L'effondrement du khanat permet aux Russes dese diriger désormais vers laSibérie. Sous les ordres d'Ivan IV, la ville est dotée d'unkremlin, et le territoire urbain s'agrandit. En 1708, Kazan est dotée du statut de capitale dugouvernement de Kazan, uneprovince de l'Empire russe. En 1718, l'amirauté de Kazan, plus grande armée fluviale de la Volga, s'y installe, tandis qu'elle est visitée parPierreIer en 1722. En 1749, les quartiers tatars subissent un grand incendie, et elle est visitée parCatherine II en 1767. Cette dernière dote dès 1766 la ville d'une gouvernance municipale, puis d'un plan général, et édite en 1773 le décret « Sur la tolérance de toutes les religions », qui profite à la ville à majorité musulmane.
Forte de 1 314 685 habitants en 2023, elle est la sixième ville de Russie pour sa population et la plus grande dudistrict fédéral de la Volga, tandis que son agglomération est la neuvième de la fédération, avec 1,6 million d'habitants en 2022. La ville est de plus peuplée pour moitié deTatars, peuple de la république. Située sur la rive gauche de laVolga, à la confluence de laKazanka dans celle-ci, leréservoir de Kouïbychev a fait monter les niveaux d'eau depuis sa création. La ville tatare se trouve dans une grande plaine et possède de nombreux autres plans d'eau. Kazan est par ailleurs un grand centre industriel et universitaire ainsi qu'un important nœud de communication, avec l'autoroute Vostok entre autres.
Kazan est située à 720 km à l'est deMoscou sur la rive gauche de laVolga, principal fleuve de laRussie d'Europe. L'agglomération est divisée par laKazanka qui vient se jeter dans la Volga. La ville historique, en particulier lekremlin de Kazan, se trouve sur la rive gauche de la Kazanka. La ville historique s'est développée selon un plan en éventail en partant du kremlin situé sur un promontoire. Des quartiers industriels se sont développés ensuite à la périphérie de ce noyau urbain au sud-est. Par la suite, des industries et des quartiers ouvriers se sont installés sur l'autre rive de la Kazanka. La rive droite de la Volga trop éloignée est restée intacte. Depuis le milieu duXXe siècle, la Volga est régulée par un ensemble de barrages. Lebarrage de Samara implanté 200 km en aval a créé leréservoir de Kouïbychev qui s'étend jusqu'en amont de Kazan et a fait largement monter le niveau des eaux au niveau de la ville. Le réservoir a accru l'espace occupé par la Volga et le fleuve est au niveau de Kazan large de 2 à 6 km[1]. Du fait de l'endiguement de la Volga, la Kazanka forme au niveau du centre-ville de Kazan un plan d'eau long de deux kilomètres et d'une largeur comprise entre 700 et 1 000 mètres, entrecoupé par deux avancées permettant son franchissement par des axes routiers et ferroviaires.
LekhanKoubrat, souverain desProto-Bulgaresturcophones de lasteppe pontique parlant une langueoghoure, fonde vers 630 un État éphémère, laGrande Bulgarie, dont le vaste territoire s'étend sur les cours aval duDon, duDniepr et de laVolga entre lamer d'Azov et lamer Caspienne. À sa mort, les dissensions entre ses héritiers entraînent l'éclatement du khanat.Kotrag, un des cinq fils de Koubrat, entraîne une partie des Bulgares vers le nord où il fonde leKhanat bulgare de la Volga au confluent de laKama et de laVolga dont la capitaleBolgar est située non loin de ce confluent. L'islam devient religion d'État quand le khanAlmuch se convertit en 922. À partir du tournant du millénaire, le khanat entre en conflit avec les principautés russes de laRus' de Kiev situées sur sa frontière occidentale.
Officiellement, Kazan est fondée vers1005 donc à l'époque des Bulgares. Mais les historiens ne s'accordent pas sur cette date ni sur l'identité des fondateurs de la ville. Certains considèrent que sa fondation est l'œuvre desMongols, donc beaucoup plus tardive. L'origine du nom de la ville fait également l'objet de débats liés à l'identité des fondateurs. Selon la légende, il aurait pour origine le mot bulgarekazan, qui désigne un« chaudron » (enrusse :Казань). Mais Qazan/Kazan est également un des noms portés par les dirigeants mongols et turcs, en particulier par le septième empereur mongolGhazan Khan (1271-1304). Il est probable que la ville ait été fondée du vivant de cet empereur ou peu après et que son nom en dérive.
En, une avant-garde de l'armée mongole deGengis Khan, sous le commandement deSubötaï etDjebé, entre dans la Bulgarie de la Volga, près de Samara, mais est défaite à labataille de Kernek. Les Mongols reviennent en 1229 et vainquent les Bulgares. Quelques années plus tard, en 1232, la cavalerie mongole occupe la partie sud de laBachkirie et le sud de la Bulgarie de la Volga. En 1236, les forces mongoles dirigées parBatu assiègent et s'emparent de la capitaleBolgar et du pays tout entier. Selon certains historiens, plus de 80 % de la population du pays est tuée pendant l'invasion et la population rurale restante est contrainte de quitter les steppes. Les Mongols s'installent définitivement dans la région, créant un état baptisé laHorde d'or qui s'étend de l'Oural aux portes de l'Europe occidentale. Ils installent leur capitaleSaraï sur le cours aval de la Volga. La Bulgarie de la Volga est divisée en plusieurs principautés autonomes vassales de la Horde d'or.
Les principautés russes devenues vassales de laHorde d'or tentent progressivement de reprendre leur autonomie à compter de 1370 sous la conduite de lagrande-principauté de Moscou et ils y parviennent temporairement après avoir vaincu les Mongols à la bataille de Koulikovo. Le territoire de la Horde d'or commence à se morceler à partir de 1430 avec la création duKhanat de Crimée puis celle dukhanat de Kazan en 1438 et enfin celle dukhanat d'Astrakhan entre la Volga, le Don, le Kouban et leTerek en 1466. Le khanat de Kazan entretient des relations tumultueuses avec les principautés russes. Des raids partis du khanat vont régulièrement piller celles-ci et capturent des esclaves dont Kazanfait commerce. La Russie monte progressivement en puissance en unifiant toutes les principautés russes et en reculant ses frontières vers l'est[4]. En1552,Ivan le Terrible,grand-prince de Moscou, s'empare de la ville et met fin au khanat au terme du longsiège de Kazan à l'issue duquel plusieurs milliers d'esclaves russes sont libérés et une bonne partie de sa population est soit massacrée soit déportée en dehors de la ville[5]. La ville est annexée à laRussie et devient le siège dugouvernement de Kazan : c'est la première annexion par l'État moscovite d'une région peuplée de non-Russes. Lacathédrale de l'Annonciation est bâtie dans le château fort, lekremlin de Kazan. Un évêché est créé sur place, avec à sa têteGouri de Kazan. L'icône deNotre-Dame de Kazan, peinte en 1572, est une des plus renommées de l'Église orthodoxe russe.
AuXIXe siècle, Kazan devient une ville importante de Russie, centre de commerce, d'industrie et denavigation fluviale. La ville compte 50 000 habitants en 1829 et 93 000 habitants en 1880. La première université y est ouverte en 1804. Elle se dote au cours duXIXe siècle d'unobservatoire astronomique et d'une bibliothèque de 16 000 volumes[6]. En1870 est éditée à Kazan la première version imprimée d'un classique de la spiritualité orthodoxe, lesRécits d'un pèlerin russe.Lénine a étudié à Kazan. En 1913, peu avant la Première Guerre mondiale, la population de la ville atteint 195 300 personnes. La poudrerie de Kazan, une des plus importantes de Russie, emploie à l'époque près de 12 000 personnes. Un incendie se déclare le 14 août et détruit complètement cet établissement et une grande partie des quartiers industriels. L'emplacement de la poudrerie sera occupé par la suite par un nouveau quartier résidentiel.
Au cours de laSeconde Guerre mondiale, de nombreuses installations industrielles et des usines de l'Ouest du pays sont relocalisées à Kazan, ce qui fait de la ville un centre de l'industrie militaire qui produit chars et avions.
LaVolga, qui constitue un axe de circulation important, est caractérisée par un débit très irrégulier. Son alimentation étant assurée principalement par la fonte des neiges et des glaces, la moitié du volume d'eau s'écoule durant les mois de mai et juin. Les responsables de l'Union soviétique lancent avant la Seconde Guerre mondiale un plan d'aménagement du fleuve qui comprend la construction d'une série de barrages tout au long de son cours destinés à retenir une partie des eaux en période de crues et à les restituer durant les périodes de bas étiage (de l'été à l'hiver). L'objectif est d'en faire une voie navigable pour des navires de grand gabarit, de produire de l'électricité et d'irriguer les terres situées en aval de Samara qui subissent une pluviométrie faible ou quasi nulle. Le barrage de Samara, construit environ 50 kilomètres en amont de cette ville entre 1950 et 1957, est un des plus grands barrages sur la Volga, produisant 11 000gigawatts-heures par an. Leréservoir de Kouïbychev créé par le barrage est une véritable mer intérieure d'une superficie de 6 450 km2. Le bilan de ces aménagements est mitigé car si la production d'électricité et l'amélioration des conditions de navigation sont au rendez-vous, les aménagements agricoles ne produisent pas les résultats escomptés et le bilan écologique et humain est particulièrement négatif[7].
Après la guerre, Kazan se consolide en tant que centre industriel et scientifique. En 1979, la population de la ville atteint le million d'habitants. Dans lesannées 1980 et après ladislocation de l'Union soviétique, Kazan est redevenue le centre de la culture tatare, et les tendances séparatistes se sont intensifiées. Avec le retour du capitalisme, Kazan devient l'une des villes les plus importantes de la fédération de Russie.
Depuis la dissolution de l'Union soviétique (1990-)
En 1990,Boris Eltsine,président du Soviet suprême de la république socialiste fédérative soviétique de Russie, qui souhaite affirmer l'indépendance de laRSFS de Russie face aux autorités de l'URSS, est en conflit avecMikhaïl Gorbatchev, qui défend les instances soviétiques. Dans une approche démagogique et pour affaiblir les autorités fédérales, il encourage les républiques soviétiques à prendre autant d'autonomie que possible. Après la disparition de l'Union soviétique, les dirigeants duTatarstan, comme ceux d'autres républiques, prennent au mot Eltsine en exigeant de disposer de manière indépendante des richesses de leur sol et d'une entière autonomie pour mener des négociations commerciales et diplomatiques avec des pays tiers. La faiblesse des autorités centrales russes de l'époque amènent celles-ci à signer avec le Tatarstan comme avec d'autres républiques russes un traité effectuant des concessions importantes comme la création d'une citoyenneté propre à la République ou la création d'une banque d'État. Cette dérive générale vers une confédération très lâche est stoppée quinze ans plus tard parVladimir Poutine, qui impose aux législations régionales de rentrer dans des règles communes définies par la loi fédérale. Pour réduire encore l'autonomie des dirigeants locaux auxquels manquent les garde-fous de structures politiques régionales matures, il supprime en l'élection des présidents régionaux. Désormais, le président doit être un candidat proposé par l'assemblée régionale puis approuvé par le président russe[8].
Contrairement à la majorité des grandes villes russes de plus d'un million d'habitants, la population de Kazan continue de croître après ladissolution de l'Union soviétique[9]. En 2005, dans le cadre de fêtes célébrant les 1 000 ans de la ville, plusieurs ouvrages importants sont inaugurés. Lemétro de Kazan entre en service : celui-ci constitue le premier réseau de métro inauguré en Russie depuis la dissolution de l'Union soviétique. La même année sont inaugurés lepont du Millénaire, un ouvrage spectaculaire qui franchit laKazanka, et lamosquée Qolşärif, une des plus grandes mosquées de Russie, construite dans lekremlin de Kazan. La ville restaure son centre-ville qui désormais est en partie piétonnier (rue Bauman).
Guerre en Ukraine
Le 21 décembre 2024, l'armée ukrainienne réalise une attaque massive dedrones contre des infrastructures de Kazan[10]. 8 drones ont touché un site industriel et des immeubles résidentiels. L'attaque n'a pas provoqué de blessés. La position de la ville, à plus de 1000 kilomètres du front, donne un caractère particulièrement symbolique à cet évènement, celui-ci remettant en cause profondément les capacités de défenses russes.
Kazan est la capitale de larépublique du Tatarstan, une dessubdivisions de la Russie. Ayant rang derépublique, elle bénéficie, comme les 22 subdivisions russes de ce type, d'une autonomie relativement importante par rapport au pouvoir central. Au sein du Tatarstan, la ville constitue l'okrug urbain de Kazan, ayant le statut de ville d'importance républicaine. Elle est subdivisée en 7 districts :
La ville de Kazan a été depuis de nombreuses années le centre d'étude des langues orientales de l'Empire russe quand a commencé l'expansion de celui-ci vers l'Orient, au-delà de l'Oural. L'École orientaliste de Kazan en a témoigné depuis la fondation en 1769 d'une chaire de langue tatare par l'impératriceCatherine II.
Les institutions actuellement les plus importantes sont :
l'Université technique de recherche nationale de Kazan(ru) (Université Tupolev), autrefois Institut d'aviation de Kazan, qui regroupe 25 000 étudiants et forme des ingénieurs en aéronautique, informatique et télécommunications ;
en 2017 : le championnat d'Europe de tir USPE (17 au) et les Red Bull Air Races (22 et) ;
en 2018 : Kazan est une des villes d'accueil de lacoupe du monde de football. Du 21 février au 3 mars 2024 à Kazan a eu lieu le tournoi multisports «Jeux du futur». Du 12 au 23 juin 2024, lesjeux des BRICS ont eu lieu à Kazan.
Équipements sportifs
Stade TatNeft héberge l'équipe de hockey de la ville
Le stade de basketball (7 400 places) accueille également des concerts
L'économie de Kazan bénéficie de plusieurs facteurs propres à la république duTatarstan. Celle-ci est à son échelle un gros producteur de produits pétroliers bruts (32 millions de tonnes par an pour une population de moins de 4 millions habitants). À la suite de l'éclatement de l'Union soviétique les dirigeants du Tatarstan ont su habilement négocier avec Moscou le partage des ressources fournies par la rente pétrolière et ont opté pour une politique économique volontariste : aide aux entreprises, formation, transparence administrative. Le développement des nouvelles technologies a été encouragé. Les autorités ont peaufiné l'image de la ville et de la République, entraînant un accroissement du tourisme et captant des événements internationaux[20].
Les secteurs les plus importants sont liés au pétrole et à l'industrie aéronautique. L'industrie textile et la production de produits alimentaires représentent également des activités importantes.
D'importantes usines aéronautiques sont implantées à Kazan :
KAPO Gorbunov, qui a construit divers appareils civils et militairesTupolev ;
KVZ (Kazanskii Vertoletnyi Zavod, usine d'hélicoptères de Kazan), qui produit des hélicoptères depuis 1951, notamment lesMil Mi-8 etMil Mi-17 ;
KMPO (Казанское моторостроительное производственное объединение), qui fabrique des moteurs d'avions et d'hélicoptères.
Comme dans la plupart des villes russes, les collectifs dejardins familiaux occupent une grande partie de la périphérie urbaine et représentent à la fois un loisir et un apport alimentaire important. Certains se transforment en quartiers résidentiels[21].
Le réseau de transports en commun est principalement assuré par une soixantaine de lignes de bus (257 000 passagers transportés par jour en 2017) et une dizaine de lignes detrolleybus. La ville exploite depuis1899 unréseau de tramways àtraction électrique dont le réseau a été réduit à plusieurs reprises au cours des décennies 1990-2010. Le réseau en partie modernisé comprend 5 lignes totalisant 120 kilomètres de voies dont une ligne circulaire à grande vitesse (23 km aujourd'hui, 33 km à terme) en site propre équipée de rames modernes à plancher bas et plusieurs voitures.
Depuis2005, Kazan dispose d'une ligne demétro, la première construite en Russie après le changement de régime. La ligne longue de 15,8 kilomètres comporte 10 stations et a transporté 27 millions de passagers en 2016. Elle traverse l'agglomération du nord-ouest au sud-est en passant par le centre ville. Quatre stations se trouvent sur la rive droite de laKazanka, les autres étant situées sur la rive gauche. La construction de trois autres lignes est prévue mais seuls les travaux sur la ligne Savinoskaïa ont débuté en 2018.
Kazan est située à un nœud ferroviaire et reliée aux principales villes de Russie par des dessertes régulières. Les trains les plus rapides mettent environ 14 heures pour aller àMoscou et 22 heures pourSaint-Pétersbourg. La ville possède deux gares principales[22] :
Kazan 1 (Kazan-Passajirskaïa) est la gare principale et occupe un bâtiment historique datant de 1896 flanqué d'un terminal moderne. La gare est située tout près du centre ville à environ 1 kilomètre au sud du kremlin de Kazan. Elle est le terminus des trains allant vers l'est à destination de Moscou,Saint-Pétersbourg,Nijni-Novgorod,Mourom,Arzamas, l'aéroport de Kazan et certaines des villes de la proche banlieue (Staroïe Arakchino, Sviyajsk,Iochkar-Ola).
Kazan est reliée à la capitaleMoscou, distante de 809 km, par la route fédéraleM7Volga qui se prolonge sur 480 km jusqu'àOufa dans l'est. Elle est reliée par la route fédéraleR239 àOrenbourg dans le sud-est distante d'environ 900 km. Enfin la route fédérale R241 la relie àOulianovsk 200 kilomètres plus au sud. La ville dispose de deux gares routières : la gare routière centrale située à environ 2 km de la gare Kazan 1 d'où partent des autocars intercités versOulianovsk,Ielabouga etTcheboksary et la gare routière du sud d'où partent les bus desservantBolgar,Almetievsk, etc.
La construction en cours d'uneautoroute àpéage, laM12 entreMoscou etIékaterinbourg, permettra de relier plus efficacement Kazan à la capitale. L'ouverture du tronçon Moscou - Kazan est effective depuis le 20 décembre 2023, tandis que celle vers Iekaterinbourg est prévue pour fin 2024[23].
Kazan dispose d'un port fluvial actif sur laVolga qui bénéficie des aménagements qui ont transformé le fleuve enune longue série de lacs. Le port pour passagers se trouve à environ 3 kilomètres au sud du centre-ville. Un service régulier permet de desservir les agglomérations voisines lorsque le fleuve n'est pas gelé ou en crue (de mai à novembre). Des bateaux effectuent des croisières de 2 à 3 jours à partir de ce port. En été, les villes deBolgar (210 km) etSviajsk (50 km) sont également desservies.
L'Aéroport international de Kazan inauguré en 1997 et rénové en 2005 est situé à environ 25 kilomètres au sud-est de Kazan. Plusieurs compagnies dont Aeroflot, des compagnies régionales russes et des compagnies aériennes étrangères assurent une desserte régulière vers les principales métropoles régionales de Russie et quelques villes étrangères commePrague,Francfort,Istanbul,Dubaï. Le trafic est d'environ 2 millions de passagers par an. Une dizaine de vols quotidiens relient Kazan à Moscou en une heure et demie environ et quatre vols quotidiens desservent Saint-Pétersbourg en 2 heures et demi.
La ville accueille en 2014 un concours de chant appelé Turkvizyon, où chaque nation de culture turque (voirOICT) envoie un représentant. Le concours fait le tour des nations incluses.
La salle de concert nationale Saïdachev est située place Svobody (de la Liberté). Tous les ans, en automne, s'y déroule le festival d'automne de Kazan.
Lekremlin de Kazan figure sur laliste du patrimoine mondial. Au kremlin, se trouvent l'ancien palais du gouverneur dû à l'architecte russeConstantin Andreïevitch Thon ainsi que des églises du même architecte. À la suite de la conquête de Kazan,Ivan le Terrible fit construire sur laplace Rouge lacathédrale Saint-Basile et parallèlement ordonna la construction d'une petite église dans le kremlin de Kazan, ce qui fut fait en trois jours. Plus tard (en 1556 ?), l'église fut remplacée par la cathédrale de l'Annonciation. Cette construction est la plus ancienne du kremlin de Kazan. À côté de la cathédrale, se trouve une tour en briques construite auXVIIIe siècle : c'est latour Söyembikä, du nom de la dernière régente du khan de Kazan morte à Moscou en 1554. Derrière la tour, se trouve un mausolée contenant le sarcophage de Söyembikä.
La fête du millénaire de la ville, en2005, a suscité des grands travaux, avec notamment la construction d'une ligne demétro.