Баардык адамдар өз беделинде жана укуктарында эркин жана тең укуктуу болуп жаралат. Алардын аң -сезими менен абийири бар жана бири-бирине бир туугандык мамиле кылууга тийиш.
Le kirghize est parlé par environ 4 millions de personnes. On l’écrit au moyen de l’alphabet cyrillique, auquel trois lettres ont été ajoutées, mais le kirghize est parfois écrit en utilisant l’alphabet arabe, lui aussi complété. Entre1928 et1940, le Kirghizistan a adopté l’alphabet latin, qui reste d’un usage très sporadique.
Le kirghize est très proche dukazakh. Il est habituellement classé avec celui-ci ainsi que letatar et lekarakalpak au sein du groupe des langues kiptchak (ou branche turque occidentale). Mais cette classification est controversée et on trouve quelquefois le kirghize classé avec les langues turques septentrionales pour la forte unité culturelle rapprochant ces populations[2]. De nos jours, le russe est toujours la langue principale dans les grandes villes commeBishkek, et le kirghize continue de perdre du terrain, en particulier parmi les jeunes générations[3].
Jusqu’en 1928, le kirghizs'est écrit enalphabet arabe. Entre 1928 et 1940, il s’est écrit enalphabet latin, et depuis 1940 enalphabet cyrillique. C’est cet alphabet qui est aujourd’hui officiel au Kirghizistan, mais certaines personnes (principalement en Chine) utilisent l’alphabet arabe.
Баардык адамдар өз беделинде жана укуктарында эркин жана тең укуктуу болуп жаралат. Алардын аң-сезими менен абийири бар жана бири-бирине бир туугандык мамиле кылууга тийиш.
Bardık adamdar öz bedelinde jana ukuktarında erkin jana teñ ukuktuu bolup jaralat. Alardın añ-sezimi menen abiyiri bar jana biri-birine bir tuugandık mamile kıluuga tiyiş.
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
L’alphabet kirghiz est basé sur l’alphabet russe, mais comporte trois lettres en plus pour noter des sons propres au kirghiz :Ң,Ө etҮ. Cet alphabet adopté en 1941 a remplacé l’alphabet latin kirghiz basé sur leYanalif (Nouvel Alphabet turc) de 1928[4].
Les lettres В, Ф, Ц, Щ, Ъ et Ь sont rares et se trouvent principalement dans des mots étrangers (le plus souvent empruntés aurusse). Le son/e/ est représenté par la lettre Э en début de mot et Е ailleurs ; un Е en début de mot se prononce/je/ et ne se trouve que dans des mots empruntés au russe.
Les voyelles longues sont notées en doublant les voyelles : аа, ээ, ии, оо, өө, уу, үү.
L’harmonie vocalique, typique des langues turques, est présente en kirghize. Selon ce principe, les voyelles antérieures et les voyelles postérieures ne peuvent pas se trouver ensemble dans un même mot et, dans certains cas, l’harmonie vocalique s’applique même à l’arrondissement des voyelles. Pour cette raison, les suffixes ont généralement quatre formes[14].
Il existe deux types de suffixes : ceux qui contiennent des voyelles hautes (/i/, /y/, /ɯ/, /u/) et ceux qui contiennent des voyelles basses (/e/, /ø/, /ɑ/, /o/). La voyelle du suffixe dépend de la voyelle de la syllabe précédente :
Voyelle précédente
Suffixe à voyelle haute
Suffixe à voyelle basse
/i/
/i/
/e/
/y/
/y/
/ø/
/ɯ/
/ɯ/
/ɑ/
/u/
/u/
/ɑ/
/e/
/i/
/e/
/ø/
/y/
/ø/
/ɑ/
/ɯ/
/ɑ/
/o/
/u/
/o/
Par exemple, le suffixe-ten de l’ablatif peut prendre les formes suivantes :
ишiş « travail » → иштенişten « du travail » ;
көлköl « lac » → көлдөнköldön « du lac » ;
токойtokoy « forêt » → токойдонtokoydon « de la forêt » ;
жылjıl « année » → жылданjıldan « de l’année ».
Il existe des exceptions à l’harmonie vocalique, notamment des mots d’emprunt tels que республикаrespublika (« république »).
Le kirghize, comme les autres langues turques, est unelangue agglutinante, c’est-à-dire qu’il utilise de nombreux suffixes là où le français emploie souvent plusieurs mots. Par exemple, « à mes amis » peut être exprimé en un seul mot en kirghize : досторумаdostoruma.Dos signifie « ami »,-tor indique le pluriel,-um est un suffixe possessif de première personne (correspondant à « mon », « ma », « mes ») et-a marque le datif (qui se traduit souvent par « à »).
Les cas sont indiqués par des suffixes attachés aux noms. Ces suffixes ont eux aussi plusieurs formes, selon l’harmonie vocalique et la dernière lettre du mot. Certains ont aussi une forme particulière après le suffixe possessif de la troisième personne[17]. Les suffixes de cas se placent, le cas échéant, après le suffixe du pluriel et le suffixe possessif.
Le kirghize a huitpronoms personnels : il y a deux pronoms pour la deuxième personne du singulier et du pluriel, un familier et un poli. Ils se déclinent comme les noms, mais présentent quelques irrégularités[18].
En kirghize, le verbe « être » n’existe qu’au passé. Au présent, il prend la forme de suffixe personnels qui peuvent s’attacher aux noms, aux adjectifs, aux pronoms, etc[19].