Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Kinnara

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Statue d'unkinnara auPalais royal deBangkok.

Dans lamythologie bouddhique et lamythologie hindoue, unkinnara est un amoureux exemplaire, un musicien céleste, mi-homme mi-cheval (en Inde) ou mi-oiseau (Asie du Sud-Est). Son équivalent femelle est lakinnari. Leur caractère est décrit dans le premier livre (Adiparvan) duMahābhārata, où ils déclarent :

« Nous sommes sans fin amoureux et aimés. Nous ne nous séparons jamais. Nous sommes éternellement mari et femme ; nous ne devenons jamais mère et père. Nulle descendance n'apparaît dans notre giron. Nous sommes amoureux et aimés toujours embrassés. Nous n'admettons entre nous aucune autre créature demandant de l'affection. Notre vie est une vie de plaisir perpétuel. »[1]

Ils apparaissent également dans plusieurs textes bouddhiques, dont leSutra du Lotus.

Comme lesnâgas ou l'aigleGaruda, les kinnaras habitent l'Himavanta, la forêt mythique qui entoure la base duMont Meru.

Dans la mythologie d'Asie du Sud-Est, les kinnaris ont le haut du corps d'une femme, et les ailes, la queue et les pieds d'un cygne. Elles sont renommées pour leurs danses, leurs chants et leurs poèmes et représentent un symbole traditionnel de beauté, de grâce et d'accomplissement féminins.

La plus célèbre estManohara, décrite dans lesjataka (récits des vies antérieures duBouddha) : Fille du roi des kinnaras vivant sur leMont Kailash, elle fut capturée par un chasseur et devint l'épouse d'un prince appeléSudhana. Pendant que celui-ci était à la guerre, elle regagna le royaume de son père, laissant un anneau et des instructions permettant de la rejoindre. À son retour de guerre, le prince Sudhana dut surmonter de nombreuses épreuves pour la retrouver.

Unekinnari décorant le crématorium royal de la princesseGalyani Vadhana àBangkok (novembre 2008).

Thaïlande

[modifier |modifier le code]

La kinnari (thaï กินรี) de la littérature thaï traditionnelle est d'origine indienne, mais elle a été adaptée au mode de pensée thaï. C'est une jeune femme vêtue d'un costume ressemblant à celui d'un ange. La partie inférieure du corps est semblable à celle d'unoiseau et lui permet de voler entre le monde mystique et celui des humains.

La kinnari la plus célèbre en Thaïlande estManora (issue de Manohara), dans unjataka thaï, lePanyasa Chadok. Une partie de ce texte illustre laManorah Buchayan, une des plus ésotériques des danses de cour thaïlandaises.

LesGolden Kinnaree Awards sont les récompenses décernées auFestival international du film de Bangkok.

Thai Airways International publie un magazine mensuel titréKinnaree.

Laos

[modifier |modifier le code]

Comme en Thaïlande, la danse et la chansonKinnaly, ouKinnone, illustrent l’un des épisodes de l’épopéeSithone Manola.

Birmanie

[modifier |modifier le code]

Les bouddhistesbirmans croient que parmi les 136 animaux des vies antérieures du Bouddha, quatre étaient des kinnaras. La kinnari (birman ကိန္နရီ ;API :/kèinnəyì/) est aussi un des 108 symboles présents sur laplante des pieds du Buddha. Dans ce pays, les kinnaris n'ont pas les seins découverts.

Cambodge

[modifier |modifier le code]
Kinnaris khmères (terrasse des éléphants d'Angkor Thom)

AuCambodge, kinnari et kinnara sont nomméskennorey (khmer កន្នរី) etkennara (កន្នរា). La kennorey est plus présente dans l'art et la littérature que le kennara. Elle a le même caractère qu'en Thaïlande, un symbole de beauté et de grâce utilisé pour la décoration des temples depuis l'époque d'Angkor (mais elle a moins de valeur symbolique que lesapsaras).

Le répertoire duBallet royal du Cambodge comporte un morceau intituléRobam Kennorey.

Indonésie

[modifier |modifier le code]
Kinnara et kinnari veillant au pied de l'arbre Kalpataru autemple de Pawon.

Des couples de kinnaras et kinnaris figurent dans les temples deBorobudur,Mendut,Pawon, Sewu, Sari etPrambanan. Ils sont généralement représentés comme des oiseaux à têtes humaines, ou dont tout le haut du corps est humain. Ils veillent habituellement sur l'arbre de vie Kalpataru, et parfois sur une jarre contenant un trésor. Exceptionnellement, sur une paire debas-reliefs du temple de Sari, les kinnaras sont dépeints comme desanges occidentaux, avec leurs ailes d'oiseaux fixées sur leur dos.

ÀBorobudur, des bas-reliefs racontent l'histoire de Manohara et du princeSudhana.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. We are everlasting lover and beloved. We never separate. We are eternally husband and wife; never do we become mother and father. No offspring is seen in our lap. We are lover and beloved ever-embracing. In between us we do not permit any third creature demanding affection. Our life is a life of perpetual pleasure(en) Ghosh, Subodh,Love stories from the Mahabharata, transl. Pradip Bhattacharya,p. 71

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :


v ·m
Créatures de la mythologie hindoue
Avatars deVishnou
Vâhana
(montures desDeva)
Asura
Nâga
Rākshasa
Vanara
Habitants de l'Himmapan et autres créatures
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Kinnara&oldid=222291652 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp