etantimarxiste au sein de la nation française[1] », L'Œuvre française tient son premier congrès les 10 et[2]. Elle participe habituellement à lafête traditionnelle deJeanne d'Arc le deuxième dimanche de mai.
Dans la déclaration finale de sonVIIIe et dernier congrès des 4 et, L'Œuvre préconise « la primauté du politique sur l’économique, du spirituel sur le matériel, du national sur l’étranger, du qualitatif sur le quantitatif, de la sélection sur l’élection, du talent sur l’argent, de la beauté sur l’utilité[3] ».
En, l'OF se lie avec leMouvement nationaliste révolutionnaire deJean-Gilles Malliarakis et le groupeMilitant au sein du Regroupement nationaliste. Cependant, cette tentative de fédérer les petits groupes d'extrême droite extérieurs auFront national tourne court assez rapidement[réf. nécessaire].
En 1996,Pierre Sidos déclare sa préférence pour le candidat Jean-Marie Le Pen plutôt qu'un autre mais ne donne pas de consignes strictes à ses militants[réf. nécessaire]. Le mouvement rejette toute démarche électorale assimilée à une « normalisation » idéologique.
Quelques militants appartiennent un temps à la fois auFront national et L'Œuvre française mais cette double appartenance est combattue par la direction du FN. En,Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du FN pour ce motif ; Benedetti assure avoir quitté L'Œuvre française en.Marine Le Pen dénonce alors l'entrisme de L'Œuvre[4], tout commeSteeve Briois[5].
Yvan Benedetti participe ensuite à la fondation des Jeunesses nationalistes en, avecAlexandre Gabriac. À la suite du VIIIe congrès de l'OF, qui se tient en dans la régionlyonnaise, une nouvelle direction est nommée avec pour président Yvan Benedetti.
Ayant rejoint l'Union de la droite nationale, le mouvement soutient la tentative de candidature deCarl Lang à l'élection présidentielle de 2012.
Selonle Journal du dimanche, les effectifs, en comptabilisant les Jeunesses nationalistes, seraient au maximum de 400 personnes[6].
À la suite de l'affaire Clément Méric, le ministre de l'IntérieurManuel Valls annonce le la dissolution de l'organisation à l'issue du Conseil des ministres, bien qu'elle ne soit nullement impliquée[7]. Il déclare que L'Œuvre française est une « association qui propage une idéologiexénophobe etantisémite, des thèses racistes etnégationnistes, qui exalte la collaboration et lerégime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers auMaréchal Pétain, àBrasillach ou àMaurras »[8].
Unrecours sur le fond est déposé en devant le Conseil d'État contre ce décret de dissolution. Dans l'attente de cette décision, unrecours en référé demandant la suspension du décret de dissolution est rejeté par le Conseil d'État en[9]. Le recours sur le fond est finalement rejeté en[10].
En juin 2019, Yvan Benedetti est condamné à huit mois de prison avec sursis pour reconstitution de ligue dissoute, la justice considérant que l'Œuvre française a continué ses activités sous le nom duParti nationaliste français[11],[12]. SelonSlate, l'organisation poursuit également ses activités sous le nom deJeune Nation[13].
L'Œuvre est parfois surnommée par ses détracteurs « l'Église de sidologie », du fait de la forte assimilation entre ce mouvement et son fondateur.
En1969, l'OF faillit avoir un candidat à l'élection présidentielle en la personne de son fondateurPierre Sidos. Cependant, cette candidature fut rejetée par leConseil constitutionnel aux motifs que « le nombre des présentations valablement émises en faveur de ce dernier est inférieur au minimum exigé par les dispositions de l'article 3-1 de l'ordonnanceno 62-1292 du 6 novembre 1962[14] ».
Conformément à l'orientation antisémite du mouvement, ce refus fut considéré parLe Soleil, organe de L'Œuvre française, comme dû à la présence au Conseil constitutionnel deGaston Palewski etRené Cassin, « tous deux d'ascendancesjuives étrangères[15] ». PourJoseph Algazy, accepter la candidature du fondateur de L'Œuvre aurait pu, dans une certaine mesure, être interprété comme un acte de réhabilitation du passécollaborationniste des Sidos durant l'Occupation[16].
L’emblème du mouvement est lacroix celtique, adoptée la première fois en politique par le mouvementJeune Nation, dont Pierre Sidos était l’un des cofondateurs. Cet emblème apparaît sur le drapeau de L’Œuvre, une croix celtique blanche sur un écartelé rouge et bleu.
L'Œuvre française dispose d'un uniforme réservé à ses membres, constitué d'une chemise bleue[17] sur laquelle est épinglé l'insigne du mouvement. Par ailleurs, lors de ses activités importantes, l'OF demande aux participants de revêtir une tenue aux couleurs nationales, c'est-à-dire, pour les hommes, une chemise blanche, une cravate rouge, un blazer ou autre veste de couleur bleue et un pantalon gris, et pour les dames et demoiselles, un chemisier blanc, un foulard de teinte rouge, si nécessaire un tricot ou une veste bleue ainsi qu'une jupe grise. Il est aussi demandé aux membres, notamment militaires, de porter leur insigne et leurs décorations et médailles.
L’Œuvre dispose de son propre hymne : intituléNous voulons rester Français, il a été composé par Pierre Sidos en 1974 sur l’air desDragons de Noailles[18].
« Considérant toutefois que des vérifications effectuées par le Conseil constitutionnel il résulte que quatre de ces présentations ne peuvent être regardées comme ayant un caractère authentique, qu'une autre avait été faite par une personne n'ayant pas qualité pour présenter valablement un candidat et qu'enfin dix autres émanaient, contrairement aux dispositions de l'article 4, premier alinéa, du décret n° 64-231 du 14 mars 1964 susvisé, de personnalités qui avaient également fait acte de présentation en faveur d'autres candidatures au moyen de lettres parvenues au Conseil constitutionnel antérieurement aux présentations concernant M. Sidos ; qu'ainsi le nombre des présentations valablement émises en faveur de ce dernier est inférieur au minimum exigé par les dispositions de l'article 3-1 de l'ordonnanceno 62-1292 du 6 novembre 1962 susvisée ; que, dès lors, sa candidature ne pouvait être retenue. »