Keu | |
Personnage de fiction apparaissant dans Légende Arthurienne. | |
![]() L'épée de Kay a été égarée par Arthur, son frère, ce dernier va donc en chercher une autre et celle qui trouva était en fait Excalibur mais Kay fit croire que c'était lui qui l'avait retirée de la pierre ce qui était faux | |
Nom original | Kay |
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Alias | Cai, Cei, Kei, KeyKai, Kay, Ké ou Kou |
Naissance | Kay est né au Pays de Galles |
Origine | Pays de Galles |
Décès | Tué par Gwyddawg et vengé par Arthur. |
Sexe | Masculin |
Espèce | Humain |
Activité | chevalier |
Arme favorite | épée et bouclier |
Famille | frère de lait = roi Arthur Père = AntorIl n'a pas connu sa mère, son identité reste inconnue |
Entourage | Bedivere |
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Keu est un personnage ducycle arthurien,chevalier de la Table Ronde, généralement frère nourricier etsénéchal duroi Arthur. Selon les auteurs et les époques, il s'appelle également Cai, Cei, Kei, Key, Kai, Kay, Ké ou Kou. Il est souvent décrit comme quelqu'un d'arrogant et vaniteux.
Keu est, avecBedivere, un des personnages les plus anciens de lalégende arthurienne, déjà présent dans la littérature galloise.Il est arrogant et cherche toujours à plaire aux dames (dans "Lancelot ou le chevalier à la charrette" il va s’attirer des ennuis à cause de son arrogance).
Dans la littérature galloise, où il est appelé Cai Hir (Keu le Grand), fils de Kynyr Keinvarvawc (Cynyr Barbe-Fourchue), il est un champion puissant au sang chaud. Dans le conte duMabinogionCulhwch et Olwen,Bedwyr et lui sont deux des six chevaliers désignés pour accompagnerCulhwch dans sa recherche (un autre est Gwalchmei, ouGauvain) et il accomplit des exploits héroïques : il tue le géantWrnach, il sauveMabon, le fils deModron, de sa prison au milieu des eaux et il fait une laisse de chien de la barbe de Dillus le Barbu. On attribue à Cai des possibilités surhumaines dans une grande partie de la littérature galloise. Le poèmePa Gur signale qu'il avait lutté contre un chat monstrueux et lesTriades galloises le nomment comme un des « Trois Chevaliers enchanteurs de laGrande-Bretagne », lui attribuant le pouvoir de devenir aussi grand qu'un arbre. DansCulhwch, Cai est un entêté qui se dispute avecArthur, parce que celui-ci a écrit une chanson satirique sur sa victoire contre Dillus le Barbu, mais on fait de lui ailleurs le compagnon loyal d'Arthur.
Son nomgalloisCai, qui a donnéKeu en français est sans doute dérivé dulatinCaïus ouGaius. Selon les sources considérées, ce personnage est encore désigné commeKay ouKai, en jouant sur l'homophonie permise en anglais avec le motkey (clef), objet qui deviendra par la suite l'emblème du chevalier Keu dans les livres d'armoiries[1]. On trouve également les formesQueuz,Kex ouKés en vieux hongrois[2].
Keu etBedivere apparaissent dans l’Historia regum Britanniae deGeoffroy de Monmouth (XIIe siècle) où ils aident Arthur à battre le Géant du Mont Saint-Michel. Monmouth fait Keu comte d'Anjou et sénéchal d'Arthur, poste qu’il occupe dans la littérature la plus tardive, notamment dans les romans deChrétien de Troyes. Il est fait duc de Normandie dans leRoman de Brut deWace.
Mais Keu fut d'abord frère nourricier duRoi Arthur. DansMerlin deRobert de Boron, puis dans les œuvres ultérieures, il est le fils d'Antor à qui l'enchanteur confie l'éducation du jeune Arthur retiré à ses vrais parentsUther etYgraine. Ils ne sont pas à proprement parler « frères de lait », car Keu a été sevré par une nourrice tandis que sa mère allaitait le futur roi. Le fait qu'il ait été nourri avec un lait moins noble sert parfois d'argument pour expliquer son caractère[3].
Lors d'un tournoi, Arthur, servant d’écuyer à Keu fraîchement fait chevalier, perd l'épée de son frère et se sert de celle qui est plantée dans la pierre pour la remplacer. Keu montre son opportunisme quand il prétend être celui qui a tiré l'épée de la pierre. Cela aurait pu faire de lui leroi des Bretons. Mais il finit par se raviser et finit par reconnaître Arthur comme son roi légitime. Antor demande à celui qu'il a élevé comme un fils de lui attribuer une faveur en faisant de Keu son sénéchal. De ce fait, il siège aussi à laTable Ronde.
Ainsi, dansPerceval ou le Conte du Graal, alors que les femmes sont protégées dans tout le royaume, il ose gifler une jeune pucelle devantPerceval dont il raille la naïveté. Celui-ci finira par le désarçonner de son cheval dans une bataille provoquée par Keu lui-même de façon toujours très violente et insultante.Wolfram von Eschenbach, qui raconte la même histoire dans sonParzival, dit à son auditoire de ne pas juger Keu trop durement car ses mots méchants servent en réalité à maintenir l'ordre courtois.
DansYvain ou le Chevalier au lion, Keu ne cesse d'insulter Yvain qui a juré de venger son cousinCalogrenant. Plus tard, lorsque le roi se rend à la fontaine merveilleuse, Yvain affronte le sénéchal en combat singulier et le met à terre.
Keu n'est même pas un bon chevalier. DansLancelot ou le Chevalier de la charrette, Keu insiste pour poursuivreMéléagant qui vient d'enleverGuenièvre, mais il échoue et le laisse s'enfuir avec la reine.
Les spécialistes ont souligné que le caractère méprisant et vantard à l’excès de Keu ne fait jamais de lui un personnage ridicule, un lâche ou un traître, sauf dans le roman du GraalPerlesvaus, où il assassineLohot, le fils d'Arthur, et se range parmi les ennemis du roi. Cette œuvre étrange est une exception, cependant, et l’image qu’on donne de Keu va généralement d’une simple cruauté méchante, comme dans leroman d'Yder ou leIwein d'Hartmann von Aue, à un humour ironique et même sympathique, comme dansDurmart le Gallois etEscanor de Girart d’Amiens. Sa fidélité à Arthur n’est généralement pas mise en doute.
Chrétien de Troyes signale qu'il avait un fils appelé Gronosis « le Pervers », qui s'abandonna au mal, tandis que les Gallois lui donnent un fils et une fille nommés Garanwyn et Celemon. Les romans évoquent rarement la vie amoureuse de Keu, une exception étantEscanor deGirart d'Amiens, qui raconte en détail son amour pour Andrivete de Northumbrie, qu’il doit défendre contre les machinations politiques de son oncle afin que tous deux puissent se marier.
Il est curieux, étant donné qu’on le trouve partout, que la mort de Keu ne soit pas fréquemment traitée. Dans la littérature galloise, on mentionne qu'il a été tué par Gwyddawg et vengé parArthur. Dans l'œuvre deGeoffroy de Monmouth etLe Morte d'Arthur allitérative, il est tué dans la guerre contre l'Empereur romain Lucius, tandis que leCycle de la Vulgate le fait mourir enFrance, également dans une bataille contre lesRomains. Une autre version le fait participer à labataille de Camlann : rescapé tout comme Arthur, mourant, etGirflet, il meurt lorsqu'Arthur veut lui dire adieu. Arthur étreint trop fort Keu, et de plus lui manque de courtoisie. Celui-ci expire aussitôt.
Dans la sérieKaamelott, trois personnages apparaissent (plus ou moins explicitement) sous le nom de Keu ou Kay. Il y a Kay, le sonneur du roi Arthur, joué parJulien Dutel. Puis jusqu'au livre 4 inclus, Keu apparaît sous les traits deBruno Salomone, personnage qui est d'abord un transfuge romain du nom de Caïus et qui par la suite s'installe comme seigneur breton et adopte un nom plus local. Enfin dans le livre V (épisode 45), bien que son nom ne soit pas indiqué, Keu peut apparaître, joué par Christophe Kourotchkine, lorsqu'Arthur (joué parAlexandre Astier) retourne voir son père adoptif, Anton (incarné parGuy Bedos).