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Unekleptocratie est un terme désignant unsystème politique au sein duquel une ou plusieurs personnes, à la tête d'un pays, pratiquent à une très grande échelle lacorruption, souvent avec des proches et membres de leur famille. Généralement, ces personnes pratiquent leblanchiment d'argent, de manière à dissimuler l'origine et le montant de leur richesse, via des comptes bancaires situés dans des paradis fiscaux et/ou des sociétés et sociétés écrans basées dans desparadis fiscaux (sociétés « offshores »). Le mot a souvent une connotation péjorative.
Formé à partir des racinesgrecqueskleptos (vol) etkratos (pouvoir) ; le terme « kleptocratie » signifie donc le « gouvernement des voleurs ».[réf. souhaitée]
C'est un terme utilisé par l'écrivainPatrick Meney pour désigner legouvernement russe au cours de lafin de la période communiste (période des privatisations) et de l'èreEltsine. On constate toutefois une dérive de l'utilisation du terme, utilisé également pour désigner la corruption généralisée, réelle ou supposée, des gouvernements.[réf. souhaitée]
La racine grecque justifie l'orthographe avec un K, mais on observe également l'orthographe avec un C :cleptocratie[1].
Dans son essaiDe l'inégalité parmi les sociétés, le scientifiqueJared Diamond donne un sens différent à la kleptocratie. Il présente ce système politique comme une confiscation du pouvoir par uneélite au détriment du peuple. La kleptocratie ne menant pas nécessairement à lacorruption, même si elle peut y conduire.[réf. souhaitée]
régime d'Angola, avec l'implication d'Isabel dos Santos (fille de l'ancien président autoritaire angolais,José Eduardo dos Santos), et d'autres personnalités politiques de l'élite dirigeante ayant détourné plusieurs milliards de dollars, grâce, selon lesPandora Papers, à« au moins 20 autres sociétés secrètes basées aux États-Unis et dans d'autres paradis fiscaux »[5]. Ces documents ont aussi révélé que Leopoldino Fragoso do Nascimento (ancien conseiller présidentiel) et Manuel Hélder Vieira Dias Júnior, anciens conseillers présidentiels et généraux, possédaient des sociétés offshore et des comptes bancaires basés enEurope et auMoyen-Orient[5].
Des mesures internationales, régionales et parfois nationales visent à lutter contre les transferts massifs et blanchiments de capitaux, mais elles se sont heurtées ausecret bancaire puis ausecret des affaires et au« manque de rigueur des banques dans le contrôle des virements » ainsi qu'à la complexité et à l'opacité croissantes de certains systèmes et outils financiers permettant à des prestataires de services et aux entreprises de créer des successions de sociétés-écran non-traçables[6], des sociétés fictives à l'aide d'avocats d'affaires, de comptables et d'experts de la finance et autres « gestionnaires de fortune ».
Des études peu coûteuses, peuvent évaluer le degré de facilité à réaliser dans un pays des transactions suspectes ou à constituer des sociétés-écran[6]. Ces études conduites sur la base d'audit et d’expériences de terrain peuvent aider à mesurer l'inefficacité des règles prescrivant la prise en compte du risque de corruption des clients et à les corriger. Elles pourraient être adoptées par les agences de développement et leurs partenaires des pays dits développés[6].