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| Député du Reichstag |
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| Sépulture | Plzeň Central Cemetery(d) |
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Konrad Henlein (né le àMaffersdorf (en) enAutriche-Hongrie et mort le àPilsen enTchécoslovaquie) est unhomme politique pro-nazi dans laTchécoslovaquie de l'entre-deux-guerres et le leader duParti allemand des Sudètes (SdP -Sudetendeutsche Partei) prônant le séparatisme de la région des Sudètes, peuplée de germanophones.
Il nait, le, à Maffersdorf (aujourd'hui Vratislavice nad Nisou), banlieue de Reichenberg (aujourd'huiLiberec) d'un père allemand, Konrad Henlein, et d'une mère tchèque, Hedwiga, née Dvořáčková.
Il commence sa carrière comme professeur de gymnastique. Il épouse Emma Luisa Geyer, la fille d'un cafetier d'Asch (aujourd'huiAš), en 1926.
Fondé en1933, le Front patriotique des Sudètes (renomméParti allemand des Sudètes en1935), trouve ses soutiens dans les régions germanophones du nord de laBohême et du sud de laMoravie, et ses fonds dans leReich[1].
Konrad Henlein fonde le parti avecKarl Hermann Frank, futur secrétaire d'État duProtectorat de Bohême-Moravie, alors libraire en faillite àCarlsbad (Karlovy Vary).
Auxélections de 1935 (en), deux ans seulement après l'accession deHitler au pouvoir, le parti allemand des Sudètes, le SdP, obtient un grand succès, arrivant en tête du scrutin et obtenant le second plus grand nombre de sièges au parlement.
Face aux tensions nationalistes, les autorités tchécoslovaques essaient de calmer le jeu. En1937, le premier ministreMilan Hodza tente d'améliorer la condition des minorités allemandes vivant dans les régions frontalières. En février1938, Hitler déclare, dans une allocution publique, qu'en rattachant les territoires tchécoslovaques à peuplement allemand au Reich, il libérerait des "millions d'Allemands vivant à l'étranger".
Au congrès du SdP, qui se tient àCarlsbad (Karlovy Vary) en, Konrad Henlein évoque en huit points le programme du parti, rendu public le, dont la création d'un territoire allemand autonome. Le but est l'intégration au sein de l'Allemagne. Ce programme est rédigé avec l'idée de le rendre inacceptable par le gouvernement de Prague[2].
À la mi-mai, les troupes hitlériennes sont déployées à la frontière tchécoslovaque. En réaction à cette situation, le gouvernement tchécoslovaque décrète la mobilisation partielle de l'armée.

En juin, le gouvernement britannique dépêche enTchécoslovaquie la mission de lord Walter Runciman pour convaincre le gouvernement tchécoslovaque d’adopter les revendications du SdP. Prague cède, mais Henlein cherche le conflit. Dans un discours prononcé àNuremberg à la fin du congrès duNSDAP, le,Adolf Hitler appelle les Allemands des Sudètes à s'insurger. Dans un discours du, provoquant un soulèvement dans les Sudètes, Henlein défend son opposition à tout accord entre la minorité allemande et le gouvernement de Prague en accusant les Tchèques de se rendre coupables d'exactions et d'humiliations envers la population allemande[3].
Le gouvernement tchèque intervient : il décrète laloi martiale, occupe les lieux des émeutes et, le, interdit leSudetendeutsche Partei. Henlein et ses proches sont obligés de fuir vers l’Allemagne.
Lesaccords de Munich donnent gain de cause à Hitler et Henlein. Le SdP fusionne immédiatement avec le NSDAP. Henlein devient alors SS-Gruppenführer et député duReichstag. Le il est nomméGauleiter des Sudètes, position qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre. Le, il est promu SS-Obergruppenführer.
Sa position personnelle vis-à-vis du pouvoir était cependant plutôt médiocre. Beaucoup de ses plus proches collaborateurs de l'ex-SdP avaient été écartés pour des raisons politiques (comme Ruth Heinz). Henlein occupait de hautes fonctions, mais son influence était limitée.
Le, Henlein part deReichenberg pour tenter de négocier avec les Américains, entre autres, la reconnaissance des accords de Munich. Il réussit à parvenir jusqu'au territoire libéré par l'armée américaine, et est capturé àElnbogen. Interrogé et emprisonné àPilsen, il se rend compte que personne n'a l'intention de négocier avec lui et qu'il est considéré comme un criminel de guerre. Le, il sesuicide dans sa cellule en se coupant les veines avec le verre de ses lunettes brisées. Il est enterré anonymement dans la fosse commune du cimetière central de la ville.
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