Kyū[1] est unterme d'originejaponaise, utilisé dans lesarts martiaux ainsi que d'autres pratiques traditionnelles japonaises comme l'ikebana, lego ou lacérémonie du thé pour signaler les différentes étapes de la progression d'un débutant avant l'obtention d'un gradedan.
Alors que le système des grades dans est comparable dans toutes les activités où il s'applique, le système des grades kyus varie considérablement d'une activité à l'autre. Les kyus sont rangés par ordre décroissant, jusqu'au premier kyu(初級,shokyū?), dernière étape avant le premier dan(初段,shodan?), mais le nombre de degrés varie. Il y a ainsi plus de trente niveaux kyus à passer pour les joueurs dego, alors que lesarts martiaux en comptent traditionnellement six.
Dans la plupart des cas, la collation de grades kyus se fait sous la seule responsabilité de l'enseignant, sans avoir à en référer à une autorité supérieure comme c'est le cas pour les dans.
Lesbudō plus traditionnels, en plus du système de kyu et de dan, ont une hiérarchisation de responsabilité :oku iri,moguroku,gogmoguroku, etc., jusqu'àmenkyo kaiden (grand maître), ou d'enseignement :hanchi,shihan,kyoshi,renshi, etc. Pour autant, tous commencent par les kyus.
Enaïkido, certains enseignants lient l'obtention duhakama à celle d'un kyu particulier, en général le3e,2e ou le1er. Il n'existe cependant pas de règle générale, ce choix restant à la discrétion de chaque enseignant. On lie surtout le port duhakama à une aisance de déplacement debout et à genoux, que complique ce vêtement pour un débutant faisant ses premières armes.
Dans certains arts martiaux, comme lejudo ou lekaraté, la plupart desdojos marquent visuellement la progression des grades kyus par la couleur de la ceinture dukeikogi (obi) : blanche (6e kyu), jaune (5e kyu), orange (4e kyu), verte (3e kyu), bleue (2e kyu), marron (1er kyu).
En France, le système des kyus et des dans est arrivé avec le judo (première visite deJigoro Kano en1920).
À l'époque, les noms des techniques avaient été francisés : première de hanche pouro goshi (littéralement « grande hanche »), troisième de pied pourde hashi barai… Le système des kyus et des dans paraissant obscur, on le concrétisa en attribuant des ceintures de couleur plus facilement identifiables. Il fut même question de barrettes sur les épaules ou sur la ceinture, à la manière militaire.
Les noms francisés furent vite abandonnés (ces termes n'ayant d'autres vertus que la simple classification), mais le système de ceintures, non seulement a été conservé, mais exporté au Japon, d'abord pour les enfants des écoles, puis, ceux-là grandissant, pour les adultes.
Cette pratique est minoritairement employée enaïkido, où elle concerne essentiellement les enfants, et n'a pas cours enkendo, ni dans aucun autrebudō.