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Unkrach est une baisse brutale des prix d'une classe d'actifs, comme unmarché financier à la suite d'un afflux massif d'ordres de vente. Un krach intervient parfois après l'éclatement d'unebulle spéculative, comme lekrach boursier de 2001-2002 après celui de labulle Internet. L'histoire des bourses de valeurs est jalonnée de krachs.
Krach est un mot d'origineallemande qui signifie « grand bruit », « boucan » (comme celui d'un effondrement - d'où son emploi au sens figuré pour désigner l'effondrement des cours de la bourse), et de manière métaphorique « dispute, conflit ». Le terme apparaît dans la presse germanique lors de la chute des bourses deVienne et deBerlin durant l'été et l'automne1873. De fait, les prononciations/kʁax/ (allemande) ou/kʁak/ (française) sont usitées. Enanglais,krach est devenucrash oustockmarket crash. Faisant généralement référence à la bourse, à l'inverse decrise économique, dont la portée est beaucoup plus large, l'expressionkrach boursier semble unpléonasme[réf. nécessaire] ; toutefois, le terme originairement allemandkrach désigne fréquemment une baisse brutale sur d'autres marchés : krach obligataire, krach immobilier. Le mot allemand n'a fait que reprendre le sens que l'on donne au motcrash en anglais depuis 1817[1], et qui caractérisait à cette époque une chute brutale du cours d'une action.
En français, le mot est attesté à partir de 1881[1].
Le phénomène du krach est brutal et spectaculaire. Les cours desactions ou desmarchandises baissent brutalement, le nombre de vendeurs excédant largement le nombre d'acheteurs. Les vendeurs en arrivent à vouloir ou devoir vendre à n'importe quelprix, ce qui précipite la chute des titres.
Cependant, si le krach est brutal, son apparition suit un mécanisme qui s'installe sur une période plus longue. Le phénomène débute par une hausse des cours fondée sur unecroissance avérée de l'économie. Cela attire un grand nombre d'investisseurs, souvent des particuliers, qui souhaitent bénéficier de cette hausse. L'investissement peut alors se faire en masse sur un grand nombre de valeurs (effet grégaire). L'afflux de capitaux frais entraîne une envolée boursière. Le phénomène peut alors s'amplifier si les investisseurs s'endettent pour continuer à profiter de la hausse. Or cette hausse supplémentaire se décale progressivement des résultats réels de l'économie : c'est alors une bulle spéculative. On arrive alors dans une phase attentiste où seuls les investisseurs les plus avertis sortent de cette bulle. La publication d'une statistique sur la surévaluation du marché donne souvent le signal d'alarme qui conduit au krach : les investisseurs, souvent des petits porteurs, vendent en masse leurs titres et unecourse à la liquidité s'ensuit.
Aujourd'hui, le phénomène est largement amplifié par l' informatique. En effet, si c'est la peur qui conduit les petits porteurs à se débarrasser de leurs titres, ce sont desautomates qui gèrent les actions des investisseurs institutionnels.
Pour contrer ce phénomène, les places boursières comme Paris, Londres, Francfort ouWall Street ont mis en place des garde-fous comme des déconnexions imposées, tandis que des clôtures anticipées permettent d'arrêter lescotations, jusqu'à ce que la panique se calme.
Lesflash-krach, chutes brutales observées sur des espaces de temps très faibles, sont des symptomes de l'influence des programmes informatiques qui renforcent les spirales baissières ou haussières. On en trouve un exemple dans leFlash Crash de 2010, où l'indiceDow Jones Industrial Average a perdu 9,2 % en l'espace de 10 minutes.
Les ventes à découvert peuvent tout aussi bien stabiliser les marchés en contrecarrant les cours excessifs que les amplifier en exagérant une baisse au-delà de son fondement réel. Une personne physique ou morale qui ne détient pas de titre, a la possibilité de vendre des titres qu'elle ne détient pas, à condition de les racheter ultérieurement.
Les ventes à découvert sont généralement assez encadrées. Par exemple, des dépôts de garantie sont souvent requis. Mais cette gestion des garanties ne se fait pas toujours en temps réel, et peut donc parfois être contournée par des transactions à haute fréquence.
Les krachs, mais aussi lesbulles financières, ont aussi pour origine des excès spéculatifs dus à la psychologie des marchés. Ces excès dus en particulier à desmimétismes de comportement des opérateurs est l'un des thèmes de lafinance comportementale.
Au plus fort de la hausse du prix desbulbes de tulipes fantaisie, en1636, un seul bulbe pouvait valoir l'équivalent d'un carrosse avec ses deux chevaux et tout leur harnachement. Cependant les économistes modernes ne sont pas tous d'accord pour qualifier l'épisode debulle spéculative.
À la suite de l'unification allemande en1871, un développement économique et capitalistique très rapide eut lieu de 1871 à 1873, avec la création de nombreuses sociétés. Avec l'apparition de laconcurrence, les profits stagnèrent et les actions se mirent à baisser dans le monde germanophone à partir de. À l'été 1873, une banque de Budapest dut faire face aux demandes de remboursement, conduisant peu après plusieurs banques de Vienne à lacessation de paiements. Les épargnants méfiants vidèrent leurs comptes, tandis que la crise se propageait à Berlin en, puis à d'autres places européennes et américaines. Par manque de capital, la crise financière devint alors une crise économique.
Avec une capacité de production toujours en hausse et supérieure à la demande, et à la suite de la diminution des bénéfices de sociétés américaines, les investisseurs cherchent à liquider les actions de ces sociétés qu'ils possèdent. Le mécanisme de la baisse àWall Street s'amorce et sur les autres places de marché. Cette crise économique contribuera à laSeconde Guerre mondiale, l'Allemagne n'étant toujours pas remise de la première.
On appelle parfois « Lundi noir » la journée du lundi, où l'indiceDow Jones de laBourse de New York s'effondra de 22,6 %, la seconde plus importante baisse jamais enregistrée en un jour sur un marché d'actions, devancée seulement par le krach de la bourse islandaise de 2008.
Des gonflements et effondrements financiers peuvent se produire même en l'absence de bourse. L'écroulement de la valeur durouble dans lesannées 1990 s'explique par l'énormité des avoirs monétaires de la population russe à la caisse d'épargne nationale (Sberbank) pendant la période communiste. Cela provenait du fait que les salariés ne pouvaient pas dépenser leur argent, les magasins étant vides. Autrement dit, les salaires étaient versés enmonnaie de singe sans contrepartie économique au niveau des produits disponibles. Il y avait une bulle de la quantité de monnaie en circulation. Cette monnaie s'est révélée presque sans valeur lors de l'évolution vers l'économie de marché, le cours du rouble s'ajustant librement sur le marché des changes de même que le prix des marchandises pour l'ajuster à la quantité de monnaie et inciter à développer l'offre de produits.
Les bourses asiatiques s'effondrent lors de la crise asiatique. Cette crise a progressivement des répercussions dans tous lespays émergents.
En, leNASDAQ s'effondre (spéculation,bulle internet). Cette chute se répercutera sur tous les marchés. À Paris, leCAC 40, indice phare des principales valeurs entame en une dégringolade accentuée par lesattentats du 11 septembre 2001 ; elle ne s'achèvera qu'en, l'indice passant de 6922 points le à 2403 points le, soit une chute de 65 % en deux ans et demi.
Le dégonflement brutal de labulle de l'immobilier aux États-Unis, et principalement dessubprimes, accompagné de difficultés de financement ducapital-investissement, ont entraîné une crise bancaire et boursière autour du monde qui commence le vendredi avec des chutes de 2 à 3 % des places européennes et asiatiques et ont conduit les places boursières à fermer prématurément et les banques centrales a procéder à de massives injections de liquidités, en principe temporaires[2], dans le système bancaire et financier. Les places asiatiques plongent de 7 à 8 % le mercredi[3]. Le lundi, c'est leCAC 40, indice phare de laBourse de Paris, qui chute de 6,83 %.
Ce krach avait été anticipé dès sur le marché desoptions à la suite des avertissements du président de laRéserve fédérale américaine,Alan Greenspan[4]. Les prix de l'immobilier américain, sur douze mois, n'ont alors reculé que de 3 %, mais cette baisse va ensuite s'amplifier à partir de l'été 2007. Entre-temps, leCAC 40 poursuit sa progression et dépasse le seuil de 6 100 points en, avant de commencer une longue descente.
Le lundi, l'annonce de la banqueroute de labanque d'affaires américaineLehman Brothers fait chuter toutes les places financières du monde. À Paris le CAC 40 perd 3,8 % mais se reprend les jours qui suivent. La faillite d'AIG, leader mondial de l'assurance, est annoncée le aussi, mais quelques jours plus tard, il est sauvé de la faillite par la Réserve fédérale des États-Unis.
Le lundi leplan Paulson, un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est rejeté par le congrès américain, ce qui provoque de très fortes chutes dans les places financières américaines et européennes (Wall Street ferme avec une baisse de 7 %, le Dow Jones perd 777.68 points, leCAC 40 perd 5 %). Mais le marché remonte ensuite, en anticipant l'adoption duplan Paulson adopté avec plusieurs amendements démocrates.
Le vrai krach commence le lundi[5]. La plupart des bourses mondiales connaissent la plus forte baisse de leur histoire sur une semaine : -22 % à Paris, -24 % à Tokyo, où une compagnie d'assurance fait faillite, et -21 % à New York.
Le lundi noir du fait référence à la crise de 1929 car la plupart des places financières ont enregistré des records de baisse (-9,04 % à Paris, leDow Jones américain passant sous les 10.000 points, comme leNikkeï japonais deux jours après), avec des volumes d'affaires gigantesques (6,5 milliards d'euros échangés à Paris). Le, après un marché calme le mardi 7, les bourses européennes replongent à nouveau (-6,31 % à Paris) malgré la baisse concertée des taux directeurs de l'ensemble des grandes banques centrales à travers le monde.
Cette crise est celle de tous les records pour la bourse de Paris, qui a enregistré successivement sa plus forte hausse quotidienne de son histoire (+9,27 % le[6] lors du rebond qui a suivi la faillite deLehman Brothers le et le sauvetage d'AIG trois jours plus tard) puis sa plus forte baisse quotidienne de son histoire (-9,04 % le) puis de nouveau sa plus forte hausse quotidienne (+11,18 % le[7]).
Le krach boursier a fait baisser d'un quart plusieurs grands marchés boursiers entre juillet et août, dans le sillage des inquiétudes générées par lacrise grecque et des risques de ralentissement marqué de la croissance en Europe et en Amérique du Nord. Lekrach boursier de juillet et août 2011 a aussi été amplifié par les inquiétudes sur la situation des banques.
Labourse de Tunis a subi l'une des plus grandes chutes dans le monde de la bourse.Tunindex, l'indice boursier de la bourse de Tunis, a chuté de 61,32 %, ce qui a entraîné la faillite d'une société demaçonnerie et une défaillance économique dans le monde arabe. De nombreux projets de rénovation et de construction dans la capitale tunisienne sont retardés et les travaux pour l'exposition universelle de 2020 àDubaï prennent un grand retard.
La Bourse de Paris a accusé lundi sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%), sur fond d'effondrement des cours du pétrole après l'échec de négociations entre l'Opep et la Russie, en pleinecrise du coronavirus[8].
Le baril de brent a perdu 20 % sur la séance du lundi 09 et même 45 % depuis le début de l'année ; la plus lourde baisse depuis la Guerre du Golfe en 1991.
Entre son pic de 6.111,24 points du et la clôture de lundi 09, à 4.707,91 points, le CAC 40 a perdu 22.9 %, ce qui efface les hausses de l'année 2019[9].
Les autres bourses mondiales n'ont pas été épargnées par la chute.
Le Dax de la Bourse de Francfort plonge de son côté de 7,94% (pire séance depuis 2001), tandis que le FTSE-100 à Londres dégringole de 7,69%[10].
Le jeudi a lieu un second krach. Les places boursières du monde entier ont dévissé à l'image du Dow Jones qui subit la chute la plus importante depuis le krach de 1987 avec une perte de 9,99%. LeCAC 40 clôture alors avec des pertes de plus de 12,28 % à 4.044,26 points. Il s'agit de sa pire séance depuis sa création en 1988[11].
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