Durant lapériode communiste, l’étymologie qui a été proposée par lesphilologuessoviétiques combinait letatarkychla (« hivernage ») auroumainnouă (« nouvelle »)[5] mais cette thèse a été abandonnée depuis. Une autre étymologie, proposée par le philologue roumainIorgu Iordan, partait des motsmagyarsKis-Jenő interprétés par lui comme signifiant « petite-source » ou « petit-Eugène ».
Sur le territoire de Chișinău et de ses environs se trouvent de nombreuxgisements dematières premières utilisées pour la construction : de lachaux, ducalcaire, de lapierre brute, de l'argile, dusable, dugravier. Cinqcarrières de pierre et de chaux sont exploités :Mileștii Mici, Chișinău, Făurești, Goian, Cărămida. Lestuiles sont fabriquées à partir de matières premières extraites des carrières de Bubuieci et Mileștii Mici et à partir de sable, de galets et de gravier extraits à Cobușca et Vadul-lui-Vodă.
De même, dans la ville sont exploitées d’autres ressources qui sont utilisées dans la production desemi-conducteurs, l’industrie de lamicroélectronique. L’exploitation des gisements de ces mines est effectuée par la sociétéMezon (orthographe phonétique du français « maison »).
Les réserves d’eau souterraine de la municipalité de Chișinău permettent l’approvisionnement partiel de l’eau potable dans la ville. Sur la quantité totale d’eau utilisée, 20 % provient des eauxphréatiques situées dans les couches du Sarmatien. Ce sont deseaux minérales utilisables pour le traitement des maladies gastro-intestinales.
Dans la banlieue, les réservoirs d’eau de la ville ont été creusés dans les villes de Ghidighici et Ialoveni, au milieu debases de loisirs.
La partie centrale du parc de la vallée des Roses (Valea Trandafirilor), parc situé à Botanica, est aussi décorée de lacs et d’une cascade. L’étendue d’eau est de9 hectares.
Leparc Izvor s’étend sur150 hectares : créé en 1972, il est également composé de cascades et d’étangs.
En tout, il y a 23 lacs répartis autour du centre-ville, offrant à Chișinău des espaces de loisir et de détente.
L’agglomération possède un réseau de bus et detrolleys, avec une vingtaine de lignes. Le transport urbain est en outre assuré par destaxis collectifs suivant des trajets précis mais s’arrêtant à la demande.
L’autoroute M14, qui relie les villes ukrainiennes d’Odessa au sud-est, àCernăuți au nord-ouest, traverse la Moldavie et passe au nord-est de Chișinău[9].
Aéroport international de Chișinău
Chișinău possède unaéroport international d’une capacité de 1 200 000 passagers par an, dont le codeIATA est KIV[10]. L’aéroport comporte une piste de 3 kilomètres.
Il est probable que l’histoire de la ville commence avant cette époque mais elle ne se distinguait pas encore des villages alentour. Un certain nombre de documents datant deXVIe et XVIIe siècles présentent le bourg, orthographiéКішіɴъȣ,Kischenau,Kiszinou ouChiscinao, comme un simplemarché sans rôle politique. Dans les anciennes cartes de laprincipauté de Moldavie, comme sur la carte de Reychersdorffer de 1541 ou celle Iacobo Castaldo en 1584, Chișinău n’apparaît pas, alors que figurent des villes commeOrhei,Tighina (Teghenaccio),Lăpușna(ro),Soroca ouHotin. Toutefois, le bourg prend de l’importance au fil des siècles car les différends fonciers portant sur des sources, desmoulins à vent ou à eau, initialement arbitrés par lesmagistrats moldaves deLăpușna(ro), capitale duȚinut (comté moldave) dont dépendait Chișinău, le sont ensuite par lesprinces de Moldavie eux-mêmes, et finalement par l’Assemblée moldave (Sfatul domnesc) : ainsi, le prince de MoldavieVasile Lupu envoie, le, les principaux magistrats de Lăpușna « au village de Chișinău pour y faire justice ». L’extension du bourg au-delà de ses premières limites provoque les plaintes des villageois voisins[11].
Chișinău, présentée par les voyageurs comme une villemédiévale à l’aspectrural, a brûlé en 1739, 1788, 1789 et 1793, au point qu’une partie de la population a été contrainte de migrer à Buiucani. Malgré lesincendies, les rues irrégulières et les logis dispersés, malgré lesguerres russo-turques, malgré les rivalités voisines, la ville continue de se développer et englobe les villages alentour.
Le traité de Bucarest de 1812 scelle lapartition de la Moldavie (toujours d’actualité au début du XXIe siècle) et l’annexion de sa moitié orientale par l’Empire russe qui en fait son gouvernement de Bessarabie, dont Chișinău devient lacapitale sous le nomrussifié de Kichinev (enrusse :Кишинёв, également transcritKichiniov). En fait, pour donner une capitale impériale à leur nouvelle province (dirigée au début de manière autonome et selon le droit moldave par le hospodarScarlat Sturdza(ro)), les autorités russes adjoignent cinq villages voisins au bourg de Chișinău (initialement situé autour de la butte où s’élève l’église Măzărache) : Buiucani-Vovinţeni fusionnés, Hrușca, Visterniceni, et ultérieurement Râșcani et Muncești. Ce regroupement en une seule municipalité s’accompagne de la construction, sur le plateau au-dessus du vieux bourg moldave, d’uneville nouvelle en damier peuplée decolons venus de tout l’Empire russe : russes bien sûr (surtout fonctionnaires et militaires), mais aussi ukrainiens (ouvriers, jardiniers), juifs (commerçants, artisans), arméniens (idem), allemands (charpentiers, menuisiers, maçons…) ou polonais (idem)[12].
C’est alors et depuis lors la plus grande ville moldave, avec 752 000 habitants en 2002 et 469 000 habitants en 2014, et un important centreindustriel ettertiaire (commerces, services).
Cette liste est donnée à titre indicatif en raison de la variabilité des translittérations des noms et du fait que certains maires ont effectué plusieurs mandats en alternance les uns avec les autres. Il n’y a eu de maires élus que dans les périodes 1917-1928 et depuis 1991 ; en dehors de ces périodes, ils étaient nommés soit par le gouvernement impérial russe, soit par le gouvernement roumain. En Union soviétique, la fonction de maire n’existait pas avant 1986 et l’administration de la ville était assurée par les secrétaires généraux des échelons locaux duPCUS.
* Depuis l’indépendance de la Moldavie, il y adébat autour de l'identité moldave. ** Ces pourcentages concernent les 469 402 citoyens examinés lors du recensement de 2014 qui ont répondu à la question sur leur origine ethnique. On estime que 193 434 habitants supplémentaires de la municipalité de Chișinău n'ont pas été étudiés.
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Il existait entre les deux guerres mondiales à Chișinău ; un lycée français général Berthelot, une faculté de lettres etphilologie et un séminaire orthodoxe, mais l'université d'État de Moldavie (enroumain :Universitatea de Stat din Moldova) a été ouverte en1946 et dispense aujourd’hui treize cours.
La commune voit également la création d' un club derugby à XIII en 2020 pour disputer l'Euro XIII, une coupe d'Europe inter clubs : Les Scorpions de Chisinau[30].
La Journée nationale du vin et le Festival du vin de Moldavie ont lieu chaque année le premier week-end d'octobre, à Chișinău. Les événements célèbrent la récolte d'automne et reconnaissent la longue histoire viticole du pays, qui remonte à environ 500 ans[réf. nécessaire].
Chisinau accueille chaque année le festival d'opéra et de ballet "Invită Maria Biesu". La première édition a été organisée en 1990 sous les auspices de la chanteuse d'opéra moldave Maria Bieșu. Chaque année, les meilleurs chanteurs d'opéra et solistes de ballet de Roumanie, de Russie, d'Ukraine, de Bulgarie, d'Italie, de France, d'Autriche, des États-Unis et d'autres pays viennent à Chisinau pour participer à ce festival[réf. nécessaire].
Les bâtiments les plus anciens de Chisinau sont l'Église de Mazarache (1752), l'Église de Constantin et Hélène (1777), l'Église Arménienne (1803), l'Église de l'Annonciation (1807-1810) et l'Église du Saint-Haralambie (1812).
Après l'annexion de la Bessarabie par la Russie en 1812, le centre de la ville est dessiné en 1817, de nouvelles rues et de nouveaux quartiers sont prévus.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des bâtiments éducatifs et administratifs ont été construits et des éléments d'architecture néo-byzantine, néoromane et néogothique, ainsi que d'architecture moldave, ont été utilisés. Il existe même un bâtiment à l'architecture persane : c'est leMuséum[31]. La plupart des maisons étaient encore à un étage. En 1862, le pavage des rues a commencé. D'autres monuments sont :
↑Présentant Chișinău à un visiteur français, le géographe russe Zastchouk lui dit : « C'est notreFar West ici » : A. Zastchouk,La Province de Bessarabie : matériaux pour la géographie et la statistique de l'Empire, Saint-Pétersbourg 1862 ; voir aussi(ro) « Istoria orașului în general », surChișinău, orașul meu(consulté le).
↑Nikolaï Feodorovitch Bugaï, Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии // Лагеря, принудительный труд и депортация. Германия. Эссен. 1999. (1.3) :La Déportation des peuples d'Ukraine, de Biélorussie et Moldavie, Essen (Allemagne) : Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, 1999,p. 567-581.