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Khitans

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Cavaliers khitan chassant avec des aigles (dynastie Song)

LesKhitan[1] (chinois :契丹 ; pinyin :qìdān) sont un peuple voisin desMongols et desToungouses, fondateur en907 de l'empire des Khitan (aussi appelés Grands Khitan par moments) considéré dans l'historiographie chinoise comme ladynastie Liao (, , liáo,9071125). LesJürchen del'empire Jin d'Aguda les envahirent de 1115 à 1125, une partie des Khitan parvinrent à s'enfuir en Asie centrale et fondèrentl'empire Kara-Khitan. La varianteKhitaï de leur nom a donnéCathay, le nom par lequel l'Europe désigna laChine au Moyen Âge. Aujourd'hui encore, certaines langues comme lerusse appellent laChineKitaï (Китай), tandis que lemongol la nommeKhiatad (Хятад), la finale -d étant un pluriel.

Histoire

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Les Khitan sont mentionnés pour la première fois par les chroniques chinoises en405-406. Ils nomadisent alors dans le secteur duXilamulun enMongolie-Intérieure.

Ils effectuent des raids à la frontière chinoise à partir de695. L'année suivante, ils menacentPékin. L'empereurTang demande de l'aide aukhan desTujueKapaghan qui les écrase.

Néanmoins les Khitan, avec leurs voisins les Xi 奚, vont profiter de l'instabilité de la dynastie Tang pour devenir de plus en plus puissants. Les Khitan étaient dirigés par une dynastie de khans appelés les Dahe 大賀, dynastie qui prit fin en 730 par l'assassinat du khan Li Shaogu 李邵固 par son général Ketuyu 可突于 et en 735 par l'assassinat du restaurateur éphémère de la dynastie, Li Guozhe 李過折[2].

Dynastie Yaonian (730/5-907)

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Empire Khitan (Dynastie Liao 遼, 907-1125)

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Yelü Abaoji 耶律阿保機 (Liao Taizu,r. 907-926)

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L'empire des Khitan vers l'an mille

De907 à926, le fondateur de l'empire des Grands Khitan,Yelü Abaoji (耶律阿保机 / 耶律阿保機, yēlǜ ābǎojī (873 — 926) conquît lesulus (peuple-état) de la steppe voisines des Khitan, conquiert à l'Ouest le sud de laMongolie jusqu'à l'Orkhon et à l'Est leBalhae (royaume de Bohai ;chinois :渤海 ; pinyin :bóhǎi).

La veuve d'Abaoji accède au pouvoir. Elle impose l’élection par les nobles de son fils puîné,Yelü Deguang, n'hésitant pas à faire exécuter ses adversaires en leur disant qu’elle les envoie en ambassade chez son mari défunt.

Yelü Deguang 耶律德光 (Liao Taizong, r. 927-947)

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En 936, Deguang soutient le renversement de la dynastie chinoise desTang Postérieurs (923-936). Le nouvel empereur fonde lesJin et donne aux Khitan une zone de 16 préfectures s'étendant du nord duHebei (Yanzhou 燕州, actuellePékin) au nord duShanxi (Yunzhou 雲州, actuelleDatong).

Le, il entre dansKaifeng et pille la ville. Il meurt la même année sur le chemin en retournant vers le nord.

Yelü Ruan 耶律阮 (Liao Shizong, r. 947-951)

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Liao Shizong

Yelü Jing 耶律璟 (Liao Muzong, r. 951-968)

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Liao Muzong

Yelü Xian 耶律賢 (Liao Jingzong, r. 969-982)

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Liao Jingzong

Yelü Longxu 耶律隆緒 (Liao Shengzong, r. 983-1030)

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Liao Shengzong

Yelü Zongzhen 耶律宗真 (Liao Xingzong, r. 1031-1054)

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Liao Xingzong

Yelü Hongji 耶律弘基 (Liao Daozong, r. 1055-1100)

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Liao Daozong

Yelü Yanxi 耶律延禧 (Liao Tianzuodi, r. 1101-1125)

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Liao Tianzuodi

L'empire des Khitan est définitivement détruit en 1125 par lesJurchen, peuple detoungouses, ancêtres des Mandchous, dont le chefWanyan Aguda (完顏阿骨打) fonde l'empire des Jin (, 1115 — 1234).

Empire Kara-Khitaï (Xi Liao 西遼, 1130-1218)

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Menés parYelü Dashi 耶律大石 (r.1130-1142) une partie des Khitan fondent l’État desKara-Khitan (Khitan noirs) auTurkestan occidental. Cet État se maintiendra de1130 à1218. Ils soumettent les régions deTourfan et deKoutcha puis se présentent aux frontières desKarakhanides, aux prises avec lesKarluk de l’Ili et lesKangli du nord de lamer d'Aral. Yelü Dashi entre àBalasaghun (sur leTchou), en dépose le princeKarakhanide et s’installe à sa place. En 1144, ils atteignent l’Amou-Daria.

Djebé, général deGengis Khan, prend possession de l’État des Kara-Khitan à la faveur d'une révolte de la populationturque de l'empire en1218. À la mort de Gengis Khan en1227, le territoire des Kara-Khitaï devient l'apanage de son filsDjaghataï (khanat de Djaghataï).

Les Khitan après l'invasion mongole

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Société

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Ils étaient initialement organisés en une confédération de huit maisons aristocratiques dirigées par unkhan élu pour une durée déterminée dans une de ces dynasties. Son successeur était systématiquement choisi dans une autre maison aristocratique. Ce système commence à se désintégrer auVIe siècle, chaque khan s'efforçant de faire reconnaître sa propre dynastie comme dominante afin que le khan soit désormais toujours désigné dans celle-ci.

Au début duXe siècle, se met en place unféodalismenomade, implanté définitivement à l'époque de la dynastie Liao. Le pouvoir du khan devient héréditaire, comme la propriété foncière et le titre desnobles soutenant le khan.

La société féodale nomade des Khitan est complexe. La couche inférieure est composée d'esclaves privés de droits,prisonniers de guerre ou criminels condamnés à l'esclavage. Les peuples soumis doivent payer unimpôt aux seigneurs sur la terre desquels ils vivent. Les pâtres libres khitan, plus favorisés, sont de plus en plus dépendant de leur seigneur au fur et à mesure que la féodalité évolue. La classe supérieure est composée de seigneurs féodaux laïques et ecclésiastiques et de la famille du khan ou de l'empereur[3].

L'administration du pays est divisée en deux : l'Office de la horde du Nord s'occupe des affaires de la région nomade et l'Office de la horde du Sud administre la population agricole.

Économie

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AuVIIe siècle, l’élevage occupe la plus grande place dans leur économie, le pillage apportant l'appoint indispensable en temps difficile. L’agriculture et l’artisanat se développent dans les siècles suivants, surtout dans les régions en contact avec laChine.

Dans l’empire khitan duXe siècle, les pâtres libres sont exemptés d’impôts, mais doivent assurer leservice postal. Seuls les peuples soumis sont assujettis à l’impôt. Au contact des Chinois, les populations du sud de l’empire khitan sesédentarisent et l’agriculture domine. Les Khitan construisent des villes fortifiées, des palais, des routes et creusent des canaux d’irrigation[3].

Il existe deux sortes de propriétés foncière dans l’empire Liao : la propriété d’État, où vivent au Nord des soldats-pâtres et au Sud des agriculteurs et la propriété privée desaristocrates et le domaine concédé auxmonastèresbouddhistes. Cette propriété privée,affermée à des pâtres et des agriculteurs, est donnée enfief par le khan aux seigneurs féodaux qui en disposent sans restriction. Les moines bouddhistes sont déjà 50 000 dans l’empire Khitan en942. En1078, ils sont 360 000. Ils vivent des produits des domaines concédés par le khan et de dons accordés généralement sous contrainte. Les domaines des monastères sont cultivés par des serfs attachés à la terre ou parfois donnés à bail à des fermiers[3].

Lecommerce, avec les royaumes du Nord et les sédentaires de Chine du Sud occupe une place importante, sous forme généralement detroc, les rouleaux de soie sont néanmoins couramment utilisés comme monnaie. Vers leXIe siècle, unemonnaie debronze apparaît.

Culture

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L'écriture existe sous deux formes : la grande écriture khitan, tirée de l'écriture chinoise et utilisée pour les inscriptions officielles, et la petite écriture khitan, peut-être une variante de l'écritureouïghoure.

  • Grande écriture khitan
    Grande écriture khitan
  • Petite écriture khitan
    Petite écriture khitan
  • Poisson à petite écriture
    Poisson à petite écriture

Les chroniques chinoises rapportent que la vie littéraire est importante àPékin à l'époque de ladynastie Liao. Les empereurs eux-mêmes s'adonnent à la littérature et à lapoésie, des savants khitan rédigent des ouvrages historiques.Sculpture,peinture etmusique sont appréciées.

Lechamanisme reste la religion des Khitan. Dans l'empire Khitan Liao, leconfucianisme devient théoriquement lareligion d'État mais lebouddhisme, très populaire, détient le plus grand pouvoir. On voit vers la fin duXe siècle de plus en plus de Khitan donner un nom personnel bouddhique à leurs enfants.

Notes et références

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  1. L'usage francophone est variable sur la présence ou non d'un« s » final et les deux variantes sont considérées comme correctes. On rencontre égalementKitan (Larousse)
  2. Pierre Marsone,La Steppe et l'Empire, Paris, Les Belles Lettres,
  3. ab etcLászló LőrinczHistoire de la Mongolie : des origines à nos jours Akadémiai Kiadó, 1984(ISBN 9630533812 et9789630533812)

Annexes

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Bibliographie

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  • Pierre Marsone,La Steppe et l’Empire : la formation de la dynastie Khitan (Liao) Paris,Les Belles Lettres, 2011, 322 p.
  • Karl August Wittfogel et Fêng Chia-Shêng [馮家昇],History of Chinese Society : Liao (907-1125), Philadelphie, The American Philosophical Society, 1949.
  • Michal Biran,The Empire of the Qara Khitai in Eurasian History. Between China and Islamic World,Cambridge University Press, 2005.

Articles connexes

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