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Kitcisakik

47° 32′ 19″ nord, 77° 27′ 31″ ouest
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Cet article concerne l'établissement indien. Pour la bande indienne, voirCommunauté anicinape de Kitcisakik.

Kitcisakik
Kitcisakik
Tikinakans (porte-bébés), Kitcisakik, 1907
Administration
PaysDrapeau du CanadaCanada
ProvinceDrapeau du QuébecQuébec
RégionAbitibi-Témiscamingue
Démographie
Population274 hab.[1](2016)
Densité254 hab./km2
Code géographique2489802
Géographie
Coordonnées47° 32′ 19″ nord, 77° 27′ 31″ ouest
Superficie108 ha = 1,08 km2
Divers
Langue(s)algonquin, français
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Abitibi-Témiscamingue
Voir sur la carte administrative d'Abitibi-Témiscamingue
Kitcisakik
Géolocalisation sur la carte :Québec
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Kitcisakik
Géolocalisation sur la carte :Canada
Voir sur la carte administrative du Canada
Kitcisakik
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Kitcisakik, dont le nom officiel estGrand-Lac Victoria Indian Settlement[2], est unétablissement indien de laCommunauté anicinape de Kitcisakik située dans laréserve faunique La Vérendrye sur les bords duGrand lac Victoria à 90 km au sud-est deVal-d'Or auQuébec.

Toponymie

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Jusqu’en 1867, le territoire s’appelait seulement « Grand Lac », mais on y ajouta le nom de la reine Victoria. C’est seulement en 1999 que le terme Kitcisakik fut officiellement reconnu. Kitcisakik est formé des termesalgonquins kitci (« grand ») et sakik (« à l’embouchure »)[3]. Il signifie donc « au grand élargissement de la rivière » ; à cet endroit en effet larivière des Outaouais s’élargit de façon notable. Le campement d'été de la communauté de Kitcisakik se trouve au bord du lac Victoria[4]. Jusqu'en 1999, on l'appelait le « camp Dozois »[5].

Géographie

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Kitcisakik est situé sur les bords duGrand lac Victoria dans laréserve faunique La Vérendrye dans larégion de l'Abitibi-Témiscamingue auQuébec. Les villes importantes situées les plus près sontRouyn-Noranda etVal-d'Or. En fait, la localité est située à 90 km au sud-est de Val-d'Or[6].

Les habitants attendent depuis 1906 duMinistère des affaires indiennes et du Nord Canada le statut deréserve indienne. Officiellement, ils sont considérés comme des squatters sur lesterres de la Couronne provinciales[7].

Démographie et politique

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Évolution démographique
19962001200620112016
214219294339274
(Sources :Statistique Canada[8],[9])

Le recensement de 2011 y dénombre 339 résidents, une augmentation de 15,3 % depuis 2006[10].

Le recensement de 2006 y dénombrait 294 résidents[11]. Il y a alors 69 membres qui n'habitent pas dans la communauté.

LaCommission de toponymie du Québec écrit :« Les quelque 300 Algonquins qui s'y regroupent font partie de la seule bande encore véritablementnomade au Québec et la cinquantaine de camps de bois rond construits sur la rive du lac ne sont habités qu'entre mai et septembre. Le reste de l'année, mis à part les jeunes qui retournent sur les bancs d'écoles situées en dehors de l'établissement[12], tous ses habitants se dispersent sur les territoires de chasse et de trappe[3]. »

En 2017, le chef n'est plus Adrienne Anichinapéo mais Regis Penosway.

Histoire

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Les premiers contacts entre Européens et Algonquins se produisent avecSamuel de Champlain, en 1603, dans la région deTadoussac. Ces communautés parlaient la langue algonquine et faisaient partie d’un même regroupement politique, occupant les territoires compris entre l’Outaouais, leSaint-Maurice, leSaint-Laurent et, vraisemblablement, les régions adjacentes au nord de la rivière des Outaouais ainsi que les bassins de ses affluents. En 1785, un poste de traite des fourrures est installé au bord du Grand Lac. Le sulpicien Louis-Charles Lefebvre de Bellefeuille[13] (1795-1838) est le premier missionnaire à y arriver, en 1836. Il fonde la mission de Kitcisakik, prise en charge en 1844 par lesOblats de Marie-Immaculée. Au début des années 1900, les habitants de la communauté de Kitcisakik ont conservé le mode de vie ancestral[14].

Grandeur et misère au Grand Lac Victoria

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Le développement forestier du début duXXe siècle force les Algonquins du Grand Lac Victoria à quitter la vallée de la rivière des Outaouais et à s’installer dans les différentes communautés autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue. Les Algonquins du Grand Lac Victoria ont vu leur territoire de chasse rétrécir, leur ligne de trappe se raccourcir et les règlements sur la pêche se resserrer après avoir été des victimes de la colonisation agricole et de l’industrie forestière. Ils n’ont pu tenir tête aux exigences des industries minières, à la multiplication des barrages hydroélectriques, au développement industriel et aux impératifs de plus en plus lourds de la villégiature et du tourisme. On ne parle plus ici de chasse de subsistance ou dedroits ancestraux. En 1928, les efforts du père Étienne Blanchin aboutirent à rendre des droits de chasse aux Algonquins du Grand Lac Victoria. En effet, il y a désormais une reconnaissance des réserves de chasse de l’Abitibi et du Grand Lac Victoria. Cependant, aucune autorité ne prit en charge la protection des territoires ; les chasseurs et les trappeurs algonquins étaient donc dérangés et ouvertement menacés par les braconniers. Les territoires de chasse algonquins sont protégés par le gouvernement, mais personne ne veut réellement s’occuper de la protection du territoire ; c’est pourquoi les braconniers n’hésitent pas à y chasser. Les territoires algonquins sont donc faussement protégés[15].

L’école pensionnat

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L’arrivée de l’école obligatoire en 1955 est venue perturber le mode de vie des résidents. Le changement a affecté les mécanismes de transmission des connaissances dans divers domaines ancestraux, notamment les activités en forêt qui liaient les générations les unes et aux autres. Aussi, les enfants de Kitcisakik furent dans les premiers à connaître l'institution des pensionnats.

Une fois la période scolaire terminée, soit au début de l’adolescence, les jeunes retrouvent le mode de vie de leurs ancêtres et l'harmonie avec la nature. Pour la première fois, ils voient leurs aînés effectuer des tâches telles qu’introduire des collets sous la glace pour capturer loutres, martres et visons. Les jeunes sont tellement changés en sortant des pensionnats que de retourner avec leurs aînés les aide à oublier ce qu’ils ont vécu[16].

Conflit avec la grande ville

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En 1979, les autorités provinciales cherchèrent une solution au problème des inondations printanières dans la région deMontréal. Elles songèrent à ériger des barrages de retenue sur le cours supérieur de la rivière des Outaouais ou à relever le niveau de certains lacs, particulièrement celui du Grand Lac Victoria. LeBureau d'audiences publiques sur l'environnement fut chargé de tenir les audiences à Kitcisakik. La réponse des Algonquins du Grand Lac Victoria fut unanime : ils ne comprenaient pas pourquoi les problèmes d’infrastructures de la région montréalaise devaient les concerner, alors qu’eux vivaient en harmonie avec la nature depuis toujours. Ils ne voulaient donc pas que le niveau du lac soit changé. Un barrage fut tout de même érigé, au désarroi de la communauté algonquine ; leur revendication n’avait pas été écoutée par le gouvernement du Québec[15].

Couple d'Algonquins, aquarelle anonyme, début duXVIIIe siècle, bibliothèque de la ville de Montréal, salle Gagnon G4592

Situation actuelle

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À partir des années 1990 jusqu'à sa mort en 2017, le Dr Roland Chamberland consacrera sa vie à faire connaître et à faire évoluer le sort socio-sanitaire de la communauté après avoir appris l'algonquin. Il publiera en 2004 une étude racontant l'histoire de cette communauté auXXe siècle[5].

On compte aujourd'hui à Kitcisakik 70 habitations familiales, un bloc sanitaire, le bureau duconseil de bande et un dispensaire. Les résidences ne sont pas reliées aux services d’aqueduc et d’égout ; seuls le bureau du conseil de bande, le dispensaire et le bloc sanitaire en sont pourvus. Pour s’approvisionner en eau potable, les résidents doivent se rendre au bloc sanitaire et remplir des contenants de toutes sortes qu’ils transportent jusque chez eux. Le manque d'hygiène ouvre la porte à la prolifération des bactéries et aux problèmes de santé[17].

La communauté possède aussi un centre de services auRéservoir-Dozois ; il comprend un poste d'essence, undépanneur, uncasse-croûte et une boutique.

Le, la communauté a été désignéelieu historique par laministre de la Culture et des Communications[18].

Éducation

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La population étudiante est constituée de 24 élèves de l’école primaire de Kitcisakik, (École Mikizicec) et il y a 83 élèves dans les écoles provinciales en pensionnat. L’école primaire de Kitcisakik, fondée vers 2005, est constituée de deux classes. Il y a aussi une bibliothèque, un bureau de direction et un laboratoire informatique.

Pour le secondaire et le cégep, les jeunes doivent aller àVal-d'Or[5], qui est à un peu plus d’une heure de route.

Notes et références

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  1. Recensement du Canada, 2016
  2. « Détails de la réserve/établissement/village », surAffaires autochtones et du Nord Canada(consulté le).
  3. a etbtoponymie.gouv.qc.ca.
  4. « Erreur », surmemoireduquebec.com(consulté le).
  5. ab etcChristine St-Pierre,Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, pages 58-62.
  6. Site Web de Kitcisakik.
  7. Communauté Anicinape de Kitcisakik.
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Kitcisakik, S-É »(consulté le)
  9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Kitcisakik, S-É »(consulté le)
  10. Recensement 2011.
  11. Recensement 2006.
  12. Lac-Simon accueille des jeunes Algonquins de Kitcisakik.
  13. « Lefebvre de Bellefeuille, Louis-Charles », dans leDictionnaire biographique du Canada.
  14. Roland Chamberland (et Jacques Leroux) (2004),Terra incognita des kotakoutouemis, Québec, Presses de l’université Laval,p. 5(ISBN 9782763780559).
  15. a etbBoileu 2005,p. 42–46.
  16. Jacques Leroux, Roland Chamberland, Edmond Brazeau et Claire Dubé,Au pays des peaux de chagrin, 2004,p. 1–2.
  17. ledevoir.com
  18. « Kitcisakik - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », surwww.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca(consulté le)

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Médiagraphie

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Liens externes

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v ·m
Québec
Abitibi-Témiscamingue
Outaouais
Ontario
Comté de Renfrew
Communautéscries avec des Algonquins
AutresNipissing, près deNorth Bay, est considérée comme appartenant au groupeAnishinaabeg avec desOutaouais et desOjibwés.
Sans statut de bande et sans assise territoriale :
  • Ardoch Algonquin First Nation
  • Beaverhouse Algonquin First Nation
  • Kichesipirini Algonquin First Nation
  • Temagami Lake Band of Algonquin
  • Washagami Lake Band of Algonquin
Autochtones du Québec
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Nations du Québec
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Famille algonquienne
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