| Kočevje | ||
Héraldique | ||
L'église paroissiale Saint-Barthélemy. | ||
| Administration | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Région | Basse-Carniole | |
| Code postal | 1330 | |
| Démographie | ||
| Population | 15 644 hab.(2021) | |
| Densité | 28 hab./km2 | |
| Géographie | ||
| Coordonnées | 45° 38′ 21,11″ nord, 14° 51′ 53,12″ est | |
| Altitude | 466 m | |
| Superficie | 56 400 ha = 564 km2 | |
| Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte :Slovénie | ||
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Kočevje (enallemand :Gottschee) est unecommune deSlovénie. Située dans la région méridionale deBasse-Carniole, elle est ceinte des rivièresKrka etKolpa. Part desAlpes dinariques, la sylve montagneuse environnante abrite encore quelquesours bruns.
Enclavegermanophone duXIIIe auXXe siècle, la région voyait sa population user d'un parlerbavarois dénomméGottscheerish. Celui-ci est actuellement moribond, tant du fait de l'expulsion, après laSeconde Guerre mondiale, de la majorité des germano-yougoslaves que de l'assimilation presque totale des restants.
La commune, la plus étendue du pays avec une superficie de 555 km2, est située au milieu d'un plateaukarstique (poljé). Les routes conduisent d'ici àLjubljana, la capitale slovène, et àNovo mesto, le chef-lieu de la Basse-Carniole. Plus au sud, à la rivière Kolpa, se trouve le passage frontalier avec laCroatie.
La région au sud deRibnica fut colonisée dès la fin des années 1300 par les comtes d'Ortenburg originaires deCarinthie. Pendant des siècles, les domaines faisaient partie de lamarche de Carniole, une zone frontalière duSaint-Empire romain, gérée par lespatriarches d'Aquilée. Les Ortenburg, leurs vassaux, favorisèrent le peuplement des zones de forêt vierge, notamment par des colons provenant de la Carinthie et duTyrol oriental. Le, une charte du patriarche Ludovic de Torre autorisait les Ortenburg à établir les paroisses de Gottschee, Pölland (Predgrad),Kostel,Ossilnitz (Osilnica) et Göttenitz (Gotenica).

En1364, la marche de Carniole et élevée enduché, une partie intégrante desterritoires héréditaires des Habsbourg. Des comtes d'Ortenburg, la localité obtint le droit de tenir marché en1377. Lorsque la lignée s'éteint en1418, le fief passa au comteHerman II de Celje et sa descendance, puis, après l'assassinat d'Ulric de Celje en1456, il retourna à lamaison de Habsbourg. En1471, l'empereurFrédéric III concéda à Gottschee desdroits urbains. En même temps, la région était ravagée par des incursionsottomanes et des guerres paysannes. Le pays de Gottschee, élevé en comté en1622, englobait plus de 180 villages organisés en 31 localités ou paroisses. Une possession de lafamille Auersperg à partir de1641, la région fit par ailleurs partie de lamonarchie de Habsbourg.
De1809 à1814, la Carniole faisait partie desProvinces illyriennes duPremier Empire français, avant de retourner à l'empire d'Autriche. Déjà à partir des années 1870, de nombreux habitants germanophones de Gottschee commencèrent à quitter la région sous-développée pour émigrer auxÉtats-Unis, notamment à la région deCleveland. Après la fin de laPremière Guerre mondiale, lors de la dissolution de l'empire d'Autriche-Hongrie, Gottschee fut intégrée auroyaume de Yougoslavie en1918. Ce royaume était alors gouverné par des Slaves alors qu'auparavant, l'empire austro-hongrois favorisait plutôt les germanophones. Le poids des mesures préconisées par les autorités officielles a pour effet d'accroître le nombre d'émigrés allemands. Dans les années 1920 et 1930, les tensions ethniques grandissent.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la population germanophone a été réintégrée en tant queVolksdeutsche par l'Allemagne nazie (heim ins Reich). À la suite de lacampagne des Balkans, en, la ville de Kočevje fut occupée par des forcesitaliennes et incorporée dans laprovince de Ljubljana. Un accord entreAdolf Hitler etBenito Mussolini, en vigueur à partir du, réglait le déplacement (Umsiedlung) de la population germanophone, même si celle-ci se montre récalcitrant. Les autorités allemandes tentèrent de recoloniser la zone autour deBrežice dans leCdZ-Gebiet deBasse-Styrie en y installant de nouveaux colons allemands provenant de Gottschee ; en échange, plus de 36 000 Slovènes furent expulsés vers descamps de travail en Allemagne.
Ainsi Kočevje et les villages environnants ont peu à peu été dépeuplés. Il y eut de nombreuses atrocités entre les germanophones restants et les forces duFront de libération durant la guerre. De nombreux « collaborateurs » allemands furent par ailleurs exécutés par lesPartisans. Leurs victimes étaient parfois jetées dans des puits naturels et des grottes de la région dont on rebouchait les accès à l'explosif. En, les Partisans communistes réunirent dans les forêts de la commune, plusieurs milliers de membres de l'armée nationale slovène, entre 8000 à 9000 hommes furent assassinés et enterrés et aussi deux cents femmes. Cette tragédie est connue comme lemassacre de Kočevje[1].
De large parties de la ville historique ont été détruits à la suite des combats. À la fin de la guerre, presque tout le reste de la population germanophone futexpulsé par les décisions duConseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie ; juste un peu plus d'une centaine d'habitants restent dans la ville. De nombreux villages aux alentours sont abandonnés jusqu'à nos jours.
Entre1999 et2008, la population de la commune de Kočevje est restée relativement stable aux alentours de 16 000 habitants[2],[3].
Évolution démographique[2]
| 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 16 766 | 16 720 | 16 722 | 16 705 | 16 734 | 16 728 | 16 806 | 16 884 | 16 941 |
| 2008 | 2009[3] | 2010[3] | 2011[3] | 2012[3] | 2013[3] | 2014[3] | 2015[3] | 2016[3] |
| 16 999 | 16 627 | 16 558 | 16 511 | 16 505 | 16 379 | 16 184 | 16 075 | 16 005 |
| 2017[3] | 2018[3] | 2019[3] | 2020[3] | 2021[3] | ||||
| 15 881 | 15 771 | 15 686 | 15 674 | 15 644 |
Kočevje estjumelée avec :